Certes dâautres troupes ont participĂ© Ă la grande oeuvre; il nâest sans doute pas un des cent rĂ©giments existant avant 1870 qui nâait combattu en Barba.ne. Mais la plupart nâont fait que passer, et, depuis leur crĂ©ation, les rĂ©giments de zouaves, de chasseurs dâAfrique, de Io. LĂ©gion Ă©trangĂšre de tirailleurs algĂ©riens, de spahis, nâont pas cessĂ© de participer Ă la
Les trompettes d`AĂŻda MP3 8 RPIMa - Volontaires Les trompettes d'AĂŻda MP3 Troupes de Marine PubliĂ© par Riton PubliĂ©e le 01/02/2012 220000 Ce chant Ă la gloire des RĂ©giments de Cavalerie de la Coloniale et chantĂ© sur l'air de "la marche des trompettes" de Verdi, fut celui de l'armĂ©e d'Italie. Paroles et fichier mp3 C'est nous les descendants des rĂ©giments d'Afrique Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et dĂ©fenseurs d'empires magnifiques Sous l'ardent soleil chevauchant sans rĂ©pit leurs fiers coursiers Toujours prĂȘts Ă servir A vaincre ou Ă mourir Nos coeurs se sont unis Pour la Patrie Trompettes au garde-Ă -vous sonnez, sonnez Ă l'Ă©tendard Et que fiĂšrement dans le ciel montent nos trois couleurs Le souffle de la France anime la fanfare Et met Ă chacun un peu d'air du pays au fond du coeur C'est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la Patrie. La piste est difficile et toujours nous appelle Par les monts pelĂ©s de Taza, de Ksar' Souk, de Midelt L'Ă©lan de Bournazel vers le Tafilalet Sur les Ksours ralliĂ©s plantera fiĂšrement nos trois couleurs C'est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la Patrie. Ensemble nous referons gaiement flotter nos Ă©tendards Et suivrons partout hardiment l'Ă©clat des trois couleurs 29/09/2016 210037 - 1 Ensemble nous reprendrons demain le chemin du dĂ©part Et pour le pays serons prĂȘts Ă lutter sans nulle peur C'est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la Patrie. Soldats, toujours devant, toujours la tĂȘte haute Nous serons prĂ©sents sous la pluie, dans le vent, en avant ! L'ennemi nous trouvera le coeur plein de courage Et dans ce combat glorieux revivront nos hĂ©ros 29/09/2016 210037 - 2
DavidLisnard prĂ©sidait, vendredi dernier, la cĂ©rĂ©monie dâhommage aux Harkis , au cimetiĂšre de lâAbadie, Ă lâoccasion de la journĂ©e nationale instituĂ©e en 2001. Retrouvez, ci-dessous, lâintĂ©gralitĂ© de son intervention : Discours de David Lisnard,Maire de Cannes et Vice-PrĂ©sident du Conseil GĂ©nĂ©ral Ă lâoccasion de la 12Ăšme journĂ©e nationale en hommage aux Dix ans de protestation Cette recrudescence dans le 94 intervient alors que plusieurs vidĂ©os camĂ©ras de surveillance ayant filmĂ© des attaques dâune extrĂȘme violence contre des Asiatiques ont tournĂ© de façon virale sur les rĂ©seaux sociaux et les forums de la communautĂ©, suscitant des rĂ©actions exaspĂ©rĂ©es. La colĂšre est dâautant plus forte que ces agressions ne sont pas nouvelles entre dĂ©cembre 2015 et lâĂ©tĂ© 2016, ce ne sont pas moins de 140 femmes, toutes asiatiques, qui subirent ce type dâattaques le long de la ligne 183. ArrĂȘtĂ©s peu aprĂšs, les agresseurs se sont rĂ©vĂ©lĂ©s mineurs. [2] Câest en 2010 que, pour la premiĂšre fois, Ă Belleville, et Ă la stupeur gĂ©nĂ©rale, plusieurs milliers de Chinois descendent dans la rue, excĂ©dĂ©s dâĂȘtre la cible privilĂ©giĂ©e dâune petite dĂ©linquance qui voit dans les Chinois » â cette dĂ©nomination englobant tous les Asiatiques â des proies idĂ©ales. [3] Ils ont la rĂ©putation dâavoir du liquide sur eux, quand ils reviennent du travail ou quand ils vont Ă des mariages, et peu dâentre eux portent plainte quand ils sont agressĂ©s, soit parce quâils sont en situation irrĂ©guliĂšre et Ă©vitent les contrĂŽles policiers, soit parce que, mĂȘme munis de papiers lĂ©gaux, ils ne maĂźtrisent pas ou peu le français. Le 22 juillet dernier, le comitĂ© SĂ©curitĂ© pour tous » du 94 Ă©mettait un communiquĂ© interpellant les pouvoirs publics sur ces agressions qualifiĂ©es Ă juste titre de sexistes et racistes » et rĂ©itĂ©rant leurs demandes, Ă savoir lâextension de la vidĂ©o-surveillance [4], le renforcement des patrouilles de police et de celles de la RATP dans les zones sensibles », ainsi quâun statut de jeune adulte » pour les agresseurs qui, quand ils sont mineurs, sont peu pĂ©nalisĂ©s. [5] Cette association sâest fait connaĂźtre en 2016 lors de lâagression mortelle de Shaolin Zhang, travailleur chinois Ă Aubervilliers. [6] Plusieurs dizaines de milliers dâAsiatiques, majoritairement chinois, avaient alors dĂ©filĂ© dans Paris demandant la sĂ©curitĂ© pour tous ». En 2017, une tout autre manifestation rassemblait lĂ aussi plusieurs milliers de Chinois aprĂšs quâun policier de la Bac avait abattu chez lui Shaoyao Liu, un pĂšre de famille. Le policier coupable vient de bĂ©nĂ©ficier dâun non-lieu le 11 juillet 2019, au nom de la lĂ©gitime dĂ©fense. [7] Ce dĂ©ni de justice, habituel dans les cas de violence policiĂšre, a entraĂźnĂ© un modeste rassemblement Ă lâappel de la famille indignĂ©e et la constitution dâun comitĂ© demandant Justice pour Shaoyao » Ă lâinstar des autres victimes des brutalitĂ©s policiĂšres. Comment apprĂ©hender cette apparente contradiction vouloir dâun cĂŽtĂ© plus de policiers et de lâautre dĂ©noncer leur impunitĂ© quand ils jouent aux cow-boys ? Cette demande sĂ©curitaire met trĂšs mal Ă lâaise la gauche radicale et les organisations antiracistes. Exiger plus de rĂ©pression alors mĂȘme que celle-ci vient de franchir un saut qualitatif contre les manifestations est incomprĂ©hensible et indĂ©fendable pour beaucoup. De plus, la qualitĂ© des agresseurs nâarrange rien. Car la plupart du temps, il faut se rendre Ă lâĂ©vidence, ces derniers sont issus dâautres communautĂ©s minoritaires, originaires dâAfrique du Nord ou sub-saharienne, discriminĂ©s et en butte Ă lâarbitraire policier. Comment donc concilier la lutte antiraciste que lâon appellera classique » pour plus de facilitĂ©, et la prise en compte de la souffrance rĂ©elle des Chinois » de Belleville, dâAubervilliers ou dâIvry ? JusquâĂ prĂ©sent, la gauche radicale et les organisations antiracistes ont Ă©tĂ© absolument incapables de rĂ©soudre ce dilemme qui met Ă mal les rĂ©fĂ©rences et modes de pensĂ©e habituels. Le malaise dure depuis dix ans. Et câest trĂšs dommage, car certains ne manquent pas dâen profiter. Une communautĂ© hĂ©tĂ©rogĂšne Ce malaise de la gauche radicale Ă apprĂ©hender la communautĂ© asiatique, dont on pourrait dire cyniquement quâelle a le mauvais goĂ»t de ne pas rĂ©pondre aux lieux communs sur lâimmigration europĂ©enne ou post-coloniale, ne date pas dâaujourdâhui. Ce qui frappe en premier lieu, câest lâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© nationale et sociale des Asiatiques de France. DerriĂšre le nom caricatural de Chinois » voir de Noichs », on trouve aussi bien des vrais » Chinois de Chine continentale que dâex-rĂ©fugiĂ©s du Sud-Est asiatique â Vietnam, Cambodge, Laos â, ou des Philippines travaillant comme nounous dans les beaux quartiers. On classera CorĂ©ens et Japonais parmi les expatriĂ©s, cette expression ayant un sens bien plus social plus que racial contrairement aux Ătats-Unis oĂč ils forment dâimportantes communautĂ©s sur la cĂŽte Ouest, ils sont en petit nombre Ă Paris. MalgrĂ© leur invisibilitĂ© rĂ©currente, rappelons que la prĂ©sence asiatique est ancienne en France. Elle est dâabord liĂ©e aux deux guerres mondiales. Celle de 14-18 voit la prĂ©sence de plusieurs rĂ©giments de tirailleurs annamites et de milliers de Chinois engagĂ©s contractuellement pour les travaux de terrassement ou dans les usines. Et quand Ă©clate la Seconde Guerre mondiale, des milliers de travailleurs forcĂ©s vietnamiens sont emmenĂ©s en France. On leur doit, entre autres, le riz de Camargue. On croise aussi de nombreux intellectuels indochinois investis dans la lutte pour lâindĂ©pendance de leur pays. Mentionnons le militant trotskyste Ta Thu Thau [8] qui, Ă©tudiant Ă Paris va faire connaĂźtre la mutinerie de Yen Bay en 1930, ainsi que la figure tragique du philosophe Tran Duc Thao qui rentre au Vietnam en guerre en 1952 [9]. Ă la fin de la guerre dâIndochine en 1954, et la partition du pays, plusieurs milliers de Vietnamiens issus de couples mixtes ou de veuves vietnamiennes dâun soldat français accompagnĂ©es de leurs enfants, arrivent en France. Câest une population souvent trĂšs pauvre, dont beaucoup iront dans les Camps dâaccueil des rapatriĂ©s dâIndochine CARI. Leur arrivĂ©e et leur sort misĂ©rable laissent indiffĂ©rent. La France, empĂȘtrĂ©e dans une autre guerre coloniale en AlgĂ©rie, a dâautres chats Ă fouetter. On les oublie et leurs camps serviront en 1962 pour les harkis. Aujourdâhui, câest la troisiĂšme gĂ©nĂ©ration qui a choisi de faire connaĂźtre cet Ă©pisode dans des films comme AllĂ©e des Jasmins » ou Sous tes doigts » [10]. Le choc des boat-people Ă la fin des annĂ©es 1960, la guerre du Vietnam est au centre des luttes de la jeunesse radicale du monde entier. Pour toute une gĂ©nĂ©ration, il ne fait pas de doute que lâIndochine rĂ©volutionnaire, dont Ho Chi Minh est la figure emblĂ©matique, vaincra les AmĂ©ricains et leurs alliĂ©s fantoches » du Sud. 1975 voit le triomphe de cette lutte. Successivement en avril 1975, Pnom Penh et SaĂŻgon tombent aux mains des rĂ©volutionnaires. Lâimage des hĂ©licoptĂšres amĂ©ricains quittant en toute hĂąte le palais prĂ©sidentiel, restĂ©e dans toutes les mĂ©moires, est le symbole de cette dĂ©route cinglante. AprĂšs les Français, câest au tour de la plus grande puissance mondiale dâavoir Ă©tĂ© dĂ©faite par les petits bo doĂŻ aux semelles de caoutchouc. Mais quatre ans plus tard, la gueule de bois est rude aprĂšs des mois dâaffrontements plus ou moins larvĂ©s, le Vietnam intervient au Cambodge en dĂ©cembre 1978, chassant les Khmers rouges et rĂ©vĂ©lant lâampleur du gĂ©nocide, mais dĂ©clenchant en retour la colĂšre du protecteur chinois de Pol Pot [11]. En fĂ©vrier 1979, les troupes chinoises entrent au Vietnam et ravagent le Nord, lĂ oĂč le Vietminh avait connu ses premiĂšres grandes victoires face aux Français en 1950. Le rĂȘve â ou lâillusion â de Bandung est bel et bien mort et enterrĂ© en 1979. Ă cela sâajoute ce quâon appelle pudiquement la crise des boat people », câest-Ă -dire la fuite Ă©perdue de centaines de milliers de Vietnamiens du Sud qui, par tous les moyens et au risque de leur vie, affrontent sur des rafiots de fortunes surchargĂ©s, non seulement la mer de Chine, mais aussi les pirates qui pillent, violent et tuent ces proies faciles. De nombreux Chinois Ă©tablis de longue date Ă SaĂŻgon sont parmi les rĂ©fugiĂ©s. En France, la crise prend une dimension particuliĂšre est-ce dĂ» Ă lâhistoire coloniale qui lie les deux pays ou au poids du mouvement communiste dont Ho Chi Minh et Giap sont des figures mythiques ? Sans doute les deux, suscitant la mobilisation des intellectuels dont la quasi-totalitĂ© avait soutenu la lutte du Vietnam contre les AmĂ©ricains. La scĂšne emblĂ©matique de cette campagne est la confĂ©rence de presse tenue par les frĂšres ennemis Jean-Paul Sartre et Raymond Aron en juin 1979, appelant le prĂ©sident de la RĂ©publique ValĂ©ry Giscard dâEstaing Ă ouvrir largement les portes du pays aux rĂ©fugiĂ©s [12]. Ce sera chose faite puisque la France va accueillir plus de 100 000 boat-people. Entre invisibilitĂ© et fantasmes Soyons honnĂȘtes, tant VGE que Mitterrand feront correctement le boulot. Aide au logement, Ă lâemploi, cours de français, octroi rapide du statut de rĂ©fugiĂ© politique, accession Ă la nationalitĂ© française, tout est fait pour faciliter lâintĂ©gration des nouveaux venus. Ce nâest pas leur race » qui leur vaut ce traitement que pourraient envier bien des migrants dâaujourdâhui, mais leur provenance, celle dâun pays faisant partie du bloc soviĂ©tique. La droite, puis le gouvernement socialiste ne seront pas fĂąchĂ©s de mettre en avant leur triste sort de victimes du communisme, comme ce fut le cas pour les Hongrois en 1956. Le but est de fondre les rĂ©fugiĂ©s dans le creuset français ». Et les rĂ©fugiĂ©s vont y mettre du leur. Avec lâhumiliation propre aux vaincus, ils vont se faire tout petits et se faire oublier mĂȘme si naissent alors les premiers grands Chinatowns, dans le 13e arrondissement et Ă Belleville qui deviennent autant de promenade exotiques. LâĂ©crasante majoritĂ© va connaĂźtre le dĂ©classement social. [13] Le restaurant chinois » entame sa longue marche et avec lui toute une sĂ©rie de fantasmes comme les chats et les chiens qui disparaĂźtraient, sous-entendu dans les plats servis. Il nâest jusquâĂ lâabsence de dĂ©linquance qui nâattise la rumeur ne dit-on pas quâon ne retrouve jamais les cadavres des voyous ? Cette invisibilisation nâest pas propre Ă la France ce cinĂ©ma amĂ©ricain qui dĂ©roule les chefs-dâĆuvre sur la guerre du Vietnam et dont on raffole ne les traitera pas mieux. La fĂ©rocitĂ© hilarante de lâĂ©crivain amĂ©ricano-vietnamien VietThanh Nguyen Ă©pingle dans son roman Le Sympathisant prix Pulitzer 2016 [14] cet Hollywood qui raconte une guerre du Vietnam oĂč les Vietnamiens sont au choix de pauvres victimes ou dâinfĂąmes Ă la gauche radicale, dire quâelle ne sâest peu intĂ©ressĂ©e Ă ces rĂ©fugiĂ©s qui dĂ©rangeaient politiquement relĂšve de la litote. Pourtant, dix ans avant la chute du mur de Berlin, câest bien en 1979 et en Asie que sâest effondrĂ©e dĂ©finitivement lâespĂ©rance messianique nĂ©e de la rĂ©volution dâOctobre. Elle ne sâintĂ©resse pas beaucoup plus Ă ce quâils sont devenus quarante ans aprĂšs, Ă tort car câest un parcours qui pourrait ĂȘtre riche dâenseignements. Les Chinois de France Une autre Ă©migration bien plus massive va bouleverser ce paysage asiatique presque trop tranquille, celle des Chinois de Chine continentale. Lâaccession en 1978 de Den Xiaoping Ă la tĂȘte du Parti communiste chinois oĂč il allait rester pendant 20 ans va lancer cet oxymore si incongru pour des marxistes, lâĂ©conomie socialiste de marchĂ© ». Son but ? Faire de la Chine une grande puissance, sinon la premiĂšre, ce quâelle nâest guĂšre malgrĂ© son siĂšge permanent au Conseil de sĂ©curitĂ© de lâONU. Moderne Guizot, Deng proclame Il est glorieux de sâenrichir », ce qui ne tombera pas dans lâoreille dâun sourd. Mais Ă cĂŽtĂ© de la caste des Princes rouges » et de cette nouvelle bourgeoisie qui sâest de fait copieusement enrichie, les privatisations et la liquidation de secteurs entiers de lâĂ©conomie dâĂtat, vont entraĂźner des inĂ©galitĂ©s sociales ravageuses poussant des millions de paysans pauvres et dâouvriers au chĂŽmage vers les mĂ©galopoles chinoises oĂč ils vont constituer un prolĂ©tariat corvĂ©able Ă merci, faisant du pays, lâatelier du monde ». Les plus audacieux de ces misĂ©reux vont faire ce que des centaines de milliers dâautres firent avant eux, ils vont partir au loin chercher un avenir meilleur. DĂšs le dĂ©but des annĂ©es 1990, plusieurs dizaines de milliers de Chinois arrivent en France dans un flux rĂ©gulier. Si certains peuvent bĂ©nĂ©ficier dâun regroupement familial en faisant jouer la prĂ©sence dâun parent dĂ©jĂ Ă©tabli, la plupart viennent de façon irrĂ©guliĂšre et se retrouvent avec le statut peu enviable de sans-papiers. Souvent endettĂ©s auprĂšs dâun passeur, Ă qui ils doivent rembourser de trĂšs grosses sommes, ils sont Ă la merci dâun contrĂŽle policier qui signifiera lâexpulsion du territoire. Combien sont-ils ? Difficile Ă dire comme le montrent les estimations qui parlent de 600 000 Ă 900 000, voire un million dâAsiatiques, Chinois et ex-rĂ©fugiĂ©s du Sud-Est asiatiques et leurs descendants. Ce qui est sĂ»r, câest que la France abrite la plus importante communautĂ© chinoise dâEurope. Dans la premiĂšre gĂ©nĂ©ration, beaucoup travaillent au sein de la communautĂ©, restaurants, textile, maroquinerie, articles de Paris... Au fil des annĂ©es, ils ne sont plus cantonnĂ©s Ă Belleville ou au 13e, ils sont bien prĂ©sents dans les 10e et dans le 3e arrondissements, dans la banlieue sud qui jouxte la porte de Choisy, dans la banlieue nord, Ă Saint-Denis, Ă Pantin... Mais câest surtout Aubervilliers qui est aujourdâhui lâĂ©picentre lâĂ©conomique de la communautĂ© chinoise avec la crĂ©ation en 2006 de lâimmense Centre international France-Asie CIFA, agrandi en mars 2015 par le Fashion Center qui est lâun des plus importants centres dâachat en gros dâEurope. [15] Ce vaste ensemble de boutiques et de stockage qui draine tout ce qui a trait au prĂȘt-Ă -porter au sens large vĂȘtements, lingerie, accessoires, maroquinerie, bijouterie fantaisie... Ă©tait au dĂ©part destinĂ© Ă remplacer le Sentier oĂč un immobilier rĂ©sidentiel aux prix astronomiques a succĂ©dĂ© Ă la vieille activitĂ© de la communautĂ© juive. Mais bien plus quâune simple zone Ă©conomique, le Fashion Center est le symbole de ce qui caractĂ©rise aujourdâhui la communautĂ© chinoise, ce qui la distingue des vagues dâimmigration antĂ©rieures, quâelles soient europĂ©ennes ou post-coloniales, et qui est Ă lâorigine des agressions quâelle subit de façon rĂ©currente, depuis plus de 10 ans. Un racisme du ressentiment Par bien des traits, les Chinois de France ressemblent aux immigrĂ©s qui les ont prĂ©cĂ©dĂ©s pauvretĂ©, relatif entre-soi protecteur, statut prĂ©caire, menaces policiĂšres et... luttes. En 1997, les Chinois de Paris manifestent massivement dans le mouvement des sans-papiers ; en 2007, une Chinoise de 51 ans sans-papiers, paniquĂ©e par lâarrivĂ©e de la police, trouve la mort aprĂšs sâĂȘtre dĂ©fenestrĂ©e pour Ă©chapper Ă un contrĂŽle, provoquant protestations et manifestations. Des conditions donc trĂšs diffĂ©rentes de celles quâont connues les boat-people de la fin des annĂ©es 1970. Comme partout, câest une immigration de plus en plus fĂ©minine, comme lâa montrĂ© la grĂšve des manucures chinoises en 2014, lutte largement soutenue et popularisĂ©e par la CGT, il faut le souligner [16]. Comme pour tous les migrants aprĂšs trente ans de prĂ©sence, la diffĂ©renciation sociale sâest accentuĂ©e entre premiers arrivĂ©s, naturalisĂ©s, seconde gĂ©nĂ©ration et nouveaux venus. Mais la diffĂ©rence radicale entre lâimmigration chinoise et lâimmigration italienne, portugaise, algĂ©rienne ou malienne, câest ... quâelle vient de Chine, câest-Ă -dire de ce qui est aujourdâhui la deuxiĂšme puissance Ă©conomique mondiale. JusquâĂ prĂ©sent, les choses Ă©taient simples il y avait des pays pauvres, avec un fort surplus de population misĂ©rable, et il y avait des pays riches, qui manquaient de main-dâĆuvre. Donc les premiers envoyaient dans les seconds, lĂ©galement ou pas selon les pĂ©riodes, ce surplus de population. En retour, celle-ci serrait les dents et se serrait la ceinture pour envoyer un pĂ©cule le plus important possible Ă la famille restĂ©e au pays. Ce schĂ©ma est toujours dâactualitĂ©, y compris pour une grande partie de lâimmigration chinoise. On ne rappellera jamais assez lâimportance des transferts financiers pour un grand nombre de pays du Sud », que ce soit le Mexique, les Philippines ou le SĂ©nĂ©gal par exemple. Simplement, dans le cas des Chinois, il est compliquĂ© par le fait que les flux financiers entre la Chine et la France ne sont pas seulement lâĆuvre des immigrĂ©s en 2018, le dĂ©ficit commercial de la France avec ce pays Ă©tait de 30 milliards de dollars. Et il faut y ajouter les investissements chinois en France, en trĂšs forte hausse, mĂȘme sâils sont plus ou moins rĂ©ussis, comme le rachat de lâaĂ©roport de Toulouse. [17]Ă sa petite Ă©chelle, câest aussi ça le sens du Fashion Center dâAubervilliers dont nous parlions plus haut, dans ce dĂ©partement qui est le plus pauvre de France. Un autre exemple peut ĂȘtre donnĂ© par lâexplosion du tourisme chinois. LĂ aussi, si lâon compare avec des immigrations antĂ©rieures, en lâoccurrence europĂ©enne, on perçoit bien les points communs et la grande diffĂ©rence. Le regard sur les Italiens et les Espagnols sâest modifiĂ© quand leur position sociale a changĂ© quand ils ont cessĂ© dâĂ©migrer et sont passĂ©s, pour dire les choses rapidement, du statut de maçon ou femme de mĂ©nage Ă celui de touristes. LâhostilitĂ©, ou tout du moins la condescendance mĂ©prisante a disparu car ce nâĂ©tait plus des pauvres qui prenaient les boulots les plus durs, mais des Ă©gaux qui venaient dĂ©penser de lâargent. Le problĂšme avec les Chinois, câest quâils sont simultanĂ©ment migrants... et touristes. Qui plus est des touristes qui comptent, non seulement par leur nombre, plus de 2,2 millions en 2018 et ce chiffre ne cesse dâaugmenter, mais surtout par leurs dĂ©penses, supĂ©rieures Ă 4 milliards. Encore peu coutumiers des cartes de crĂ©dit, porteurs de fortes sommes en liquide, ces touristes sont dâailleurs eux aussi une cible privilĂ©giĂ©e des pickpockets en tous genres. Ces larcins ajoutĂ©s aux agressions dont sont victimes les ressortissants chinois ont amenĂ© les autoritĂ©s chinoises Ă hausser le ton Ă plusieurs reprises et Ă demander Ă la France dâassurer la sĂ©curitĂ© de leurs citoyens ce quâon ne saurait lui reprocher. Câest ce que fit en son temps le prĂ©sident Boumedienne lors de la vague dâagressions contre les ouvriers algĂ©riens en 1972. Et comme toujours dans ces cas-lĂ , la presse chinoise en a rajoutĂ©, faisant de certains quartiers de Paris et sa banlieue, de vĂ©ritables coupe-gorges. Or, il en coĂ»te cher de provoquer lâire des rĂ©seaux sociaux chinois Dolce Gabbana et Versace lâont appris voici peu Ă leurs dĂ©pens et notre industrie du luxe sait trop bien ce quâelle doit Ă lâenrichissement spectaculaire de millions de Chinois. Le racisme anti-chinois et par extension anti-asiatique, car les agresseurs ne cherchent pas Ă savoir si leur victime vient de Wenzhou ou du delta du MĂ©kong [18], est pour une trĂšs grande part, un racisme du ressentiment [19]. Une partie des quolibets dont ils sont la cible, les accents ou les traits physiques moquĂ©s, font hĂ©las partie du paquetage de lâĂ©tranger. Le mangeur de nems » a bien des points communs avec le macaroni » [20]. Mais les fantasmes quâengendrent les Chinois et qui sont Ă lâorigine de leurs multiples agressions ont davantage de points communs avec lâantisĂ©mitisme quâavec le racisme du mĂ©pris qui touchent dâautres communautĂ©s. Avoir de lâargent mĂȘme quand on a lâair pauvre, ĂȘtre fourbe et faire ses coups en douce, ĂȘtre puissant et voir les autres sâincliner... autant dâaccusations qui sont communes aux juifs et aux Asiatiques. Il nâest jusquâĂ lâĂ©clatante rĂ©ussite scolaire des enfants ou la popularitĂ© des festivitĂ©s du Nouvel an chinois [21] qui se soient sujettes Ă ressentiment pour des populations immigrĂ©es comme eux, qui ont le sentiment dâĂȘtre laissĂ©es-pour-compte et de regarder passer le train de la mondialisation. Se faire un Chinois » devient alors une maniĂšre de faire payer Ă plus fragile que soi tout ce que vous inflige une sociĂ©tĂ© dure aux faibles et douce aux puissants. Comprendre le ressort du ressentiment est une chose mais rester paralysĂ© devant des faits inadmissibles, en est une autre. ApprĂ©hender une rĂ©alitĂ© mouvante Quarante ans ont passĂ© depuis lâarrivĂ©e des boat-people, trente ans depuis le dĂ©but de lâimmigration chinoise. Et la gauche radicale ne semble toujours pas savoir comment apprĂ©hender ces hommes et ces femmes. Voici un exemple, anodin mais qui en dit long. Dans la grande enquĂȘte de lâINED, Trajectoires et Origines, EnquĂȘte sur la diversitĂ© des population en France » [22], un fait saute aux yeux quant au parcours scolaire des descendants dâimmigrĂ©s en France comparĂ©es au groupe majoritaire rĂ©fĂ©rent 48 % des enfants dont les parents sont originaires du Sud-Est asiatique Vietnam, Cambodge, Laos, obtiennent un diplĂŽme du supĂ©rieur, quand ils ne sont que 34 % dans la population majoritaire », soit 14 points de diffĂ©rence, ce qui est Ă©norme. Et pour ceux qui glosent sur le privilĂšge blanc », signalons que ce pourcentage est de 26 % pour les descendants dâEspagnols et dâItaliens, et de 28 % pour les Portugais, 20 points dâĂ©cart ! Cette diffĂ©rence, ahurissante, a-t-elle Ă©tĂ© analysĂ©e ? A-t-on essayĂ© de voir quel rĂŽle a pu jouer lâaccueil reçu ? A-t-on essayĂ© de comprendre quelles Ă©taient les racines sociales, culturelles, familiales... de cette rĂ©ussite ? Point du tout. Que ces populations soient originaires dâanciennes colonies françaises pourraient amener une rĂ©flexion comparative avec dâautres populations qui ont cette histoire en commun. Point du tout. On pourrait aussi regarder le rapport quâentretient la communautĂ© chinoise avec son pays dâorigine et son pays dâaccueil, et le comparer Ă dâautres communautĂ©s. La Chine nâaccepte pas la double nationalitĂ© [23], tout comme lâInde, pour prendre un autre gĂ©ant asiatique. Les immigrĂ©s chinois doivent donc choisir, notamment pour les enfants nĂ©s ici. Et pourtant les liens culturels restent trĂšs forts mĂȘme en cas de mono-nationalitĂ© ». Trop forts dâailleurs au goĂ»t de certains prompts Ă soupçonner la 5e colonne » dâun pays qui fait peur Ă beaucoup car perçu comme destructeur dâemplois. Le fameux pĂ©ril jaune » a suivi lâĂ©volution de la Chine si la hantise de la submersion dĂ©mographique est toujours prĂ©sente, elle sâaccompagne maintenant de la crainte Ă©conomique, alimentĂ©e par les appĂ©tits de ce pays hier sous-dĂ©veloppĂ© devenu aujourdâhui une puissance impĂ©rialiste. Lâenjeu est de taille pour la gauche il est possible de rĂ©pondre aux inquiĂ©tudes lĂ©gitimes des Asiatiques, sans dĂ©magogie sĂ©curitaire mais sans ĂȘtre dans le dĂ©ni par angĂ©lisme ou dĂ©sarroi. Ă Aubervilliers comme dans le 94, la communautĂ© sâorganise tĂ©lĂ©phone et messagerie instantanĂ©e pour prĂ©venir les agressions ; apprentissage de lâautodĂ©fense pour les femmes, rondes rĂ©guliĂšres [24]. Il faut encourager cette auto-organisation, pointer les rĂŽles respectifs des associations et des pouvoirs publics et mettre en garde contre toute tentation de dĂ©fense privĂ©e qui nâaurait pour rĂ©sultat que de pourrir un peu plus les relations entre communautĂ©s. Il faut souligner que cette demande de davantage de policiers qui protĂšgent les citoyens, et qui ne jouent pas les ninjas, nâest pas propres aux Asiatiques comme le montre la lettre ouverte de maires de Seine-Saint-Denis dĂ©nonçant lâabandon de leurs communes par les pouvoirs publics [25]. Si la gauche ou les organisations antiracistes ne font pas ce travail, dâautres sont en embuscade. Car nombre dâex-rĂ©fugiĂ©s, leurs enfants, la seconde gĂ©nĂ©ration chinoise votent et pour les sĂ©duire, la droite et lâextrĂȘme-droite font leurs choux gras de ces agressions et opposent dâhonnĂȘtes travailleurs asiatiques Ă des voyous noirs et arabes. On peut compter sur les mĂ©dias comme Russia Today pour relayer avec complaisance le moindre vol de portable et lâon connaĂźt hĂ©las la popularitĂ© de cette officine poutinienne. [26] Se couper de la communautĂ© asiatique, câest non seulement ignorer une population dont lâincroyable dynamisme devrait pour le moins nous intriguer, mais câest aussi laisser faire une Ă©volution politique qui est tout sauf une fatalitĂ©. Je ne crois pas que nous puissions nous permettre ce luxe. Paris, le 7 septembre 2019 le2 juillet 2020. La guerre dâAfrique du Sud (1899-1902) a Ă©tĂ© la premiĂšre guerre Ă lâĂ©tranger dans laquelle le Canada sâest impliquĂ©. Aussi appelĂ©e guerre des Boers, elle a opposĂ© la Grande-Bretagne (aidĂ©e par ses colonies et dominions, dont le Canada) et les rĂ©publiques afrikaners du Transvaal et de lâĂtat libre dâOrange. Avant, le griotisme Ă©tait basĂ© sur la modestie, lâhonnĂȘtetĂ© et le respect de la parole donnĂ©e » nous dit Amy Koita, la diva de la musique malienne que nous avons rencontrĂ©e. Pour sa voix mĂ©lodieuse, les messages vĂ©hiculĂ©s dans ses chansons Amy KoĂŻta est admirĂ©e et respectĂ©e aussi bien au Mali quâen dehors de nos frontiĂšres. 26 Mars Quand est-ce que vous avez commencĂ© Ă chanter ? Jâai commencĂ© Ă chanter Ă bas Ăąge. Ma grand-mĂšre et ma mĂšre chantaient et elles Ă©taient aimĂ©es de tous. Mon pĂšre chantait et racontait des histoires. Ils ont tous eu une grande notoriĂ©tĂ©. Avec tout ça, jâai vu que câest quelque chose de bon et quâil y a de trĂšs bonnes leçons dâĂ©ducation Ă lâintĂ©rieur. Puisque je suis issue dâune famille de griots et que jâavais le griotisme dans le sang, jâai donc dĂ©cidĂ© de dĂ©velopper mon talent et devenir griotte. 26 Mars Si vous pouviez revenir en arriĂšre, est ce que vous auriez choisi un autre mĂ©tier ? Si jâavais eu la possibilitĂ© de faire autre chose, je lâaurais fait parallĂšlement Ă la chanson. Mais ce que jâaime le plus, câest le griotisme et je ne lâaurais laissĂ© pour rien au monde. Je me suis promenĂ©e depuis mon jeune Ăąge, jâai vu beaucoup de choses et cĂŽtoyĂ© de nombreuses personnes. JâĂ©tais aimĂ©e par beaucoup de personnes de ma gĂ©nĂ©ration et tout cela mâa encouragĂ© Ă bien faire mon travail de griotte parce quâau-delĂ de lâargent, il y avait lâhumanitĂ©, lâhonneur et la fraternitĂ© au sein de ce mĂ©tier. 26 Mars Penses-tu quâil y a une diffĂ©rence entre le griotisme dâaujourdâhui et dâavant ? Bon ! Les Ă©poques ne sont pas les mĂȘmes. Mais, pour ma part je pense que le griotisme est dĂ©naturĂ©. Nous, Ă notre Ă©poque, le griotisme Ă©tait une histoire dâhĂ©ritage et de sang. Il se transmettait de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. Mais aujourdâhui, tout le monde devient griot, et lâargent est en train de rendre tout le monde fou. Les jeunes ne respectent plus les vieux, il ya des rivalitĂ©s lors des cĂ©rĂ©monies de mariages et de baptĂȘmes sans oublier lâhypocrisie. Avant, le griotisme Ă©tait basĂ© sur la modestie, lâhonnĂȘtetĂ© et le respect de la parole donnĂ©e. Au wassoulou, on chantait pour se faire plaisir et Ă©gayer les gens. Mais aujourdâhui, câest devenu un outil Ă but lucratif. Nâimporte qui porte un basin et va sâafficher Ă la tĂ©lĂ© et dit quâil est griot. Aujourdâhui, les nobles utilisent les griots comme boucs Ă©missaires. Ils leurs donnent de lâargent pour dĂ©nigrer quelquâun ou pour faire de la provocation. Le griot doit rester Ă sa place et le noble Ă sa place. Le griot doit se respecter et respecter son mĂ©tier pour que les autres en fassent autant. 26 Mars Face Ă la situation actuelle de notre pays, pensez vous que les griots ont un rĂŽle Ă jouer ? Les griots ont une place et un rĂŽle Ă jouer dans la rĂ©solution de cette crise. Mais elle est minime puisque, les nobles sont eux-mĂȘmes devenus griots. Ils prennent eux mĂȘme le micro pour chanter et transmettre leur message. Avant, quand un noble voulait faire passer un message, il le faisait Ă travers un griot. Le noble se distinguait des hommes de castre et chacun Ă©tait Ă sa place. Tous les grands guerriers de lâhistoire Ă©taient accompagnĂ©s par des griots, mĂȘme sur les champs de bataille. El Hadj Oumar, Samagnana Bassi, Da Diarra. Avant, Ă Niarela, les messages Ă©taient transmis par un griot avec une kora. Aujourdâhui ce nâest plus le cas. Ce type de griotisme nâexiste plus. Ce que je peux faire, câest prier, pour que la paix revienne au Mali. Le Mali est un pays bĂ©ni. Il y a le social, la solidaritĂ© et lâhospitalitĂ©. Le Mali est un exemple citĂ© Ă travers le monde entier. Que Dieu nous prĂ©servent Tous ! Quâil Ă©loigne de nous tous ces dĂ©mons ! Propos recueillis par Rokya BerthĂ© Commentaires via FacebookLorsquils dĂ©barquent Ă la gare de Templeuve, en aoĂ»t 1914, les 83e et 84e rĂ©giments dâinfanterie territoriaux ne savent pas quâils ont rendez-vous avec la grande faucheuse. Ces2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens et son drapeau dĂ©corĂ© de la LĂ©gion d'honneur et de la mĂ©daille militaire le 13 juillet 1919 Ă Paris, place de l'HĂŽtel-de-Ville 4e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens, en 1917 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens, en 1917 1er RTir d'Ăpinal sous-officier - 16e RTT troupe - 22e RTA troupe Ă©cussons modĂšle 1945. Les tirailleurs algĂ©riens, appelĂ©s aussi Turcos, Ă©taient des unitĂ©s dâinfanterie appartenant Ă l'ArmĂ©e d'Afrique qui dĂ©pendait de lâarmĂ©e de terre française. Ces unitĂ©s Ă recrutement majoritairement indigĂšne 70-90 % selon les Ă©poques venues d'AlgĂ©rie française ont existĂ© de 1842 Ă 1964. Avant 1842, les indigĂšnes d'AlgĂ©rie Ă©taient recrutĂ©s chez les zouaves. Ils participent Ă toutes les campagnes militaires du Second Empire et de la IIIe RĂ©publique et se distinguent particuliĂšrement lors de la PremiĂšre Guerre mondiale, au cours de laquelle les 14 rĂ©giments ayant combattu obtiennent 55 citations Ă l'ordre de l'ArmĂ©e[1], 4 rĂ©giments recevant la fourragĂšre aux couleurs de la LĂ©gion d'honneur[2], puis lors de la Seconde Guerre mondiale, notamment lors de la campagne d'Italie au sein du corps expĂ©ditionnaire français du gĂ©nĂ©ral Juin puis du dĂ©barquement de Provence en aoĂ»t 1944. Les rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens sont avec les zouaves parmi les plus dĂ©corĂ©s de l'armĂ©e française. Le mot Turcos »[] Le surnom de Turcos » a Ă©tĂ© donnĂ© aux Tirailleurs AlgĂ©riens lors de la guerre de CrimĂ©e par les Russes qui les avaient pris pour des Turcs. Parfois, il est utilisĂ© en reprenant le terme espagnol, Ă propos dâAmĂ©rique latine de Cuba Ă lâArgentine pour dĂ©signer les descendants des immigrĂ©s de lâex-empire ottoman, Syriens et Libanais. Le terme Turcos est surtout employĂ© Ă la fin du XIXe siĂšcle, notamment pendant la guerre de 1870-1871. Des Turcos sont ainsi les hĂ©ros de la commune de Chanteau Loiret ou dâun des Contes du lundi de'Alphonse Daudet, le Turco de la commune ». Les traductions successives du mot, dĂ©sormais français, de turco » amĂšnent Ă des contre-sens. Ainsi, le roman La Ciociara d'Alberto Moravia dont Vittorio De Sica tire le film le film homonyme en 1961, avec Sophia Loren et Jean-Paul Belmondo Ă©voque les crimes perpĂ©trĂ©s en Italie, dans la rĂ©gion d'Esperia, par l'armĂ©e française et notamment par certains de ses goumiers marocains assimilĂ©s aux Turcos. La traduction en français en 1958 par Claude Poncet parle de Turcs » pages 293 & 297 de lâĂ©dition Jâai Lu, 1984, 350 p. faisant un lien, non voulu par lâauteur, entre les anciennes et les nouvelles catĂ©gories objets de ressentiment. Histoire[] DĂšs les dĂ©buts de la conquĂȘte de l'AlgĂ©rie, en 1830, les soldats français sâentourent de troupes indigĂšnes car ces derniĂšres connaissent bien le pays, la culture locale, lâadversaire et s'adaptent gĂ©nĂ©ralement mieux au climat local que les EuropĂ©ens. Ces troupes indigĂšnes sont tout d'abord appelĂ©es zouaves par les français du nom d'une confĂ©dĂ©ration tribale qui servit les turcs dâAlgĂ©rie, entrĂ©e au service de la France peu aprĂšs la prise d'Alger. Le recrutement des tirailleurs algĂ©riens est rapidement octobre 1830 ouvert aux colons europĂ©ens d'AlgĂ©rie. Trois bataillons de Tirailleurs IndigĂšnes sont créés par l'ordonnance du 7 dĂ©cembre 1841 pour accueillir les indigĂšnes au moment oĂč les Zouaves deviennent un corps Ă recrutement exclusivement français. Les premiers bataillons de tirailleurs algĂ©riens apparaissent ainsi en 1842 et servent de force de souverainetĂ© dans les territoires conquis. Ces unitĂ©s de tirailleurs, recrutĂ©s parmi les indigĂšnes, se diffĂ©rencient des unitĂ©s de zouaves, Ă recrutement europĂ©en. Au dĂ©but les bataillons sont indĂ©pendants et participent Ă la plupart des opĂ©rations de conquĂȘte et de pacification en AlgĂ©rie notamment Ă Constantine et Laghouat. En 1854, un rĂ©giment provisoire est organisĂ© pour la guerre de CrimĂ©e puis en 1856, trois rĂ©giments Ă trois bataillons de six compagnies sont créés, un dans chaque dĂ©partement d'AlgĂ©rie, et comportent chacun 106 officiers et 4 059 hommes. En 1884, un 4e rĂ©giment est formĂ© en Tunisie. Au dĂ©part, les tirailleurs tunisiens sont intĂ©grĂ©s aux tirailleurs algĂ©riens et portent des numĂ©ros d'unitĂ©s multiple de quatre. C'est seulement en 1921 que le terme de Tunisien sera adoptĂ© pour dĂ©signer ces derniers. En 1914, cinq nouveaux rĂ©giments, les 5e, 6e, 7e, 8e et 9e, sont créés. Ă partir de 1854, les tirailleurs vont servir hors d'Afrique du Nord et stationneront rĂ©guliĂšrement en France entre 1918 et 1960. Le commandement français montrera une grande confiance dans ces troupes et leur implication au service de la France ainsi que leur exotisme » les rendront souvent trĂšs populaires auprĂšs des populations locales. Uniforme en 1852 Infanterie, soldat algĂ©rien, fusil, officier français drapeau, officier algĂ©rien, soldat tambour, algĂ©riens vers 1866 Cliquez sur une vignette pour lâagrandir Les rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens Ă©crivirent pour l'armĂ©e française parmi les pages les plus glorieuses de son histoire[3]. Ils participent Ă toutes les campagnes du Second Empire et de la IIIe RĂ©publique Laghouat 1852, guerres de CrimĂ©e 1854-1855, oĂč ils gagnĂšrent leur surnom de turcos », et d'Italie 1859, campagne du SĂ©nĂ©gal 1860-1861 et de Cochinchine 1858-1862, guerre du Mexique 1862-1867, guerre franco-prussienne de 1870-1871 en Lorraine, aux armĂ©es de la Loire et de l'Est, campagnes de Tunisie 1881-1883, du Tonkin 1883-1886, de Madagascar 1895, opĂ©rations de pacification en AlgĂ©rie, au Sahara, campagne du Maroc de 1907 Ă 1912. Ils s'illustrent ensuite durant la PremiĂšre Guerre mondiale, notamment lors de la bataille de Verdun en 1916, puis durant la Seconde Guerre mondiale, en Tunisie 1942-1943, en Corse 1943, en Italie 1943-1944, sur l'Ăle d'Elbe 1944, en Provence 1944, dans les Vosges 1944, en Alsace 1944-1945 et en Indochine plus particuliĂšrement Ă la Bataille de Äiá»n BiĂȘn Phá»§ en 1954. Les rĂ©giments de tirailleurs RTA deviennent en 1958 rĂ©giments de tirailleurs » RT, le A » disparaissant. En 1964, les tirailleurs sont dissous, et Ă leur place on forme des bataillons de chasseurs ou de rĂ©giments d'infanterie. Uniforme, nouba et mascotte du rĂ©giment[] L'uniforme des tirailleurs dit Ă l'orientale » remonte Ă la crĂ©ation des premiers rĂ©giments vers 1840. Cet uniforme, quasiment identique Ă celui des zouaves et des spahis, hormis dans le choix des couleurs comprend une coiffure la chĂ©chia » ou le chĂšche » une veste de couleur bleue avec des parements jaunes, portĂ©e sur une sĂ©dria » gilet sans manches une ceinture de laine rouge le sĂ©roual, un pantalon bleu ou blanc, ample avec de nombreux plis En plus de leur uniforme particulier, les tirailleurs possĂšdent Ă©galement une musique originale, la nouba, caractĂ©risĂ©e par son chapeau chinois, et une mascotte gĂ©nĂ©ralement un ovin, bĂ©lier, mouflon ou bouc qui marche en tĂȘte lors des dĂ©filĂ©s. Composition d'un rĂ©giment de tirailleurs[] PremiĂšre Guerre mondiale[] En 1914, un rĂ©giment d'infanterie possĂšde trois bataillons et compte environ 3 400 hommes. Un bataillon d'infanterie comprend quatre compagnies et compte 1100 hommes et deux mitrailleuses. Une compagnie d'infanterie compte 4 sections de 60 hommes. Ă la mobilisation, les neufs rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens reprĂ©sentent quarante bataillons dont dix-neuf se trouvent au Maroc. 32 bataillons sont envoyĂ©s en France en aoĂ»t et septembre 1914, 6 demeurent au Maroc et 2 en AlgĂ©rie. Au cours de la guerre l'effectif sâaccroĂźt encore avec la formation de rĂ©giments de marche RMT et de rĂ©giments mixtes de Zouaves et de Tirailleurs RMZT. Deux rĂ©organisations se produisent, lâune en dĂ©cembre 1914 et lâautre en mars 1915. Elles se traduisent par lâapparition de neuf rĂ©giments de marche, numĂ©rotĂ©s de 1 Ă 9 qui comprendront au cours des trois annĂ©es de guerre suivantes quelque 63 bataillons auxquels sâajouteront 12 supplĂ©mentaires dans les derniers mois de la guerre. Le jour de l'armistice, 48 bataillons de 700 hommes environ sont prĂ©sents. Seconde Guerre mondiale[] Durant la Seconde Guerre mondiale, un rĂ©giment de tirailleurs est commandĂ© par un colonel assistĂ© d'un lieutenant-colonel. Il comprend[4] un Ă©tat-major trois unitĂ©s rĂ©gimentaires une compagnie hors-rang CHG une compagnie antichar CAC une compagnie de canons d'infanterie CCI qui dispose de six obusiers de 105 trois bataillons qui comprennent chacun une compagnie de commandement trois compagnies Ă trois sections de fusiliers-voltigeurs et une section de mitrailleuses et d'engin une compagnie d'accompagnement Ă deux sections de mitrailleuses lourdes, une section de mortiers de 81 et une section de canons antichars Un rĂ©giment comporte un peu plus de 3 000 hommes dont 500 officiers et sous-officiers et 200 vĂ©hicules. La proportion de MaghrĂ©bins atteint 70 % pour le rĂ©giment, 75 % pour le bataillon et 80 % pour la compagnie de fusiliers-voltigeurs. Campagnes du Second Empire[] Guerre de CrimĂ©e 1853-1856[] En 1854 un rĂ©giment provisoire Ă deux bataillons de neuf compagnies est formĂ©. C'est lors du siĂšge de SĂ©bastopol que les tirailleurs gagnent leur surnom de Turcos. Au cours de la campagne, le rĂ©giment s'illustre Ă de nombreuses reprises. Il est citĂ© une premiĂšre fois le 19 mars 1855 Ă l'ordre de l'armĂ©e d'Orient dans la nuit du 14 au 15 mars, trois compagnies [de tirailleurs] se sont jetĂ©es sur une masse d'infanterie russe, l'ont mise en dĂ©route et refoulĂ©e dans la place »[5]. Le 7 juin 1855, les alliĂ©s sâemparent du Mamelon-Vert, un ouvrage fortifiĂ© qui couvre Malakoff Ă lâest. Au cours de cet assaut, le rĂ©giment de Tirailleurs algĂ©riens perd 28 officiers et 398 hommes tuĂ©s ou blessĂ©s et est citĂ© une nouvelle fois dans l'ordre gĂ©nĂ©ral du commandant en chef de l'armĂ©e d'Orient pour la part active qu'il a prise Ă l'enlĂšvement de vive force des redoutes russes en avant de SĂ©bastopol. »[6]. Le 7 septembre 1855, le gĂ©nĂ©ral Mac Mahon attaque le fort de Malakoff, clĂ© de la dĂ©fense russe. Le lendemain, les Russes abandonnent la position aprĂšs y avoir mis le feu. La tour Malakoff tombe aux mains des Français et des Anglais. Par cette victoire, Mac Mahon passe Ă la postĂ©ritĂ©. C'est Ă ce moment qu'il prononce son fameux Jây suis ! Jây reste ». Ces combats coutent Ă nouveau aux tirailleurs 14 officiers et 250 hommes. Lors de cette bataille, le sergent Mohamed Ould el Hadj Kadour, qui perd ses deux bras, devient le premier tirailleur Ă ĂȘtre dĂ©corĂ© de la LĂ©gion d'honneur[7]. Sur 2 800 tirailleurs envoyĂ©s en CrimĂ©e plus de 900 sont tuĂ©s ou blessĂ©s. Campagne d'Italie 1859[] Comme pour la campagne de CrimĂ©e, l'armĂ©e d'Afrique fut appelĂ©e Ă fournir un contingent pour la campagne d'Italie. Un dĂ©cret du 26 mars crĂ©a un rĂ©giment provisoire de tirailleurs algĂ©riens destinĂ© Ă servir en Italie. Il eut 3 bataillons Ă 6 compagnies qui fut formĂ© avec des Ă©lĂ©ments tirĂ©s des 3 rĂ©giments, qui fournirent chacun la valeur d'un bataillon, environ 1 100 soldats. Ces rĂ©giments furent ensuite recomplĂ©tĂ©s, mais eurent leurs compagnies rĂ©duites de 45 hommes. Le commandement en est donnĂ© au colonel Laure[8], du 2e rĂ©giment de Tirailleurs algĂ©riens[9]. Ce rĂ©giment s'illustre particuliĂšrement lors des batailles de Magenta et SolfĂ©rino. Henri Dunant Ă©crira Ă l'attaque du mont Fontana les tirailleurs algĂ©riens sont dĂ©cimĂ©s, leurs colonels Laure et Herment sont tuĂ©s, leurs officiers succombent en grand nombre, ce qui redouble leur fureur ils s'excitent Ă venger leur mort et se prĂ©cipitent, avec la rage de l'Africain, sur leurs ennemis qu'ils massacrent avec frĂ©nĂ©sie sans trĂȘve ni relĂąche et comme des tigres altĂ©rĂ©s de sang »[10]. Dans l'historique du 3e Tirailleurs, on peut lire Dans cette rude journĂ©e, ou la bravoure fit autant plus que la science militaire, les tirailleurs provoquĂšrent l'admiration de toute l'armĂ©e en se montrant non seulement l'incomparable troupe de choc qu'ils avaient toujours Ă©tĂ©, mais encore d'opiniĂątres dĂ©fenseurs du terrain conquis, d'infatigables combattants toujours prĂȘts Ă recommencer la lutte, en un mot, faisant preuve des plus prĂ©cieuses qualitĂ©s qui distinguent une troupe d'Ă©lite, aussi bien dans la dĂ©fense que dans l'attaque »[11]. En deux mois, le rĂ©giment a eu 44 officiers et 587 hommes tuĂ©s ou blessĂ©s[12]. ExpĂ©dition du Mexique 1862-1867[] Au Mexique, de 1862 Ă 1867, les tirailleurs s'illustrent Ă nouveau, notamment lors de la bataille de San Lorenzo en 1863, ou les tirailleurs prennent deux drapeaux ennemis[13],[14]. Ă la suite de leurs exploits militaires, un bataillon sera dĂ©signĂ© pour monter la garde au palais des Tuileries Ă Paris[7]. Guerre de 1870-71[] Le 3e RTA Ă WĆrth en 1870. Durant la guerre de 1870-71, les trois rĂ©giments de tirailleurs environ 9 000 hommes sont envoyĂ©s en France oĂč ils combattent lors des batailles de Wissembourg et FrĆschwiller-WĆrth. Lors du combat de Wissembourg, le 1er Tirailleurs lutte toute une journĂ©e, avec un bataillon du 74e de ligne, contre plus de 15 bataillons bavarois et prussiens. 2 800 soldat français sont opposĂ©s Ă plus de 11 000 ennemis[15]. Les rĂ©giments sont dĂ©cimĂ©s et aprĂšs FrĆschwiller, le 2e Tirailleurs ne comptent plus que 450 hommes valides sur 3 000[7]. AprĂšs la dĂ©faite de Sedan du 2 septembre 1870, un rĂ©giment de tirailleurs combat dans l'ArmĂ©e de la Loire puis avec le gĂ©nĂ©ral Bourbaki en Franche-ComtĂ© en janvier 1871. Leurs pertes sont estimĂ©es Ă 5 000 tuĂ©s[16]. La Marche des Tirailleurs ou Chant des Turcos relate l'exploit du 2e RĂ©giment de Tirailleurs AlgĂ©riens Ă FrĆschwiller le 6 aoĂ»t 1870. Les Tirailleurs chargĂšrent les canons prussiens et furent anĂ©anti Ă 90%. En 1870-1871 certains de ces Tirailleurs AlgĂ©riens ou Turcos furent tuĂ©s par les Versaillais comme Kaddour, âle turco de la commune » dâAlphonse Daudet Contes du lundi, dâautres en participant Ă la rĂ©pression française de la rĂ©volte kabyle. Le plus grand nombre fut tuĂ© par les Prussiens, comme le Turco de Chanteau, hĂ©ros en lâhonneur duquel deux monuments existent dans cette commune du Loiret[17]. Ă quelques kilomĂštres, des dizaines de Tirailleurs AlgĂ©riens, hĂ©ros de la deuxiĂšme guerre mondiale, sont inhumĂ©s Ă Fleury-les-Aubrais. PremiĂšre Guerre mondiale[] Tirailleur algĂ©rien Ă Magic City, Paris, 1913. Tirailleurs dans une rue d'Odessa, en 1919, lors de l'intervention française dans la guerre civile Russe. Tirailleurs algĂ©riens blessĂ©s pendant la PremiĂšre Guerre mondiale et Ă©vacuĂ©s par des autobus parisiens transformĂ©s en ambulances militaires Environ 270 000 MaghrĂ©bins sont mobilisĂ©s en 1914-18 et 190 000 vont ĂȘtre envoyĂ©s en Europe[18]. Si ces effectifs sont peu importants par rapport au total des effectifs engagĂ©s, les tirailleurs leur rĂŽle ne saurait ĂȘtre sous-estimĂ©. Les troupes de l'ArmĂ©e d'Afrique en particulier, europĂ©ennes comme indigĂšnes, ont participĂ© aux combats sur le front de France[19]. Leur apport a notamment Ă©tĂ© trĂšs important dans les semaines dĂ©cisives de septembre 1914 lors de la bataille de la Marne[20]. Ainsi, Ă propos des faits d'armes de la Division marocaine, composĂ©e pour moitiĂ© de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens[21], lors de cette bataille, le marĂ©chal Foch aurait dit La fortune a voulu que la division marocaine fĂ»t lĂ ! »[22]. Il cite la division Ă l'ordre de l'ArmĂ©e le 22 septembre 1914[23]. Quant Ă Adolphe Messimy, il Ă©crit plus tard dans ses mĂ©moires Ă propos des divisions d'outre-mer[24] ayant participĂ© Ă cette victoire de la Marne Je laisse Ă ceux qui me liront le soin de rĂ©flĂ©chir Ă ce qu'auraient Ă©tĂ© les Ă©vĂ©nements, si Gallieni sur l'Ourcq et Foch aux marais de Saint-Gond, n'avaient pas eu Ă leur disposition ces troupes d'Ă©lite, pleine d'Ă©lan et fraĂźches, s'ils auraient pu remporter de justesse les deux succĂšs qui dĂ©cidĂšrent du sort de la bataille dĂ©cisive... et de la France »[25]. Si des cas de paniques sont signalĂ©s dans les bataillons lors des premiĂšres semaines de combats, comme dans les unitĂ©s mĂ©tropolitaines et de Zouaves, par la suite, les rĂ©giments de tirailleurs sont considĂ©rĂ©s fiables, et aprĂšs Charleroi et la Marne, ils s'illustrent, comme les Zouaves, des batailles, en Champagne, Ă Verdun, dans la Somme et dans les offensives victorieuses finales[26]. Ă propos des tirailleurs algĂ©riens, le baron des Lyons de Feuchin Ă©crit en 1924 dans son Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en BlessĂ©s des Nations BelligĂ©rantes Le rĂŽle jouĂ© pendant la grande guerre par les indigĂšnes algĂ©riens a Ă©tĂ© grand, leur sang s'est mĂȘlĂ© au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquĂ©rant des droits lĂ©gitimes par des sacrifices communs... »[27]. Les tirailleurs sont aussi engagĂ©s en mer Noire, en 1919, lors de l'intervention française dans la guerre civile russe contre les Bolcheviques. Ils stationnent Ă Odessa et Ă SĂ©bastopol. Selon Gilbert Meynier, 155 221 algĂ©riens et tunisiens ont combattu au front et le nombre de tuĂ©s s'Ă©lĂšvent Ă 35 900 soit un taux de pertes de 23 %[28]. Parcours des rĂ©giments de tirailleurs[] Parcours des seize rĂ©giments de tirailleurs numĂ©rotation dĂ©finitive au 11 novembre 1918 en activitĂ© au 11 novembre 1918, durant la guerre 1914-18. Deux rĂ©giments les 14e et 17e sont créés en octobre 1918 et n'ont pas combattu. Trois autres les 12e, 15e et 21e sont créés en novembre aprĂšs l'armistice. Quatre rĂ©giments mixtes de zouaves et tirailleurs, c'est-Ă -dire notamment composĂ©s d'europĂ©ens, sont créés lors de la PremiĂšre Guerre mondiale avec deux bataillons de tirailleurs algĂ©riens et un bataillon de zouaves. Ils perdent leur bataillon de zouaves entre avril et juillet 1918 et deviennent alors entiĂšrement composĂ©s de tirailleurs. Les 2e et 3e mixtes sont transformĂ©s respectivement en 13e RMT et 6e RMT alors que les 1er et 4e mixtes conservent leur nom de mixte jusqu'en 1920. Le jour de lâarmistice, on compte donc seize rĂ©giments de tirailleurs dont deux ont conservĂ© lâappellation mixte sans lâĂȘtre reprĂ©sentant quarante-huit bataillons. 1er rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] 1914 Charleroi, Bataille de la Marne - Course Ă la mer Montmirail, ChĂąteau-Thierry, Fismes, Bataille des Flandres l'Yser, Luyghem, Bixschoote, la Maison du Passeur 1915 ArmĂ©es du Nord - Canal de l'YperlĂ©e Yser, attaque par les gaz du 22 avril, 1916 bataille de Verdun Cote 304, Bataille de la Somme Maurepas, 1917 Champagne Bataille des monts de Champagne, le Mont-Haut 17 avril, 1918 Grivesnes, Montdidier, Ouest de Reims Cote 240, Saint-Thierry, La Vesle, l'Aisne, ligne Hundling-Stellung[29] 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] 1914 vers Charleroi Oret, Mettet 23 aoĂ»t, Florennes 24 aoĂ»t, Retraite des IIIe et IVe ArmĂ©es Courgivaux, Petit-Morin, Bataille de la Marne Cuts-la-Pommeraye 15-17 septembre 1915 Ire et IIIe ArmĂ©es en Argonne et sur la Meuse plateau des Loges, seconde bataille de Champagne attaque du 25 septembre, Epine de VĂ©degrange 1916 Bataille de Verdun Louvemont, CĂŽte-du-Poivre fĂ©vrier, Souville juillet, Reprise des Forts de Douaumont et de Vaux Bois le Chaume, Bezonveaux 15 dĂ©cembre 1917 Bataille de Verdun Cote 304 1918 Moreuil 8 aoĂ»t, Noyon 28 aoĂ»t, Chauny, Tergnier Sergent Major DUVIAU==== 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens ==== 1914 Vers Charleroi Oret, Mettet 23 aoĂ»t, Florennes 24 aoĂ»t, Retraite des IIIe et IVe ArmĂ©es Courgivaux, Petit-Morin, Bataille de la Marne Cuts-la-Pommeraye 15-17 septembre 1915 Ire et IIIe ArmĂ©es en Argonne et sur la Meuse plateau des Loges, seconde bataille de Champagne attaque du 25 septembre, Epine de VĂ©degrange 1916 Bataille de Verdun Louvemont, CĂŽte-du-Poivre fĂ©vrier, Souville juillet, Reprise des forts de Douaumont et de Vaux Bois le Chaume, Bezonveaux 15 dĂ©cembre 1917 Bataille de Verdun Cote 304, 1918 Moreuil 8 aoĂ»t, Noyon 28 aoĂ»t, Chauny, Tergnier 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens[] 1914 Vers Charleroi, bataille de la Marne et course Ă la mer Montmirail, ChĂąteau-Thierry, Fismes, reprise de l'offensive, secteur de Reims La Bertonnerie 22 dĂ©cembre 1915 offensive secondaire des Flandres Grande dune prĂšs Nieuport 28 janvier, offensive d'Artois Cote 140, crĂȘte de Vimy 9 mai, seconde bataille de Champagne Butte de Souain, bois Sabot 25 septembre 1916 bataille de la Somme Belloy-en-Santerre 4 juillet 1917 Bataille des monts de Champagne, mont Sans-Nom, Auberive 17 avril, Verdun 1918 Villers-Bretonneux, Bois de Hangard 26 avril, Montagne-de-Paris, Missy-aux-Bois, Chaudun 29 mai-1er juin, AmblĂ©ny 12 juin, Saint-Pierre l'Aigle, Dommiers, Chaudun 18 juillet, tunnel de Vauxaillon, Neuville-sous-Marginal 28 aoĂ»t-17 septembre 5e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] 6e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] Dissous en 1915 puis recréé Ă partir du 3e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs le 8 mai 1918. 1914 retraite des IIIe et IVe ArmĂ©e vers la Marne, bataille de la Marne, 5 au 13 septembre, bataille des Flandres front de l'Yser 1915 ArmĂ©es du Nord - Canal d l'YperlĂ©e l'Yser, 1re attaque allemande aux gaz asphyxiant secteur d'Ypres 1918 secteur de Reims Saint-Thierry, Cote 240, La Vesle, l'Aisne 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] 1914 retraite des IIIe et IVe ArmĂ©e vers la Marne, bataille de la Marne, 5 au 13 septembre, bataille des Flandres Bois Triangulaire, Nord d'Ypres 12 novembre 1915 Flandres Grande Dune prĂšs Nieuport 28 janvier, offensive d'Artois Cote 140, crĂȘte de Vimy 9 mai, seconde bataille de Champagne butte de Souains, bois Sabot 25 septembre 1916 Bataille de la Somme Belloy-en-Santerre 4 juillet, 1917 Bataille des monts de Champagne, Mont-sans-Nom, Auberive 17 avril, Verdun 1918 Villers-Bretonneux, bois du Hangard 26 avril, Montagne de Paris, Missy-aux-Bois, Chaudun 29 mai - 1er juin, AmblĂ©my 12 juin, Saint-Pierre-l'Aigle, Daumiers, Chaudun 18 juillet, tunnel de Vauxaillon, Neuville-sous-Marginal 28 aoĂ»t - 17 septembre 8e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] A pris part Ă toutes les batailles du 4e rĂ©giment de zouaves. 9e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] A pris part Ă toutes les batailles du 1er rĂ©giment de zouaves. 10e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] ConstituĂ© en janvier 1918, avec un bataillon aguerri et deux bataillons de recrues 3e bataillon du 3e Tirailleurs ancien, 11e bataillon du 2e Tirailleurs et 11e bataillon du 3e Tirailleurs 11e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] ConstituĂ© en janvier 1918, avec un bataillon aguerri et deux bataillons de recrues 4e bataillon du 7e Tirailleurs ancien, 9e bataillon du 7e Tirailleurs et 11e bataillon du 7e Tirailleurs 13e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] ConstituĂ© en juin 1918 par transformation du 2e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs 14e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] ConstituĂ© le 4 octobre 1918 en remplacement du 359e RI dissous. 17e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] ConstituĂ© le 28 octobre 1918 en remplacement du 294e RI dissous 1er rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs[] Créé en 1914 avec deux bataillons de Tirailleurs et un de Zouaves, son bataillon de Zouaves est dissous en juillet 1918. Le rĂ©giment comprend dĂšs lors trois bataillons de Tirailleurs mais conserve son nom de 1er mixte. Il deviendra le 43e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens en 1920 4e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs[] Créé en 1915 avec deux bataillons de tirailleurs et un de zouaves, son bataillon de zouaves est dissous en avril 1918. Le rĂ©giment comprend dĂšs lors trois bataillons de Tirailleurs mais conserve son nom de 4e mixte. Il deviendra le 16e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens en 1920. Entre-deux-guerres[] En juin 1919, on constitue de nouvelles unitĂ©s de marche Ă partir de bataillon se trouvant en France oĂč ils viennent de combattre. - Pour l'ArmĂ©e de Hongrie les trois bataillons du 12e de marche forment le 16e de marche; les trois bataillons du 6e de marche forment le 18e de marche; les trois bataillons du 1er mixte forment le 19e de marche ; les trois bataillons du 17e de marche et les trois bataillons du 21e de marche gardent leur numĂ©ro. - Pour l'ArmĂ©e du Danube les trois bataillons du 14e de marche forment le 22e de marche; les trois bataillons du 10e de marche forment le 23e de marche. - Ă la 122e de Constantinople, les trois bataillons du 11e de marche forment le 27e de marche. Seconde Guerre mondiale[] Au 1er mars 1940, l'effectif des MaghrĂ©bins affectĂ©s aux armĂ©es s'Ă©levait Ă 70 000 hommes en mĂ©tropole, 100 000 en Afrique du Nord, 23 000 au Levant, 2 000 dans la Marine et 145 000 affectĂ©s aux forces de territoire, soit un total de 340 000 hommes[30]. De 1942 et 1945, aprĂšs le rĂ©armement des troupes françaises en Afrique du Nord, 233 000 MaghrĂ©bins et europĂ©ens furent mobilisĂ©s et affectĂ©s essentiellement dans les rĂ©giments de tirailleurs notamment au sein de la 2e DIM, de la 3e DIA et de la 4e DMM[31]. Ă cause de la crise des effectifs, les zouaves, normalement composĂ©s d'EuropĂ©ens recrutent aussi des indigĂšnes » et deviennent des unitĂ©s mixtes[32]. Trois rĂ©giments de zouaves, les 1er, 3e et 4e participent Ă la campagne de Tunisie en 1942-1943. Aucune formation de zouaves n'est engagĂ©e en Italie. Neuf bataillons prennent part aux campagnes de France et d'Allemagne en 1944-1945 3 Bataillons de Zouaves PortĂ©s BZP Ă la 1re division blindĂ©e en 1944-1945, le 9e rĂ©giment de zouaves Ă la suite de la 1re ArmĂ©e Française en Alsace et Allemagne enfin le 4e rĂ©giment de zouaves rattachĂ© Ă lâarmĂ©e commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Larminat et chargĂ©e de la liquidation des poches de rĂ©sistance allemande de la pointe de Grave, Ă Royan et Ă la Rochelle sur la cĂŽte atlantique[33]. Le 22e bataillon de marche nord-africain de la 1re armĂ©e Ă©tait Ă©galement composĂ© de tirailleurs maghrĂ©bins et d'EuropĂ©ens. Bataille de France 1939-40[] Article dĂ©taillĂ© Bataille de France. Le nombre de MaghrĂ©bins tuĂ©s lors de la Bataille de France, majoritairement des tirailleurs algĂ©riens et tunisiens, s'Ă©lĂšve Ă 5 400[34]. Tunisie 1942-43[] Article dĂ©taillĂ© Campagne de Tunisie. Au 15 mars 1943, les effectifs engagĂ©s dans la campagne de Tunisie, s'Ă©levaient Ă environ 73 000 hommes dont plus de 50 000 MaghrĂ©bins 70 %[35]. Le nombre de MaghrĂ©bins tuĂ©s de novembre 1942 Ă mai 1943, essentiellement des tirailleurs, s'Ă©lĂšve Ă environ 3 500[36]. Italie 1943-44[] Articles dĂ©taillĂ©s Corps expĂ©ditionnaire français en Italie et Bataille du Mont Cassin. En mai 1944, le CEF en Italie comportait 112 000 hommes dont 67 000 MaghrĂ©bins 60 %[37]. 6 500 soldats, dont 4 000 MaghrĂ©bins, surtout des tirailleurs algĂ©riens et tunisiens, sont tuĂ©s de novembre 1943 Ă juin 1944[38]. Lors de la campagne d'Italie, les troupes indigĂšnes perpĂštrent des Crimes de 1944 en Ciociarie. DĂ©crivant cette campagne, Pierre Montagnon Ă©crit Les tirailleurs de la 3e DIA, la division des trois croissants, Ă©criront sur les pentes des Apennins quelques-unes des plus belles pages d'hĂ©roĂŻsme de l'histoire de l'armĂ©e française. Ces enfants de la vieille Numidie que leur chef, le gĂ©nĂ©ral de Montsabert, qualifie de par leur origine d'hĂ©ritiers de la IIIe Augusta enlĂšveront le Monna Casale 1395 mĂštres, le Monna Acqua Fondata 1325 mĂštres, s'accrochent au BelvĂ©dĂšre avant de forcer la ligne Gustav et de marcher sur Rome. »[39] France et Allemagne 1944-45[] Article dĂ©taillĂ© DĂ©barquement de Provence. Sur les 267 000 hommes que comptaient la 1re armĂ©e lors du DĂ©barquement de Provence en aoĂ»t 1944, les MaghrĂ©bins, majoritairement tirailleurs algĂ©riens et tunisiens, reprĂ©sentaient environ 50 % des effectifs soit plus de 130 000 hommes[40]. Le nombre de MaghrĂ©bins tuĂ©s d'aoĂ»t 1944 Ă mai 1945, essentiellement des tirailleurs, s'Ă©lĂšve Ă 3 716 dont 96 Ă la 2e DB[41]. Guerre d'Indochine 1946-54[] Entre 1947 et 1954, 122 900 MaghrĂ©bins dĂ©barquĂšrent en Indochine. Le 1er fĂ©vrier 1954, les MaghrĂ©bins, majoritairement des tirailleurs algĂ©riens, engagĂ©s dans le Corps expĂ©ditionnaire français en ExtrĂȘme-Orient Ă©taient environ 37 000 sur un total de 127 785 hommes des Forces terrestres autochtones non compris[42],[43]. Les 1er, 2e et 7e rĂ©giments de tirailleurs arrivĂšrent en Indochine dĂšs 1947 et au total 54 bataillons de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens sont passĂ©s en Indochine de 1947 Ă 1955. Au total, le nombre de MaghrĂ©bins tuĂ©s et disparus s'Ă©lĂšve, selon les estimations, entre 8 000 et 12 256[44],[45]. Guerre d'AlgĂ©rie 1954-1962[] Dix rĂ©giments de tirailleurs 1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e, 21e, 21e, 22e composĂ©s de Français de souche nord-africaine participĂšrent Ă la guerre d'AlgĂ©rie[7]. DĂ©corations[] Pour les dĂ©corations et les citations, les rĂ©giments de tirailleurs nord-africains sont avec les Zouaves parmi les plus dĂ©corĂ©s de l'armĂ©e française et viennent juste aprĂšs le RĂ©giment d'infanterie coloniale du Maroc RICM, appartenant aux troupes coloniales, et le RĂ©giment de marche de la LĂ©gion Ă©trangĂšre, appartenant Ă l'ArmĂ©e d'Afrique[46]. Sur les 34 drapeaux dâInfanterie de l'armĂ©e française dĂ©corĂ©s Ă ce jour de la LĂ©gion d'honneur, 6 sont des rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens. Le drapeau du 2e RTA est l'un des 4 drapeaux de rĂ©giments de l'ArmĂ©e française dĂ©corĂ©s Ă la fois de la LĂ©gion d'honneur et de la mĂ©daille militaire[47],[48],[49]. On lit dans une de ses 6 citations rĂ©giment d'assaut qui a conservĂ© dans cette guerre les rudes et Ă©clatantes traditions de l'arme blanche et de la baĂŻonnette française »[50]. Au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale, leurs faits d'armes leur valent les plus hautes distinctions. Ils obtiennent plus de 20 % des plus hautes distinctions dĂ©cernĂ©es Drapeaux dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur ou de la MĂ©daille militaire et fourragĂšres rouges Ă la couleur de la LĂ©gion d'honneur alors que leurs effectifs au combat ne reprĂ©sentent Ă la fin de la guerre que 2 % du total des combattants[51]. Sur 19 rĂ©giments dâinfanterie de lâArmĂ©e française dont le drapeau est dĂ©corĂ© de la LĂ©gion dâhonneur ou de la MĂ©daille militaire au cours de la guerre, on dĂ©nombre 4 rĂ©giments de tirailleurs[52]. Sur les 17 rĂ©giments et 6 bataillons qui ont reçu la fourragĂšre Ă la couleur de la LĂ©gion d'honneur au moins 6 citations Ă l'ordre de l'ArmĂ©e on dĂ©nombre Ă©galement 4 rĂ©giments de tirailleurs[53]. En outre, les 14 rĂ©giments de tirailleurs en activitĂ© au 31 aoĂ»t 1918 ont tous obtenu la fourragĂšre au moins 2 citations Ă l'ordre de l'ArmĂ©e totalisant 55 citations Ă l'ordre de l'ArmĂ©e[54]; 6 reçurent la fourragĂšre au couleurs de la croix de Guerre[55], 4 la fourragĂšre aux couleurs de la MĂ©daille militaire[56] et 4 fourragĂšre aux couleurs de la LĂ©gion dâhonneur[57],[58],[59]. Au cours de la Seconde Guerre mondiale 6 rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens furent citĂ©s Ă l'ordre de l'armĂ©e et 3 reçurent la fourragĂšre. Deux rĂ©giments, les 4e RTT et 7e RTA ont Ă©tĂ© citĂ©s au moins 10 fois Ă l'ordre de l'armĂ©e de 1914 Ă 1945 et comptent parmi les plus dĂ©corĂ©s de l'ArmĂ©e française[54]. Il nây a pas de liaison directe entre le port dâune fourragĂšre et lâattribution au drapeau de la dĂ©coration correspondante, car, câest uniquement le nombre de citations Ă lâordre de lâArmĂ©e qui est pris en compte pour lâattribution de la fourragĂšre Ă une unitĂ©. Drapeaux[] Drapeaux dĂ©corĂ©s de la MĂ©daille militaire 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 05/07/1919 Drapeaux dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur 1er rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 15/10/1948 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 24/03/1902 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 11/11/1863 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 05/07/1919 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 05/07/1919 4e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs, futur 16e 05/07/1919 PremiĂšre Guerre mondiale[] Au cours de la guerre, les 14 rĂ©giments de tirailleurs obtiennent 55 citations collectives Ă l'ordre de l'ArmĂ©e 4 fourragĂšres aux couleurs du ruban de la LĂ©gion dâhonneur 6 citations Ă l'ordre de l'ArmĂ©e 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 6 citations 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 6 citations 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 6 citations 4e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs, futur 16e RTT 6 citations 4 fourragĂšres aux couleurs du ruban de la mĂ©daille militaire 4-5 citations Ă l'ordre de l'ArmĂ©e 1er rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs futur 43e RTA 5 citations 8e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 5 citations 1er rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4 citations 13e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4 citations 6 fourragĂšres aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 2-3 citations Ă l'ordre de l'ArmĂ©e 9e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 3 citations 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations 5e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens2 citations 6e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations 10e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations 11e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations Seconde Guerre mondiale[] FourragĂšre avec olive aux couleurs du ruban de la MĂ©daille Militaire et de la Croix de guerre 1939-1945 4-5 citations Ă l'ordre de l'ArmĂ©e 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4 citations 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 4 citations FourragĂšre avec olive aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1939-1945 2-3 citations Ă l'ordre de l'ArmĂ©e 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 3 citations Guerre d'Indochine[] FourragĂšre aux couleurs du ruban de la MĂ©daille Militaire avec olive aux couleurs du ruban de la croix de guerre des Théùtres d'opĂ©rations extĂ©rieurs 4-5 citations Ă l'ordre de l'ArmĂ©e 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4e bataillon Inscriptions sur les drapeaux[] Inscriptions sur les drapeaux des principaux rĂ©giments de tirailleurs[60] 1e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens Laghouat 1852, SĂ©bastopol 1854-1855, Turbigo 1859, San Lorenzo 1863, ExtrĂȘme-Orient 1884-1885, Tchad 1900, Maroc 1907-1913-1918, la Somme-l'Aisne 1916, Saint-Thierry 1918, Pichon 1943, Vosges 1944, Indochine 1947-1954. 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens Laghouat 1852, SĂ©bastopol 1854-1855, San Lorenzo 1863, Solferino 1859, Champagne 1915, Verdun 1916, L'Aisne 1917, Picardie 1918, Tunisie 1942-1943, Indochine 1947-1954. 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens Laghouat 1852, SĂ©bastopol 1854-1855, Solferino 1859, San Lorenzo 1863, ExtrĂȘme-Orient 1884-1885, Champagne 1915, Verdun 1916, l'Aisne 1918, Medjez-el-Bab 1943, Abruzzes 1944, Rome 1944, Toulon 1944, Vosges 1944, Indochine 1947-1954. 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens Casablanca 1908, Guise 1914, Artois 1915, Champagne 1915, Verdun 1917, l'Aisne 1918, Picardie 1918, Sommepy 1918, le BelvĂ©dĂšre 1944, Garigliano 1944, Vosges 1944, Stuttgart 1945, Indochine 1947-1954. 5e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens Verdun 1916, Picardie 1918, Montfaucon 1918, Maroc 1925-1926. 6e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens l'Aisne 1914-1918, Champagne 1918, Noyon 1918, Maroc 1925-1926, Djebel-Zaghouan 1943, Indochine 1949-1954. 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens Artois 1915, Champagne 1915, Verdun 1917, Soissonnais 1918, Picardie 1918, l'Aisne 1918, Levant 1920-1921, Maroc 1925-1926, Fondouk el Okbi 1943, Rome 1944, Marseille 1944, Vosges 1944, Indochine 1947-1954. 8e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens Guise 1914, l'Yser 1914, Verdun 1916, La Malmaison 1917, l'Avre 1918, Mont d'Origny 1918. 9e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens Verdun 1916, la Somme 1916, Le Matz 1918, Djebel-Zaghouan 1943. 13e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens Le Matz 1918, Soissonnais 1918, l'Ailette 1918, Sommepy 1918, Maroc 1919-1934, Flanares 1940. 16e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens Artois 1915, Verdun-Douaumont 1916-1917, La Malmaison 1917, Noyon 1918, Soissonnais 1918, l'Oise-l'Ailette 1918, Levant 1925-1937. 1er rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs l'Yser 1914, Verdun 1916, la Somme 1916, Les Monts 1917, l'Aisne 1918, Montdidier 1918. 2e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs Le Matz 1918, Soissonnais 1918, L'Ailette 1918, Sommepy 1918. 3e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs Verdun 1916, Les Monts 1917. 4e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs Artois 1915, Verdun-Douaumont 1916-1917, La Malmaison 1917, Noyon 1918, Soissonnais 1918, l'Oise-l'Ailette 1918. Citations militaires[] Citations collectives Ă l'ordre de l'armĂ©e des rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens au cours des deux guerres mondiales PremiĂšre Guerre mondiale[] Les 14 rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens dont 2 mixtes zouaves-tirailleurs qui ont conservĂ© lâappellation mixte sans lâĂȘtre en activitĂ© au 31 aoĂ»t 1918 ont obtenu 55 citations Ă l'ordre de l'armĂ©e au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale. Le 5 juillet 1919, un dĂ©cret du prĂ©sident de la RĂ©publique Raymond PoincarĂ©, attribue la LĂ©gion d'honneur ou la mĂ©daille militaire, pour ceux Ă©tant dĂ©jĂ dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur aux drapeaux de 14 rĂ©giments[61] qui se sont illustrĂ©s au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale, sur plusieurs centaines ayant servi, et on dĂ©nombre parmi eux 4 rĂ©giments de tirailleurs 2e, 4e, 7e et 4e mixte sur les 14 ayant combattu[62]. 1er rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4 citations Le 18 septembre 1916, Ă©nergiquement entraĂźnĂ© par son chef, le lieutenant-colonel CARĂ, sâest jetĂ© dans un Ă©lan superbe Ă attaque des positions allemandes et a enlevĂ© brillamment la premiĂšre ligne ennemie, sur un front de 800 mĂštres, brisant ensuite la rĂ©sistance acharnĂ©e de rĂ©duits garnis de mitrailleuses, a atteint les objectifs qui lui Ă©taient assignĂ©s Ă plus de 2 kilomĂštres de sa base de dĂ©part en exĂ©cutant sous le feu le plus violent un changement de direction des plus difficiles. A fait plus de 600 prisonniers. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n° 403 du 21 octobre 1916 de La VIe armĂ©e RĂ©giment indigĂšne de haute valeur dont le loyalisme a toujours Ă©galĂ© la bravoure. Pendant les deux premiers jours dâune rĂ©cente bataille, sous lâĂ©nergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel PIDAUT, a rĂ©sistĂ© avec une hĂ©roĂŻque opiniĂątretĂ© Ă toutes les attaques dâun ennemi supĂ©rieur on nombre, appuyĂ© par une artillerie redoutable. A gardĂ©, au prix de sanglants sacrifices, une position importante, opposant Ă lâennemi jusquâau moment oĂč il reçut lâordre de se replier, une rĂ©sistance acharnĂ©e que commandait impĂ©rieusement la situation tactique. Le troisiĂšme jour alertĂ© quelques heures Ă peine aprĂšs son retrait de cette lutte, sâest portĂ©, malgrĂ© lâĂ©tat de fatigue dans lequel il se trouvait, sur de nombreux emplacements de combat, avec un entrain remarquable. Le lendemain, a repris contact avec lâennemi dont la progression devenait menaçante. Combattant avec sa vaillance coutumiĂšre, et disputant le terrain pied Ă pied, a rĂ©ussi Ă enrayer lâavance allemande. Enfin, pendant les trois jours suivants a maintenu intĂ©gralement toutes les positions, malgrĂ© les violentes tentatives faites par lâennemi pour lâen chasser. MalgrĂ© ses lourdes pertes, a conservĂ© un moral trĂšs Ă©levĂ©, s'est toujours montrĂ© animĂ© du mĂȘme esprit de sacrifice, et en toutes circonstance nâa cessĂ© de manifester la mĂȘme inĂ©branlable confiance dans le succĂšs. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n° 348 du 20 juillet 1918 de la Ve ArmĂ©e RĂ©giment indigĂšne animĂ© du plus bel esprit offensif. Le 30 septembre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel PIDAUT, a enlevĂ© de haute lutte des positions ennemies fortement dĂ©fendues. Poursuivant lâennemi sur un terrain accidentĂ© et couvert, a atteint rapidement ses objectifs, rĂ©alisant ainsi une progression de 9 kilomĂštres et capturant de nombreux prisonniers et un matĂ©riel important. SâĂ©tait dĂ©jĂ distinguĂ© les 15, 16 et 17 juillet 1918 devant Prunay, en brisant de puissantes attaques ennemies et en reprenant lâascendant sur lâadversaire par de vigoureuses contre-attaques. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n° 453 du 17 dĂ©cembre 1918 de la Ve ArmĂ©e RĂ©giment indigĂšne qui joint Ă un moral Ă©levĂ© les plus belles qualitĂ©s manĆuvriĂšres. Du 16 au 31 octobre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel PIDAUT, a, par des attaques incessantes menĂ©es avec une inlassable ardeur, brisĂ© toutes rĂ©sistances de l'ennemie appuyĂ©e par une artillerie puissante et de nombreuses mitrailleuses, passant quatre riviĂšres, emportant deux villages de haute lutte, a surmontĂ© toutes les difficultĂ©s et toutes les attaques, faisant plus de 400 prisonniers, capturant deux canons et un important matĂ©riel. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n° 458 du 9 janvier 1919 de la Ve ArmĂ©e 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 6 citations et drapeau dĂ©corĂ© de la mĂ©daille militaire HĂ©roĂŻque rĂ©giment qui a surpassĂ©, au cours de la campagne, les plus glorieuses traditions d'une histoire qui lui avait dĂ©jĂ valu la croix de la LĂ©gion d'honneur. EngagĂ© Ă fond, dĂšs le 22 aoĂ»t 1914, sur la Sambre, il fait Ă©nergiquement tĂȘte Ă l'ennemi, le 23 Ă Oret, le 24 Ă Florennes et le 29 Ă Guise, oĂč il enlĂšve Ă la baĂŻonnette la ferme de Bertaignemont. Les 15, 16 et 17 septembre, aprĂšs l'hĂ©roĂŻque rĂ©sistance de Cuts Oise, il marque, Ă Tracy-le-Mont et Ă QuenneviĂšres, le terme dĂ©finitif de l'offensive des armĂ©es allemandes sur la route de Noyon Ă Paris. Le 25 septembre 1915, il prend, Ă la bataille de Champagne, une part des plus glorieuse, attache ensuite son nom Ă la dĂ©fense de Verdun, oĂč il dĂ©ploie pendant deux annĂ©es consĂ©cutives, ses plus belles qualitĂ©s militaires inĂ©branlable dans le sacrifice, irrĂ©sistible dans l'attaque. HĂ©roĂŻquement, il arrĂȘte la ruĂ©e allemande Ă Louvemont les 23, 24 et 25 fĂ©vrier 1916, et Ă Avocourt, d'avril Ă juillet. Le 15 juillet, il engage, devant Fleury, la magnifique contre-offensive qui se poursuivra ensuite sans arrĂȘt jusqu'au 15 dĂ©cembre 1916, date Ă laquelle dans un Ă©lan splendide, il rejette dĂ©finitivement l'ennemi en WoĂ«vre, au-delĂ du Bois la Chaume. AprĂšs avoir cueilli une nouvelle palme, le 16 avril 1917, devant Brimont, il termine la brillante sĂ©rie de ses combats devant Verdun par l'enlĂšvement de la cĂŽte 344, le 25 novembre 1917. PortĂ© devant Amiens en avril 1918, il contient l'ennemi, reprenant le terrain perdu pied Ă pied pendant trois mois. Enfin, les 8, 9 et 10 aoĂ»t, il brise le front allemand en enlevant le bois de Moreuil, le Plessier, Guerbigny, dans une course de 22 kilomĂštres qui ouvre la route de Roye. TransportĂ© sur la Divette, il s'empare de vive force de Noyon, Chauny, Tergnier, bouscule l'ennemi dans une poursuite ardent jusqu'aux portes de La FĂšre. Ă peine retirĂ© des combats, il est reportĂ© de nouveau sur la Serre et continue la poursuite en direction d'Hirson et de la Belgique oĂč il s'arrĂȘte le 11 novembre, Ă Baileux, capturant, au cours de cette magnifique Ă©popĂ©e, 73 canons dont 19 lourds, plus de 1000 prisonniers et un Ă©norme matĂ©riel de guerre. » â DĂ©cret du 5 juillet 1919 portant attribution de la MĂ©daille Militaire au Drapeau du 2e RMT Le 25 septembre 1915, aux ordres du colonel Bourgue, aprĂšs avoir, en face dâobjectifs particuliĂšrement difficiles, fourni six compagnies Ă lâassaut des premiĂšres vagues, a gagnĂ©, dâun Ă©lan, sous les tirs de barrage et les feux de mitrailleuses une position trĂšs avancĂ©e par rapport aux unitĂ©s voisines. A fourni trois attaques dans la journĂ©e du 26, marquant deux fois un progrĂšs nouveau, parvenant au contact de la deuxiĂšme position ennemie et prenant deux canons. Est restĂ© en ligne jusquâau 1er octobre, sous un feu trĂšs dur dâartillerie lourde, organisant Ă©nergiquement et solidement le terrain conquis. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n° 477 de la 4e armĂ©e en date du 28 janvier 1916 Le 15 dĂ©cembre 1916, sous le commandement du lieutenant-colonel de Saint-Maurice, sâest Ă©lancĂ© Ă lâattaque avec un superbe Ă©lan, malgrĂ© les difficultĂ©s du terrain et la violence du bombardement. AprĂšs avoir surmontĂ© dĂšs le dĂ©but les rĂ©sistances opiniĂątres de lâennemi, a atteint son objectif et sây est maintenu malgrĂ© de violentes contre-attaques. A fait de nombreux prisonniers, capturĂ© neuf canons et un matĂ©riel de guerre important. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n° 573 de la 2e armĂ©e en date du 5 janvier 1917 Le 16 avril 1917, enlevĂ© et soutenu par lâindomptable Ă©nergie de son chef, le lieutenant-colonel Maurice, a atteint la deuxiĂšme position allemande, maintenant Ă©troitement la liaison quâil Ă©tait chargĂ© dâassurer avec une division voisine. Bien quâĂ bout de forces, a accompli imperturbablement sa mission pendant trois jours, et sâest lancĂ© de nouveau Ă lâattaque, le 19 avril, avec son intrĂ©piditĂ© habituelle. » â Ordre n° 10043 D du GQG17 en date du 23 septembre 1918 Sous les ordres du lieutenant-colonel dâAuzac de la Martinie, a montrĂ© une fois de plus, au cours des trois journĂ©es des 8, 9 et 10 aoĂ»t 1918, les qualitĂ©s guerriĂšres qui font de lui une merveilleuse troupe dâattaque, irrĂ©sistible et dĂ©vouĂ©e jusquâĂ lâhĂ©roĂŻsme. A traversĂ© les lignes ennemies sur une profondeur de plus de 22 kilomĂštres, enlevant dâassaut des villages, nettoyant des bois, franchissant lâAvre en amont de Guerbigny sur des passerelles et sous un feu violent. A capturĂ© vingt-trois canons dont douze lourds, des mitrailleuses, un matĂ©riel considĂ©rable, ainsi que plusieurs centaines de prisonniers. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n° 137 de la 1re armĂ©e en date du 30 septembre 1918 RĂ©giment dâassaut qui a conservĂ© dans cette guerre les rudes et Ă©clatantes traditions de lâarme blanche et de la baĂŻonnette française. Sous le commandement Ă©nergique et lâimpulsion irrĂ©sistible de son chef, le lieutenant-colonel dâAuzac de la Martinie, a franchi de vive force le canal du Nord, le 29 aoĂ»t 1918. Le mĂȘme jour a emportĂ© dâassaut, aprĂšs de rudes combats de rues, une ville importante Noyon dont il conservait la possession malgrĂ© une violente contre-attaque brisĂ©e Ă la baĂŻonnette. MalgrĂ© les durs sacrifices stoĂŻquement consentis, sous une rĂ©action trĂšs violente dâartillerie, sâest Ă©lancĂ© le 30 aoĂ»t Ă lâattaque frontale dâun piton dominant la ville de 100 mĂštres Mont Saint-SimĂ©on, enlevant encore Ă la baĂŻonnette des prisonniers appartenant Ă deux bataillons diffĂ©rents et vingt-six mitrailleuses en action. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n° 548 de la 3e armĂ©e en date du 13 octobre 1918 Rude et glorieux rĂ©giment qui sâest couvert de gloire au cours de la campagne et notamment Ă Verdun. Ă peine retirĂ© des combats brillants qui lui valaient une citation Ă lâordre de lâarmĂ©e, a Ă©tĂ© rĂ©engagĂ© le 27 octobre 1918 sous le commandement du lieutenant-colonel dâAuzac de la Martinie. A montrĂ© beaucoup dâendurance et de vaillance dans lâattaque de la forte position de La HĂ©rie-la- ViĂ©ville. Dans une poursuite acharnĂ©e, sâest distinguĂ© par son mordant et son ĂąpretĂ© au combat, bousculant les arriĂšre-gardes ennemies de jour et de nuit. Sâest emparĂ© dâHirson en empĂȘchant lâennemi dâachever la destruction des ponts. A capturĂ© trente-cinq canons, dont dix lourds, et un important matĂ©riel. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n° 236 de la 1re armĂ©e en date du 8 fĂ©vrier 1919 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations Sous les ordres du lieutenant-colonel de Gouvello, du 25 septembre au 1er octobre 1915 continuant la poussĂ©e du 3e Zouaves, sâest emparĂ©, dans une lutte ininterrompue de jour et de nuit, des points dâappui successifs de lâennemi, sur une profondeur de deux kilomĂštres, et, malgrĂ© de violents tirs de barrage de piĂšces de gros calibre, a enlevĂ© dâassaut une tranchĂ©e trĂšs fortement occupĂ©e, et est arrivĂ© jusquâau rĂ©seau de fil de fer de la deuxiĂšme de rĂ©sistance de lâennemi oĂč il sâest cramponnĂ©, repoussant toutes les contre-attaques. A pris douze piĂšces dâartillerie, six mitrailleuses et fait plus de trois cents prisonniers. Sâest toujours fait remarquer depuis le dĂ©but des opĂ©rations par sa tĂ©nacitĂ©, son endurance et son Ă©lan dans les attaques. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n° 477 de la 4e armĂ©e en date du 28 janvier 1916 Le 15 dĂ©cembre 1916, sous le commandement du lieutenant-colonel Vibert, malgrĂ© les difficultĂ©s extrĂȘmes du terrain et la mise hors de combat dâune partie de ses cadres, sâest Ă©lancĂ© Ă lâassaut dans un ordre parfait, sous de violents tirs de barrage. A progressĂ© dâun seul Ă©lan jusquâĂ lâobjectif assignĂ©, capturant plusieurs centaines de prisonniers et plusieurs canons. Bien quâarrĂȘtĂ© devant une seconde position fortifiĂ©e, a repris lâoffensive le lendemain avec le mĂȘme entrain, a enlevĂ© cette position et pris encore Ă lâennemi une centaine de prisonniers et des mitrailleuses. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n° 573 de la 2e armĂ©e en date du 5 janvier 1917 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 6 citations et drapeau dĂ©corĂ© de la lĂ©gion d'Honneur Drapeau glorieux. A flottĂ© sur tous les champs de bataille de la Grande Guerre. Le 23 aoĂ»t 1914, Ă Hanzinelle, en Belgique, le 30 aoĂ»t Ă Ribemont et Villers-le-Sec, les tirailleurs brisent l'ennemi. Du 6 au 13 septembre 1914, ils poursuivent l'adversaire jusqu'au chemin des Dames. Le 16 juin 1915, en Artois, ils enlĂšvent prĂšs du Cabaret Rouge quatre lignes de tranchĂ©es ; en Champagne, le 25 septembre 1915, ils prennent le Bois Sabot. Le 17 avril 1917, le rĂ©giment attaque prĂšs d'Auberive, atteignant tous ses objectifs ; le 20 aoĂ»t 1917, Ă Verdun, il emporte la CĂŽte de l'Oie et le Bois de CumiĂšres. Le 12 juin 1918, prĂšs de Soissons, il rĂ©siste hĂ©roĂŻquement Ă la poussĂ©e de l'ennemi, maintenant intĂ©gralement toutes ses positions. Du 30 aoĂ»t au 3 septembre 1918, sur l'Ailette, il pĂ©nĂštre dans des positions dĂ©fendues dĂ©sespĂ©rĂ©ment et force l'ennemi Ă la retraite. Les 26, 27, 28 et 29 septembre, il contribue Ă l'enlĂšvement de la butte du Mesnil, passe la Dormoise, s'empare du plateau de Grateuil, franchit l'Alin et prend pied sur les pentes du sud du massif de Marvaux. Au cours de ces actions, le drapeau du 4e rĂ©giment de marche de tirailleurs indigĂšnes conquiert la fourragĂšre aux couleurs de la LĂ©gion d'honneur ; il est glorieusement blessĂ© le 18 septembre 1914 Ă Paissy, par Ă©clat d'obus. » â DĂ©cret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la LĂ©gion d'honneur au Drapeau 4e RMT - Le prĂ©sident de la RĂ©publique AprĂšs avoir pris part Ă toute la campagne du Maroc et assurĂ© hĂ©roĂŻquement, en 1912, la dĂ©fense de Fez, a fait preuve constamment, depuis le dĂ©but de la campagne, dâune parfaite discipline et de lâesprit dâoffensive le plus Ă©nergique. Le 16 juin, sous les ordres du lieutenant-colonel Daugan, a enlevĂ© de la façon la plus brillante, et au prix de lourdes pertes, quatre lignes de tranchĂ©es ennemies et sây est maintenu malgrĂ© un feu violent et des contre-attaques rĂ©pĂ©tĂ©es. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n° 104 de la 10e armĂ©e en date du 16 septembre 1915 Le 25 septembre 1915, opĂ©rant en deux dĂ©tachements, sâest ruĂ© Ă lâassaut du bois Sabot a enlevĂ© la position dâun seul Ă©lan, malgrĂ© lâexplosion de trois fourneaux de mines sous les pas des assaillants et lâorganisation formidable de la position, faisant plus de 400 prisonniers dont 11 officiers et prenant de nombreuses mitrailleuses, des minewerfer et un matĂ©riel considĂ©rable. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n° 478 de la 4e armĂ©e en date du 30 janvier 1916 RĂ©giment de tout premier ordre et remarquablement entraĂźnĂ©. A donnĂ©, le 20 aoĂ»t 1917, sous les ordres du lieutenant-colonel Aubertin, la preuve de sa haute valeur en enlevant, sur une profondeur de prĂšs de 3 kilomĂštres, une sĂ©rie de puissantes organisations ennemies, en conservant lâordre le plus parfait. ArrivĂ© au terme de ses objectifs, sâest emparĂ©, par une brillante et vigoureuse action, dâune batterie ennemie encore armĂ©e puis, prĂȘtant son concours au rĂ©giment voisin, a poussĂ© des reconnaissances jusquâaux nouvelles lignes ennemies, pĂ©nĂ©trant dans un village encore occupĂ© et fouillant les batteries abandonnĂ©es par lâennemi oĂč il recueilli du matĂ©riel et effectuĂ© des destructions. A fait 400 prisonniers et capturĂ© 6 canons, 11 mitrailleuses et 2 minenwerfer. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n° 900 de la 2e armĂ©e en date du 20 septembre 1917 Superbe rĂ©giment qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, de faire preuve une fois de plus, au cours de la pĂ©riode du 28 mai au 17 juin, de son remarquable moral et de son parfait engagement. Le 12 juin, aprĂšs les dures fatigues des combats prĂ©cĂ©dents, a reçu, sur un front de prĂšs de 2 kilomĂštres, une violente attaque allemande menĂ©e par des effectifs quatre fois supĂ©rieurs en nombre, appuyĂ©e par une intense prĂ©paration dâartillerie et prĂ©cĂ©dĂ©e de troupes spĂ©ciales dâassaut. Par la vaillance de ses unitĂ©s, la soudainetĂ© et la vigueur de ses contre-attaques, a maintenu intĂ©gralement sa position, faisant Ă©prouver des pertes considĂ©rables. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n° 341 de la 10e armĂ©e en date du 20 septembre 1918 RĂ©giment dâĂ©lite parfaitement entraĂźnĂ© et dâune cohĂ©sion remarquable. Sous les ordres du lieutenant-colonel Aubertin, au cours dâune progression victorieuse marquĂ©e par des combats acharnĂ©s sur un terrain particuliĂšrement difficile, a su mener Ă bien la tĂąche qui lui incombait. ChargĂ©, les 26, 27, 28 et 29 septembre 1918, de la conquĂȘte de la puis du plateau de Grateuil et des pentes au sud de Marvaux, a progressĂ© sans arrĂȘt, manĆuvrant avec autant de science que de vigueur, les obstacles objectifs et capturĂ©, au cours de cette avance de 11 kilomĂštres, 838 prisonniers dont 21 officiers, 29 canons, 12 minenwerfer et de nombreuses mitrailleuses. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n° 1445 de la 4e armĂ©e en date du 10 novembre 1918 RĂ©giment d'Ă©lite au passĂ© glorieux. A sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, au cours des opĂ©rations du 30 aoĂ»t au 3 septembre 1918, donnĂ© Ă nouveau la mesure de sa tĂ©nacitĂ© et de son hĂ©roĂŻsme ; prenant la suite d'un rĂ©giment d'infanterie dont l'attaque avait Ă©tĂ© enrayĂ©e dĂšs le dĂ©but avec les plus lourdes pertes, il a pu, malgrĂ© les nombreuses mitrailleuses ennemies restĂ©es intactes et un tir de barrage d'une violence toute particuliĂšre, mordre dans les positions ennemies occupĂ©es par un adversaire rĂ©solu, l'obligeant Ă la retraite, rĂ©alisant ainsi par la suite une avance de 4 kilomĂštres. » â Ordre gĂ©nĂ©ral de la 10e armĂ©e 5e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations RĂ©giment de nouvelle formation qui pour ses premiĂšres armes vient de se classer parmi les meilleurs par sa bravoure, sa tĂ©nacitĂ© et son esprit de sacrifice. Le 10 aoĂ»t 1918, sous les ordres du Lieutenant-Colonel FourniĂ©, a parcouru dans un Ă©lan superbe plus de 7 kilomĂštres enlevant successivement trois villages et un bois fortement organisĂ© et vigoureusement dĂ©fendu, franchissant une riviĂšre sur un pont violemment bombardĂ© et prenant possession du point le plus Ă©levĂ© d'un plateau, progresse les 11 et 12 aoĂ»t, de plus de 1 200 mĂštres sur ce plateau, enlevant de haute lutte les organisations ennemies et une ferme opiniĂątrement dĂ©fendue et se maintient sur les positions conquises jusqu'Ă la relĂšve, repoussant toutes les contre-attaques. Du 19 au 23 aoĂ»t, rentre dans la bataille, continue Ă faire tomber des positions fortement organisĂ©es et atteint tous les objectifs assignĂ©s malgrĂ© des pertes cruelles. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n°538 de la 3e armĂ©e en date du 3 octobre 1918 Magnifique RĂ©giment plein d'ardeur et d'endurance qui, sous les ordres de son chef, le Lieutenant- Colonel FourniĂ©, a remportĂ© de brillants succĂšs au cours des opĂ©rations offensives du 26 septembre au 17 octobre et dans les premiers jours de novembre 1918. PĂ©nĂ©trant de plus de 17 kilomĂštres dans les positions allemandes, a enlevĂ© d'un magnifique Ă©lan quatre lignes de la formidable organisation de Champagne et, en dĂ©pit de la vive rĂ©sistance qu'il a rencontrĂ©e, a conquis, ou collaborĂ© Ă la conquĂȘte de deux villages et de plusieurs bois et ouvrages fortifiĂ©s, puissamment garnis de mitrailleuses. A occupĂ© trois plateaux dĂ©fendus avec opiniĂątretĂ©, dont l'un nous a donnĂ© l'accĂšs de l'Aisne, puis, le 1er novembre, d'un nouvel et superbe Ă©lan, a traversĂ© l'Aisne et la rĂ©gion inondĂ©e en face de Savigny a rĂ©ussi Ă s'emparer, malgrĂ© la dĂ©fense acharnĂ©e de l'ennemi des ouvrages du plateau de la Croix Dariq qui empĂȘchaient vers l'est la progression des troupes de Vouziers. A capturĂ© 420 prisonniers, 3 canons, 6 minenwerfers, 75 mitrailleuses, plusieurs dĂ©pĂŽts importants de munitions et de matĂ©riel. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n°1557 de la 4e armĂ©e en date du 29 dĂ©cembre 1918 6e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations RĂ©giment de nouvelle formation, composĂ© pour la plus grande partie de jeunes recrues indigĂšnes sous le commandement du lieutenant-colonel Wild, s'est acquis d'emblĂ©e la rĂ©putation des plus vieux rĂ©giments. ChargĂ© au cours des rĂ©centes opĂ©rations d'enrayer coĂ»te que coĂ»te l'attaque ennemie, a brillamment rempli sa mission. ComplĂštement dĂ©bordĂ© sur son flanc gauche, a rĂ©sistĂ© Ă outrance et a permis ainsi Ă la division de conserver jusqu'Ă l'extrĂȘme limite les positions confiĂ©es Ă sa garde. » â Ordre gĂ©nĂ©ral de la 5e armĂ©e 1918 Vaillant rĂ©giment qui, aprĂšs avoir pris une part glorieuse Ă la dĂ©fense de Reims, le 27 mai 1918, a fait preuve dans des combats particuliĂšrement durs livrĂ©s du 19 au 23 juillet, dans la rĂ©gion de Villemontoire sud de Soissons dâune endurance remarquable, renouvelant jusqu'Ă trois fois, sous les plus violents tirs d'artillerie et de mitrailleuses, des attaques contre un ennemi trĂšs fortement organisĂ©. Ne s'est pas laissĂ© Ă©branler par les pertes les plus cruelles, dont celle de son chef, le lieutenant-colonel Wild mortellement frappĂ©, et de la plupart de ses officiers. Du 18 aoĂ»t au 4 septembre, a livrĂ©, dans la rĂ©gion de Noyon, sous le commandement du lieutenant-colonel Poulet, une succession de combats heureux, au cours desquels il a rĂ©alisĂ© une avance de prĂšs de 20 kilomĂštres. Dans la seule journĂ©e du 4 septembre, bien quâĂ©puisĂ© par 17 jours de lutte et rĂ©duit Ă un effectif de 20 officiers et 450 combattants dont un grand nombre dâintoxiquĂ©s, a fait 155 prisonniers dont 11 officiers, et capturĂ© dâimportants approvisionnements et matĂ©riels de toute nature, dont plusieurs minnenwerfer et une trentaine de mitrailleuses. » â Ordre gĂ©nĂ©ral de la 1re armĂ©e 1919 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 6 citations et drapeau dĂ©corĂ© de la lĂ©gion d'Honneur Digne hĂ©ritier des Turcos de Wissembourg et FrĆschwiller, unissant sous son Drapeau les fils de l'AlgĂ©rie, de la Tunisie et du Maroc, image vivante de l'Afrique du Nord, venus se donner corps et Ăąme Ă la mĂšre Patrie. En aoĂ»t 1914, aussitĂŽt dĂ©barquĂ©s et lancĂ©s dans la bataille, les tirailleurs, sous les ordres du Lieutenant-colonel Cros, retardent pied Ă pied la marche de l'envahisseur Ă la Fosse Ă l'eau, Bertoncourt, Ablancourt. En septembre, ils rejettent la Garde ImpĂ©riale dans les marais de Saint-Gond, puis Ă©crasent l'ennemi, contraint Ă la retraite, sous les murs du chĂąteau de Mondement. Le 9 mai 1915, en Artois, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, ils s'emparent de la Cote 140 et le 25 septembre, en Champagne, enlĂšvent brillamment les ouvrages ennemis au nord de Souain. Le 11 juillet 1916, dans la Somme, ils se distinguent encore devant Belloy-en-Santerre. En Champagne, le 17 avril 1917, ils s'emparent des formidables positions du mont Sans-Nom sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz qui, Ă Verdun, le 20 aoĂ»t les lance Ă l'assaut des puissantes organisations fortifiĂ©es qu'ils rĂ©duisent, en faisant 1 100 prisonniers. Au cours de l'Ă©popĂ©e sublime de 1918, devant Villers-Bretonneux, ils enlĂšvent, le 26 avril 1918, sous les ordres du Lieutenant-colonel Schultz les positions de Cachy. Dans l'Aisne, le 18 juillet, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, ils percent les lignes ennemies, progressent de 11 kilomĂštres et font un grand nombre de prisonniers sur le mĂȘme terrain oĂč, les 29 et 30 mai, ils avaient soutenu des combats acharnĂ©s pour arrĂȘter la marche de l'ennemi vers CompiĂšgne. Du 2 au 16 septembre, sous le mĂȘme commandement, Ă Sorny et Ă Vauxaillon, ils bousculent dans des conditions exceptionnellement dures, sur la ligne Hindenburg, les rĂ©giments allemands les plus rĂ©putĂ©s et progressent de plus de 7 kilomĂštres, prĂ©parent ainsi par leur hĂ©roĂŻsme la marche sur Laon et la grande victoire. » â DĂ©cret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la LĂ©gion d'honneur au Drapeau du 7e RMT - Le prĂ©sident de la RĂ©publique Le 9 mai, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, a enlevĂ© Ă la baĂŻonnette avec un entrain superbe les positions ennemies, traversant sans sâarrĂȘter quatre lignes successives de tranchĂ©es allemandes et gagnant 4 kilomĂštres de terrain. Sây est Ă©nergiquement maintenu pendant deux jours, malgrĂ© de trĂšs violentes contre-attaques et un bombardement intensif et ininterrompu de front et dâĂ©charpe. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n°104 de la 10e armĂ©e en date du 16 septembre 1915 Sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, le 25 septembre 1915, a brillamment enlevĂ© plusieurs lignes de tranchĂ©es allemandes, sâemparant Ă la baĂŻonnette de plusieurs batteries, prenant de nombreuses mitrailleuses et faisant un butin considĂ©rable. A poursuivi lâennemi, Ă travers un terrain particuliĂšrement difficile, avec un remarquable allant a atteint et mĂȘme dĂ©passĂ© lâobjectif qui lui Ă©tait assignĂ©. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n°478 de la 4e armĂ©e en date du 30 janvier 1916 Magnifique rĂ©giment qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Schultz, de faire preuve, une fois de plus, de toute sa valeur offensive. AprĂšs une prĂ©paration minutieuse, dans laquelle Français et indigĂšnes ont rivalisĂ© dâardeur, sâest Ă©lancĂ©, le 20 aoĂ»t 1917, Ă lâassaut dâune position ennemie puissamment fortifiĂ©e et oĂč lâexistence dâun tunnel exigeait une manĆuvre sĂ»re et rapide. Sâen est rendu maitre, obligeant les dĂ©fenseurs Ă se rendre aprĂšs vingt-quatre heures de lutte et capturant 1 100 prisonniers, 13 mitrailleuses, 14 minenwerfer et dĂ©truisant 4 canons. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n°900 de la 2e armĂ©e en date du 30 septembre 1917 Partiellement engagĂ©, les 11 et 12 avril 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz, et ayant subi des pertes sĂ©rieuses et de dures fatigues, sâest nĂ©anmoins portĂ© Ă lâattaque, le 26 avril, avec un allant remarquable, malgrĂ© de nombreuses mitrailleuses qui lui Ă©taient opposĂ©es. PrivĂ© dâune partie de ses cadres, nâen a pas moins poursuivi son avance. ArrĂȘtĂ© par ordre dans son mouvement en avant qui allait le placer dans une position critique, sâest organisĂ© sur la position et lâa conservĂ©e jusquâĂ la relĂšve, malgrĂ© toutes les contre-attaques ennemies. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n°69 de la 1re armĂ©e en date du 14 juillet 1918 RĂ©giment dâattaque de premier ordre qui, pendant les journĂ©es du 29 au 31 mai 1918, a soutenu les plus durs combats contre un ennemi nombreux et ardent. Par sa vaillance, son endurance et son esprit de sacrifice, a partout maintenu ses positions, arrĂȘtant net les progrĂšs de lâadversaire et lui infligeant des pertes terribles. Le 18 juillet, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, vient encore dâaffirmer sa valeur offensive en se portant Ă lâattaque avec un entrain remarquable, enlevant, aprĂšs une marche dâapproche de quelques kilomĂštres, plusieurs points dâappui fortement organisĂ©s, capturant de nombreuses piĂšces de canon, faisant des centaines de prisonniers a atteint dâun seul Ă©lan lâobjectif normal, distant de plus de 4 kilomĂštres de la base de dĂ©part. Au cours des journĂ©es des 19 et 20 juillet, a accentuĂ© cette progression en rĂ©sistant Ă plusieurs contre-attaques ennemies et en nâabandonnant, malgrĂ© leur violence, aucune parcelle du terrain conquis. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n°343 de la 10e armĂ©e en date du 13 octobre 1918 RĂ©giment animĂ© du plus haut esprit offensif. Ă peine reformĂ©, comprenant un bataillon de jeunes indigĂšnes qui nâavaient jamais vu le feu, a, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, Ă©tĂ© engagĂ© du 2 au 16 septembre 1918, dans des conditions exceptionnellement dures. MalgrĂ© des tirs dâartillerie particuliĂšrement violents, dans une atmosphĂšre saturĂ©e de gaz toxiques, a arrachĂ© Ă lâennemi des positions formidablement garnies de mitrailleuses auxquelles celui-ci se cramponnait dĂ©sespĂ©rĂ©ment. OpposĂ© aux rĂ©giments allemands les plus rĂ©putĂ©s, les a bousculĂ©s en leur causant de lourdes pertes et en leur faisant 560 prisonniers dont 3 officiers. A progressĂ© de plus de 7 kilomĂštres, capturant de nombreuses piĂšces dâartillerie et un matĂ©riel considĂ©rable. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n°347 de la 10e armĂ©e en date du 10 novembre 1918 8e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 5 citations A enlevĂ© en moins de quatre heures, sous lâĂ©nergique commandement de son chef, le lieutenantcolonel Dufoulon, deux puissantes lignes successives ennemies contre lesquelles de nombreuses attaques antĂ©rieures sâĂ©taient brisĂ©es, faisant 1 285 prisonniers, 30 officiers dont 3 officiers supĂ©rieurs. A soutenu avec un moral qui a fait lâadmiartion de tous, des bombardements ininterrompus pendant plusieurs jours, rĂ©sistant Ă deux contre-attaques particuliĂšrement violentes sans abandonner la moindre partie du terrain conquis. » â Ordre gĂ©nĂ©ral de la 2e armĂ©e en date du 6 novembre 1916 RĂ©giment indigĂšne dâĂ©lite, modĂšle de courage, de dĂ©vouement et de loyalisme. Energiquement commandĂ© par son chef, le lieutenant-colonel Dufoulon, le 15 dĂ©cembre 1916, a fait lâadmiration de tous par le brio et lâentrain avec lesquels il a enlevĂ©, dans un Ă©lan magnifique, tous les objectifs importants qui lui avaient Ă©tĂ© assignĂ©s, arrivant le premier sur la position et favorisant par ses habiles manĆuvres la progression des rĂ©giments voisins. A capturĂ© plus de 1 000 prisonniers, 10 mitrailleuses, un important matĂ©riel, et au cours d edeux reconnaissances particuliĂšrement audacieuses et pĂ©rilleuses, a dĂ©truit 9 piĂšces de canon ennemies. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n°573 de la 2e armĂ©e en date du 5 janvier 1917 RĂ©giment indigĂšne de grande valeur entraĂźnĂ© au moral comme au physique par son chef, le lieutenant-colonel Dufoulon, a, pendant les journĂ©es des 23, 24 et 25 octobre 1917, sous lâĂ©nergique impulsion des chefs de bataillon Morand, Rothenflue et Pidaut, montrĂ© sa fougue habituelle et son mĂ©pris absolu du danger. A puissamment contribuĂ© Ă lâenlĂšvement de la formidable position du fort de la Malmaison puis du bois des Pelleries et dâEntre-deux-Monts, oĂč il a mis en dĂ©route les bataillons de contre-attaque ennemis. A atteint avec un entrain admirable tous les objectifs, poursuivant lâennemi au-delĂ de lâAilette, lui infligeant de lourdes pertes, faisant de nombreux prisonniers, prenant 17 canons et un grand nombre de mitrailleuses. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n°529 de la 6e armĂ©e en date du 13 novembre 1917 Pendant les opĂ©rations rĂ©centes, sous les ordres du Lieutenant-colonel Dufoulon, a combattu sans rĂ©pit des forces supĂ©rieures et constamment renouvelĂ©es. MalgrĂ© la fatigue et les pertes, a menĂ© trois attaques successives avec l'allant et l'enthousiasme qui le caractĂ©risent et rĂ©ussi Ă arrĂȘter et Ă refouler I' ennemi, faisant des prisonniers et prenant des mitrailleuses. » â Ordre gĂ©nĂ©ral de la 3e armĂ©e en date du 4 juin 1918 RĂ©giment d'Ă©lite, sous l'habile direction de son Chef, le Lieutenant-colonel Dufoulon, s'est particuliĂšrement distinguĂ© les 16, 17 et 18 octobre 1918 en attaquant avec un entrain et une Ă©nergie admirables, une position dĂ©fendue par un ennemi supĂ©rieur en nombre, puissamment organisĂ©e dans un village dominant tout le terrain, rĂ©sistant avec le sang-froid des troupes habituĂ©es au succĂšs, aux plus violentes rĂ©actions de l'ennem renouvelant jusqu'Ă quatre fois ses attaques sans se laisser impressionner par les vides creusĂ©s dans ses rangs, conservant jusqu'au bout un mordant superbe, qui a fait l'admiration des corps voisins et obligeant l'ennemi Ă engager devant lui des forces considĂ©rables. » â Ordre gĂ©nĂ©ral de la 1re armĂ©e en date du 8 novembre 1918 9e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 3 citations Sous le commandement du lieutenant-colonel Clavery, engagĂ© depuis six jours dans des conditions trĂšs dures qui lui avaient valu des pertes sensibles, s'est lancĂ© Ă l'attaque, le 18 juillet 1918, avec une fougue merveilleuse a enlevĂ© tous ses objectifs, s'emparant, dans les journĂ©es des 18 et 19 juillet de 200 prisonniers et 28 canons. Bien que rĂ©duit par les pertes et privĂ© d'une grande partie de ses cadres, a maintenu ses gains et repoussĂ© toutes les contre-attaques ennemies. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n°342 de la 10e armĂ©e en date du 9 octobre 1918 Sous les ordres du lieutenant-colonel Clavery, vient de prendre part Ă une dure et glorieuse offensive, du 26 septembre au 15 octobre 1918. MalgrĂ© la faiblesse de ses effectifs au dĂ©but des opĂ©rations, malgrĂ© les fatigues de marches de nuit incessantes, ce rĂ©giment, animĂ© du mĂȘme entrain et du mĂȘme esprit de sacrifice que son colonel, a attaquĂ© avec son ardeur lĂ©gendaire des positions allemandes fortement dĂ©fendues et parsemĂ©es de mitrailleuses. Par son Ă©lan et sa tĂ©nacitĂ©, par la manĆuvre toutes les fois qu'elle a Ă©tĂ© possible, a forcĂ© l'ennemi Ă battre en retraite, l'a poursuivi sans rĂ©pit en bousculant toutes ses tentatives de rĂ©sistance, rĂ©alisant au total une avance de 30 kilomĂštres, et capturant des prisonniers et un trĂšs nombreux matĂ©riel. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n°11333 de la 4e armĂ©e en date du 8 novembre 1918 Sous les ordres du lieutenant-colonel Clavery et des chefs de bataillon Bidaut, Jaillet et SauzĂšde, le 11 juin 1918, engagĂ© dans des conditions trĂšs pĂ©rilleuses, aprĂšs une nuit d'autos-camions, a franchi, au dĂ©part, avec un ordre et un entrain admirables un tir de barrage extrĂȘmement dense a conquis de haute lutte les deux premiers objectifs. MalgrĂ© les pertes sĂ©vĂšres et un tir meurtrier de mitrailleuses sur son flanc gauche, a fait 79 prisonniers dont 2 officiers, pris des mitrailleuses lĂ©gĂšres et lourdes. A organisĂ© en une nuit les positions conquises et s'y est maintenu pendant trente-six heures, jusqu'Ă sa relĂšve, sous un bombardement des plus violents, ayant 18 officiers et 696 hommes mis hors de combat. S'Ă©tait dĂ©jĂ distinguĂ© plusieurs fois depuis le dĂ©but de la campagne en particulier dans les attaques de la Somme et du Cornillet. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n°356 de la 10e armĂ©e 10e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations 11e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations Jeune rĂ©giment indigĂšne, formĂ© Ă l'image de son chef, le lieutenant-colonel Charles-Roux, dont il partage la confiance, l'ardeur et la vaillance communicatives. Les 16 et 17 octobre 1918, sous le commandement provisoire du chef d'escadrons Beugnot, et aprĂšs une lutte dont l'opiniĂątretĂ© ne se dĂ©mentit pas un instant, est parvenu Ă arracher Ă l'ennemi, dans des conditions qui eussent fait hĂ©siter les plus braves, le passage de la Serre. Par cette manĆuvre hardie, exĂ©cutĂ©e sous de violents feux de mitrailleuses et d'artillerie, a contraint l'ennemi Ă la retraite et dĂ©cidĂ©, sur un front garni de dĂ©fenses et protĂ©gĂ© par 1 000 Ă 1 500 mĂštres d'inondations, de l'offensive de toute la division dont il fait partie. A pris ensuite la tĂȘte de la poursuite et talonnĂ© l'adversaire jusqu'Ă 10 kilomĂštres en lui faisant des prisonniers. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n°164 du GQG en date du 8 novembre 1918 RĂ©giment magnifique, bien que de rĂ©cente formation, sous le commandement de son chef aussi modeste quâhĂ©roĂŻque, le lieutenant-colonel Charles-Roux, a attaquĂ© sans rĂ©pit, les 20, 21 & 23 juillet 1918, devant Tigny et le bois dâHartennes toujours avec le mĂȘme entrain, le mĂȘme esprit de sacrifice et de dĂ©vouement, malgrĂ© des pertes trĂšs lourdes, malgrĂ© la dĂ©sorganisation de ses cadres, faisant des prisonniers, prenant des mitrailleuses et se cramponnant au terrain conquis. » â Note n° du GQG en date du 17 dĂ©cembre 1918, citation Ă lâordre de la 10e armĂ©e 13e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4 citations Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a, les 20, 21 et 22 aoĂ»t 1918, malgrĂ© une chaleur torride, Ă travers un terrain extrĂȘmement difficile, conquis les objectifs fixĂ©s avec un entrain et une allure remarquables, rĂ©duisant de nombreux nids de mitrailleuses et capturant des groupes ennemis embusquĂ©s dans les creutes. A atteint, le premier de toute lâarmĂ©e, lâobjectif final, faisant tomber par la manĆuvre la rĂ©sistance dâun village qui arrĂȘtait sa progression. AprĂšs avoir pendant 6 jours et sous les plus violents bombardements toxiques maintenu les positions quâil venait de conquĂ©rir, a franchi de vive force, le 29 aoĂ»t, grĂące Ă une habile manĆuvre du lieutenant-colonel Morin, un canal et une riviĂšre, malgrĂ© des difficultĂ©s qui auraient rebutĂ© un chef de corps moins Ă©nergique, et malgrĂ© des pertes sĂ©vĂšres, sâest emparĂ© de deux villages et a rĂ©ussi Ă Ă©tablir une tĂȘte de pont quâil a conservĂ©e en dĂ©pit de bombardement intenses et de trois contre-attaques repoussĂ©es Ă la baĂŻonnette. Au cours de ces opĂ©rations, a capturĂ© 9 officiers, prĂšs de 500 prisonniers, 9 canons, 70 mitrailleuses. ordre n° 344 de la 10e armĂ©e en date du 12 octobre 1918 » â Ordre n° 6400 du GQG en date du 28 septembre 1918 Sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, au cours des attaques du 18 et du 19 juillet 1918, a fait preuve dâun magnifique Ă©lan, surmontant toutes les rĂ©sistances, a enlevĂ© de haute lutte les objectifs qui lui Ă©taient assignĂ©s et notamment un village organisĂ© et opiniĂątrement dĂ©fendu. Sâest emparĂ© de 120 prisonniers et de 9 canons. » â Ordre n° 342 de la 10e armĂ©e en date du 9 octobre 1918 Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a pris part avec son Ă©lan, sa tĂ©nacitĂ© et son mĂ©pris du danger habituels, Ă une victorieuse offensive pendant la pĂ©riode du 25 septembre au 15 octobre 1918. TrĂšs habilement conduit par son colonel, excellent manĆuvrier, il a dans une premiĂšre pĂ©riode, brisĂ© les rĂ©sistances de lâennemi, en particulier a pris de haute lutte un point dâappui trĂšs fortement dĂ©fendu et a fait tomber par encerclement la rĂ©sistance de boqueteaux remplis de mitrailleuses. Dans une seconde pĂ©riode, a poursuivi lâennemi en retraite avec une activitĂ© infatigable, bousculant ses arriĂšre-gardes malgrĂ© la fatigue de nombreuses nuits sans sommeil et de marches ininterrompues, laissant derriĂšre lui le champ de bataille couvert des morts de lâennemi, capturant 11 canons et une centaine de prisonniers, et rĂ©alisant une avance de trente kilomĂštres. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n° 1449 de la 4e armĂ©e en date du 12 novembre 1918 RĂ©giment d'Ă©lite qui a fait preuve, toutes les fois qu'il a Ă©tĂ© engagĂ©, des plus belles qualitĂ©s d'entrain et de dĂ©vouement. AppelĂ© les 11, 12 et 13 juin 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, Ă participer Ă une contre-offensive gĂ©nĂ©rale, a exĂ©cutĂ© pendant deux jours consĂ©cutifs, une sĂ©rie d'attaques sur des positions fortement occupĂ©es a arrĂȘtĂ©, ainsi, une attaque ennemie importante en prĂ©paration, atteint ses objectifs et capturĂ© 7 canons, des mitrailleuses, des prisonniers, dont un E. M. de Bataillon et un important matĂ©riel. » â Ordre de la 10e armĂ©e 1e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs 5 citations La 3e brigade maocaine 9e rĂ©giment de marche de zouaves et 1er rĂ©giment mixte de zouaves et tirailleurs nâa cessĂ© de se distinguer depuisle dĂ©but de la campagne, vient, sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Cherrier et des lieutenants-colonels Cazenove et Mingasson, de faire preuve de persĂ©vĂ©rance et dâun entrain hĂ©roĂŻque, en enlevant Ă lâennemi, par une lutte pied Ă pied qui a durĂ© plus de seize jours, tous les points dâappui fortifiĂ©s quâil tenait Ă lâouest du canal de lâYser, le rejetant dĂ©finitivement sur la rive orientale, lui infligeant dâĂ©normes pertes et lui faisant de nombreux prisonniers. » â Ordre du dĂ©tachement dâarmĂ©e de Belgique La 153e division dâinfanterie 2e et 4e bataillons de chasseurs Ă pied, 9e rĂ©giment de zouaves, 1er rĂ©giment mixte de zouaves et tirailleurs, 39e et 60e rĂ©giments dâartillerie de campagne, compagnies du gĂ©nie 9/7 et 9/57 aprĂšs avoir montrĂ©, sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Deligny, un esprit offensif trĂšs remarquable, les 24, 2 et 26 fĂ©vrier 1916 a fait preuve, les jours suivants, dâune tenacitĂ©, dâune nedurance, dâun entrain, dâune volontĂ© de rien cĂ©der Ă lâennemi, au-dessus de tout Ă©loge. A tenu pendant onze jours consĂ©cutifs nuit et jour, en terrain dĂ©couvert sans relĂšve possible sous un effroyable bombardement de tous calibres, un secteur dont elle nâa pas perdu un pouce et dont elle ne sortait que pour tenter des contre-attaques en vu dâarrĂȘter lâoffensive ennemie. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n° 55 de la 2e ArmĂ©e, en date du 24 mars 1916 A peine retirĂ© dâune glorieuse bataille, Ă laquelle il avait pris la part la plus active, aprĂšs lâavoir prĂ©parĂ©e par toute une sĂ©rie de combats prĂ©liminaires, insouciant de ses pertes rĂ©centes, se jette, sous le commandement du lieutenant-colonel Moreaux, dans une nouvelle bataille, avec plus dâardeur encore, marchant en dĂ©pit des barrages dâartillerie et de mitrailleuses, Ă une allure dâĂ©tapes, brisant les rĂ©sistances successives sur une profondeur de 20 kilomĂštres, capturant Ă lâennemi dĂ©fait 300 prisonniers, un nombreux matĂ©riel, et contribuant, par son avance irrĂ©sistible, Ă lâencerclement dâun bien plus grand nombre. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n 137 de la 1re ArmĂ©e, en date du 30 septembre 1918 RĂ©giment dâĂ©lite, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Moreaux, le 1er rĂ©giment mixte de zouaves et tirailleurs a pris Ă la bataille du 18 au 21 juillet 1918, la part la plus glorieuse, sâemparant successivement sur 7 kilomĂštres de profondeur de trois positions fortement dĂ©fendues, capturant 27 canons, 170 mitrailleuses, 1100 prisonniers, et infligeant Ă lâennemi de fortes pertes. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n° 344 de la 10e ArmĂ©e, en date du 12 octobre 1918 RĂ©giment dâĂ©lite, toujours fidĂšle Ă ses belles traditions dâhĂ©roĂŻsme. Le 27 septembre 1918, sâest portĂ© Ă lâattaque des lignes allemandes quâil a enlevĂ©es de haute lutte, capturant 110 pisonniers et un matĂ©riel considĂ©rable. A bousculĂ© lâennemi sur le Chemin des Dames et lâa refoulĂ© au nord de lâAilette. AprĂšs quatorze jours de combats incessants, a forcĂ© le passage et en deux jours de poursuite a rĂ©alisĂ© une avance de 18 kilomĂštres, dĂ©livrĂ© 5 villages, rĂ©duisant plusieurs centres de rĂ©sistance dĂ©fendus avec acharnement. le 19 octobre, sâest emparĂ© dâun point dâappui fortement organisĂ© oĂč il a fait 105 prisonniers. Le 22 octobre, dâun nouveau bond victorieux de 3 kilomĂštres, a brisĂ© la rĂ©sistance de la Hunding Stellung et atteint la rive de la Souche. » â Citation Ă lâordre de la 10e armĂ©e. Ordre n° 7251 du GQG, en date du 9 dĂ©cembre 1918 4e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs 6 citations et drapeau dĂ©corĂ© de la lĂ©gion d'honneur RĂ©giment hĂ©roĂŻque, qui créé au dĂ©but de la guerre, s'est montrĂ©, dĂšs ses premiĂšres batailles, le digne et valeureux descendants des vieux rĂ©giments de zouaves et de tirailleurs dont il a prolongĂ© la tradition. A derriĂšre lui un passĂ© dĂ©jĂ chargĂ© de gloire. S'est toujours signalĂ© par une inĂ©branlable tĂ©nacitĂ© et par sa ferme volontĂ©, d'aller, s'il fallait, jusqu'au sacrifice total. AprĂšs avoir glorieusement combattu Ă Lassigny, en 1914, et Ă Ypres, en 1915, a brillamment vaincu l'ennemi Ă Douaumont 24 octobre 1916, Ă Louvemont 15 dĂ©cembre 1916, Ă La Malmaison 23 octobre 1917, Ă Longpont 18 juillet 1918 et sur l'Oise 20 aoĂ»t-4 septembre 1918. Par deux fois, a arrĂȘtĂ© la ruĂ©e dĂ©jĂ victorieuse de l'ennemi, Ă Roye-sur-Matz 30 mars 1918 et Ă Carlepont 29 mai-5 juin 1918. » â DĂ©cret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la LĂ©gion d'honneur au Drapeau 4e RMZT futur 16e RMT- Le prĂ©sident de la RĂ©publique Le 24 octobre 1916, sous lâĂ©nergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a enlevĂ© dâun Ă©lan admirable les premiĂšres tranchĂ©es allemandes, puis, successivement, lâouvrage de la ferme de Thiaumont a inscrit une page glorieuse Ă son histoire en sâemparant, dans un irrĂ©sistible assaut, du village de Douaumont. » â Ordre gĂ©nĂ©ral de la 2e armĂ©e en date du 13 novembre 1916 Le 15 dĂ©cembre 1916, sous lâhabile et Ă©nergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a, dâun magnifique Ă©lan, enfoncĂ© les lignes allemandes sur une profondeur de 2 kilomĂštres, sâemparant, malgrĂ© une vive rĂ©sistance de lâennemi, de trois organisations successives fortement retranchĂ©es, capturant 1 038 prisonniers, dont 27 officiers et prenant ou dĂ©truisant 5 canons de 77, 10 canons de tranchĂ©e et un nombreux matĂ©riel de guerre. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n°573 de la 2e armĂ©e en date du 5 janvier 1917 Sous lâĂ©nergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a attaquĂ©, le 23 octobre 1917, des positions ennemies puissamment organisĂ©es et sur lesquelles la garde prussienne avait lâordre de tenir Ă tout prix a enlevĂ©, dâun splendide Ă©lan, plusieurs lignes de tranchĂ©es solidement dĂ©fendues puis, manĆuvrant avec vigueur vers un deuxiĂšme objectif et brisant la rĂ©sistance opiniĂątre de lâadversaire, sâest emparĂ©, aprĂšs plusieurs combats corps Ă corps, de la moitiĂ© est du village de Chavignon, rĂ©alisant ainsi une avance de plus de 3 kilomĂštres. A fait, au cours de sa progression, 900 prisonniers, dont 18 officiers des rĂ©giments de la garde prussienne a capturĂ© 10 canons, 12 minenwerfer, 26 mitrailleuses et une grande quantitĂ© dâarmes, de munitions et de matĂ©riel. » â Ordre gĂ©nĂ©ral de la 6e armĂ©e en date du 13 novembre 1917 Les 28 et 29 mars 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Vernois, a dĂ©fendu avec la plus grande Ă©nergie les positions confiĂ©es Ă sa garde, repoussant victorieusement et aprĂšs de violents corps Ă corps toutes les tentatives faites par un ennemi agressif pour dĂ©boucher de ses positions et sâemparer de la station de Roye-sur-Matz, gagnant mĂȘme du terrain au nord de ce dernier village, interdisant Ă ce mĂȘme ennemi, les 30 et 31 mars, dâĂ©tendre son attaque vers lâEst, lui infligeant des pertes sanglantes et facilitant, par lâĂ©nergie de sa dĂ©fense et la vigueur de ses contre-attaques locales, le retour offensif dâun corps voisin. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n°494 de la 3e armĂ©e en date du 24 aoĂ»t 1918 RĂ©giment dâĂ©lite qui a montrĂ© une fois de plus quâon pouvait entiĂšrement compter sur lui. Le 18 juillet 1918, Ă©nergiquement commandĂ© par la chef de bataillon Dhomme, renforcĂ© par le bataillon Deranque, du 8e Tirailleurs, est parti Ă lâassaut avec un entrai rĂ©sistances, refoulant lâennemi sur une profondeur de 7 kilomĂštres, lui faisant subir des pertes cruelles et capturant 950 prisonniers, 26 canons, 150 mitrailleuses et un nombreux matĂ©riel. » â Ordre gĂ©nĂ©ral n°342 de la 10e armĂ©e en date du 22 septembre 1918 RĂ©giment dâĂ©lite. Sous le commandement du colonel Vernois, est parti Ă lâattaque, les 18 et 20 aoĂ»t 1918, avec un entrain merveilleux. ArrĂȘtĂ© un moment par lâennemi, qui occupait une position formidablement dĂ©fendue par des mitrailleuses en nombre considĂ©rable et qui lui causait des pertes sĂ©vĂšres, lâa manĆuvrĂ© et obligĂ© Ă une retraite prĂ©cipitĂ©e. Continuant la poursuite, est arrivĂ© au bord de la riviĂšre sur les talons de lâennemi, lâempĂȘchant rĂ©alisant ainsi une avance de 10 kilomĂštres, faisant plus de 100 prisonniers, sâemparant de 2 canons et dâun matĂ©riel considĂ©rable. » â Ordre gĂ©nĂ©ral de la 10e armĂ©e Seconde Guerre mondiale[] 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4 citations Superbe rĂ©giment qui, sous l'ardente impulsion d'un chef manĆuvrier, le lieutenant-colonel Gonzales de Linares, a fait preuve des plus belles qualitĂ©s guerriĂšres. Par une action hardie, qui modifiait en pleine bataille les dispositions initiales, s'est emparĂ©, le 12 janvier 1944, de la Monna Acquafondata, trĂšs Ăąprement dĂ©fendue. Poussant ensuite sans trĂȘve et sans laisser aucun rĂ©pit Ă l'ennemi, a rejetĂ© celui-ci, dĂšs le 15 janvier 1944, sur San Elia. A conservĂ© pendant trois semaines de batailles dans un pays extrĂȘmement difficile une attitude agressive, fournissant spontanĂ©ment aux autres rĂ©giments de tirailleurs de la division une aide prĂ©cieuse. S'est emparĂ© de nombreux prisonniers, d'un armement et d'un matĂ©riel important. » â 1re citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 3e lors de la campagne d'Italie en 1943-44, Ordre n° 096 D, le 25 mars 1944, gĂ©nĂ©ral Giraud Glorieux RĂ©giment qui, aprĂšs s'ĂȘtre particuliĂšrement distinguĂ© pendant la campagne d'hiver, vient Ă nouveau de s'imposer Ă l'admiration de tous au cours de la bataille de Rome. CommandĂ© avec maitrise par un chef animĂ© d'un esprit offensif aigu, et douĂ© d'un sens manĆuvrier trĂšs sur, le colonel de Gonzalez de Linares, le 3e a, depuis le 14 mai, menĂ© une poursuite ardente soutenue sans relĂąche, malgrĂ© les efforts de l'ennemi. Se lançant au devant des rĂ©serves adverses par la brĂšche de Castelforte, surprend par sa vitesse l'ennemi qui tente de se rĂ©tablir sur l'Orange-Linie, enlevant Coreno et Auzonia, se jette ensuite le 16 mai sur la position d'arrĂȘt dite Dora-Linie, particuliĂšrement forte du fait du terrain et l'enlĂšve Ă la suite d'actions Ă la fois hardies et souples, prenant d'assaut le MĂŽle de la Bastia et s'emparant, sans dĂ©semparer, dĂšs le 17 mai, du Goulet d'Esperia. Bousculant les Ă©lĂ©ments retardataires ennemis couvrant la Ligne Hitler , il gagne de vitesse le Kampf-Groupe de la 26e chagĂ© de son occupation, puis repousse les contre-attaques lacĂ©es par le 9e RĂ©giment, dĂ©truit Ă bout portant, avec l'appui du 7e Chasseurs, les casemates et tout le systĂšme dĂ©fensif de cette position organisĂ©e, le 18 mai Ă la CĂŽte 101. Se prĂ©cipite dĂšs le 19, Ă la poursuite de l'ennemi dĂ©sorganisĂ©, et le bouscule jusqu'Ă San Giovanni Incarico dont il s'empare en manĆuvrant habilement, au milieu d'une bataille de chars qui n'arrivent pas Ă ralentir son Ă©lan. A fait au cours de cette randonnĂ©e un trĂšs grand nombre de prisonniers et pris un important matĂ©riel de toutes sortes. Reprenant le combat dĂšs le 2 juin, part en pointe, entrainant tout derriĂšre lui, dĂ©passant, malgrĂ© la forme en retrait de nos lignes, les Ă©lĂ©ments alliĂ©s; parvient ainsi, en se battant, aux abords de la capitale dont il assura, dĂšs le 4 juin, le dĂ©bordement par le Nord-Est en venant border les rives du Tibre. A Ă©tĂ© de ce fait le premier Ă porter le drapeau de la France Ă Rome. » â 2e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 3e aprĂšs le percement de la ligne Gustav par les troupes françaises en mai 1944, DĂ©cision n° 130 du 22 juillet 1944 - gĂ©nĂ©ral Juin Plaque commĂ©morative en face de la Chartreuse de Montrieux RĂ©giment d'Ă©lite, dĂ©jĂ deux fois citĂ© pendant la campagne d'Italie, et qui vient de se couvrir d'une nouvelle gloire, au lendemain mĂȘme de son dĂ©barquement sur la terre de France. Magistralement commandĂ© depuis le dĂ©but des opĂ©rations par un chef douĂ© des plus belles qualitĂ©s militaires, le colonel Gonzales de Linares, le 3e a, par ses trois bataillons, pris une part capitale aux opĂ©rations de Toulon et de Marseille. Son 1er bataillon, Ă©nergiquement commandĂ© par le commandant de Rocquigny, a enlevĂ© la position clĂ© du Croupatier, au nord de Toulon, puis s'est jetĂ© au cĆur de la ville, sans tenir compte de son infĂ©rioritĂ© numĂ©rique, coupant Ă l'ennemi tout itinĂ©raire de repli, lui faisant 200 prisonniers et capturant un Ă©norme butin. Son 3e bataillon, sous les ordres d'un chef dynamique, le capitaine Ruault, s'est frayĂ© un passage dans les dĂ©fenses avancĂ©es du nord de Toulon, les 19, 20 et 21 aout, portant par une habile manĆuvre ses Ă©lĂ©ments au Revest, puis Ă Dardennes et le Moulins. A ensuite pris un part importante dans l'attaque en force exĂ©cutĂ©e contre la poudriĂšre de Saint-Pierre le 22, enlevant sans un impĂ©tueux Ă©lan le quartier de Saint-Anne, en dĂ©pit d'une rĂ©sistance acharnĂ©e de l'adversaire, lui prenant plusieurs centaines de prisonniers. A enfin coopĂ©rĂ© Ă la chute de Marseille, grĂące Ă l'action dĂ©cisive de son 2e bataillon qui, sous les ordres d'un chef ardent, le commandant Valentin, s'est emparĂ© de la colline de Notre-Dame-de-le-Garde, fortement organisĂ©e et tenue, pivot de la dĂ©fense adverse. A ainsi prouvĂ© Ă la France retrouvĂ©e, l'Ă©tonnante vitalitĂ© et l'esprit de sacrifice immuable de la vieille armĂ©e d'Afrique. » â 3e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 3e lors de la campagne de France en 1944, DĂ©cision n° 158, le 21 novembre1944, gĂ©nĂ©ral de Gaulle Magnifique RĂ©giment, toujours au plus fort des batailles, qui, aprĂšs s'ĂȘtre couvert de gloire en Italie, en Provence et dans le Jura, vient de se distinguer encore dans les Vosges, en Alsace, et en les ordres du Colonel Agostini, malgrĂ© la pluie, la neige et le froid, s'est Ă©lancĂ©, le 4 octobre, Ă l'assaut des Vosges ou s'accrochait un ennemi puissamment fortifiĂ©. A conquis de haute lutte, en dix jours de combats acharnĂ©s et malgrĂ© des pertes sanglantes, les crĂȘtes couvrant la vallĂ©e de la Moselotte, puis cette vallĂ©e elle-mĂȘme. Le 22 novembre 1944, s'est jetĂ© sur les positions dĂ©fendant le col de Bussang, les a enlevĂ©es d'un Ă©lan irrĂ©sistible, et a forcĂ© les portes de l'Alsace. Au dĂ©but de 1945, brusquement appelĂ© Ă dĂ©fendre Strasbourg dangereusement menacĂ© au Nord, a opposĂ© aux troupes de choc allemandes une rĂ©sistance inĂ©branlable. Son troisiĂšme bataillon, encerclĂ© dans Kilstett, par deux bataillons d'Ă©lite allemands puissamment appuyĂ©s par des chars, rĂ©sista avec acharnement, dĂ©fendant le village maison par maison, permettant ainsi Ă la contre-attaque des autres Ă©lĂ©ments du RĂ©giment de le dĂ©gager, obligeant l'ennemi Ă se replier avec de lourdes pertes en hommes et en matĂ©riel, lui faisant 500 prisonniers et mettant dĂ©finitivement Strasbourg Ă l'abri des visĂ©es allemandes. Le 15 mars, chargĂ© de la rupture de la ligne fortifiĂ©e allemande, au Nord de Bischwiller , aprĂšs deux jours de combats acharnĂ©s et sanglants au milieu des champs de mines et des ruines de villages pilonnĂ©s par l'artillerie, atteignit ses objectifs, força l'ennemi Ă la retraite, l'obligeant Ă repasser la Lauter . Le 18 mars, aprĂšs avoir libĂ©rĂ© le territoire jusqu'Ă la frontiĂšre, poussa ses Ă©lĂ©ments de pointe en territoire allemand. Reprenant l'offensive, se porte Ă Spire aprĂšs avoir traversĂ© la ligne Siegfried. Passe Ă ce moment sous le commandement du lieutenant-colonel de la Boisse, franchit le Rhin par surprise et avec des moyens de fortune, dans la nuit du 30 au 31 mars, crĂ©e une tĂȘte de pont malgrĂ© une violente rĂ©action de l'ennemi, bouscule et refoule des Ă©lĂ©ments jusqu'Ă l'Enz, aprĂšs une poursuite de 80 kilomĂštres. Reprend ensuite sa progression jusqu'Ă Stuttgart en brisant les rĂ©sistance ennemies Ă©chelonnĂ©es entre l'Enz et la capitale du Wurtemberg. Au cours de toutes ces opĂ©rations s'est emparĂ© d'Ă©normes quantitĂ©s d'armes et de matĂ©riel et a fait plus de 3 000 prisionniers. » â 4e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 3e lors de la campagne de France en 1944, DĂ©cision n° 1215, le 1er octobre 1945, gĂ©nĂ©ral de Gaulle 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 4 citations Le 4e RĂ©giment de Tirailleurs Tunisiens, magnifique rĂ©giment qui a su jusqu'Ă la derniĂšre minute, sous les ordres du colonel BessĂšres et des chefs de bataillon Roche, Schler, Galaup et Germain, se montrer digne de son passĂ©. EngagĂ© sur l'Oise Ă peine dĂ©barquĂ© en France, il contient la ruĂ©e ennemie entre l'Isle-Adam et Persan Beaumont avec quelques Ă©lĂ©ments dont le sacrifice permet aux restes des grandes unitĂ©s, retraitant depuis la Somme, de se reformer. Constamment harcelĂ© par l'ennemi, il couvre au cours des journĂ©es des 13, 14 et 15 juin 1940, les mouvements de repli. Le 16 juin, il se fraye un passage Ă travers les Ă©lĂ©ments motorisĂ©s adverses qui, dĂ©bouchant de Paris vers Versailles, lui barraient la route vers la rĂ©gion de Rambouillet et reprend sa place dans le dispositif pour faire face Ă l'avance adverse. Le 16 juin, Ă Ablis, pris en tĂȘte, de flanc et sur les arriĂšres, submergĂ© par une attaque massive d'engins blindĂ©s et d'infanterie, il se bat jusqu'Ă l'Ă©puisement de ses moyens, perdant 90 % de ses effectifs, ajoutant ainsi par son hĂ©roĂŻsme et son esprit de sacrifice, animant d'un mĂȘme souffle Français et Tunisiens, une page nouvelle Ă ses traditions et son faste guerrier. » â 1ere citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e, Juin 1940 RĂ©giment hĂ©ritier d'un lourd passĂ© de gloire, le 4e RĂ©giment de Tirailleurs Tunisiens, sous les ordres du colonel Roux, s'est montrĂ© digne de sa lĂ©gendaire rĂ©putation. Dans une action magnifique d'audace, a percĂ© le 25 janvier 1944 la position allemande Gustave assise sur un terrain qui paraissait la rendre imprenable. D'un seul Ă©lan, s'est emparĂ© le mĂȘme jour de la position-clĂ© du BelvĂ©dĂšre. A poussĂ© ensuite sans rĂ©pit pour Ă©largir la brĂšche malgrĂ© de furieuses contre-attaques allemandes incessamment rĂ©pĂ©tĂ©es et l'afïŹux de rĂ©serves ennemies. S'est ensuite accrochĂ© au terrain avec une Ă©nergie farouche malgrĂ© les pertes subies et la fatigue ressentie. A vengĂ© ainsi la mort de son colonel tombĂ© au champ d'honneur dont l'esprit du devoir et de sacrifice exprimait les qualitĂ©s mĂȘmes de son rĂ©giment. S'est emparĂ© de nombreux prisonniers et d'un important matĂ©riel. » â 2e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e aprĂšs la bataille du BelvĂ©dĂšre 25 janvier au 4 fĂ©vrier 1944; Ordre gĂ©nĂ©ral n°96 du 25 mars 1944 par le gĂ©nĂ©ral Giraud[63] RĂ©giment d'Ă©lite, le 4e RĂ©giment de Tirailleurs Tunisiens a terminĂ© la campagne d'Italie par la prise de Sienne et, dĂšs le dĂ©barquement en France, a affirmĂ© de nouveau ses qualitĂ©s militaires. Le 5 septembre 1944, lancĂ© de nuit par son chef, le colonel Guillebaud, a traversĂ© les lignes de retraite ennemies, a coupĂ© Ă Baume-les-Dames les colonnes allemandes se repliant de Besançon, capturant de nombreux prisonniers, dĂ©truisant plusieurs chars et faisant sauter un train de munitions et de troupe. AprĂšs avoir dans un terrain trĂšs difficile, devant un ennemi tenace et mordant, brillamment rĂ©sistĂ© aux contre-attaques ennemies appuyĂ©es de chars lourds, s'est maintenu sur la rive Sud du Doubs, permettant ainsi par son action audacieuse l'encerclement de Besançon. Le 12 septembre 1944, s'est emparĂ© de Pont-de-Roide-Vermondans aprĂšs de durs combats, a rĂ©sistĂ© pendant deux jours Ă des contre-attaques menĂ©es jusqu'au corps Ă corps, infligeant Ă l'ennemi de lourdes pertes et obligeant Ă abandonner la partie. S'est emparĂ© de nombreux prisonniers et d'un important matĂ©riel. » â 3e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e, Mars 1945 Magnifique rĂ©giment, le 4e RĂ©giment de Tirailleurs Tunisiens qui, sous les ordres du colonel Guillebaud, n'a cessĂ© d'ajouter Ă sa gloire au cours de l'Ăąpre lutte soutenue dans les Vosges par la 3e DIA, d'octobre Ă dĂ©cembre 1944. Les 6 et 7 octobre, il s'empare de Ramonchamp, de Lettraye, Ăąprement dĂ©fendus. Le 17 octobre, il maintient, contre les efforts acharnĂ©s de l'ennemi en subissant de lourdes pertes, ses positions Ă l'est de Vagney. AprĂšs un sĂ©jour prolongĂ© en ligne dans de trĂšs mauvaises conditions atmosphĂ©riques, il repart Ă l'attaque et conquiert Rochesson et la ferme Xatis les 3, 4 et 5 novembre. Le 17 dĂ©cembre, il enlĂšve d'assaut Orbey aprĂšs de farouches combats, dĂ©truisant ou capturant un bataillon ennemi. En janvier 1945, il couvre Strasbourg. Remis en ligne dans la tĂȘte de pont d'Oberhoffen, il subit pendant vingt jours les tirs d'artillerie et de mortiers. Le 15 mars, jaillissant de ses positions, il enlĂšve le camp d'Oberhoffen puissamment couvert de champs de mines, ouvrant ainsi la voie Ă la poursuite qui achĂšve de libĂ©rer la basse Alsace. Reprenant la tĂȘte de la division, le 4e RTT bouscule le 17 mars les arriĂšre-gardes ennemies qui couvrent la ligne Siegfried et franchit d'un rapide Ă©lan la Lauter Ă Lauterbourg et Scheibenhardt, et conquiert ainsi Phonneur d'ĂȘtre la premiĂšre unitĂ© française Ă fouler le sol allemand. EngagĂ© pour la bataille sur le Neckar sous les ordres du colonel Goutard, il a remarquablement manĆuvrĂ© pour faire tomber le mĂŽle de rĂ©sistance de Lechelberg, coupant ainsi la retraite de la 198e VGD. Il enlĂšve successivement Lauffen le 7 avril, Rettiegheim le 9. Il participe en flĂšche Ă la manĆuvre de Stuttgart en forçant le 7 avril la position allemande au Sud de l'Enz, s'empare de Pforzheim, capturant plus de 1000 prisonniers. Dans un Ă©lan irrĂ©sistible, il atteint la capitale du Wurtemberg oĂč il entre le 21 avril 1945. Il clĂŽture ainsi glorieusement au cĆur de l'Allemagne la longue sĂ©rie de ses victoires de Tunisie, d'Italie, des Vosges et de l'Alsace. » â 4e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e, Janvier 1946 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 3 citations Magnifique rĂ©giment qui sous les ordres du colonel Chappuis [âŠ] s'est montrĂ© digne de son passĂ© lĂ©gendaire. Le 12 janvier 1944, dans une action hardie et opiniĂątre soutenue, s'est emparĂ© du Monna Casale, clĂ© de la position ennemie, Ăąprement dĂ©fendue par un ennemi qui a lancĂ© trois furieuses contre-attaques sur le premier objectif. S'est ensuite emparĂ© du Passero et a rejetĂ©, le 15 janvier 1944, aprĂšs un combat sanglant, un adversaire brave et dĂ©terminĂ© au-delĂ du Rapido. Sans se laisser dĂ©semparer par la rĂ©sistance ennemie sur le Carella, a Ă©paulĂ© dĂšs le 27 janvier, le 4e sur la position clĂ© du BelvĂ©dĂšre, repoussant les furieuses contre-attaques ennemies, s'accrochant avec dĂ©termination au terrain conquis et progressant hĂ©roĂŻquement avec une Ă©nergie farouche malgrĂ© les pertes subies et la fatigue d'une bataille de trois semaines dans un pays des plus difficiles. A capturĂ© de nombreux prisonniers et un important matĂ©riel. » â 1re citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 7e lors de la bataille du BelvĂ©dĂšre en Italie du 25 janvier au 4 fĂ©vrier 1944, Ordre gĂ©nĂ©ral n° 096, 25 mars 1944 - gĂ©nĂ©ral Giraud Magnifique RĂ©giment, hĂ©ritier des plus belles traditions de l'ArmĂ©e d'Afrique, [âŠ] vient de prendre une part capitale dans les opĂ©rations qui ont amenĂ© la libĂ©ration de Marseille. EngagĂ© dans la rĂ©gion d'Aubagne, le 20 aoĂ»t 1944, contre un ennemi encore solide et combatif, grĂące Ă une audacieuse et habile manĆuvre, a rĂ©ussi Ă trouer son dispositif, en n'hĂ©sitant pas Ă escalader les massifs difficiles du Plan de l'Aigle et de la Grande Etoile. Faisant preuve d'une trĂšs belle endurance, malgrĂ© l'ennemi, a poussĂ© sans dĂ©semparer sur Marseille, dont il a Ă©tĂ© le premier Ă atteindre les faubourgs Ă Camoins, Ă la Valentine et Ă la Rose. Le 23 au matin, s'est jetĂ© seul dans la ville dĂ©fendue par une garnison forte d'une dizaine de milliers d'hommes. A menĂ© courageusement et mĂ©thodiquement un difficile combat de rues, traquent sans arrĂȘt l'ennemi et l'a acculĂ© au port. A capturĂ© de nombreux prisonniers et un important matĂ©riel. » â 2e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 7e lors de la prise de Marseille en aoĂ»t 1944, DĂ©cision n° 158, le 21 novembre 1944 - gĂ©nĂ©ral de Gaulle Glorieux rĂ©giment qui, aprĂšs s'ĂȘtre distinguĂ© en Tunisie, en Italie et dans les combats de Marseille, prend une part non moins glorieuse Ă une dure campagne d'hiver dans les Vosges et en Alsace. Le 4 octobre 1944, se heurtant dans la forĂȘt de Longegoutte Ă un ennemi particuliĂšrement mordant, le RĂ©giment [âŠ] bouscule l'adversaire en sept jours de combats acharnĂ©s et malgrĂ© de furieuses contre-attaques, le rejette au nord de la Moselotte, libĂšre Saulxures et Bamon le 11 octobre et s'empare de la TĂȘte des Cerfs le 14. AprĂšs avoir tenu dans des conditions particuliĂšrement difficiles le Haut du Faing, le 7e RTA [âŠ] se lance ardemment dans la bataille pour les Cols des Vosges. Du 25 novembre au 1er dĂ©cembre 1944, bouscule la rĂ©sistance opiniĂątre de l'ennemi dans la vallĂ©e de Ventron, s'empare de l'important passage du col d'Oderen et ouvre ainsi Ă la Division la route de l'Alsace. Descendant ensuite hardiment dans la vallĂ©e de la Thur, libĂšre le village de Kruth et pousse ses avant-gardes jusqu'Ă proximitĂ© immĂ©diate de l'ennemi retranchĂ© sur la route des crĂȘtes. Le 30 janvier 1945, achĂšve, avec la mĂȘme ardeur, le nettoyage de la tĂȘte de pont allemande au sud de Strasbourg, et atteint le Rhin sur toute l'Ă©tendue de son secteur⊠» â 3e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 7e aprĂšs les batailles des Vosges et d'Alsace, DĂ©cision n° 594, le 3 avril 1945 - gĂ©nĂ©ral de Gaulle NĂ©cropoles[] Quelques nĂ©cropoles dans lesquelles les tombes de tirailleurs sont particuliĂšrement nombreuses[64] NĂ©cropoles Guerre Nombre de tombes StĂšles musulmanes Douaumont Meuse 1914-1918 16 117 592 Notre-Dame-de-Lorette Pas-de-Calais 1914-1918 40 000 576 La ferme de Suippes Marne[65] 1914-1918 9 256 1 959 CondĂ©-Folie Somme 1940 3 310 829 Rougemont Doubs 1944 2 177 1 251 Sigolsheim Haut-Rhin 1944 1 589 792 Venafro Italie 1944 4 578 3 130 Monte Mario Italie 1944 1 709 1 142 Hommages[] Hommages de personnalitĂ©s militaires et civiles[] Hommages de personnalitĂ©s militaires et civiles Les tirailleurs algĂ©riens Ă©crivirent pour l'armĂ©e française des pages parmi les plus glorieuses de son histoire. Au cours de la guerre 1914-1918, leur discipline et leur courage leur valurent les plus hautes distinctions. Au cours de la 2° guerre mondiale, ils renouvelĂšrent leurs exploits, en Tunisie, puis en Italie. Ils furent parmi les remarquables combattants qui, Ă Cassino, obligĂšrent la Wehrmacht Ă se replier. C'est la 3° division algĂ©rienne, sous le commandement du gĂ©nĂ©ral de Monsabert, qui, au prix de combats acharnĂ©s et de lourdes pertes, enleva le BelvĂ©dĂšre et ouvrit une brĂšche dans la ligne Gustav. Les tirailleurs algĂ©riens participĂšrent avec les pieds-noirs au dĂ©barquement en Provence et Ă la libĂ©ration de la France. A leur retour d'Indochine, la majoritĂ© d'entre eux reprit le combat en AlgĂ©rie, essentiellement dans les montagnes, pour mener une guerre, qui, au dĂ©part, leur Ă©tait incomprĂ©hensible. » â GĂ©nĂ©ral AndrĂ© Lenormand[66] Le rĂŽle jouĂ© pendant la grande guerre par les indigĂšnes algĂ©riens a Ă©tĂ© grand, leur sang s'est mĂȘlĂ© au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquĂ©rant des droits lĂ©gitimes par des sacrifices communs. » â Henri des Lyons de Feuchins[67] Les tirailleurs de la 3e DIA, la division des trois croissants, Ă©criront sur les pentes des Apennins quelques-unes des plus belles pages d'hĂ©roĂŻsme de l'histoire de l'armĂ©e française. Ces enfants de la vieille Numidie que leur chef, le gĂ©nĂ©ral de Montsabert, qualifie de par leur origine d'hĂ©ritiers de la IIIe Augusta enlĂšveront le Monna Casale 1395 mĂštres, le Monna Acqua Fondata 1325 mĂštres, s'accrochent au BelvĂ©dĂšre avant de forcer la ligne Gustav et de marcher sur Rome. » â Pierre Montagnon[68] Le 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens accomplit un des faits d'armes les plus brillants de la guerre au prix de pertes Ă©normes. » â Charles de Gaulle, Ă propos du fait d'armes accompli par le 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens lors de la bataille du BelvĂ©dĂšre du 25 janvier au 4 fĂ©vrier 1944[69] Le 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens avait rĂ©alisĂ© un des plus hauts faits d'armes de notre histoire militaire en s'emparant du BelvĂ©dĂšre. » â GĂ©nĂ©ral Augustin Guillaume, Ă propos du fait d'armes accompli par le 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens lors de la bataille du BelvĂ©dĂšre du 25 janvier au 4 fĂ©vrier 1944[70] On ne peut prĂ©sager de l'avenir de notre Pays, mais il est permis de penser qu'on ne reverra jamais une troupe plus magnifique, ayant plus d'allant et davantage animĂ©e du dĂ©sir de se battre. Le soldat du Corps ExpĂ©ditionnaire Français en Italie, en 1944, aura droit dans l'Histoire, Ă prendre place au premier rang des plus beaux soldats qu'ait jamais eu la France. » â GĂ©nĂ©ral RenĂ© Chambe[71] Pour trop de nos contemporains, les campagnes de Tunisie et d'Italie restent des inconnues, Ă©clipsĂ©es qu'elles ont Ă©tĂ© par les rĂ©cits de la RĂ©sistance et de la DĂ©portation et l'Ă©popĂ©e de la 2e Juin n'a pas, comme Leclerc, une rue dans toutes nos villes. Et pourtant ses soldats ont contribuĂ© Ă la LibĂ©ration, sur le plan stratĂ©gique en perçant le redoutable front dĂ©fensif allemand d'Italie, et sur le plan moral, en montrant aux AlliĂ©s et au monde que l'armĂ©e française Ă©tait redevenue crĂ©dible. Le courage des poilus de 14-18 reste un symbole du courage militaire mais il a Ă©tĂ© rejoint par celui des combattants d'Italie. Ces derniers avaient en effet Ă vaincre trois adversaires Ă la fois un hiver rigoureux Ă des altitudes Ă©levĂ©es, un terrain trĂšs accidentĂ© et un ennemi trĂšs aguerri aprĂšs quatre ans de campagne incessantes et victorieuses, supĂ©rieurement armĂ© et terriblement pugnace. Les engagĂ©s algĂ©riens et marocains constituaient l'essentiel des troupes du Corps ExpĂ©ditionnaire Français d'Italie. Ils ont fait la preuve de leur bravoure et de leur fidĂ©litĂ© Ă la France mais ils se sont battus essentiellement par attachement Ă leurs chefs directs, gradĂ©s Français de carriĂšre ou pieds noirs mobilisĂ©s. [...] Il en rĂ©sulte que nous avons une immense dette de reconnaissance Ă la fois vis-Ă -vis de ces soldats maghrĂ©bins et de leurs descendants, et vis-Ă -vis de leurs chefs. » â GĂ©nĂ©ral Jean Delaunay, ancien Chef d'Ă©tat-major de l'armĂ©e de terre française de 1980 Ă 1983[72] Il serait inadmissible que dans la communautĂ© française de demain, les hĂ©ros de la campagne de libĂ©ration, descendants des glorieux tirailleurs qui Ă l'Alma, Ă SolfĂ©rino, Ă Wissembourg, Ă Verdun et devant la ligne Maginot versĂšrent leur sang pour la France continuent Ă ĂȘtre traitĂ©s en Français auxiliaires. » â Jacques Marquette, en 1944, aprĂšs la libĂ©ration de la France[73] Voies portant le nom de rĂ©giments de tirailleurs[] En mĂ©moire des libĂ©rateurs La rue des Tirailleurs tunisiens » Ă Scheibenhard en Alsace. Avenue du TreiziĂšme Tirailleurs et Pont du 13e Tirailleurs AlgĂ©riens Ă Limal Belgique Boulevard du 7e Tirailleurs AlgĂ©riens Ă Marseille 13 Place du 3e RTA Ă Toulon 83 Place du 3e RTA Ă Damprichard 25 Place du 3e RTA Ă Kilstett 67[74] Rue du 3e RTA Ă Pontarlier 25 Rue du 3e RTA Ă Bussang 88 Rue de 3e et 7e RTA Ă Saulxures-sur-Moselotte 88 Rue des Tirailleurs Tunisiens Ă Scheibenhard 67 Rue du 15e RTA Ă PĂ©rigueux 24 Bibliographie[] Tirailleurs algĂ©riens et tunisiens 1830/1964, Carnets de la Sabretache, numĂ©ro spĂ©cial, 1980, sĂ©rie 55 Anthony Clayton, Histoire de l'ArmĂ©e française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994 Robert HurĂ©, L'ArmĂ©e d'Afrique 1830-1962, Charles-Lavauzelle, 1977 Dominique Lormier, C'est nous les Africains, Calmann-Levy, 2006 Les Africains, Historama, hors-sĂ©rie no 10, 1970 Antoine Mattei capitaine au 124e rĂ©giment de ligne, Ătude sur les tirailleurs algĂ©riens, etc., 1872 Razik Alex Menidjel, Les Tirailleurs algĂ©riens, Ăditions Publibook, 2007 ISBN 2748336321 "De l'AlgĂ©rie au Rhin, Journal de Guerre du 3e Tirailleur de Marche", 168 pages, 47 illustrations 38 photographies et 9 cartes Auguste Picard, Ă©diteur, Paris, 1920 Tarek, Batist, Yasmina Khadra prĂ©face et Kamel Mouellef, Turcos, le jasmin et la boue, Tartamudo, 2011 Notes et rĂ©fĂ©rences[] Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l'article intitulĂ© Turcos » voir la liste des auteurs. â 14 rĂ©giments combattants au 31 aout 1918. 5 sont créés entre septembre et novembre 1918 mais ne participent pas au combats â 6 citations Ă l'ordre de l'ArmĂ©e. Seules 23 unitĂ©s 17 rĂ©giments et 6 bataillons de l'ArmĂ©e de Terre la reçoivent en 1914-1918 â Les tirailleurs algĂ©riens Ă©crivirent pour l'armĂ©e française des pages parmi les plus glorieuses de son histoire. Au cours de la guerre 1914-1918, leur discipline et leur courage leur valurent les plus hautes distinctions. Au cours de la 2° guerre mondiale, ils renouvelĂšrent leurs exploits, en Tunisie, puis en Italie. Ils furent parmi les remarquables combattants qui, Ă Cassino, obligĂšrent la Wehrmacht Ă se replier. C'est la 3° division algĂ©rienne, sous le commandement du gĂ©nĂ©ral de Monsabert, qui, au prix de combats acharnĂ©s et de lourdes pertes, enleva le BelvĂ©dĂšre et ouvrit une brĂšche dans la ligne Gustav. Les tirailleurs algĂ©riens participĂšrent avec les pieds-noirs au dĂ©barquement en Provence et Ă la libĂ©ration de la France. Ă leur retour d'Indochine, la majoritĂ© d'entre eux reprit le combat en AlgĂ©rie, essentiellement dans les montagnes, pour mener une guerre, qui, au dĂ©part, leur Ă©tait incomprĂ©hensible », gĂ©nĂ©ral AndrĂ© Lenormand, La guerre d'AlgĂ©rie », in Historia Magazine, n°218/25, 6 mars 1972 â Paul Gaujac, Le Corps expĂ©ditionnaire français en Italie, Histoire et Collections, 2003, p. 33 â Le 14 mars [1855], trois postes avancĂ©s des Russes sont vigoureusement enlevĂ©s par nos troupes sous la direction du gĂ©nĂ©ral Bisson, de service Ă la tranchĂ©e ; les ennemis reviennent en nombre pour reprendre le terrain sur lequel le colonel du GĂ©nie Frossard a dĂ©jĂ mis ses travailleurs Ă l'Ćuvre. Assaillies par le nombre, les compagnies engagĂ©es tiennent rĂ©solument, mais elles sont cruellement Ă©prouvĂ©es. Trois compagnies de Tirailleurs algĂ©riens, commandĂ©es par le chef de bataillon Gibon, accourent opportunĂ©ment Ă leur aide; elles se lancent Ă la baĂŻonnette sur l'ennemi, et le refoulent aprĂšs une lutte acharnĂ©e oĂč plusieurs des siens sont tuĂ©s ou blessĂ©s. Ă la suite de ce fait d'armes, le corps fut citĂ© dans l'ordre gĂ©nĂ©ral du 19 mars 1855 du gĂ©nĂ©ral commandant en chef l'armĂ©e d'Orient pour l'audace avec laquelle, "dans la nuit du 14 au 15 mars, trois compagnies se sont jetĂ©es sur une masse d'infanterie russe, l'ont mise en dĂ©route et refoulĂ©e dans la place". », Journal Officiel, Le livre d'or des tirailleurs indigĂšnes de la province d'Alger ou, Fastes et services des bataillons d'Alger et de Titheri, devenus ler RĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens, Bastide, 1866, â Le livre d'or des tirailleurs indigĂšnes de la province d'Alger, â 7,0 7,1 7,2 et 7,3 Anthony Clayton, Histoire de l'ArmĂ©e française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, â Le colonel Laure avait servi en Afrique presque toujours aux zouaves ou aux troupes indigĂšnes depuis vingt annĂ©es. Il n'avait pas fait la campagne de CrimĂ©e, le rĂ©giment auquel il Ă©tait attachĂ© Ă cette Ă©poque comme lieutenant-colonel ayant Ă©tĂ© maintenu en Afrique. Les tirailleurs qu'il commandait sont les mĂȘmes que ceux qui bondissaient comme des panthĂšres Ă l'Alma, Ă Inkermann, Ă Traclir et Ă Kinburn, et qui s'Ă©lancĂšrent si bravement dans la gorge de Malakoff »., Charles Adam, La Guerre d'Italie histoire complĂšte des opĂ©rations militaires dans la pĂ©ninsule, Librairie populaire des villes et des campagnes, 1859, p. 43 â Le livre d'or des tirailleurs indigĂšnes de la province d'Alger, Bastide, 1866 â Henri Dunant, Un Souvenir de Solferino, Fick, 1862, p. 34 â Lucien Darier-Chatelain, Historique du 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens, G. Heim, 1888 â Pierre Dufour, 1er rĂ©giment de Tirailleurs, Lavauzelle, p. 28 â Les 2e et 3e RTA seront dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'Honneur pour avoir pris ces deux drapeaux. En 1859, lors de la bataille de Magenta, NapolĂ©on III dĂ©cide que les rĂ©giments ayant pris un drapeau Ă l'ennemi pourront ĂȘtre dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur. Le 2e Zouaves est ainsi le premier Ă recevoir la lĂ©gion d'Honneur le 4 juin 1859. Suivront ensuite les 51e, 57e, 76e et 99e de ligne, le 3e Zouaves, le 3e RTA, le 1e Chasseurs d'Afrique et le Drapeau des chasseurs unique pour l'ensemble des bataillons â Histoire de l'armĂ©e française, Pierre Montagnon, Ă©ditions Pygmalion, 1997 â Pierre Dufour, 1er rĂ©giment de Tirailleurs, Lavauzelle, p. 32 â gĂ©nĂ©ral Maurice Faivre, Les Combattants musulmans de la guerre d'AlgĂ©rie des soldats sacrifiĂ©s, Editions L'Harmattan, 1995, p. 12 â Le Turco Ă©tait un tirailleur algĂ©rien qui, lors de la guerre franco-prussienne de 1870, a rĂ©ussi Ă arrĂȘter pendant quelques heures une colonne de Prussiens qui se dirigeaient vers OrlĂ©ans. AprĂšs avoir tuĂ© plusieurs ennemis, il tomba Ă son tour. Deux monuments rappellent son action hĂ©roĂŻque l'un, rĂ©cemment amĂ©nagĂ©, se trouve Ă l'angle de la rue des Hauts-Bois, l'autre plus imposant, dans le cimetiĂšre de Chanteau. Chaque annĂ©e, en dĂ©cembre, a lieu une commĂ©moration en son souvenir â Jacques FrĂ©meaux, Les Colonies dans la Grande Guerre, 14-18, 2006, p. 63 et 202 â Anthony Clayton, Histoire de l'ArmĂ©e française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, â Jacques FrĂ©meaux, op. cit., â composĂ©e non de Marocains lors de la bataille de la Marne mais de 6 bataillons de tirailleurs algĂ©riens et tunisien qui seront regroupĂ©s pour former le 7e RTA le 1er octobre 1914 au sein de cette mĂȘme division, 4 bataillons de Zouaves, et 3 bataillons de coloniaux, Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918., 1919 â Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918 sur Gallica, â Le gĂ©nĂ©ral commandant la IXe ArmĂ©e cite Ă l'ordre de l'armĂ©e la 1re division du Maroc, commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Humbert pour la vaillance, l'Ă©nergie, la tĂ©nacitĂ© dont elle a fait preuve aux combats de la Fosse-Ă -l'Eau le 28 aoĂ»t et dans les journĂ©es des 6, 7, 8 et 9 septembre Ă Montdement, Montgivroux, Saint-Prix. Les rĂ©sultats obtenus, comme aussi les pertes qu'elle a subies, en tĂ©moignent. Tous, zouaves, coloniaux, tirailleurs indigĂšnes ont fait d'une façon admirable leur devoir », ordre gĂ©nĂ©ral N° 11 dĂ» 22 septembre 1914 de la IXe ArmĂ©e, marĂ©chal Foch â La division marocaine aux Marais de Saint-Gond et la 45e sur l'Ourcq â Adolphe Messimy, Mes souvenirs, Librairie Plon, 1937, p. 178 â Lieutenant-Colonel Gelez, Les tirailleurs algĂ©riens in La Revue des Deux-Mondes, n° 5-8, 1951, â Baron des Lyons de Feuchins, Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en BlessĂ©s des Nations BelligĂ©rantes, Journal Officiel, Documents parlementaires, Annexe n° 335, 1924 â Nombre de tuĂ©s par annĂ©e 1914 6 500 , 1915 8 350, 1916 6 100, 1917 5 200, 1918 8 450, 1919 1 300, Gilbert Meynier, L'AlgĂ©rie rĂ©vĂ©lĂ©e, Droz, 1981, p. 174 â La Hundling-Stellung, derniĂšre ligne de dĂ©fense allemande composĂ©e de tranchĂ©es, casemates, barbelĂ©s.... qui passait par Saint-Quentin-le-Petit. â Note de l'EMA, mars 1940, Archives du SHAT, 9N22 â Jean-François Muracciole, Histoire de la France libre, Presses universitaires de France, 1996, â Anthony Clayton, Histoire de l'ArmĂ©e française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, â StĂ©phane Simonnet, Atlas de la LibĂ©ration de la France, Paris, Ă©d. Autrement, 1994, rĂ©imp. 2004 ISBN 2-7467-0495-1 , p. 51. â Paul-Marie de La Gorce, L'Empire Ă©cartelĂ© 1936-1946, DenoĂ«l, 1988, p. 496 â Ătat-major, 1er bureau, Effectifs des forces terrestres en Afrique du Nord, Archives du SHAT, 10P241 â Paul-Marie de La Gorce, L'Empire Ă©cartelĂ© 1936-1946, DenoĂȘl, 1988, â Paul Gaujac, Le Corps expĂ©ditionnaire français en Italie, Histoire et collections, 2003, p. 31 â Paul-Marie de La Gorce, L'Empire Ă©cartelĂ© 1936-1946, DenoĂ«l, 1988, p. 497 â Pierre Montagnon, Histoire de l'AlgĂ©rie, Pymalion, 1998, p. 246 â Cdt. Petitjean, Le rĂ©armement des troupes françaises en Afrique du Nord 1943-1944, Revue historique de l'armĂ©e, n°4, 1953, p. 111-125 â Paul-Marie de La Gorce, L'Empire Ă©cartelĂ© 1936-1946, DenoĂȘl, 1988, p. 497 â Michel Bodin, LES AFRICAINS DANS LA GUERRE D'INDOCHINE 1947-1954, l'Harmattan, 2000, â en North African units in Indochina â Olivier de Maison Rouge, La Guerre d'Indochine 1945-1954, La BruyĂšre, 1989 â Michel Bodin, Les Africains dans la guerre d'Indochine, 1947-1954, Harmattan, 2000, p. 172 â Les Troupes coloniales dans la Grande Guerre actes du colloque organisĂ© pour le 80e anniversaire de la bataille de Verdun, IHCC-CNSV, 1997, p. 90 â 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens, rĂ©giment de marche de la LĂ©gion Ă©trangĂšre RMLE, rĂ©giment dâinfanterie coloniale du Maroc RICM, 3e rĂ©giment de zouaves â La MĂ©daille Militaire, site â La LĂ©gion d'honneur, site â 5e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e, Ordre du 13 octobre 1918, â 56 000 sur 2 351 000 hommes, Jacques FrĂ©meaux, op. cit., p. 69. Au total environ 815 rĂ©giments de toutes les armes ont Ă©tĂ© engagĂ©s par la France au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale et seules 23 unitĂ©s de l'ArmĂ©e de Terre dont 6 bataillons ont obtenu au moins 6 citations Ă l'ordre de l'armĂ©e rĂ©compensĂ©es par la fourragĂšre au couleur de la LĂ©gion d'honneur â Le 5 juillet 1919, un dĂ©cret du prĂ©sident de la RĂ©publique Raymond PoincarĂ©, attribue la LĂ©gion d'honneur ou la MĂ©daille militaire, pour ceux Ă©tant dĂ©jĂ dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur aux drapeaux de 14 rĂ©giments 23e RI, 26e RI, 152e RI, 153e RI, 3e Zouaves, 4e Zouaves, 8e Zouaves, 9e Zouaves, 2e RTA, 4e RTT, 7e RTA, 4e mixte Zouaves-Tirailleurs 16e RTT, 43e RIC, RICM qui se sont illustrĂ©s au cours de la guerre. Au total 19 drapeaux de l'ArmĂ©e de Terre ont Ă©tĂ© dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur ou de la MĂ©daille Militaire pour la pĂ©riode 1914-1918. Il nây a pas de liaison directe entre le port dâune fourragĂšre et lâattribution au drapeau de la dĂ©coration correspondante, car, câest uniquement le nombre de citations Ă lâordre de lâArmĂ©e qui est pris en compte pour lâattribution de la fourragĂšre Ă une unitĂ©, Bulletin des lois de la RĂ©publique française, Imprimerie royale, 1919, p. 2023-2035 â Il nây a pas de liaison directe entre le port dâune fourragĂšre et lâattribution au drapeau de la dĂ©coration correspondante car câest uniquement le nombre de citations Ă lâordre de lâArmĂ©e qui est pris en compte pour lâattribution de la fourragĂšre Ă une unitĂ© â 54,0 et 54,1 Les fourragĂšres, site â citĂ©s deux ou trois fois Ă l'ordre de l'armĂ©e â citĂ©s quatre ou cinq fois Ă l'ordre de l'ArmĂ©e â citĂ©s six fois Ă l'ordre de l'ArmĂ©e. Au total environ 815 rĂ©giments de toutes les armes ont Ă©tĂ© engagĂ©s par la France au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale et seuls 17 rĂ©giments et 6 bataillons de l'armĂ©e française reçurent la fourragĂšre au couleur de la LĂ©gion d'honneur â Jean-Louis Larcade, Zouaves et tirailleurs, Argonaute, 2000 â La dĂ©cision de construire la Grande MosquĂ©e de Paris, premiĂšre mosquĂ©e construite en France, est prise aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale pour rendre hommage aux 36 000 MaghrĂ©bins, essentiellement des tirailleurs, tuĂ©s lors de ce conflit, Maurice Barbier, La LaĂŻcitĂ©, L'Harmattan, 1995, p. 98 â Les Africains, Historama, hors-sĂ©rie n° 10, 1970 â 23e RI, 26e RI, 152e RI, 153e RI, 3e Zouaves, 4e Zouaves, 8e Zouaves, 9e Zouaves, 2e Tirailleurs, 3e Tirailleurs, 4e Tirailleurs, 4e Mixte Zouaves Tirailleurs, 43e RIC, RICM. Au total 19 drapeaux de l'ArmĂ©e de Terre ont Ă©tĂ© dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur ou de la mĂ©daille militaire pour la pĂ©riode 1914-1918 â Bulletin des lois de la RĂ©publique française, Imprimerie royale, 1919, p. 2023-2035 â Paul Gaujac, L'armĂ©e de la victoire de Naples Ă l'Ăźle d'Elbe. 1943-44, Ă©d. Charles-Lavauzelle, 1985, p. 48 â MinistĂšre des Anciens Combattants et Victimes de guerre, Atlas des nĂ©cropoles nationales, La Documentation française, 1994 â RelevĂ© NĂ©cropole nationale La Ferme de Suippes â GĂ©nĂ©ral AndrĂ© Lenormand, Historia Magazin, n°218, 6 mars 1972, la guerre d'AlgĂ©rie, p. 25 â Henri des Lyons de Feuchins, Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en BlessĂ©s des Nations BelligĂ©rantes, Ă©d. Journal Officiel, 1924, Documents Parlementaires, Annexe n° 335, p. 15 â Pierre Montagnon, Histoire de l'AlgĂ©rie, Pierre Montagnon, Ă©d. Pymalion, 1998, p. 246 â Charles de Gaulle, 'MĂ©moires de guerre. L'unitĂ©. 1942-1944', Plon, 1960, vol. 2, p. 267 â Augustin Guillaume, Homme de guerre, France-Empire, 1977, p. 119 â GĂ©nĂ©ral RenĂ© Chambe, L'Ă©popĂ©e française d'Italie, 1944, Flammarion, 1952, â De SĂ©tif Ă Marseille, par Cassino Carnets de guerre de Jean Lapouge, sous-lieutenant au 7e RTA, Jean Lapouge, Ă©d. Anovi, 2006, prĂ©face du gĂ©nĂ©ral Jean Delaunay â Jacques Marquette, Une France nouvelle pour le monde nouveau 1944, Maison française, 1944, p. 133 â Les monuments commĂ©moratifs de Kilstett Voir aussi[] Articles connexes[] Corps formĂ©s de tirailleurs[] ArmĂ©e d'Afrique Division marocaine 1re Guerre mondiale 3e division d'infanterie algĂ©rienne 2e Guerre mondiale Autres unitĂ©s de l'ArmĂ©e d'Afrique[] Tirailleur Zouaves Tirailleurs marocains Campagnes militaires[] Corps expĂ©ditionnaire français en Italie DĂ©barquement de Provence Liste des rĂ©giments[] 1er rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 5e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 6e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 8e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 9e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 10e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 11e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 12e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 13e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 14e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 15e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 16e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 17e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 18e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 19e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 19e bataillon de parachutistes algĂ©riens 20e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 21e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 22e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 23e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 24e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 25e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 26e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 27e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 28e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 29e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 31e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 32e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 33e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 35e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 36e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 37e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 39e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 43e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 47e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 108e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 1e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs 2e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs 3e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs 4e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs Liens externes[] GĂ©nĂ©ralitĂ©s[] Les Tirailleurs algĂ©riens, Historia Magazine, la guerre d'AlgĂ©rie, no 218/25, 6 mars 1972 par le gĂ©nĂ©ral AndrĂ© Lenormand Les Tirailleurs algĂ©riens et tunisiens - Historique Infanterie d'Afrique Insignes - Histoire - Drapeaux Campagnes militaires[] Parcours de guerre des rĂ©giments de marche des tirailleurs et rĂ©giments mixtes 1914-1918 Monte Cassino - la bataille du BelvĂ©dĂšre - Italie 1944 Les Français dans la campagne d'Italie 1943-1944 M&C n°34 - La campagne de Tunisie dĂ©c. 1942 - mai 1943 M&C n°38 - La campagne d'Italie sept. 1943 - mai 1945 DĂ©corations[] Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918, quelques citations individuelles de Tirailleurs ayant obtenu la LĂ©gion d'honneur en 1914-1918 Les FourragĂšres rouges Ă la couleur de la LĂ©gion d'honneur dĂ©cernĂ©es en 1914-1918, supplĂ©ment du journal L'Illustration, 1919 Photos[] Cartes postales d'Afrique du Nord - Tirailleurs algĂ©riens Tirailleurs algĂ©riens en 1914-1918 RĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens en route vers le Nord, 1914-1918 DĂ©part des tirailleurs algĂ©riens dĂ©filant dans les rues de Paris, la nouba en tĂȘte, 1914-1918 ArrivĂ©e des tirailleurs algĂ©riens Ă la gare de Lyon, 1914-918 Turcos rejoignant le front aprĂšs le bombardement de Reims, 1914-1918 Une infirmiĂšre donnant Ă boire Ă un Turco blessĂ©, 1914-1918 Tirailleur algĂ©rien causant avec des infirmiĂšres françaises, 1914-1918 Reconstitution[] 18e RTA Ailette 1940, reconstitue au sein du Collectif France 40 le 18e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens de 1940 v d mEmpire colonial français et territoires dâoutre-mer Afrique Afrique française du Nord AFN AlgĂ©rie Maroc Tunisie Afrique-Occidentale française AOF CĂŽte dâIvoire Dahomey GuinĂ©e Haute-Volta Mauritanie Niger SĂ©nĂ©gal Soudan français Afrique-Ăquatoriale française AEF Gabon Moyen-Congo Oubangui-Chari CĂŽte française des Somalis Tchad Protectorats et autres Cameroun Togo Gambie Albreda - Ăle James Faits historiques ArmĂ©e dâAfrique créée en 1830 ConquĂȘte de lâAlgĂ©rie 1830-1847 Spahis 1831-1962 Tirailleurs algĂ©riens 1842-1964 Tirailleurs sĂ©nĂ©galais 1857-1960 ConquĂȘte de la Tunisie 1881 PremiĂšre Guerre du Dahomey 1890 Seconde Guerre du Dahomey 1892-1894 Mission Voulet-Chanoine 1899 Mission Joalland-Meynier 1899-1900 Goumiers marocains 1908-1956 Tirailleurs marocains 1915-1956 Guerre du Rif 1921-1926 Situation politique en Afrique française libĂ©rĂ©e 1942-1943 Massacres de SĂ©tif, Guelma et Kherrata 1945 Guerre dâAlgĂ©rie 1954-1962 OcĂ©an Indien Comores Protectorat d'Anjouan Protectorat de Grande Comore Protectorat deMohĂ©li Protectorat de Mayotte et dĂ©pendances puis colonie de Madagascar, puis Territoire des Comores Mascareignes Ăle de France Maurice Seychelles La RĂ©union Ăle Bourbon Madagascar Fort-Dauphin Protectorat de Madagascar puis Colonie de Madagascar Canal du Mozambique Ăles Ăparses de l'ocĂ©an Indien TAAF Europa, Bassas da India, Juan de Nova, Glorieuses et Tromelin Sud de lâocĂ©an Indien Archipel des Kerguelen TAAF Archipel des Crozet TAAF Ăles Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam TAAF Faits historiques PremiĂšre expĂ©dition de Madagascar 1881-1882 PremiĂšre guerre franco-malgache 1883-1885 Seconde expĂ©dition de Madagascar 1894-1895 Insurrection malgache de 1947 AmĂ©rique Nouvelle-France Acadie Canada Louisiane QuĂ©bec Terre-Neuve Saint-Pierre-et-Miquelon Antilles françaises Berbice Dominique Guadeloupe HaĂŻti Martinique Sainte-Lucie Tobago Ăles Vierges AmĂ©rique du Sud France antarctique France Ă©quinoxiale Guyane Inini Faits historiques Guerre de la ConquĂȘte 1754-1760 RĂ©volution haĂŻtienne 1791-1804 Asie Moyen-Orient Syrie dont Territoire Alaouite, province du Hatay et Grand Liban Ătablissements français de lâInde Chandernagor Yanaon CĂŽte de Coromandel PondichĂ©ry, KĂąrikĂąl et Madras CĂŽte de Malabar MahĂ© Comptoirs chinois Concession française de Shanghai Kouang-TchĂ©ou-Wan Concession française d'Hankou Union indochinoise Annam Cochinchine Tonkin Ătat du ViĂȘt Nam en 1949 Cambodge Laos Faits historiques Campagne de Cochinchine 1858-1862 Tirailleurs indochinois 1880-1945 Guerre franco-chinoise 1881-1885 ExpĂ©dition du Tonkin 1883-1885 Famine de 1945 au ViĂȘt Nam Guerre dâIndochine 1946-1954 OcĂ©anie,ocĂ©an Pacifiqueet Antarctique OcĂ©anie Nouvelle-CalĂ©donie Nouvelles-HĂ©brides Vanuatu OcĂ©an Pacifique Wallis-et-Futuna PolynĂ©sie française Ăle de Clipperton Antarctique La Terre-AdĂ©lie TAAF Voir aussi Premier empire colonial français Second empire colonial français Guerre de Sept Ans 1754/1756-1763 IdĂ©ologie coloniale française Troupes coloniales Exposition coloniale de 1931 Histoire de l'Empire colonial français pendant la Seconde Guerre mondiale ConfĂ©rence de Brazzaville 1944 Union française CommunautĂ© française Territoire dâoutre-mer CollectivitĂ© dâoutre-mer SociĂ©tĂ© coloniale des artistes français La catĂ©gorie Histoire coloniale de la France Erreur Lua dans ModuleCatĂ©gorisation_badges Ă la ligne 154 attempt to index field 'wikibase' a nil value.
Cest ce qu'il y a de mieux, le béké, ce sont les descendants des blancs européens qui se sont reproduit en race pure dans les colonies». Là encore, nous voyons une distinction entre l'homme noir et l'homme blanc. L'homme blanc n'a jamais considéré le noir comme étant un homme, ou son égale, alors comment l'homme noir peut-il se considérer à l'égale de l'homme