réalisé par Christophe Honoréavec Caroline Grant, Anaïs Demoustier, Muriel Robin, Golshifteh Farahani, Céleste Carrale, Justine Morin, Aélys Le Nevé, Michel FauSophie, une fillette turbulente et imaginative, vit dans un grand château avec sa mère, la douce et aimante madame de Réan. Sophie aime par-dessus tout s'amuser, notamment avec son cousin Paul, qu'elle adore et tyrannise un peu. C'est alors que madame de Réan apprend que la famille va quitter la France pour l'Amérique. Le destin de la petite Sophie va définitivement basculer sa mère disparaît en mer. Un an plus tard, Sophie est de retour en France, flanquée d'une odieuse belle-mère, madame Fichini...

Critique aux Cahiers du Cinéma, professeur à la Femis, metteur en scène de théâtre et dramaturge, écrivain en littérature jeunesse— il a publié à L’Ecole des loisirs—, Christophe Honoré cinéaste affronte des sujets durs l’inceste, le suicide, la mort. Mais il a aussi une prédilection pour l’enfance qui s’attarde, l’adolescence qui perdure. Certains de ses films en portent la trace, de son premier long métrage, 17 fois Cécile Cassard, aux Malheurs de Sophie en passant par les réunions familiales cathartiques et nostalgique de Dans Paris ou Non ma fille, tu n’iras pas danser, les portraits de groupe de La Belle personne, adaptation moderne de La Princesse de Clèves, et des Chansons d’amour, tragédie musicale singulière et sublime portée par les chansons d’Alex le générique des Malheurs de Sophie qui ferait pâlir une pochette de disque des années 70, nous sommes ici dans la France du Second empire. Mais cette adaptation de la Comtesse de Ségur est endiablée et retorse, le format carré au lieu de rétrécir le champ ouvre tous les possibles. Caméra à l’épaule, Honoré est prêt à suivre la petite Sophie dans toutes ses frasques et jeune Caroline Grant, cinq ans, déploie toute son énergie à incarner la pestouille, elle en fait parfois trop, joue même un peu faux par moments, mais ce cabotinage charmant fait partie du projet, lui donne son aspect fabriqué et théâtral renforcé par le générique final, son aura de conte à la fois vieillot et furieusement y est de nos souvenirs de lectures lointaines les poissons martyrisés, la poupée aux jambes fondues, le thé boueux… Christophe Honoré nous entraîne à sa suite, dans un jardin extraordinaire, où les animaux – hérissons et écureuils — sont dessinés et animés. Les trois mères interprétées par Golshifteh Farahani, Anaïs Demoustier et Muriel Robin, actrices venues d’horizons très différents, entrent dans des clichés pour mieux s’en échapper. La reconstitution est jolie sans être mièvre et sent volontairement sa malle à déguisements, les anachronismes sont délicieux. Il y a de l’artifice ici, voulu et assumé, et c’est tout un art ! Dans le même genre vous pouvez trouver KIÉ, LA PETITE PESTE DE ISAHO TAKAHATA 1980 L'histoire d'une sale gamine très attachante. ou encore LES MALHEURS DE SOPHIE DE JEAN-CLAUDE BRIALY 1981 Précédente adaptation française, plus sage, du roman de la Comtesse de Ségur..

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I read some people complained because it's half "Malheurs De Sophie " half "Petites Filles Modèles " and Paul is absent in the second part ,apart from a dream probably inspired by Bernard Deyriès 's animated TV series of the late nineties.Fans have to remember that "Les petites Filles Modèles" was actually the first book Ségur wrote;and "Les Malheurs De Sophie" was not even planned when " Les Vacances " ,the third part was intended as a follow-up ;in "Les Petites Filles Modeles",when Sophie appears ,whe know almost nothing from her past " she lost her parents in a shipwreck" and never ,in a month of Sundays ,Sophie hints at her cousin Paul ,and for a good reasonthe character did not exist why not mix the two stories? I guess the writers wanted to introduce Madame Fichini and to contrast this shrew with the sweet mom the poor little girl remembers dearly in the second part;IMHO,Sophie's biological mother is an ambiguous character ;there are lots of autobiographical elements in it Ségur's mother ,an uncompromising Catholic ,and herself,whose husband who appears in "les Vacances " as "Jean De Rugès " ,a simple anagramwas always away in Paris ,den of first part is probably the most satisfying ,for the depiction of the father ,only a shadow, is faithful to the book;on the other hand ,Madame De Réan ,as recent studies have showed notably Patrick Pipet's "Les Mysteres De Sophie" ,is not exactly the ideal mother;it's not a coincidence that the writer killed her fictitious mom and had Sophie welcomed in her home by Madame De Fleurville .Only a handful of Sophie's misfortunes was integrated in the screenplay ,for we know,almost from the start,that Sophie's family is to sail away to America where a friend of them left them a fortune .It was certainly a good idea to cast very young actors but Camille and Madeleine are not exactly the perfect little girls ;Paul is not the virtuous cousin who tries to keep Sophie on the straight and narrow .Impact is lacking and I do not think that children will be entertained that much with this rather bland screenplay ,in Harry Potter's the necessity to use "les Petites Filles Modèles" and Madame Fichini to enliven things a little...just a little for ,although Muriel Robin gives the best performance in the movie,her character was sweetened after whipping her stepdaughter to bleeding ,she would tell her " now ,go and complain to your dead papa ! "the countess wrote in "Les Vacances " .The two novels are linked together by a sinister painting and Madame De Fleurville's "account",a rather artificial technique .In that context ,the coming of a widowed Madame De Rosbourg and her daughter Marguerite does not make any sense in "Les petites Filles Modeles " ,her husband is the captain of the ship lost at sea.As an user has already aptly written ,the songs are anachronistic, pure filler Paul's ditty must make the audience put their fingers in their ears ,and the Père Huq 's Chinese lament is not better although this character is not featured in the trilogy ,it's not a screenwriters' invention ;The "Abbé Huc" appears in another book "Les Bons Enfants" ,in a chapter called "Les Chinois" in which Segur displays lots of humor,sometimes very black or naivete,which comes to the same thing.And this missionary does love toad jam!If I had to recommend a "Malheurs De Sophie" movie,it would be the animated TV series by Bernard Deyriès 1998 it encompasses the whole trilogy ,and it's done with taste ,humor and should like Brialy's version 1979 is rather bland and listless ,and features a horrible song by Chantal Goya, of evil for adult cine buffs Jacqueline Audry's version 1948 ,the very first of the women directors of the fifties ;it's got feminist accents and turns Sophie the rebellious child into a woman who will refuse her milieu when she grows up.

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