Certes d’autres troupes ont participĂ© Ă  la grande oeuvre; il n’est sans doute pas un des cent rĂ©giments existant avant 1870 qui n’ait combattu en Barba.ne. Mais la plupart n’ont fait que passer, et, depuis leur crĂ©ation, les rĂ©giments de zouaves, de chasseurs d’Afrique, de Io. LĂ©gion Ă©trangĂšre de tirailleurs algĂ©riens, de spahis, n’ont pas cessĂ© de participer Ă  la

Les trompettes d`AĂŻda MP3 8 RPIMa - Volontaires Les trompettes d'AĂŻda MP3 Troupes de Marine Publié par Riton Publiée le 01/02/2012 220000 Ce chant Ă  la gloire des RĂ©giments de Cavalerie de la Coloniale et chantĂ© sur l'air de "la marche des trompettes" de Verdi, fut celui de l'armĂ©e d'Italie. Paroles et fichier mp3 C'est nous les descendants des rĂ©giments d'Afrique Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et dĂ©fenseurs d'empires magnifiques Sous l'ardent soleil chevauchant sans rĂ©pit leurs fiers coursiers Toujours prĂȘts Ă  servir A vaincre ou Ă  mourir Nos coeurs se sont unis Pour la Patrie Trompettes au garde-Ă -vous sonnez, sonnez Ă  l'Ă©tendard Et que fiĂšrement dans le ciel montent nos trois couleurs Le souffle de la France anime la fanfare Et met Ă  chacun un peu d'air du pays au fond du coeur C'est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la Patrie. La piste est difficile et toujours nous appelle Par les monts pelĂ©s de Taza, de Ksar' Souk, de Midelt L'Ă©lan de Bournazel vers le Tafilalet Sur les Ksours ralliĂ©s plantera fiĂšrement nos trois couleurs C'est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la Patrie. Ensemble nous referons gaiement flotter nos Ă©tendards Et suivrons partout hardiment l'Ă©clat des trois couleurs 29/09/2016 210037 - 1 Ensemble nous reprendrons demain le chemin du dĂ©part Et pour le pays serons prĂȘts Ă  lutter sans nulle peur C'est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la Patrie. Soldats, toujours devant, toujours la tĂȘte haute Nous serons prĂ©sents sous la pluie, dans le vent, en avant ! L'ennemi nous trouvera le coeur plein de courage Et dans ce combat glorieux revivront nos hĂ©ros 29/09/2016 210037 - 2

DavidLisnard prĂ©sidait, vendredi dernier, la cĂ©rĂ©monie d’hommage aux Harkis , au cimetiĂšre de l’Abadie, Ă  l’occasion de la journĂ©e nationale instituĂ©e en 2001. Retrouvez, ci-dessous, l’intĂ©gralitĂ© de son intervention : Discours de David Lisnard,Maire de Cannes et Vice-PrĂ©sident du Conseil GĂ©nĂ©ral Ă  l’occasion de la 12Ăšme journĂ©e nationale en hommage aux Dix ans de protestation Cette recrudescence dans le 94 intervient alors que plusieurs vidĂ©os camĂ©ras de surveillance ayant filmĂ© des attaques d’une extrĂȘme violence contre des Asiatiques ont tournĂ© de façon virale sur les rĂ©seaux sociaux et les forums de la communautĂ©, suscitant des rĂ©actions exaspĂ©rĂ©es. La colĂšre est d’autant plus forte que ces agressions ne sont pas nouvelles entre dĂ©cembre 2015 et l’étĂ© 2016, ce ne sont pas moins de 140 femmes, toutes asiatiques, qui subirent ce type d’attaques le long de la ligne 183. ArrĂȘtĂ©s peu aprĂšs, les agresseurs se sont rĂ©vĂ©lĂ©s mineurs. [2] C’est en 2010 que, pour la premiĂšre fois, Ă  Belleville, et Ă  la stupeur gĂ©nĂ©rale, plusieurs milliers de Chinois descendent dans la rue, excĂ©dĂ©s d’ĂȘtre la cible privilĂ©giĂ©e d’une petite dĂ©linquance qui voit dans les Chinois » – cette dĂ©nomination englobant tous les Asiatiques – des proies idĂ©ales. [3] Ils ont la rĂ©putation d’avoir du liquide sur eux, quand ils reviennent du travail ou quand ils vont Ă  des mariages, et peu d’entre eux portent plainte quand ils sont agressĂ©s, soit parce qu’ils sont en situation irrĂ©guliĂšre et Ă©vitent les contrĂŽles policiers, soit parce que, mĂȘme munis de papiers lĂ©gaux, ils ne maĂźtrisent pas ou peu le français. Le 22 juillet dernier, le comitĂ© SĂ©curitĂ© pour tous » du 94 Ă©mettait un communiquĂ© interpellant les pouvoirs publics sur ces agressions qualifiĂ©es Ă  juste titre de sexistes et racistes » et rĂ©itĂ©rant leurs demandes, Ă  savoir l’extension de la vidĂ©o-surveillance [4], le renforcement des patrouilles de police et de celles de la RATP dans les zones sensibles », ainsi qu’un statut de jeune adulte » pour les agresseurs qui, quand ils sont mineurs, sont peu pĂ©nalisĂ©s. [5] Cette association s’est fait connaĂźtre en 2016 lors de l’agression mortelle de Shaolin Zhang, travailleur chinois Ă  Aubervilliers. [6] Plusieurs dizaines de milliers d’Asiatiques, majoritairement chinois, avaient alors dĂ©filĂ© dans Paris demandant la sĂ©curitĂ© pour tous ». En 2017, une tout autre manifestation rassemblait lĂ  aussi plusieurs milliers de Chinois aprĂšs qu’un policier de la Bac avait abattu chez lui Shaoyao Liu, un pĂšre de famille. Le policier coupable vient de bĂ©nĂ©ficier d’un non-lieu le 11 juillet 2019, au nom de la lĂ©gitime dĂ©fense. [7] Ce dĂ©ni de justice, habituel dans les cas de violence policiĂšre, a entraĂźnĂ© un modeste rassemblement Ă  l’appel de la famille indignĂ©e et la constitution d’un comitĂ© demandant Justice pour Shaoyao » Ă  l’instar des autres victimes des brutalitĂ©s policiĂšres. Comment apprĂ©hender cette apparente contradiction vouloir d’un cĂŽtĂ© plus de policiers et de l’autre dĂ©noncer leur impunitĂ© quand ils jouent aux cow-boys ? Cette demande sĂ©curitaire met trĂšs mal Ă  l’aise la gauche radicale et les organisations antiracistes. Exiger plus de rĂ©pression alors mĂȘme que celle-ci vient de franchir un saut qualitatif contre les manifestations est incomprĂ©hensible et indĂ©fendable pour beaucoup. De plus, la qualitĂ© des agresseurs n’arrange rien. Car la plupart du temps, il faut se rendre Ă  l’évidence, ces derniers sont issus d’autres communautĂ©s minoritaires, originaires d’Afrique du Nord ou sub-saharienne, discriminĂ©s et en butte Ă  l’arbitraire policier. Comment donc concilier la lutte antiraciste que l’on appellera classique » pour plus de facilitĂ©, et la prise en compte de la souffrance rĂ©elle des Chinois » de Belleville, d’Aubervilliers ou d’Ivry ? Jusqu’à prĂ©sent, la gauche radicale et les organisations antiracistes ont Ă©tĂ© absolument incapables de rĂ©soudre ce dilemme qui met Ă  mal les rĂ©fĂ©rences et modes de pensĂ©e habituels. Le malaise dure depuis dix ans. Et c’est trĂšs dommage, car certains ne manquent pas d’en profiter. Une communautĂ© hĂ©tĂ©rogĂšne Ce malaise de la gauche radicale Ă  apprĂ©hender la communautĂ© asiatique, dont on pourrait dire cyniquement qu’elle a le mauvais goĂ»t de ne pas rĂ©pondre aux lieux communs sur l’immigration europĂ©enne ou post-coloniale, ne date pas d’aujourd’hui. Ce qui frappe en premier lieu, c’est l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© nationale et sociale des Asiatiques de France. DerriĂšre le nom caricatural de Chinois » voir de Noichs », on trouve aussi bien des vrais » Chinois de Chine continentale que d’ex-rĂ©fugiĂ©s du Sud-Est asiatique – Vietnam, Cambodge, Laos –, ou des Philippines travaillant comme nounous dans les beaux quartiers. On classera CorĂ©ens et Japonais parmi les expatriĂ©s, cette expression ayant un sens bien plus social plus que racial contrairement aux États-Unis oĂč ils forment d’importantes communautĂ©s sur la cĂŽte Ouest, ils sont en petit nombre Ă  Paris. MalgrĂ© leur invisibilitĂ© rĂ©currente, rappelons que la prĂ©sence asiatique est ancienne en France. Elle est d’abord liĂ©e aux deux guerres mondiales. Celle de 14-18 voit la prĂ©sence de plusieurs rĂ©giments de tirailleurs annamites et de milliers de Chinois engagĂ©s contractuellement pour les travaux de terrassement ou dans les usines. Et quand Ă©clate la Seconde Guerre mondiale, des milliers de travailleurs forcĂ©s vietnamiens sont emmenĂ©s en France. On leur doit, entre autres, le riz de Camargue. On croise aussi de nombreux intellectuels indochinois investis dans la lutte pour l’indĂ©pendance de leur pays. Mentionnons le militant trotskyste Ta Thu Thau [8] qui, Ă©tudiant Ă  Paris va faire connaĂźtre la mutinerie de Yen Bay en 1930, ainsi que la figure tragique du philosophe Tran Duc Thao qui rentre au Vietnam en guerre en 1952 [9]. À la fin de la guerre d’Indochine en 1954, et la partition du pays, plusieurs milliers de Vietnamiens issus de couples mixtes ou de veuves vietnamiennes d’un soldat français accompagnĂ©es de leurs enfants, arrivent en France. C’est une population souvent trĂšs pauvre, dont beaucoup iront dans les Camps d’accueil des rapatriĂ©s d’Indochine CARI. Leur arrivĂ©e et leur sort misĂ©rable laissent indiffĂ©rent. La France, empĂȘtrĂ©e dans une autre guerre coloniale en AlgĂ©rie, a d’autres chats Ă  fouetter. On les oublie et leurs camps serviront en 1962 pour les harkis. Aujourd’hui, c’est la troisiĂšme gĂ©nĂ©ration qui a choisi de faire connaĂźtre cet Ă©pisode dans des films comme AllĂ©e des Jasmins » ou Sous tes doigts » [10]. Le choc des boat-people À la fin des annĂ©es 1960, la guerre du Vietnam est au centre des luttes de la jeunesse radicale du monde entier. Pour toute une gĂ©nĂ©ration, il ne fait pas de doute que l’Indochine rĂ©volutionnaire, dont Ho Chi Minh est la figure emblĂ©matique, vaincra les AmĂ©ricains et leurs alliĂ©s fantoches » du Sud. 1975 voit le triomphe de cette lutte. Successivement en avril 1975, Pnom Penh et SaĂŻgon tombent aux mains des rĂ©volutionnaires. L’image des hĂ©licoptĂšres amĂ©ricains quittant en toute hĂąte le palais prĂ©sidentiel, restĂ©e dans toutes les mĂ©moires, est le symbole de cette dĂ©route cinglante. AprĂšs les Français, c’est au tour de la plus grande puissance mondiale d’avoir Ă©tĂ© dĂ©faite par les petits bo doĂŻ aux semelles de caoutchouc. Mais quatre ans plus tard, la gueule de bois est rude aprĂšs des mois d’affrontements plus ou moins larvĂ©s, le Vietnam intervient au Cambodge en dĂ©cembre 1978, chassant les Khmers rouges et rĂ©vĂ©lant l’ampleur du gĂ©nocide, mais dĂ©clenchant en retour la colĂšre du protecteur chinois de Pol Pot [11]. En fĂ©vrier 1979, les troupes chinoises entrent au Vietnam et ravagent le Nord, lĂ  oĂč le Vietminh avait connu ses premiĂšres grandes victoires face aux Français en 1950. Le rĂȘve – ou l’illusion – de Bandung est bel et bien mort et enterrĂ© en 1979. À cela s’ajoute ce qu’on appelle pudiquement la crise des boat people », c’est-Ă -dire la fuite Ă©perdue de centaines de milliers de Vietnamiens du Sud qui, par tous les moyens et au risque de leur vie, affrontent sur des rafiots de fortunes surchargĂ©s, non seulement la mer de Chine, mais aussi les pirates qui pillent, violent et tuent ces proies faciles. De nombreux Chinois Ă©tablis de longue date Ă  SaĂŻgon sont parmi les rĂ©fugiĂ©s. En France, la crise prend une dimension particuliĂšre est-ce dĂ» Ă  l’histoire coloniale qui lie les deux pays ou au poids du mouvement communiste dont Ho Chi Minh et Giap sont des figures mythiques ? Sans doute les deux, suscitant la mobilisation des intellectuels dont la quasi-totalitĂ© avait soutenu la lutte du Vietnam contre les AmĂ©ricains. La scĂšne emblĂ©matique de cette campagne est la confĂ©rence de presse tenue par les frĂšres ennemis Jean-Paul Sartre et Raymond Aron en juin 1979, appelant le prĂ©sident de la RĂ©publique ValĂ©ry Giscard d’Estaing Ă  ouvrir largement les portes du pays aux rĂ©fugiĂ©s [12]. Ce sera chose faite puisque la France va accueillir plus de 100 000 boat-people. Entre invisibilitĂ© et fantasmes Soyons honnĂȘtes, tant VGE que Mitterrand feront correctement le boulot. Aide au logement, Ă  l’emploi, cours de français, octroi rapide du statut de rĂ©fugiĂ© politique, accession Ă  la nationalitĂ© française, tout est fait pour faciliter l’intĂ©gration des nouveaux venus. Ce n’est pas leur race » qui leur vaut ce traitement que pourraient envier bien des migrants d’aujourd’hui, mais leur provenance, celle d’un pays faisant partie du bloc soviĂ©tique. La droite, puis le gouvernement socialiste ne seront pas fĂąchĂ©s de mettre en avant leur triste sort de victimes du communisme, comme ce fut le cas pour les Hongrois en 1956. Le but est de fondre les rĂ©fugiĂ©s dans le creuset français ». Et les rĂ©fugiĂ©s vont y mettre du leur. Avec l’humiliation propre aux vaincus, ils vont se faire tout petits et se faire oublier mĂȘme si naissent alors les premiers grands Chinatowns, dans le 13e arrondissement et Ă  Belleville qui deviennent autant de promenade exotiques. L’écrasante majoritĂ© va connaĂźtre le dĂ©classement social. [13] Le restaurant chinois » entame sa longue marche et avec lui toute une sĂ©rie de fantasmes comme les chats et les chiens qui disparaĂźtraient, sous-entendu dans les plats servis. Il n’est jusqu’à l’absence de dĂ©linquance qui n’attise la rumeur ne dit-on pas qu’on ne retrouve jamais les cadavres des voyous ? Cette invisibilisation n’est pas propre Ă  la France ce cinĂ©ma amĂ©ricain qui dĂ©roule les chefs-d’Ɠuvre sur la guerre du Vietnam et dont on raffole ne les traitera pas mieux. La fĂ©rocitĂ© hilarante de l’écrivain amĂ©ricano-vietnamien VietThanh Nguyen Ă©pingle dans son roman Le Sympathisant prix Pulitzer 2016 [14] cet Hollywood qui raconte une guerre du Vietnam oĂč les Vietnamiens sont au choix de pauvres victimes ou d’infĂąmes Ă  la gauche radicale, dire qu’elle ne s’est peu intĂ©ressĂ©e Ă  ces rĂ©fugiĂ©s qui dĂ©rangeaient politiquement relĂšve de la litote. Pourtant, dix ans avant la chute du mur de Berlin, c’est bien en 1979 et en Asie que s’est effondrĂ©e dĂ©finitivement l’espĂ©rance messianique nĂ©e de la rĂ©volution d’Octobre. Elle ne s’intĂ©resse pas beaucoup plus Ă  ce qu’ils sont devenus quarante ans aprĂšs, Ă  tort car c’est un parcours qui pourrait ĂȘtre riche d’enseignements. Les Chinois de France Une autre Ă©migration bien plus massive va bouleverser ce paysage asiatique presque trop tranquille, celle des Chinois de Chine continentale. L’accession en 1978 de Den Xiaoping Ă  la tĂȘte du Parti communiste chinois oĂč il allait rester pendant 20 ans va lancer cet oxymore si incongru pour des marxistes, l’économie socialiste de marchĂ© ». Son but ? Faire de la Chine une grande puissance, sinon la premiĂšre, ce qu’elle n’est guĂšre malgrĂ© son siĂšge permanent au Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU. Moderne Guizot, Deng proclame Il est glorieux de s’enrichir », ce qui ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd. Mais Ă  cĂŽtĂ© de la caste des Princes rouges » et de cette nouvelle bourgeoisie qui s’est de fait copieusement enrichie, les privatisations et la liquidation de secteurs entiers de l’économie d’État, vont entraĂźner des inĂ©galitĂ©s sociales ravageuses poussant des millions de paysans pauvres et d’ouvriers au chĂŽmage vers les mĂ©galopoles chinoises oĂč ils vont constituer un prolĂ©tariat corvĂ©able Ă  merci, faisant du pays, l’atelier du monde ». Les plus audacieux de ces misĂ©reux vont faire ce que des centaines de milliers d’autres firent avant eux, ils vont partir au loin chercher un avenir meilleur. DĂšs le dĂ©but des annĂ©es 1990, plusieurs dizaines de milliers de Chinois arrivent en France dans un flux rĂ©gulier. Si certains peuvent bĂ©nĂ©ficier d’un regroupement familial en faisant jouer la prĂ©sence d’un parent dĂ©jĂ  Ă©tabli, la plupart viennent de façon irrĂ©guliĂšre et se retrouvent avec le statut peu enviable de sans-papiers. Souvent endettĂ©s auprĂšs d’un passeur, Ă  qui ils doivent rembourser de trĂšs grosses sommes, ils sont Ă  la merci d’un contrĂŽle policier qui signifiera l’expulsion du territoire. Combien sont-ils ? Difficile Ă  dire comme le montrent les estimations qui parlent de 600 000 Ă  900 000, voire un million d’Asiatiques, Chinois et ex-rĂ©fugiĂ©s du Sud-Est asiatiques et leurs descendants. Ce qui est sĂ»r, c’est que la France abrite la plus importante communautĂ© chinoise d’Europe. Dans la premiĂšre gĂ©nĂ©ration, beaucoup travaillent au sein de la communautĂ©, restaurants, textile, maroquinerie, articles de Paris... Au fil des annĂ©es, ils ne sont plus cantonnĂ©s Ă  Belleville ou au 13e, ils sont bien prĂ©sents dans les 10e et dans le 3e arrondissements, dans la banlieue sud qui jouxte la porte de Choisy, dans la banlieue nord, Ă  Saint-Denis, Ă  Pantin... Mais c’est surtout Aubervilliers qui est aujourd’hui l’épicentre l’économique de la communautĂ© chinoise avec la crĂ©ation en 2006 de l’immense Centre international France-Asie CIFA, agrandi en mars 2015 par le Fashion Center qui est l’un des plus importants centres d’achat en gros d’Europe. [15] Ce vaste ensemble de boutiques et de stockage qui draine tout ce qui a trait au prĂȘt-Ă -porter au sens large vĂȘtements, lingerie, accessoires, maroquinerie, bijouterie fantaisie... Ă©tait au dĂ©part destinĂ© Ă  remplacer le Sentier oĂč un immobilier rĂ©sidentiel aux prix astronomiques a succĂ©dĂ© Ă  la vieille activitĂ© de la communautĂ© juive. Mais bien plus qu’une simple zone Ă©conomique, le Fashion Center est le symbole de ce qui caractĂ©rise aujourd’hui la communautĂ© chinoise, ce qui la distingue des vagues d’immigration antĂ©rieures, qu’elles soient europĂ©ennes ou post-coloniales, et qui est Ă  l’origine des agressions qu’elle subit de façon rĂ©currente, depuis plus de 10 ans. Un racisme du ressentiment Par bien des traits, les Chinois de France ressemblent aux immigrĂ©s qui les ont prĂ©cĂ©dĂ©s pauvretĂ©, relatif entre-soi protecteur, statut prĂ©caire, menaces policiĂšres et... luttes. En 1997, les Chinois de Paris manifestent massivement dans le mouvement des sans-papiers ; en 2007, une Chinoise de 51 ans sans-papiers, paniquĂ©e par l’arrivĂ©e de la police, trouve la mort aprĂšs s’ĂȘtre dĂ©fenestrĂ©e pour Ă©chapper Ă  un contrĂŽle, provoquant protestations et manifestations. Des conditions donc trĂšs diffĂ©rentes de celles qu’ont connues les boat-people de la fin des annĂ©es 1970. Comme partout, c’est une immigration de plus en plus fĂ©minine, comme l’a montrĂ© la grĂšve des manucures chinoises en 2014, lutte largement soutenue et popularisĂ©e par la CGT, il faut le souligner [16]. Comme pour tous les migrants aprĂšs trente ans de prĂ©sence, la diffĂ©renciation sociale s’est accentuĂ©e entre premiers arrivĂ©s, naturalisĂ©s, seconde gĂ©nĂ©ration et nouveaux venus. Mais la diffĂ©rence radicale entre l’immigration chinoise et l’immigration italienne, portugaise, algĂ©rienne ou malienne, c’est ... qu’elle vient de Chine, c’est-Ă -dire de ce qui est aujourd’hui la deuxiĂšme puissance Ă©conomique mondiale. Jusqu’à prĂ©sent, les choses Ă©taient simples il y avait des pays pauvres, avec un fort surplus de population misĂ©rable, et il y avait des pays riches, qui manquaient de main-d’Ɠuvre. Donc les premiers envoyaient dans les seconds, lĂ©galement ou pas selon les pĂ©riodes, ce surplus de population. En retour, celle-ci serrait les dents et se serrait la ceinture pour envoyer un pĂ©cule le plus important possible Ă  la famille restĂ©e au pays. Ce schĂ©ma est toujours d’actualitĂ©, y compris pour une grande partie de l’immigration chinoise. On ne rappellera jamais assez l’importance des transferts financiers pour un grand nombre de pays du Sud », que ce soit le Mexique, les Philippines ou le SĂ©nĂ©gal par exemple. Simplement, dans le cas des Chinois, il est compliquĂ© par le fait que les flux financiers entre la Chine et la France ne sont pas seulement l’Ɠuvre des immigrĂ©s en 2018, le dĂ©ficit commercial de la France avec ce pays Ă©tait de 30 milliards de dollars. Et il faut y ajouter les investissements chinois en France, en trĂšs forte hausse, mĂȘme s’ils sont plus ou moins rĂ©ussis, comme le rachat de l’aĂ©roport de Toulouse. [17]À sa petite Ă©chelle, c’est aussi ça le sens du Fashion Center d’Aubervilliers dont nous parlions plus haut, dans ce dĂ©partement qui est le plus pauvre de France. Un autre exemple peut ĂȘtre donnĂ© par l’explosion du tourisme chinois. LĂ  aussi, si l’on compare avec des immigrations antĂ©rieures, en l’occurrence europĂ©enne, on perçoit bien les points communs et la grande diffĂ©rence. Le regard sur les Italiens et les Espagnols s’est modifiĂ© quand leur position sociale a changĂ© quand ils ont cessĂ© d’émigrer et sont passĂ©s, pour dire les choses rapidement, du statut de maçon ou femme de mĂ©nage Ă  celui de touristes. L’hostilitĂ©, ou tout du moins la condescendance mĂ©prisante a disparu car ce n’était plus des pauvres qui prenaient les boulots les plus durs, mais des Ă©gaux qui venaient dĂ©penser de l’argent. Le problĂšme avec les Chinois, c’est qu’ils sont simultanĂ©ment migrants... et touristes. Qui plus est des touristes qui comptent, non seulement par leur nombre, plus de 2,2 millions en 2018 et ce chiffre ne cesse d’augmenter, mais surtout par leurs dĂ©penses, supĂ©rieures Ă  4 milliards. Encore peu coutumiers des cartes de crĂ©dit, porteurs de fortes sommes en liquide, ces touristes sont d’ailleurs eux aussi une cible privilĂ©giĂ©e des pickpockets en tous genres. Ces larcins ajoutĂ©s aux agressions dont sont victimes les ressortissants chinois ont amenĂ© les autoritĂ©s chinoises Ă  hausser le ton Ă  plusieurs reprises et Ă  demander Ă  la France d’assurer la sĂ©curitĂ© de leurs citoyens ce qu’on ne saurait lui reprocher. C’est ce que fit en son temps le prĂ©sident Boumedienne lors de la vague d’agressions contre les ouvriers algĂ©riens en 1972. Et comme toujours dans ces cas-lĂ , la presse chinoise en a rajoutĂ©, faisant de certains quartiers de Paris et sa banlieue, de vĂ©ritables coupe-gorges. Or, il en coĂ»te cher de provoquer l’ire des rĂ©seaux sociaux chinois Dolce Gabbana et Versace l’ont appris voici peu Ă  leurs dĂ©pens et notre industrie du luxe sait trop bien ce qu’elle doit Ă  l’enrichissement spectaculaire de millions de Chinois. Le racisme anti-chinois et par extension anti-asiatique, car les agresseurs ne cherchent pas Ă  savoir si leur victime vient de Wenzhou ou du delta du MĂ©kong [18], est pour une trĂšs grande part, un racisme du ressentiment [19]. Une partie des quolibets dont ils sont la cible, les accents ou les traits physiques moquĂ©s, font hĂ©las partie du paquetage de l’étranger. Le mangeur de nems » a bien des points communs avec le macaroni » [20]. Mais les fantasmes qu’engendrent les Chinois et qui sont Ă  l’origine de leurs multiples agressions ont davantage de points communs avec l’antisĂ©mitisme qu’avec le racisme du mĂ©pris qui touchent d’autres communautĂ©s. Avoir de l’argent mĂȘme quand on a l’air pauvre, ĂȘtre fourbe et faire ses coups en douce, ĂȘtre puissant et voir les autres s’incliner... autant d’accusations qui sont communes aux juifs et aux Asiatiques. Il n’est jusqu’à l’éclatante rĂ©ussite scolaire des enfants ou la popularitĂ© des festivitĂ©s du Nouvel an chinois [21] qui se soient sujettes Ă  ressentiment pour des populations immigrĂ©es comme eux, qui ont le sentiment d’ĂȘtre laissĂ©es-pour-compte et de regarder passer le train de la mondialisation. Se faire un Chinois » devient alors une maniĂšre de faire payer Ă  plus fragile que soi tout ce que vous inflige une sociĂ©tĂ© dure aux faibles et douce aux puissants. Comprendre le ressort du ressentiment est une chose mais rester paralysĂ© devant des faits inadmissibles, en est une autre. ApprĂ©hender une rĂ©alitĂ© mouvante Quarante ans ont passĂ© depuis l’arrivĂ©e des boat-people, trente ans depuis le dĂ©but de l’immigration chinoise. Et la gauche radicale ne semble toujours pas savoir comment apprĂ©hender ces hommes et ces femmes. Voici un exemple, anodin mais qui en dit long. Dans la grande enquĂȘte de l’INED, Trajectoires et Origines, EnquĂȘte sur la diversitĂ© des population en France » [22], un fait saute aux yeux quant au parcours scolaire des descendants d’immigrĂ©s en France comparĂ©es au groupe majoritaire rĂ©fĂ©rent 48 % des enfants dont les parents sont originaires du Sud-Est asiatique Vietnam, Cambodge, Laos, obtiennent un diplĂŽme du supĂ©rieur, quand ils ne sont que 34 % dans la population majoritaire », soit 14 points de diffĂ©rence, ce qui est Ă©norme. Et pour ceux qui glosent sur le privilĂšge blanc », signalons que ce pourcentage est de 26 % pour les descendants d’Espagnols et d’Italiens, et de 28 % pour les Portugais, 20 points d’écart ! Cette diffĂ©rence, ahurissante, a-t-elle Ă©tĂ© analysĂ©e ? A-t-on essayĂ© de voir quel rĂŽle a pu jouer l’accueil reçu ? A-t-on essayĂ© de comprendre quelles Ă©taient les racines sociales, culturelles, familiales... de cette rĂ©ussite ? Point du tout. Que ces populations soient originaires d’anciennes colonies françaises pourraient amener une rĂ©flexion comparative avec d’autres populations qui ont cette histoire en commun. Point du tout. On pourrait aussi regarder le rapport qu’entretient la communautĂ© chinoise avec son pays d’origine et son pays d’accueil, et le comparer Ă  d’autres communautĂ©s. La Chine n’accepte pas la double nationalitĂ© [23], tout comme l’Inde, pour prendre un autre gĂ©ant asiatique. Les immigrĂ©s chinois doivent donc choisir, notamment pour les enfants nĂ©s ici. Et pourtant les liens culturels restent trĂšs forts mĂȘme en cas de mono-nationalitĂ© ». Trop forts d’ailleurs au goĂ»t de certains prompts Ă  soupçonner la 5e colonne » d’un pays qui fait peur Ă  beaucoup car perçu comme destructeur d’emplois. Le fameux pĂ©ril jaune » a suivi l’évolution de la Chine si la hantise de la submersion dĂ©mographique est toujours prĂ©sente, elle s’accompagne maintenant de la crainte Ă©conomique, alimentĂ©e par les appĂ©tits de ce pays hier sous-dĂ©veloppĂ© devenu aujourd’hui une puissance impĂ©rialiste. L’enjeu est de taille pour la gauche il est possible de rĂ©pondre aux inquiĂ©tudes lĂ©gitimes des Asiatiques, sans dĂ©magogie sĂ©curitaire mais sans ĂȘtre dans le dĂ©ni par angĂ©lisme ou dĂ©sarroi. À Aubervilliers comme dans le 94, la communautĂ© s’organise tĂ©lĂ©phone et messagerie instantanĂ©e pour prĂ©venir les agressions ; apprentissage de l’autodĂ©fense pour les femmes, rondes rĂ©guliĂšres [24]. Il faut encourager cette auto-organisation, pointer les rĂŽles respectifs des associations et des pouvoirs publics et mettre en garde contre toute tentation de dĂ©fense privĂ©e qui n’aurait pour rĂ©sultat que de pourrir un peu plus les relations entre communautĂ©s. Il faut souligner que cette demande de davantage de policiers qui protĂšgent les citoyens, et qui ne jouent pas les ninjas, n’est pas propres aux Asiatiques comme le montre la lettre ouverte de maires de Seine-Saint-Denis dĂ©nonçant l’abandon de leurs communes par les pouvoirs publics [25]. Si la gauche ou les organisations antiracistes ne font pas ce travail, d’autres sont en embuscade. Car nombre d’ex-rĂ©fugiĂ©s, leurs enfants, la seconde gĂ©nĂ©ration chinoise votent et pour les sĂ©duire, la droite et l’extrĂȘme-droite font leurs choux gras de ces agressions et opposent d’honnĂȘtes travailleurs asiatiques Ă  des voyous noirs et arabes. On peut compter sur les mĂ©dias comme Russia Today pour relayer avec complaisance le moindre vol de portable et l’on connaĂźt hĂ©las la popularitĂ© de cette officine poutinienne. [26] Se couper de la communautĂ© asiatique, c’est non seulement ignorer une population dont l’incroyable dynamisme devrait pour le moins nous intriguer, mais c’est aussi laisser faire une Ă©volution politique qui est tout sauf une fatalitĂ©. Je ne crois pas que nous puissions nous permettre ce luxe. Paris, le 7 septembre 2019 le2 juillet 2020. La guerre d’Afrique du Sud (1899-1902) a Ă©tĂ© la premiĂšre guerre Ă  l’étranger dans laquelle le Canada s’est impliquĂ©. Aussi appelĂ©e guerre des Boers, elle a opposĂ© la Grande-Bretagne (aidĂ©e par ses colonies et dominions, dont le Canada) et les rĂ©publiques afrikaners du Transvaal et de l’État libre d’Orange. Avant, le griotisme Ă©tait basĂ© sur la modestie, l’honnĂȘtetĂ© et le respect de la parole donnĂ©e » nous dit Amy Koita, la diva de la musique malienne que nous avons rencontrĂ©e. Pour sa voix mĂ©lodieuse, les messages vĂ©hiculĂ©s dans ses chansons Amy KoĂŻta est admirĂ©e et respectĂ©e aussi bien au Mali qu’en dehors de nos frontiĂšres. 26 Mars Quand est-ce que vous avez commencĂ© Ă  chanter ? J’ai commencĂ© Ă  chanter Ă  bas Ăąge. Ma grand-mĂšre et ma mĂšre chantaient et elles Ă©taient aimĂ©es de tous. Mon pĂšre chantait et racontait des histoires. Ils ont tous eu une grande notoriĂ©tĂ©. Avec tout ça, j’ai vu que c’est quelque chose de bon et qu’il y a de trĂšs bonnes leçons d’éducation Ă  l’intĂ©rieur. Puisque je suis issue d’une famille de griots et que j’avais le griotisme dans le sang, j’ai donc dĂ©cidĂ© de dĂ©velopper mon talent et devenir griotte. 26 Mars Si vous pouviez revenir en arriĂšre, est ce que vous auriez choisi un autre mĂ©tier ? Si j’avais eu la possibilitĂ© de faire autre chose, je l’aurais fait parallĂšlement Ă  la chanson. Mais ce que j’aime le plus, c’est le griotisme et je ne l’aurais laissĂ© pour rien au monde. Je me suis promenĂ©e depuis mon jeune Ăąge, j’ai vu beaucoup de choses et cĂŽtoyĂ© de nombreuses personnes. J’étais aimĂ©e par beaucoup de personnes de ma gĂ©nĂ©ration et tout cela m’a encouragĂ© Ă  bien faire mon travail de griotte parce qu’au-delĂ  de l’argent, il y avait l’humanitĂ©, l’honneur et la fraternitĂ© au sein de ce mĂ©tier. 26 Mars Penses-tu qu’il y a une diffĂ©rence entre le griotisme d’aujourd’hui et d’avant ? Bon ! Les Ă©poques ne sont pas les mĂȘmes. Mais, pour ma part je pense que le griotisme est dĂ©naturĂ©. Nous, Ă  notre Ă©poque, le griotisme Ă©tait une histoire d’hĂ©ritage et de sang. Il se transmettait de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. Mais aujourd’hui, tout le monde devient griot, et l’argent est en train de rendre tout le monde fou. Les jeunes ne respectent plus les vieux, il ya des rivalitĂ©s lors des cĂ©rĂ©monies de mariages et de baptĂȘmes sans oublier l’hypocrisie. Avant, le griotisme Ă©tait basĂ© sur la modestie, l’honnĂȘtetĂ© et le respect de la parole donnĂ©e. Au wassoulou, on chantait pour se faire plaisir et Ă©gayer les gens. Mais aujourd’hui, c’est devenu un outil Ă  but lucratif. N’importe qui porte un basin et va s’afficher Ă  la tĂ©lĂ© et dit qu’il est griot. Aujourd’hui, les nobles utilisent les griots comme boucs Ă©missaires. Ils leurs donnent de l’argent pour dĂ©nigrer quelqu’un ou pour faire de la provocation. Le griot doit rester Ă  sa place et le noble Ă  sa place. Le griot doit se respecter et respecter son mĂ©tier pour que les autres en fassent autant. 26 Mars Face Ă  la situation actuelle de notre pays, pensez vous que les griots ont un rĂŽle Ă  jouer ? Les griots ont une place et un rĂŽle Ă  jouer dans la rĂ©solution de cette crise. Mais elle est minime puisque, les nobles sont eux-mĂȘmes devenus griots. Ils prennent eux mĂȘme le micro pour chanter et transmettre leur message. Avant, quand un noble voulait faire passer un message, il le faisait Ă  travers un griot. Le noble se distinguait des hommes de castre et chacun Ă©tait Ă  sa place. Tous les grands guerriers de l’histoire Ă©taient accompagnĂ©s par des griots, mĂȘme sur les champs de bataille. El Hadj Oumar, Samagnana Bassi, Da Diarra. Avant, Ă  Niarela, les messages Ă©taient transmis par un griot avec une kora. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Ce type de griotisme n’existe plus. Ce que je peux faire, c’est prier, pour que la paix revienne au Mali. Le Mali est un pays bĂ©ni. Il y a le social, la solidaritĂ© et l’hospitalitĂ©. Le Mali est un exemple citĂ© Ă  travers le monde entier. Que Dieu nous prĂ©servent Tous ! Qu’il Ă©loigne de nous tous ces dĂ©mons ! Propos recueillis par Rokya BerthĂ© Commentaires via Facebook
Lorsquils dĂ©barquent Ă  la gare de Templeuve, en aoĂ»t 1914, les 83e et 84e rĂ©giments d’infanterie territoriaux ne savent pas qu’ils ont rendez-vous avec la grande faucheuse. Ces
2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens et son drapeau dĂ©corĂ© de la LĂ©gion d'honneur et de la mĂ©daille militaire le 13 juillet 1919 Ă  Paris, place de l'HĂŽtel-de-Ville 4e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens, en 1917 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens, en 1917 1er RTir d'Épinal sous-officier - 16e RTT troupe - 22e RTA troupe Ă©cussons modĂšle 1945. Les tirailleurs algĂ©riens, appelĂ©s aussi Turcos, Ă©taient des unitĂ©s d’infanterie appartenant Ă  l'ArmĂ©e d'Afrique qui dĂ©pendait de l’armĂ©e de terre française. Ces unitĂ©s Ă  recrutement majoritairement indigĂšne 70-90 % selon les Ă©poques venues d'AlgĂ©rie française ont existĂ© de 1842 Ă  1964. Avant 1842, les indigĂšnes d'AlgĂ©rie Ă©taient recrutĂ©s chez les zouaves. Ils participent Ă  toutes les campagnes militaires du Second Empire et de la IIIe RĂ©publique et se distinguent particuliĂšrement lors de la PremiĂšre Guerre mondiale, au cours de laquelle les 14 rĂ©giments ayant combattu obtiennent 55 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e[1], 4 rĂ©giments recevant la fourragĂšre aux couleurs de la LĂ©gion d'honneur[2], puis lors de la Seconde Guerre mondiale, notamment lors de la campagne d'Italie au sein du corps expĂ©ditionnaire français du gĂ©nĂ©ral Juin puis du dĂ©barquement de Provence en aoĂ»t 1944. Les rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens sont avec les zouaves parmi les plus dĂ©corĂ©s de l'armĂ©e française. Le mot Turcos »[] Le surnom de Turcos » a Ă©tĂ© donnĂ© aux Tirailleurs AlgĂ©riens lors de la guerre de CrimĂ©e par les Russes qui les avaient pris pour des Turcs. Parfois, il est utilisĂ© en reprenant le terme espagnol, Ă  propos d’AmĂ©rique latine de Cuba Ă  l’Argentine pour dĂ©signer les descendants des immigrĂ©s de l’ex-empire ottoman, Syriens et Libanais. Le terme Turcos est surtout employĂ© Ă  la fin du XIXe siĂšcle, notamment pendant la guerre de 1870-1871. Des Turcos sont ainsi les hĂ©ros de la commune de Chanteau Loiret ou d’un des Contes du lundi de'Alphonse Daudet, le Turco de la commune ». Les traductions successives du mot, dĂ©sormais français, de turco » amĂšnent Ă  des contre-sens. Ainsi, le roman La Ciociara d'Alberto Moravia dont Vittorio De Sica tire le film le film homonyme en 1961, avec Sophia Loren et Jean-Paul Belmondo Ă©voque les crimes perpĂ©trĂ©s en Italie, dans la rĂ©gion d'Esperia, par l'armĂ©e française et notamment par certains de ses goumiers marocains assimilĂ©s aux Turcos. La traduction en français en 1958 par Claude Poncet parle de Turcs » pages 293 & 297 de l’édition J’ai Lu, 1984, 350 p. faisant un lien, non voulu par l’auteur, entre les anciennes et les nouvelles catĂ©gories objets de ressentiment. Histoire[] DĂšs les dĂ©buts de la conquĂȘte de l'AlgĂ©rie, en 1830, les soldats français s’entourent de troupes indigĂšnes car ces derniĂšres connaissent bien le pays, la culture locale, l’adversaire et s'adaptent gĂ©nĂ©ralement mieux au climat local que les EuropĂ©ens. Ces troupes indigĂšnes sont tout d'abord appelĂ©es zouaves par les français du nom d'une confĂ©dĂ©ration tribale qui servit les turcs d’AlgĂ©rie, entrĂ©e au service de la France peu aprĂšs la prise d'Alger. Le recrutement des tirailleurs algĂ©riens est rapidement octobre 1830 ouvert aux colons europĂ©ens d'AlgĂ©rie. Trois bataillons de Tirailleurs IndigĂšnes sont créés par l'ordonnance du 7 dĂ©cembre 1841 pour accueillir les indigĂšnes au moment oĂč les Zouaves deviennent un corps Ă  recrutement exclusivement français. Les premiers bataillons de tirailleurs algĂ©riens apparaissent ainsi en 1842 et servent de force de souverainetĂ© dans les territoires conquis. Ces unitĂ©s de tirailleurs, recrutĂ©s parmi les indigĂšnes, se diffĂ©rencient des unitĂ©s de zouaves, Ă  recrutement europĂ©en. Au dĂ©but les bataillons sont indĂ©pendants et participent Ă  la plupart des opĂ©rations de conquĂȘte et de pacification en AlgĂ©rie notamment Ă  Constantine et Laghouat. En 1854, un rĂ©giment provisoire est organisĂ© pour la guerre de CrimĂ©e puis en 1856, trois rĂ©giments Ă  trois bataillons de six compagnies sont créés, un dans chaque dĂ©partement d'AlgĂ©rie, et comportent chacun 106 officiers et 4 059 hommes. En 1884, un 4e rĂ©giment est formĂ© en Tunisie. Au dĂ©part, les tirailleurs tunisiens sont intĂ©grĂ©s aux tirailleurs algĂ©riens et portent des numĂ©ros d'unitĂ©s multiple de quatre. C'est seulement en 1921 que le terme de Tunisien sera adoptĂ© pour dĂ©signer ces derniers. En 1914, cinq nouveaux rĂ©giments, les 5e, 6e, 7e, 8e et 9e, sont créés. À partir de 1854, les tirailleurs vont servir hors d'Afrique du Nord et stationneront rĂ©guliĂšrement en France entre 1918 et 1960. Le commandement français montrera une grande confiance dans ces troupes et leur implication au service de la France ainsi que leur exotisme » les rendront souvent trĂšs populaires auprĂšs des populations locales. Uniforme en 1852 Infanterie, soldat algĂ©rien, fusil, officier français drapeau, officier algĂ©rien, soldat tambour, algĂ©riens vers 1866 Cliquez sur une vignette pour l’agrandir Les rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens Ă©crivirent pour l'armĂ©e française parmi les pages les plus glorieuses de son histoire[3]. Ils participent Ă  toutes les campagnes du Second Empire et de la IIIe RĂ©publique Laghouat 1852, guerres de CrimĂ©e 1854-1855, oĂč ils gagnĂšrent leur surnom de turcos », et d'Italie 1859, campagne du SĂ©nĂ©gal 1860-1861 et de Cochinchine 1858-1862, guerre du Mexique 1862-1867, guerre franco-prussienne de 1870-1871 en Lorraine, aux armĂ©es de la Loire et de l'Est, campagnes de Tunisie 1881-1883, du Tonkin 1883-1886, de Madagascar 1895, opĂ©rations de pacification en AlgĂ©rie, au Sahara, campagne du Maroc de 1907 Ă  1912. Ils s'illustrent ensuite durant la PremiĂšre Guerre mondiale, notamment lors de la bataille de Verdun en 1916, puis durant la Seconde Guerre mondiale, en Tunisie 1942-1943, en Corse 1943, en Italie 1943-1944, sur l'Île d'Elbe 1944, en Provence 1944, dans les Vosges 1944, en Alsace 1944-1945 et en Indochine plus particuliĂšrement Ă  la Bataille de Điện BiĂȘn Phá»§ en 1954. Les rĂ©giments de tirailleurs RTA deviennent en 1958 rĂ©giments de tirailleurs » RT, le A » disparaissant. En 1964, les tirailleurs sont dissous, et Ă  leur place on forme des bataillons de chasseurs ou de rĂ©giments d'infanterie. Uniforme, nouba et mascotte du rĂ©giment[] L'uniforme des tirailleurs dit Ă  l'orientale » remonte Ă  la crĂ©ation des premiers rĂ©giments vers 1840. Cet uniforme, quasiment identique Ă  celui des zouaves et des spahis, hormis dans le choix des couleurs comprend une coiffure la chĂ©chia » ou le chĂšche » une veste de couleur bleue avec des parements jaunes, portĂ©e sur une sĂ©dria » gilet sans manches une ceinture de laine rouge le sĂ©roual, un pantalon bleu ou blanc, ample avec de nombreux plis En plus de leur uniforme particulier, les tirailleurs possĂšdent Ă©galement une musique originale, la nouba, caractĂ©risĂ©e par son chapeau chinois, et une mascotte gĂ©nĂ©ralement un ovin, bĂ©lier, mouflon ou bouc qui marche en tĂȘte lors des dĂ©filĂ©s. Composition d'un rĂ©giment de tirailleurs[] PremiĂšre Guerre mondiale[] En 1914, un rĂ©giment d'infanterie possĂšde trois bataillons et compte environ 3 400 hommes. Un bataillon d'infanterie comprend quatre compagnies et compte 1100 hommes et deux mitrailleuses. Une compagnie d'infanterie compte 4 sections de 60 hommes. À la mobilisation, les neufs rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens reprĂ©sentent quarante bataillons dont dix-neuf se trouvent au Maroc. 32 bataillons sont envoyĂ©s en France en aoĂ»t et septembre 1914, 6 demeurent au Maroc et 2 en AlgĂ©rie. Au cours de la guerre l'effectif s’accroĂźt encore avec la formation de rĂ©giments de marche RMT et de rĂ©giments mixtes de Zouaves et de Tirailleurs RMZT. Deux rĂ©organisations se produisent, l’une en dĂ©cembre 1914 et l’autre en mars 1915. Elles se traduisent par l’apparition de neuf rĂ©giments de marche, numĂ©rotĂ©s de 1 Ă  9 qui comprendront au cours des trois annĂ©es de guerre suivantes quelque 63 bataillons auxquels s’ajouteront 12 supplĂ©mentaires dans les derniers mois de la guerre. Le jour de l'armistice, 48 bataillons de 700 hommes environ sont prĂ©sents. Seconde Guerre mondiale[] Durant la Seconde Guerre mondiale, un rĂ©giment de tirailleurs est commandĂ© par un colonel assistĂ© d'un lieutenant-colonel. Il comprend[4] un Ă©tat-major trois unitĂ©s rĂ©gimentaires une compagnie hors-rang CHG une compagnie antichar CAC une compagnie de canons d'infanterie CCI qui dispose de six obusiers de 105 trois bataillons qui comprennent chacun une compagnie de commandement trois compagnies Ă  trois sections de fusiliers-voltigeurs et une section de mitrailleuses et d'engin une compagnie d'accompagnement Ă  deux sections de mitrailleuses lourdes, une section de mortiers de 81 et une section de canons antichars Un rĂ©giment comporte un peu plus de 3 000 hommes dont 500 officiers et sous-officiers et 200 vĂ©hicules. La proportion de MaghrĂ©bins atteint 70 % pour le rĂ©giment, 75 % pour le bataillon et 80 % pour la compagnie de fusiliers-voltigeurs. Campagnes du Second Empire[] Guerre de CrimĂ©e 1853-1856[] En 1854 un rĂ©giment provisoire Ă  deux bataillons de neuf compagnies est formĂ©. C'est lors du siĂšge de SĂ©bastopol que les tirailleurs gagnent leur surnom de Turcos. Au cours de la campagne, le rĂ©giment s'illustre Ă  de nombreuses reprises. Il est citĂ© une premiĂšre fois le 19 mars 1855 Ă  l'ordre de l'armĂ©e d'Orient dans la nuit du 14 au 15 mars, trois compagnies [de tirailleurs] se sont jetĂ©es sur une masse d'infanterie russe, l'ont mise en dĂ©route et refoulĂ©e dans la place »[5]. Le 7 juin 1855, les alliĂ©s s’emparent du Mamelon-Vert, un ouvrage fortifiĂ© qui couvre Malakoff Ă  l’est. Au cours de cet assaut, le rĂ©giment de Tirailleurs algĂ©riens perd 28 officiers et 398 hommes tuĂ©s ou blessĂ©s et est citĂ© une nouvelle fois dans l'ordre gĂ©nĂ©ral du commandant en chef de l'armĂ©e d'Orient pour la part active qu'il a prise Ă  l'enlĂšvement de vive force des redoutes russes en avant de SĂ©bastopol. »[6]. Le 7 septembre 1855, le gĂ©nĂ©ral Mac Mahon attaque le fort de Malakoff, clĂ© de la dĂ©fense russe. Le lendemain, les Russes abandonnent la position aprĂšs y avoir mis le feu. La tour Malakoff tombe aux mains des Français et des Anglais. Par cette victoire, Mac Mahon passe Ă  la postĂ©ritĂ©. C'est Ă  ce moment qu'il prononce son fameux J’y suis ! J’y reste ». Ces combats coutent Ă  nouveau aux tirailleurs 14 officiers et 250 hommes. Lors de cette bataille, le sergent Mohamed Ould el Hadj Kadour, qui perd ses deux bras, devient le premier tirailleur Ă  ĂȘtre dĂ©corĂ© de la LĂ©gion d'honneur[7]. Sur 2 800 tirailleurs envoyĂ©s en CrimĂ©e plus de 900 sont tuĂ©s ou blessĂ©s. Campagne d'Italie 1859[] Comme pour la campagne de CrimĂ©e, l'armĂ©e d'Afrique fut appelĂ©e Ă  fournir un contingent pour la campagne d'Italie. Un dĂ©cret du 26 mars crĂ©a un rĂ©giment provisoire de tirailleurs algĂ©riens destinĂ© Ă  servir en Italie. Il eut 3 bataillons Ă  6 compagnies qui fut formĂ© avec des Ă©lĂ©ments tirĂ©s des 3 rĂ©giments, qui fournirent chacun la valeur d'un bataillon, environ 1 100 soldats. Ces rĂ©giments furent ensuite recomplĂ©tĂ©s, mais eurent leurs compagnies rĂ©duites de 45 hommes. Le commandement en est donnĂ© au colonel Laure[8], du 2e rĂ©giment de Tirailleurs algĂ©riens[9]. Ce rĂ©giment s'illustre particuliĂšrement lors des batailles de Magenta et SolfĂ©rino. Henri Dunant Ă©crira À l'attaque du mont Fontana les tirailleurs algĂ©riens sont dĂ©cimĂ©s, leurs colonels Laure et Herment sont tuĂ©s, leurs officiers succombent en grand nombre, ce qui redouble leur fureur ils s'excitent Ă  venger leur mort et se prĂ©cipitent, avec la rage de l'Africain, sur leurs ennemis qu'ils massacrent avec frĂ©nĂ©sie sans trĂȘve ni relĂąche et comme des tigres altĂ©rĂ©s de sang »[10]. Dans l'historique du 3e Tirailleurs, on peut lire Dans cette rude journĂ©e, ou la bravoure fit autant plus que la science militaire, les tirailleurs provoquĂšrent l'admiration de toute l'armĂ©e en se montrant non seulement l'incomparable troupe de choc qu'ils avaient toujours Ă©tĂ©, mais encore d'opiniĂątres dĂ©fenseurs du terrain conquis, d'infatigables combattants toujours prĂȘts Ă  recommencer la lutte, en un mot, faisant preuve des plus prĂ©cieuses qualitĂ©s qui distinguent une troupe d'Ă©lite, aussi bien dans la dĂ©fense que dans l'attaque »[11]. En deux mois, le rĂ©giment a eu 44 officiers et 587 hommes tuĂ©s ou blessĂ©s[12]. ExpĂ©dition du Mexique 1862-1867[] Au Mexique, de 1862 Ă  1867, les tirailleurs s'illustrent Ă  nouveau, notamment lors de la bataille de San Lorenzo en 1863, ou les tirailleurs prennent deux drapeaux ennemis[13],[14]. À la suite de leurs exploits militaires, un bataillon sera dĂ©signĂ© pour monter la garde au palais des Tuileries Ă  Paris[7]. Guerre de 1870-71[] Le 3e RTA Ă  WƓrth en 1870. Durant la guerre de 1870-71, les trois rĂ©giments de tirailleurs environ 9 000 hommes sont envoyĂ©s en France oĂč ils combattent lors des batailles de Wissembourg et FrƓschwiller-WƓrth. Lors du combat de Wissembourg, le 1er Tirailleurs lutte toute une journĂ©e, avec un bataillon du 74e de ligne, contre plus de 15 bataillons bavarois et prussiens. 2 800 soldat français sont opposĂ©s Ă  plus de 11 000 ennemis[15]. Les rĂ©giments sont dĂ©cimĂ©s et aprĂšs FrƓschwiller, le 2e Tirailleurs ne comptent plus que 450 hommes valides sur 3 000[7]. AprĂšs la dĂ©faite de Sedan du 2 septembre 1870, un rĂ©giment de tirailleurs combat dans l'ArmĂ©e de la Loire puis avec le gĂ©nĂ©ral Bourbaki en Franche-ComtĂ© en janvier 1871. Leurs pertes sont estimĂ©es Ă  5 000 tuĂ©s[16]. La Marche des Tirailleurs ou Chant des Turcos relate l'exploit du 2e RĂ©giment de Tirailleurs AlgĂ©riens Ă  FrƓschwiller le 6 aoĂ»t 1870. Les Tirailleurs chargĂšrent les canons prussiens et furent anĂ©anti Ă  90%. En 1870-1871 certains de ces Tirailleurs AlgĂ©riens ou Turcos furent tuĂ©s par les Versaillais comme Kaddour, ’le turco de la commune » d’Alphonse Daudet Contes du lundi, d’autres en participant Ă  la rĂ©pression française de la rĂ©volte kabyle. Le plus grand nombre fut tuĂ© par les Prussiens, comme le Turco de Chanteau, hĂ©ros en l’honneur duquel deux monuments existent dans cette commune du Loiret[17]. À quelques kilomĂštres, des dizaines de Tirailleurs AlgĂ©riens, hĂ©ros de la deuxiĂšme guerre mondiale, sont inhumĂ©s Ă  Fleury-les-Aubrais. PremiĂšre Guerre mondiale[] Tirailleur algĂ©rien Ă  Magic City, Paris, 1913. Tirailleurs dans une rue d'Odessa, en 1919, lors de l'intervention française dans la guerre civile Russe. Tirailleurs algĂ©riens blessĂ©s pendant la PremiĂšre Guerre mondiale et Ă©vacuĂ©s par des autobus parisiens transformĂ©s en ambulances militaires Environ 270 000 MaghrĂ©bins sont mobilisĂ©s en 1914-18 et 190 000 vont ĂȘtre envoyĂ©s en Europe[18]. Si ces effectifs sont peu importants par rapport au total des effectifs engagĂ©s, les tirailleurs leur rĂŽle ne saurait ĂȘtre sous-estimĂ©. Les troupes de l'ArmĂ©e d'Afrique en particulier, europĂ©ennes comme indigĂšnes, ont participĂ© aux combats sur le front de France[19]. Leur apport a notamment Ă©tĂ© trĂšs important dans les semaines dĂ©cisives de septembre 1914 lors de la bataille de la Marne[20]. Ainsi, Ă  propos des faits d'armes de la Division marocaine, composĂ©e pour moitiĂ© de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens[21], lors de cette bataille, le marĂ©chal Foch aurait dit La fortune a voulu que la division marocaine fĂ»t lĂ  ! »[22]. Il cite la division Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e le 22 septembre 1914[23]. Quant Ă  Adolphe Messimy, il Ă©crit plus tard dans ses mĂ©moires Ă  propos des divisions d'outre-mer[24] ayant participĂ© Ă  cette victoire de la Marne Je laisse Ă  ceux qui me liront le soin de rĂ©flĂ©chir Ă  ce qu'auraient Ă©tĂ© les Ă©vĂ©nements, si Gallieni sur l'Ourcq et Foch aux marais de Saint-Gond, n'avaient pas eu Ă  leur disposition ces troupes d'Ă©lite, pleine d'Ă©lan et fraĂźches, s'ils auraient pu remporter de justesse les deux succĂšs qui dĂ©cidĂšrent du sort de la bataille dĂ©cisive... et de la France »[25]. Si des cas de paniques sont signalĂ©s dans les bataillons lors des premiĂšres semaines de combats, comme dans les unitĂ©s mĂ©tropolitaines et de Zouaves, par la suite, les rĂ©giments de tirailleurs sont considĂ©rĂ©s fiables, et aprĂšs Charleroi et la Marne, ils s'illustrent, comme les Zouaves, des batailles, en Champagne, Ă  Verdun, dans la Somme et dans les offensives victorieuses finales[26]. À propos des tirailleurs algĂ©riens, le baron des Lyons de Feuchin Ă©crit en 1924 dans son Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en BlessĂ©s des Nations BelligĂ©rantes Le rĂŽle jouĂ© pendant la grande guerre par les indigĂšnes algĂ©riens a Ă©tĂ© grand, leur sang s'est mĂȘlĂ© au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquĂ©rant des droits lĂ©gitimes par des sacrifices communs... »[27]. Les tirailleurs sont aussi engagĂ©s en mer Noire, en 1919, lors de l'intervention française dans la guerre civile russe contre les Bolcheviques. Ils stationnent Ă  Odessa et Ă  SĂ©bastopol. Selon Gilbert Meynier, 155 221 algĂ©riens et tunisiens ont combattu au front et le nombre de tuĂ©s s'Ă©lĂšvent Ă  35 900 soit un taux de pertes de 23 %[28]. Parcours des rĂ©giments de tirailleurs[] Parcours des seize rĂ©giments de tirailleurs numĂ©rotation dĂ©finitive au 11 novembre 1918 en activitĂ© au 11 novembre 1918, durant la guerre 1914-18. Deux rĂ©giments les 14e et 17e sont créés en octobre 1918 et n'ont pas combattu. Trois autres les 12e, 15e et 21e sont créés en novembre aprĂšs l'armistice. Quatre rĂ©giments mixtes de zouaves et tirailleurs, c'est-Ă -dire notamment composĂ©s d'europĂ©ens, sont créés lors de la PremiĂšre Guerre mondiale avec deux bataillons de tirailleurs algĂ©riens et un bataillon de zouaves. Ils perdent leur bataillon de zouaves entre avril et juillet 1918 et deviennent alors entiĂšrement composĂ©s de tirailleurs. Les 2e et 3e mixtes sont transformĂ©s respectivement en 13e RMT et 6e RMT alors que les 1er et 4e mixtes conservent leur nom de mixte jusqu'en 1920. Le jour de l’armistice, on compte donc seize rĂ©giments de tirailleurs dont deux ont conservĂ© l’appellation mixte sans l’ĂȘtre reprĂ©sentant quarante-huit bataillons. 1er rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] 1914 Charleroi, Bataille de la Marne - Course Ă  la mer Montmirail, ChĂąteau-Thierry, Fismes, Bataille des Flandres l'Yser, Luyghem, Bixschoote, la Maison du Passeur 1915 ArmĂ©es du Nord - Canal de l'YperlĂ©e Yser, attaque par les gaz du 22 avril, 1916 bataille de Verdun Cote 304, Bataille de la Somme Maurepas, 1917 Champagne Bataille des monts de Champagne, le Mont-Haut 17 avril, 1918 Grivesnes, Montdidier, Ouest de Reims Cote 240, Saint-Thierry, La Vesle, l'Aisne, ligne Hundling-Stellung[29] 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] 1914 vers Charleroi Oret, Mettet 23 aoĂ»t, Florennes 24 aoĂ»t, Retraite des IIIe et IVe ArmĂ©es Courgivaux, Petit-Morin, Bataille de la Marne Cuts-la-Pommeraye 15-17 septembre 1915 Ire et IIIe ArmĂ©es en Argonne et sur la Meuse plateau des Loges, seconde bataille de Champagne attaque du 25 septembre, Epine de VĂ©degrange 1916 Bataille de Verdun Louvemont, CĂŽte-du-Poivre fĂ©vrier, Souville juillet, Reprise des Forts de Douaumont et de Vaux Bois le Chaume, Bezonveaux 15 dĂ©cembre 1917 Bataille de Verdun Cote 304 1918 Moreuil 8 aoĂ»t, Noyon 28 aoĂ»t, Chauny, Tergnier Sergent Major DUVIAU==== 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens ==== 1914 Vers Charleroi Oret, Mettet 23 aoĂ»t, Florennes 24 aoĂ»t, Retraite des IIIe et IVe ArmĂ©es Courgivaux, Petit-Morin, Bataille de la Marne Cuts-la-Pommeraye 15-17 septembre 1915 Ire et IIIe ArmĂ©es en Argonne et sur la Meuse plateau des Loges, seconde bataille de Champagne attaque du 25 septembre, Epine de VĂ©degrange 1916 Bataille de Verdun Louvemont, CĂŽte-du-Poivre fĂ©vrier, Souville juillet, Reprise des forts de Douaumont et de Vaux Bois le Chaume, Bezonveaux 15 dĂ©cembre 1917 Bataille de Verdun Cote 304, 1918 Moreuil 8 aoĂ»t, Noyon 28 aoĂ»t, Chauny, Tergnier 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens[] 1914 Vers Charleroi, bataille de la Marne et course Ă  la mer Montmirail, ChĂąteau-Thierry, Fismes, reprise de l'offensive, secteur de Reims La Bertonnerie 22 dĂ©cembre 1915 offensive secondaire des Flandres Grande dune prĂšs Nieuport 28 janvier, offensive d'Artois Cote 140, crĂȘte de Vimy 9 mai, seconde bataille de Champagne Butte de Souain, bois Sabot 25 septembre 1916 bataille de la Somme Belloy-en-Santerre 4 juillet 1917 Bataille des monts de Champagne, mont Sans-Nom, Auberive 17 avril, Verdun 1918 Villers-Bretonneux, Bois de Hangard 26 avril, Montagne-de-Paris, Missy-aux-Bois, Chaudun 29 mai-1er juin, AmblĂ©ny 12 juin, Saint-Pierre l'Aigle, Dommiers, Chaudun 18 juillet, tunnel de Vauxaillon, Neuville-sous-Marginal 28 aoĂ»t-17 septembre 5e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] 6e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] Dissous en 1915 puis recréé Ă  partir du 3e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs le 8 mai 1918. 1914 retraite des IIIe et IVe ArmĂ©e vers la Marne, bataille de la Marne, 5 au 13 septembre, bataille des Flandres front de l'Yser 1915 ArmĂ©es du Nord - Canal d l'YperlĂ©e l'Yser, 1re attaque allemande aux gaz asphyxiant secteur d'Ypres 1918 secteur de Reims Saint-Thierry, Cote 240, La Vesle, l'Aisne 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] 1914 retraite des IIIe et IVe ArmĂ©e vers la Marne, bataille de la Marne, 5 au 13 septembre, bataille des Flandres Bois Triangulaire, Nord d'Ypres 12 novembre 1915 Flandres Grande Dune prĂšs Nieuport 28 janvier, offensive d'Artois Cote 140, crĂȘte de Vimy 9 mai, seconde bataille de Champagne butte de Souains, bois Sabot 25 septembre 1916 Bataille de la Somme Belloy-en-Santerre 4 juillet, 1917 Bataille des monts de Champagne, Mont-sans-Nom, Auberive 17 avril, Verdun 1918 Villers-Bretonneux, bois du Hangard 26 avril, Montagne de Paris, Missy-aux-Bois, Chaudun 29 mai - 1er juin, AmblĂ©my 12 juin, Saint-Pierre-l'Aigle, Daumiers, Chaudun 18 juillet, tunnel de Vauxaillon, Neuville-sous-Marginal 28 aoĂ»t - 17 septembre 8e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] A pris part Ă  toutes les batailles du 4e rĂ©giment de zouaves. 9e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] A pris part Ă  toutes les batailles du 1er rĂ©giment de zouaves. 10e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] ConstituĂ© en janvier 1918, avec un bataillon aguerri et deux bataillons de recrues 3e bataillon du 3e Tirailleurs ancien, 11e bataillon du 2e Tirailleurs et 11e bataillon du 3e Tirailleurs 11e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] ConstituĂ© en janvier 1918, avec un bataillon aguerri et deux bataillons de recrues 4e bataillon du 7e Tirailleurs ancien, 9e bataillon du 7e Tirailleurs et 11e bataillon du 7e Tirailleurs 13e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] ConstituĂ© en juin 1918 par transformation du 2e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs 14e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] ConstituĂ© le 4 octobre 1918 en remplacement du 359e RI dissous. 17e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens[] ConstituĂ© le 28 octobre 1918 en remplacement du 294e RI dissous 1er rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs[] Créé en 1914 avec deux bataillons de Tirailleurs et un de Zouaves, son bataillon de Zouaves est dissous en juillet 1918. Le rĂ©giment comprend dĂšs lors trois bataillons de Tirailleurs mais conserve son nom de 1er mixte. Il deviendra le 43e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens en 1920 4e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs[] Créé en 1915 avec deux bataillons de tirailleurs et un de zouaves, son bataillon de zouaves est dissous en avril 1918. Le rĂ©giment comprend dĂšs lors trois bataillons de Tirailleurs mais conserve son nom de 4e mixte. Il deviendra le 16e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens en 1920. Entre-deux-guerres[] En juin 1919, on constitue de nouvelles unitĂ©s de marche Ă  partir de bataillon se trouvant en France oĂč ils viennent de combattre. - Pour l'ArmĂ©e de Hongrie les trois bataillons du 12e de marche forment le 16e de marche; les trois bataillons du 6e de marche forment le 18e de marche; les trois bataillons du 1er mixte forment le 19e de marche ; les trois bataillons du 17e de marche et les trois bataillons du 21e de marche gardent leur numĂ©ro. - Pour l'ArmĂ©e du Danube les trois bataillons du 14e de marche forment le 22e de marche; les trois bataillons du 10e de marche forment le 23e de marche. - À la 122e de Constantinople, les trois bataillons du 11e de marche forment le 27e de marche. Seconde Guerre mondiale[] Au 1er mars 1940, l'effectif des MaghrĂ©bins affectĂ©s aux armĂ©es s'Ă©levait Ă  70 000 hommes en mĂ©tropole, 100 000 en Afrique du Nord, 23 000 au Levant, 2 000 dans la Marine et 145 000 affectĂ©s aux forces de territoire, soit un total de 340 000 hommes[30]. De 1942 et 1945, aprĂšs le rĂ©armement des troupes françaises en Afrique du Nord, 233 000 MaghrĂ©bins et europĂ©ens furent mobilisĂ©s et affectĂ©s essentiellement dans les rĂ©giments de tirailleurs notamment au sein de la 2e DIM, de la 3e DIA et de la 4e DMM[31]. À cause de la crise des effectifs, les zouaves, normalement composĂ©s d'EuropĂ©ens recrutent aussi des indigĂšnes » et deviennent des unitĂ©s mixtes[32]. Trois rĂ©giments de zouaves, les 1er, 3e et 4e participent Ă  la campagne de Tunisie en 1942-1943. Aucune formation de zouaves n'est engagĂ©e en Italie. Neuf bataillons prennent part aux campagnes de France et d'Allemagne en 1944-1945 3 Bataillons de Zouaves PortĂ©s BZP Ă  la 1re division blindĂ©e en 1944-1945, le 9e rĂ©giment de zouaves Ă  la suite de la 1re ArmĂ©e Française en Alsace et Allemagne enfin le 4e rĂ©giment de zouaves rattachĂ© Ă  l’armĂ©e commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Larminat et chargĂ©e de la liquidation des poches de rĂ©sistance allemande de la pointe de Grave, Ă  Royan et Ă  la Rochelle sur la cĂŽte atlantique[33]. Le 22e bataillon de marche nord-africain de la 1re armĂ©e Ă©tait Ă©galement composĂ© de tirailleurs maghrĂ©bins et d'EuropĂ©ens. Bataille de France 1939-40[] Article dĂ©taillĂ© Bataille de France. Le nombre de MaghrĂ©bins tuĂ©s lors de la Bataille de France, majoritairement des tirailleurs algĂ©riens et tunisiens, s'Ă©lĂšve Ă  5 400[34]. Tunisie 1942-43[] Article dĂ©taillĂ© Campagne de Tunisie. Au 15 mars 1943, les effectifs engagĂ©s dans la campagne de Tunisie, s'Ă©levaient Ă  environ 73 000 hommes dont plus de 50 000 MaghrĂ©bins 70 %[35]. Le nombre de MaghrĂ©bins tuĂ©s de novembre 1942 Ă  mai 1943, essentiellement des tirailleurs, s'Ă©lĂšve Ă  environ 3 500[36]. Italie 1943-44[] Articles dĂ©taillĂ©s Corps expĂ©ditionnaire français en Italie et Bataille du Mont Cassin. En mai 1944, le CEF en Italie comportait 112 000 hommes dont 67 000 MaghrĂ©bins 60 %[37]. 6 500 soldats, dont 4 000 MaghrĂ©bins, surtout des tirailleurs algĂ©riens et tunisiens, sont tuĂ©s de novembre 1943 Ă  juin 1944[38]. Lors de la campagne d'Italie, les troupes indigĂšnes perpĂštrent des Crimes de 1944 en Ciociarie. DĂ©crivant cette campagne, Pierre Montagnon Ă©crit Les tirailleurs de la 3e DIA, la division des trois croissants, Ă©criront sur les pentes des Apennins quelques-unes des plus belles pages d'hĂ©roĂŻsme de l'histoire de l'armĂ©e française. Ces enfants de la vieille Numidie que leur chef, le gĂ©nĂ©ral de Montsabert, qualifie de par leur origine d'hĂ©ritiers de la IIIe Augusta enlĂšveront le Monna Casale 1395 mĂštres, le Monna Acqua Fondata 1325 mĂštres, s'accrochent au BelvĂ©dĂšre avant de forcer la ligne Gustav et de marcher sur Rome. »[39] France et Allemagne 1944-45[] Article dĂ©taillĂ© DĂ©barquement de Provence. Sur les 267 000 hommes que comptaient la 1re armĂ©e lors du DĂ©barquement de Provence en aoĂ»t 1944, les MaghrĂ©bins, majoritairement tirailleurs algĂ©riens et tunisiens, reprĂ©sentaient environ 50 % des effectifs soit plus de 130 000 hommes[40]. Le nombre de MaghrĂ©bins tuĂ©s d'aoĂ»t 1944 Ă  mai 1945, essentiellement des tirailleurs, s'Ă©lĂšve Ă  3 716 dont 96 Ă  la 2e DB[41]. Guerre d'Indochine 1946-54[] Entre 1947 et 1954, 122 900 MaghrĂ©bins dĂ©barquĂšrent en Indochine. Le 1er fĂ©vrier 1954, les MaghrĂ©bins, majoritairement des tirailleurs algĂ©riens, engagĂ©s dans le Corps expĂ©ditionnaire français en ExtrĂȘme-Orient Ă©taient environ 37 000 sur un total de 127 785 hommes des Forces terrestres autochtones non compris[42],[43]. Les 1er, 2e et 7e rĂ©giments de tirailleurs arrivĂšrent en Indochine dĂšs 1947 et au total 54 bataillons de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens sont passĂ©s en Indochine de 1947 Ă  1955. Au total, le nombre de MaghrĂ©bins tuĂ©s et disparus s'Ă©lĂšve, selon les estimations, entre 8 000 et 12 256[44],[45]. Guerre d'AlgĂ©rie 1954-1962[] Dix rĂ©giments de tirailleurs 1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e, 21e, 21e, 22e composĂ©s de Français de souche nord-africaine participĂšrent Ă  la guerre d'AlgĂ©rie[7]. DĂ©corations[] Pour les dĂ©corations et les citations, les rĂ©giments de tirailleurs nord-africains sont avec les Zouaves parmi les plus dĂ©corĂ©s de l'armĂ©e française et viennent juste aprĂšs le RĂ©giment d'infanterie coloniale du Maroc RICM, appartenant aux troupes coloniales, et le RĂ©giment de marche de la LĂ©gion Ă©trangĂšre, appartenant Ă  l'ArmĂ©e d'Afrique[46]. Sur les 34 drapeaux d’Infanterie de l'armĂ©e française dĂ©corĂ©s Ă  ce jour de la LĂ©gion d'honneur, 6 sont des rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens. Le drapeau du 2e RTA est l'un des 4 drapeaux de rĂ©giments de l'ArmĂ©e française dĂ©corĂ©s Ă  la fois de la LĂ©gion d'honneur et de la mĂ©daille militaire[47],[48],[49]. On lit dans une de ses 6 citations rĂ©giment d'assaut qui a conservĂ© dans cette guerre les rudes et Ă©clatantes traditions de l'arme blanche et de la baĂŻonnette française »[50]. Au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale, leurs faits d'armes leur valent les plus hautes distinctions. Ils obtiennent plus de 20 % des plus hautes distinctions dĂ©cernĂ©es Drapeaux dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur ou de la MĂ©daille militaire et fourragĂšres rouges Ă  la couleur de la LĂ©gion d'honneur alors que leurs effectifs au combat ne reprĂ©sentent Ă  la fin de la guerre que 2 % du total des combattants[51]. Sur 19 rĂ©giments d’infanterie de l’ArmĂ©e française dont le drapeau est dĂ©corĂ© de la LĂ©gion d’honneur ou de la MĂ©daille militaire au cours de la guerre, on dĂ©nombre 4 rĂ©giments de tirailleurs[52]. Sur les 17 rĂ©giments et 6 bataillons qui ont reçu la fourragĂšre Ă  la couleur de la LĂ©gion d'honneur au moins 6 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e on dĂ©nombre Ă©galement 4 rĂ©giments de tirailleurs[53]. En outre, les 14 rĂ©giments de tirailleurs en activitĂ© au 31 aoĂ»t 1918 ont tous obtenu la fourragĂšre au moins 2 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e totalisant 55 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e[54]; 6 reçurent la fourragĂšre au couleurs de la croix de Guerre[55], 4 la fourragĂšre aux couleurs de la MĂ©daille militaire[56] et 4 fourragĂšre aux couleurs de la LĂ©gion d’honneur[57],[58],[59]. Au cours de la Seconde Guerre mondiale 6 rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens furent citĂ©s Ă  l'ordre de l'armĂ©e et 3 reçurent la fourragĂšre. Deux rĂ©giments, les 4e RTT et 7e RTA ont Ă©tĂ© citĂ©s au moins 10 fois Ă  l'ordre de l'armĂ©e de 1914 Ă  1945 et comptent parmi les plus dĂ©corĂ©s de l'ArmĂ©e française[54]. Il n’y a pas de liaison directe entre le port d’une fourragĂšre et l’attribution au drapeau de la dĂ©coration correspondante, car, c’est uniquement le nombre de citations Ă  l’ordre de l’ArmĂ©e qui est pris en compte pour l’attribution de la fourragĂšre Ă  une unitĂ©. Drapeaux[] Drapeaux dĂ©corĂ©s de la MĂ©daille militaire 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 05/07/1919 Drapeaux dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur 1er rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 15/10/1948 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 24/03/1902 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 11/11/1863 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 05/07/1919 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 05/07/1919 4e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs, futur 16e 05/07/1919 PremiĂšre Guerre mondiale[] Au cours de la guerre, les 14 rĂ©giments de tirailleurs obtiennent 55 citations collectives Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e 4 fourragĂšres aux couleurs du ruban de la LĂ©gion d’honneur 6 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 6 citations 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 6 citations 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 6 citations 4e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs, futur 16e RTT 6 citations 4 fourragĂšres aux couleurs du ruban de la mĂ©daille militaire 4-5 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e 1er rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs futur 43e RTA 5 citations 8e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 5 citations 1er rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4 citations 13e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4 citations 6 fourragĂšres aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 2-3 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e 9e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 3 citations 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations 5e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens2 citations 6e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations 10e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations 11e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations Seconde Guerre mondiale[] FourragĂšre avec olive aux couleurs du ruban de la MĂ©daille Militaire et de la Croix de guerre 1939-1945 4-5 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4 citations 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 4 citations FourragĂšre avec olive aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1939-1945 2-3 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 3 citations Guerre d'Indochine[] FourragĂšre aux couleurs du ruban de la MĂ©daille Militaire avec olive aux couleurs du ruban de la croix de guerre des Théùtres d'opĂ©rations extĂ©rieurs 4-5 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4e bataillon Inscriptions sur les drapeaux[] Inscriptions sur les drapeaux des principaux rĂ©giments de tirailleurs[60] 1e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens Laghouat 1852, SĂ©bastopol 1854-1855, Turbigo 1859, San Lorenzo 1863, ExtrĂȘme-Orient 1884-1885, Tchad 1900, Maroc 1907-1913-1918, la Somme-l'Aisne 1916, Saint-Thierry 1918, Pichon 1943, Vosges 1944, Indochine 1947-1954. 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens Laghouat 1852, SĂ©bastopol 1854-1855, San Lorenzo 1863, Solferino 1859, Champagne 1915, Verdun 1916, L'Aisne 1917, Picardie 1918, Tunisie 1942-1943, Indochine 1947-1954. 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens Laghouat 1852, SĂ©bastopol 1854-1855, Solferino 1859, San Lorenzo 1863, ExtrĂȘme-Orient 1884-1885, Champagne 1915, Verdun 1916, l'Aisne 1918, Medjez-el-Bab 1943, Abruzzes 1944, Rome 1944, Toulon 1944, Vosges 1944, Indochine 1947-1954. 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens Casablanca 1908, Guise 1914, Artois 1915, Champagne 1915, Verdun 1917, l'Aisne 1918, Picardie 1918, Sommepy 1918, le BelvĂ©dĂšre 1944, Garigliano 1944, Vosges 1944, Stuttgart 1945, Indochine 1947-1954. 5e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens Verdun 1916, Picardie 1918, Montfaucon 1918, Maroc 1925-1926. 6e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens l'Aisne 1914-1918, Champagne 1918, Noyon 1918, Maroc 1925-1926, Djebel-Zaghouan 1943, Indochine 1949-1954. 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens Artois 1915, Champagne 1915, Verdun 1917, Soissonnais 1918, Picardie 1918, l'Aisne 1918, Levant 1920-1921, Maroc 1925-1926, Fondouk el Okbi 1943, Rome 1944, Marseille 1944, Vosges 1944, Indochine 1947-1954. 8e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens Guise 1914, l'Yser 1914, Verdun 1916, La Malmaison 1917, l'Avre 1918, Mont d'Origny 1918. 9e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens Verdun 1916, la Somme 1916, Le Matz 1918, Djebel-Zaghouan 1943. 13e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens Le Matz 1918, Soissonnais 1918, l'Ailette 1918, Sommepy 1918, Maroc 1919-1934, Flanares 1940. 16e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens Artois 1915, Verdun-Douaumont 1916-1917, La Malmaison 1917, Noyon 1918, Soissonnais 1918, l'Oise-l'Ailette 1918, Levant 1925-1937. 1er rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs l'Yser 1914, Verdun 1916, la Somme 1916, Les Monts 1917, l'Aisne 1918, Montdidier 1918. 2e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs Le Matz 1918, Soissonnais 1918, L'Ailette 1918, Sommepy 1918. 3e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs Verdun 1916, Les Monts 1917. 4e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs Artois 1915, Verdun-Douaumont 1916-1917, La Malmaison 1917, Noyon 1918, Soissonnais 1918, l'Oise-l'Ailette 1918. Citations militaires[] Citations collectives Ă  l'ordre de l'armĂ©e des rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens au cours des deux guerres mondiales PremiĂšre Guerre mondiale[] Les 14 rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et tunisiens dont 2 mixtes zouaves-tirailleurs qui ont conservĂ© l’appellation mixte sans l’ĂȘtre en activitĂ© au 31 aoĂ»t 1918 ont obtenu 55 citations Ă  l'ordre de l'armĂ©e au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale. Le 5 juillet 1919, un dĂ©cret du prĂ©sident de la RĂ©publique Raymond PoincarĂ©, attribue la LĂ©gion d'honneur ou la mĂ©daille militaire, pour ceux Ă©tant dĂ©jĂ  dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur aux drapeaux de 14 rĂ©giments[61] qui se sont illustrĂ©s au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale, sur plusieurs centaines ayant servi, et on dĂ©nombre parmi eux 4 rĂ©giments de tirailleurs 2e, 4e, 7e et 4e mixte sur les 14 ayant combattu[62]. 1er rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4 citations Le 18 septembre 1916, Ă©nergiquement entraĂźnĂ© par son chef, le lieutenant-colonel CARÉ, s’est jetĂ© dans un Ă©lan superbe Ă  attaque des positions allemandes et a enlevĂ© brillamment la premiĂšre ligne ennemie, sur un front de 800 mĂštres, brisant ensuite la rĂ©sistance acharnĂ©e de rĂ©duits garnis de mitrailleuses, a atteint les objectifs qui lui Ă©taient assignĂ©s Ă  plus de 2 kilomĂštres de sa base de dĂ©part en exĂ©cutant sous le feu le plus violent un changement de direction des plus difficiles. A fait plus de 600 prisonniers. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 403 du 21 octobre 1916 de La VIe armĂ©e RĂ©giment indigĂšne de haute valeur dont le loyalisme a toujours Ă©galĂ© la bravoure. Pendant les deux premiers jours d’une rĂ©cente bataille, sous l’énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel PIDAUT, a rĂ©sistĂ© avec une hĂ©roĂŻque opiniĂątretĂ© Ă  toutes les attaques d’un ennemi supĂ©rieur on nombre, appuyĂ© par une artillerie redoutable. A gardĂ©, au prix de sanglants sacrifices, une position importante, opposant Ă  l’ennemi jusqu’au moment oĂč il reçut l’ordre de se replier, une rĂ©sistance acharnĂ©e que commandait impĂ©rieusement la situation tactique. Le troisiĂšme jour alertĂ© quelques heures Ă  peine aprĂšs son retrait de cette lutte, s’est portĂ©, malgrĂ© l’état de fatigue dans lequel il se trouvait, sur de nombreux emplacements de combat, avec un entrain remarquable. Le lendemain, a repris contact avec l’ennemi dont la progression devenait menaçante. Combattant avec sa vaillance coutumiĂšre, et disputant le terrain pied Ă  pied, a rĂ©ussi Ă  enrayer l’avance allemande. Enfin, pendant les trois jours suivants a maintenu intĂ©gralement toutes les positions, malgrĂ© les violentes tentatives faites par l’ennemi pour l’en chasser. MalgrĂ© ses lourdes pertes, a conservĂ© un moral trĂšs Ă©levĂ©, s'est toujours montrĂ© animĂ© du mĂȘme esprit de sacrifice, et en toutes circonstance n’a cessĂ© de manifester la mĂȘme inĂ©branlable confiance dans le succĂšs. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 348 du 20 juillet 1918 de la Ve ArmĂ©e RĂ©giment indigĂšne animĂ© du plus bel esprit offensif. Le 30 septembre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel PIDAUT, a enlevĂ© de haute lutte des positions ennemies fortement dĂ©fendues. Poursuivant l’ennemi sur un terrain accidentĂ© et couvert, a atteint rapidement ses objectifs, rĂ©alisant ainsi une progression de 9 kilomĂštres et capturant de nombreux prisonniers et un matĂ©riel important. S’était dĂ©jĂ  distinguĂ© les 15, 16 et 17 juillet 1918 devant Prunay, en brisant de puissantes attaques ennemies et en reprenant l’ascendant sur l’adversaire par de vigoureuses contre-attaques. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 453 du 17 dĂ©cembre 1918 de la Ve ArmĂ©e RĂ©giment indigĂšne qui joint Ă  un moral Ă©levĂ© les plus belles qualitĂ©s manƓuvriĂšres. Du 16 au 31 octobre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel PIDAUT, a, par des attaques incessantes menĂ©es avec une inlassable ardeur, brisĂ© toutes rĂ©sistances de l'ennemie appuyĂ©e par une artillerie puissante et de nombreuses mitrailleuses, passant quatre riviĂšres, emportant deux villages de haute lutte, a surmontĂ© toutes les difficultĂ©s et toutes les attaques, faisant plus de 400 prisonniers, capturant deux canons et un important matĂ©riel. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 458 du 9 janvier 1919 de la Ve ArmĂ©e 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 6 citations et drapeau dĂ©corĂ© de la mĂ©daille militaire HĂ©roĂŻque rĂ©giment qui a surpassĂ©, au cours de la campagne, les plus glorieuses traditions d'une histoire qui lui avait dĂ©jĂ  valu la croix de la LĂ©gion d'honneur. EngagĂ© Ă  fond, dĂšs le 22 aoĂ»t 1914, sur la Sambre, il fait Ă©nergiquement tĂȘte Ă  l'ennemi, le 23 Ă  Oret, le 24 Ă  Florennes et le 29 Ă  Guise, oĂč il enlĂšve Ă  la baĂŻonnette la ferme de Bertaignemont. Les 15, 16 et 17 septembre, aprĂšs l'hĂ©roĂŻque rĂ©sistance de Cuts Oise, il marque, Ă  Tracy-le-Mont et Ă  QuenneviĂšres, le terme dĂ©finitif de l'offensive des armĂ©es allemandes sur la route de Noyon Ă  Paris. Le 25 septembre 1915, il prend, Ă  la bataille de Champagne, une part des plus glorieuse, attache ensuite son nom Ă  la dĂ©fense de Verdun, oĂč il dĂ©ploie pendant deux annĂ©es consĂ©cutives, ses plus belles qualitĂ©s militaires inĂ©branlable dans le sacrifice, irrĂ©sistible dans l'attaque. HĂ©roĂŻquement, il arrĂȘte la ruĂ©e allemande Ă  Louvemont les 23, 24 et 25 fĂ©vrier 1916, et Ă  Avocourt, d'avril Ă  juillet. Le 15 juillet, il engage, devant Fleury, la magnifique contre-offensive qui se poursuivra ensuite sans arrĂȘt jusqu'au 15 dĂ©cembre 1916, date Ă  laquelle dans un Ă©lan splendide, il rejette dĂ©finitivement l'ennemi en WoĂ«vre, au-delĂ  du Bois la Chaume. AprĂšs avoir cueilli une nouvelle palme, le 16 avril 1917, devant Brimont, il termine la brillante sĂ©rie de ses combats devant Verdun par l'enlĂšvement de la cĂŽte 344, le 25 novembre 1917. PortĂ© devant Amiens en avril 1918, il contient l'ennemi, reprenant le terrain perdu pied Ă  pied pendant trois mois. Enfin, les 8, 9 et 10 aoĂ»t, il brise le front allemand en enlevant le bois de Moreuil, le Plessier, Guerbigny, dans une course de 22 kilomĂštres qui ouvre la route de Roye. TransportĂ© sur la Divette, il s'empare de vive force de Noyon, Chauny, Tergnier, bouscule l'ennemi dans une poursuite ardent jusqu'aux portes de La FĂšre. À peine retirĂ© des combats, il est reportĂ© de nouveau sur la Serre et continue la poursuite en direction d'Hirson et de la Belgique oĂč il s'arrĂȘte le 11 novembre, Ă  Baileux, capturant, au cours de cette magnifique Ă©popĂ©e, 73 canons dont 19 lourds, plus de 1000 prisonniers et un Ă©norme matĂ©riel de guerre. » — DĂ©cret du 5 juillet 1919 portant attribution de la MĂ©daille Militaire au Drapeau du 2e RMT Le 25 septembre 1915, aux ordres du colonel Bourgue, aprĂšs avoir, en face d’objectifs particuliĂšrement difficiles, fourni six compagnies Ă  l’assaut des premiĂšres vagues, a gagnĂ©, d’un Ă©lan, sous les tirs de barrage et les feux de mitrailleuses une position trĂšs avancĂ©e par rapport aux unitĂ©s voisines. A fourni trois attaques dans la journĂ©e du 26, marquant deux fois un progrĂšs nouveau, parvenant au contact de la deuxiĂšme position ennemie et prenant deux canons. Est restĂ© en ligne jusqu’au 1er octobre, sous un feu trĂšs dur d’artillerie lourde, organisant Ă©nergiquement et solidement le terrain conquis. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 477 de la 4e armĂ©e en date du 28 janvier 1916 Le 15 dĂ©cembre 1916, sous le commandement du lieutenant-colonel de Saint-Maurice, s’est Ă©lancĂ© Ă  l’attaque avec un superbe Ă©lan, malgrĂ© les difficultĂ©s du terrain et la violence du bombardement. AprĂšs avoir surmontĂ© dĂšs le dĂ©but les rĂ©sistances opiniĂątres de l’ennemi, a atteint son objectif et s’y est maintenu malgrĂ© de violentes contre-attaques. A fait de nombreux prisonniers, capturĂ© neuf canons et un matĂ©riel de guerre important. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 573 de la 2e armĂ©e en date du 5 janvier 1917 Le 16 avril 1917, enlevĂ© et soutenu par l’indomptable Ă©nergie de son chef, le lieutenant-colonel Maurice, a atteint la deuxiĂšme position allemande, maintenant Ă©troitement la liaison qu’il Ă©tait chargĂ© d’assurer avec une division voisine. Bien qu’à bout de forces, a accompli imperturbablement sa mission pendant trois jours, et s’est lancĂ© de nouveau Ă  l’attaque, le 19 avril, avec son intrĂ©piditĂ© habituelle. » — Ordre n° 10043 D du GQG17 en date du 23 septembre 1918 Sous les ordres du lieutenant-colonel d’Auzac de la Martinie, a montrĂ© une fois de plus, au cours des trois journĂ©es des 8, 9 et 10 aoĂ»t 1918, les qualitĂ©s guerriĂšres qui font de lui une merveilleuse troupe d’attaque, irrĂ©sistible et dĂ©vouĂ©e jusqu’à l’hĂ©roĂŻsme. A traversĂ© les lignes ennemies sur une profondeur de plus de 22 kilomĂštres, enlevant d’assaut des villages, nettoyant des bois, franchissant l’Avre en amont de Guerbigny sur des passerelles et sous un feu violent. A capturĂ© vingt-trois canons dont douze lourds, des mitrailleuses, un matĂ©riel considĂ©rable, ainsi que plusieurs centaines de prisonniers. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 137 de la 1re armĂ©e en date du 30 septembre 1918 RĂ©giment d’assaut qui a conservĂ© dans cette guerre les rudes et Ă©clatantes traditions de l’arme blanche et de la baĂŻonnette française. Sous le commandement Ă©nergique et l’impulsion irrĂ©sistible de son chef, le lieutenant-colonel d’Auzac de la Martinie, a franchi de vive force le canal du Nord, le 29 aoĂ»t 1918. Le mĂȘme jour a emportĂ© d’assaut, aprĂšs de rudes combats de rues, une ville importante Noyon dont il conservait la possession malgrĂ© une violente contre-attaque brisĂ©e Ă  la baĂŻonnette. MalgrĂ© les durs sacrifices stoĂŻquement consentis, sous une rĂ©action trĂšs violente d’artillerie, s’est Ă©lancĂ© le 30 aoĂ»t Ă  l’attaque frontale d’un piton dominant la ville de 100 mĂštres Mont Saint-SimĂ©on, enlevant encore Ă  la baĂŻonnette des prisonniers appartenant Ă  deux bataillons diffĂ©rents et vingt-six mitrailleuses en action. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 548 de la 3e armĂ©e en date du 13 octobre 1918 Rude et glorieux rĂ©giment qui s’est couvert de gloire au cours de la campagne et notamment Ă  Verdun. À peine retirĂ© des combats brillants qui lui valaient une citation Ă  l’ordre de l’armĂ©e, a Ă©tĂ© rĂ©engagĂ© le 27 octobre 1918 sous le commandement du lieutenant-colonel d’Auzac de la Martinie. A montrĂ© beaucoup d’endurance et de vaillance dans l’attaque de la forte position de La HĂ©rie-la- ViĂ©ville. Dans une poursuite acharnĂ©e, s’est distinguĂ© par son mordant et son ĂąpretĂ© au combat, bousculant les arriĂšre-gardes ennemies de jour et de nuit. S’est emparĂ© d’Hirson en empĂȘchant l’ennemi d’achever la destruction des ponts. A capturĂ© trente-cinq canons, dont dix lourds, et un important matĂ©riel. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 236 de la 1re armĂ©e en date du 8 fĂ©vrier 1919 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations Sous les ordres du lieutenant-colonel de Gouvello, du 25 septembre au 1er octobre 1915 continuant la poussĂ©e du 3e Zouaves, s’est emparĂ©, dans une lutte ininterrompue de jour et de nuit, des points d’appui successifs de l’ennemi, sur une profondeur de deux kilomĂštres, et, malgrĂ© de violents tirs de barrage de piĂšces de gros calibre, a enlevĂ© d’assaut une tranchĂ©e trĂšs fortement occupĂ©e, et est arrivĂ© jusqu’au rĂ©seau de fil de fer de la deuxiĂšme de rĂ©sistance de l’ennemi oĂč il s’est cramponnĂ©, repoussant toutes les contre-attaques. A pris douze piĂšces d’artillerie, six mitrailleuses et fait plus de trois cents prisonniers. S’est toujours fait remarquer depuis le dĂ©but des opĂ©rations par sa tĂ©nacitĂ©, son endurance et son Ă©lan dans les attaques. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 477 de la 4e armĂ©e en date du 28 janvier 1916 Le 15 dĂ©cembre 1916, sous le commandement du lieutenant-colonel Vibert, malgrĂ© les difficultĂ©s extrĂȘmes du terrain et la mise hors de combat d’une partie de ses cadres, s’est Ă©lancĂ© Ă  l’assaut dans un ordre parfait, sous de violents tirs de barrage. A progressĂ© d’un seul Ă©lan jusqu’à l’objectif assignĂ©, capturant plusieurs centaines de prisonniers et plusieurs canons. Bien qu’arrĂȘtĂ© devant une seconde position fortifiĂ©e, a repris l’offensive le lendemain avec le mĂȘme entrain, a enlevĂ© cette position et pris encore Ă  l’ennemi une centaine de prisonniers et des mitrailleuses. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 573 de la 2e armĂ©e en date du 5 janvier 1917 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 6 citations et drapeau dĂ©corĂ© de la lĂ©gion d'Honneur Drapeau glorieux. A flottĂ© sur tous les champs de bataille de la Grande Guerre. Le 23 aoĂ»t 1914, Ă  Hanzinelle, en Belgique, le 30 aoĂ»t Ă  Ribemont et Villers-le-Sec, les tirailleurs brisent l'ennemi. Du 6 au 13 septembre 1914, ils poursuivent l'adversaire jusqu'au chemin des Dames. Le 16 juin 1915, en Artois, ils enlĂšvent prĂšs du Cabaret Rouge quatre lignes de tranchĂ©es ; en Champagne, le 25 septembre 1915, ils prennent le Bois Sabot. Le 17 avril 1917, le rĂ©giment attaque prĂšs d'Auberive, atteignant tous ses objectifs ; le 20 aoĂ»t 1917, Ă  Verdun, il emporte la CĂŽte de l'Oie et le Bois de CumiĂšres. Le 12 juin 1918, prĂšs de Soissons, il rĂ©siste hĂ©roĂŻquement Ă  la poussĂ©e de l'ennemi, maintenant intĂ©gralement toutes ses positions. Du 30 aoĂ»t au 3 septembre 1918, sur l'Ailette, il pĂ©nĂštre dans des positions dĂ©fendues dĂ©sespĂ©rĂ©ment et force l'ennemi Ă  la retraite. Les 26, 27, 28 et 29 septembre, il contribue Ă  l'enlĂšvement de la butte du Mesnil, passe la Dormoise, s'empare du plateau de Grateuil, franchit l'Alin et prend pied sur les pentes du sud du massif de Marvaux. Au cours de ces actions, le drapeau du 4e rĂ©giment de marche de tirailleurs indigĂšnes conquiert la fourragĂšre aux couleurs de la LĂ©gion d'honneur ; il est glorieusement blessĂ© le 18 septembre 1914 Ă  Paissy, par Ă©clat d'obus. » — DĂ©cret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la LĂ©gion d'honneur au Drapeau 4e RMT - Le prĂ©sident de la RĂ©publique AprĂšs avoir pris part Ă  toute la campagne du Maroc et assurĂ© hĂ©roĂŻquement, en 1912, la dĂ©fense de Fez, a fait preuve constamment, depuis le dĂ©but de la campagne, d’une parfaite discipline et de l’esprit d’offensive le plus Ă©nergique. Le 16 juin, sous les ordres du lieutenant-colonel Daugan, a enlevĂ© de la façon la plus brillante, et au prix de lourdes pertes, quatre lignes de tranchĂ©es ennemies et s’y est maintenu malgrĂ© un feu violent et des contre-attaques rĂ©pĂ©tĂ©es. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 104 de la 10e armĂ©e en date du 16 septembre 1915 Le 25 septembre 1915, opĂ©rant en deux dĂ©tachements, s’est ruĂ© Ă  l’assaut du bois Sabot a enlevĂ© la position d’un seul Ă©lan, malgrĂ© l’explosion de trois fourneaux de mines sous les pas des assaillants et l’organisation formidable de la position, faisant plus de 400 prisonniers dont 11 officiers et prenant de nombreuses mitrailleuses, des minewerfer et un matĂ©riel considĂ©rable. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 478 de la 4e armĂ©e en date du 30 janvier 1916 RĂ©giment de tout premier ordre et remarquablement entraĂźnĂ©. A donnĂ©, le 20 aoĂ»t 1917, sous les ordres du lieutenant-colonel Aubertin, la preuve de sa haute valeur en enlevant, sur une profondeur de prĂšs de 3 kilomĂštres, une sĂ©rie de puissantes organisations ennemies, en conservant l’ordre le plus parfait. ArrivĂ© au terme de ses objectifs, s’est emparĂ©, par une brillante et vigoureuse action, d’une batterie ennemie encore armĂ©e puis, prĂȘtant son concours au rĂ©giment voisin, a poussĂ© des reconnaissances jusqu’aux nouvelles lignes ennemies, pĂ©nĂ©trant dans un village encore occupĂ© et fouillant les batteries abandonnĂ©es par l’ennemi oĂč il recueilli du matĂ©riel et effectuĂ© des destructions. A fait 400 prisonniers et capturĂ© 6 canons, 11 mitrailleuses et 2 minenwerfer. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 900 de la 2e armĂ©e en date du 20 septembre 1917 Superbe rĂ©giment qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, de faire preuve une fois de plus, au cours de la pĂ©riode du 28 mai au 17 juin, de son remarquable moral et de son parfait engagement. Le 12 juin, aprĂšs les dures fatigues des combats prĂ©cĂ©dents, a reçu, sur un front de prĂšs de 2 kilomĂštres, une violente attaque allemande menĂ©e par des effectifs quatre fois supĂ©rieurs en nombre, appuyĂ©e par une intense prĂ©paration d’artillerie et prĂ©cĂ©dĂ©e de troupes spĂ©ciales d’assaut. Par la vaillance de ses unitĂ©s, la soudainetĂ© et la vigueur de ses contre-attaques, a maintenu intĂ©gralement sa position, faisant Ă©prouver des pertes considĂ©rables. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 341 de la 10e armĂ©e en date du 20 septembre 1918 RĂ©giment d’élite parfaitement entraĂźnĂ© et d’une cohĂ©sion remarquable. Sous les ordres du lieutenant-colonel Aubertin, au cours d’une progression victorieuse marquĂ©e par des combats acharnĂ©s sur un terrain particuliĂšrement difficile, a su mener Ă  bien la tĂąche qui lui incombait. ChargĂ©, les 26, 27, 28 et 29 septembre 1918, de la conquĂȘte de la puis du plateau de Grateuil et des pentes au sud de Marvaux, a progressĂ© sans arrĂȘt, manƓuvrant avec autant de science que de vigueur, les obstacles objectifs et capturĂ©, au cours de cette avance de 11 kilomĂštres, 838 prisonniers dont 21 officiers, 29 canons, 12 minenwerfer et de nombreuses mitrailleuses. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 1445 de la 4e armĂ©e en date du 10 novembre 1918 RĂ©giment d'Ă©lite au passĂ© glorieux. A sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, au cours des opĂ©rations du 30 aoĂ»t au 3 septembre 1918, donnĂ© Ă  nouveau la mesure de sa tĂ©nacitĂ© et de son hĂ©roĂŻsme ; prenant la suite d'un rĂ©giment d'infanterie dont l'attaque avait Ă©tĂ© enrayĂ©e dĂšs le dĂ©but avec les plus lourdes pertes, il a pu, malgrĂ© les nombreuses mitrailleuses ennemies restĂ©es intactes et un tir de barrage d'une violence toute particuliĂšre, mordre dans les positions ennemies occupĂ©es par un adversaire rĂ©solu, l'obligeant Ă  la retraite, rĂ©alisant ainsi par la suite une avance de 4 kilomĂštres. » — Ordre gĂ©nĂ©ral de la 10e armĂ©e 5e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations RĂ©giment de nouvelle formation qui pour ses premiĂšres armes vient de se classer parmi les meilleurs par sa bravoure, sa tĂ©nacitĂ© et son esprit de sacrifice. Le 10 aoĂ»t 1918, sous les ordres du Lieutenant-Colonel FourniĂ©, a parcouru dans un Ă©lan superbe plus de 7 kilomĂštres enlevant successivement trois villages et un bois fortement organisĂ© et vigoureusement dĂ©fendu, franchissant une riviĂšre sur un pont violemment bombardĂ© et prenant possession du point le plus Ă©levĂ© d'un plateau, progresse les 11 et 12 aoĂ»t, de plus de 1 200 mĂštres sur ce plateau, enlevant de haute lutte les organisations ennemies et une ferme opiniĂątrement dĂ©fendue et se maintient sur les positions conquises jusqu'Ă  la relĂšve, repoussant toutes les contre-attaques. Du 19 au 23 aoĂ»t, rentre dans la bataille, continue Ă  faire tomber des positions fortement organisĂ©es et atteint tous les objectifs assignĂ©s malgrĂ© des pertes cruelles. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°538 de la 3e armĂ©e en date du 3 octobre 1918 Magnifique RĂ©giment plein d'ardeur et d'endurance qui, sous les ordres de son chef, le Lieutenant- Colonel FourniĂ©, a remportĂ© de brillants succĂšs au cours des opĂ©rations offensives du 26 septembre au 17 octobre et dans les premiers jours de novembre 1918. PĂ©nĂ©trant de plus de 17 kilomĂštres dans les positions allemandes, a enlevĂ© d'un magnifique Ă©lan quatre lignes de la formidable organisation de Champagne et, en dĂ©pit de la vive rĂ©sistance qu'il a rencontrĂ©e, a conquis, ou collaborĂ© Ă  la conquĂȘte de deux villages et de plusieurs bois et ouvrages fortifiĂ©s, puissamment garnis de mitrailleuses. A occupĂ© trois plateaux dĂ©fendus avec opiniĂątretĂ©, dont l'un nous a donnĂ© l'accĂšs de l'Aisne, puis, le 1er novembre, d'un nouvel et superbe Ă©lan, a traversĂ© l'Aisne et la rĂ©gion inondĂ©e en face de Savigny a rĂ©ussi Ă  s'emparer, malgrĂ© la dĂ©fense acharnĂ©e de l'ennemi des ouvrages du plateau de la Croix Dariq qui empĂȘchaient vers l'est la progression des troupes de Vouziers. A capturĂ© 420 prisonniers, 3 canons, 6 minenwerfers, 75 mitrailleuses, plusieurs dĂ©pĂŽts importants de munitions et de matĂ©riel. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°1557 de la 4e armĂ©e en date du 29 dĂ©cembre 1918 6e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations RĂ©giment de nouvelle formation, composĂ© pour la plus grande partie de jeunes recrues indigĂšnes sous le commandement du lieutenant-colonel Wild, s'est acquis d'emblĂ©e la rĂ©putation des plus vieux rĂ©giments. ChargĂ© au cours des rĂ©centes opĂ©rations d'enrayer coĂ»te que coĂ»te l'attaque ennemie, a brillamment rempli sa mission. ComplĂštement dĂ©bordĂ© sur son flanc gauche, a rĂ©sistĂ© Ă  outrance et a permis ainsi Ă  la division de conserver jusqu'Ă  l'extrĂȘme limite les positions confiĂ©es Ă  sa garde. » — Ordre gĂ©nĂ©ral de la 5e armĂ©e 1918 Vaillant rĂ©giment qui, aprĂšs avoir pris une part glorieuse Ă  la dĂ©fense de Reims, le 27 mai 1918, a fait preuve dans des combats particuliĂšrement durs livrĂ©s du 19 au 23 juillet, dans la rĂ©gion de Villemontoire sud de Soissons d’une endurance remarquable, renouvelant jusqu'Ă  trois fois, sous les plus violents tirs d'artillerie et de mitrailleuses, des attaques contre un ennemi trĂšs fortement organisĂ©. Ne s'est pas laissĂ© Ă©branler par les pertes les plus cruelles, dont celle de son chef, le lieutenant-colonel Wild mortellement frappĂ©, et de la plupart de ses officiers. Du 18 aoĂ»t au 4 septembre, a livrĂ©, dans la rĂ©gion de Noyon, sous le commandement du lieutenant-colonel Poulet, une succession de combats heureux, au cours desquels il a rĂ©alisĂ© une avance de prĂšs de 20 kilomĂštres. Dans la seule journĂ©e du 4 septembre, bien qu’épuisĂ© par 17 jours de lutte et rĂ©duit Ă  un effectif de 20 officiers et 450 combattants dont un grand nombre d’intoxiquĂ©s, a fait 155 prisonniers dont 11 officiers, et capturĂ© d’importants approvisionnements et matĂ©riels de toute nature, dont plusieurs minnenwerfer et une trentaine de mitrailleuses. » — Ordre gĂ©nĂ©ral de la 1re armĂ©e 1919 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 6 citations et drapeau dĂ©corĂ© de la lĂ©gion d'Honneur Digne hĂ©ritier des Turcos de Wissembourg et FrƓschwiller, unissant sous son Drapeau les fils de l'AlgĂ©rie, de la Tunisie et du Maroc, image vivante de l'Afrique du Nord, venus se donner corps et Ăąme Ă  la mĂšre Patrie. En aoĂ»t 1914, aussitĂŽt dĂ©barquĂ©s et lancĂ©s dans la bataille, les tirailleurs, sous les ordres du Lieutenant-colonel Cros, retardent pied Ă  pied la marche de l'envahisseur Ă  la Fosse Ă  l'eau, Bertoncourt, Ablancourt. En septembre, ils rejettent la Garde ImpĂ©riale dans les marais de Saint-Gond, puis Ă©crasent l'ennemi, contraint Ă  la retraite, sous les murs du chĂąteau de Mondement. Le 9 mai 1915, en Artois, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, ils s'emparent de la Cote 140 et le 25 septembre, en Champagne, enlĂšvent brillamment les ouvrages ennemis au nord de Souain. Le 11 juillet 1916, dans la Somme, ils se distinguent encore devant Belloy-en-Santerre. En Champagne, le 17 avril 1917, ils s'emparent des formidables positions du mont Sans-Nom sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz qui, Ă  Verdun, le 20 aoĂ»t les lance Ă  l'assaut des puissantes organisations fortifiĂ©es qu'ils rĂ©duisent, en faisant 1 100 prisonniers. Au cours de l'Ă©popĂ©e sublime de 1918, devant Villers-Bretonneux, ils enlĂšvent, le 26 avril 1918, sous les ordres du Lieutenant-colonel Schultz les positions de Cachy. Dans l'Aisne, le 18 juillet, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, ils percent les lignes ennemies, progressent de 11 kilomĂštres et font un grand nombre de prisonniers sur le mĂȘme terrain oĂč, les 29 et 30 mai, ils avaient soutenu des combats acharnĂ©s pour arrĂȘter la marche de l'ennemi vers CompiĂšgne. Du 2 au 16 septembre, sous le mĂȘme commandement, Ă  Sorny et Ă  Vauxaillon, ils bousculent dans des conditions exceptionnellement dures, sur la ligne Hindenburg, les rĂ©giments allemands les plus rĂ©putĂ©s et progressent de plus de 7 kilomĂštres, prĂ©parent ainsi par leur hĂ©roĂŻsme la marche sur Laon et la grande victoire. » — DĂ©cret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la LĂ©gion d'honneur au Drapeau du 7e RMT - Le prĂ©sident de la RĂ©publique Le 9 mai, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, a enlevĂ© Ă  la baĂŻonnette avec un entrain superbe les positions ennemies, traversant sans s’arrĂȘter quatre lignes successives de tranchĂ©es allemandes et gagnant 4 kilomĂštres de terrain. S’y est Ă©nergiquement maintenu pendant deux jours, malgrĂ© de trĂšs violentes contre-attaques et un bombardement intensif et ininterrompu de front et d’écharpe. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°104 de la 10e armĂ©e en date du 16 septembre 1915 Sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, le 25 septembre 1915, a brillamment enlevĂ© plusieurs lignes de tranchĂ©es allemandes, s’emparant Ă  la baĂŻonnette de plusieurs batteries, prenant de nombreuses mitrailleuses et faisant un butin considĂ©rable. A poursuivi l’ennemi, Ă  travers un terrain particuliĂšrement difficile, avec un remarquable allant a atteint et mĂȘme dĂ©passĂ© l’objectif qui lui Ă©tait assignĂ©. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°478 de la 4e armĂ©e en date du 30 janvier 1916 Magnifique rĂ©giment qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Schultz, de faire preuve, une fois de plus, de toute sa valeur offensive. AprĂšs une prĂ©paration minutieuse, dans laquelle Français et indigĂšnes ont rivalisĂ© d’ardeur, s’est Ă©lancĂ©, le 20 aoĂ»t 1917, Ă  l’assaut d’une position ennemie puissamment fortifiĂ©e et oĂč l’existence d’un tunnel exigeait une manƓuvre sĂ»re et rapide. S’en est rendu maitre, obligeant les dĂ©fenseurs Ă  se rendre aprĂšs vingt-quatre heures de lutte et capturant 1 100 prisonniers, 13 mitrailleuses, 14 minenwerfer et dĂ©truisant 4 canons. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°900 de la 2e armĂ©e en date du 30 septembre 1917 Partiellement engagĂ©, les 11 et 12 avril 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz, et ayant subi des pertes sĂ©rieuses et de dures fatigues, s’est nĂ©anmoins portĂ© Ă  l’attaque, le 26 avril, avec un allant remarquable, malgrĂ© de nombreuses mitrailleuses qui lui Ă©taient opposĂ©es. PrivĂ© d’une partie de ses cadres, n’en a pas moins poursuivi son avance. ArrĂȘtĂ© par ordre dans son mouvement en avant qui allait le placer dans une position critique, s’est organisĂ© sur la position et l’a conservĂ©e jusqu’à la relĂšve, malgrĂ© toutes les contre-attaques ennemies. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°69 de la 1re armĂ©e en date du 14 juillet 1918 RĂ©giment d’attaque de premier ordre qui, pendant les journĂ©es du 29 au 31 mai 1918, a soutenu les plus durs combats contre un ennemi nombreux et ardent. Par sa vaillance, son endurance et son esprit de sacrifice, a partout maintenu ses positions, arrĂȘtant net les progrĂšs de l’adversaire et lui infligeant des pertes terribles. Le 18 juillet, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, vient encore d’affirmer sa valeur offensive en se portant Ă  l’attaque avec un entrain remarquable, enlevant, aprĂšs une marche d’approche de quelques kilomĂštres, plusieurs points d’appui fortement organisĂ©s, capturant de nombreuses piĂšces de canon, faisant des centaines de prisonniers a atteint d’un seul Ă©lan l’objectif normal, distant de plus de 4 kilomĂštres de la base de dĂ©part. Au cours des journĂ©es des 19 et 20 juillet, a accentuĂ© cette progression en rĂ©sistant Ă  plusieurs contre-attaques ennemies et en n’abandonnant, malgrĂ© leur violence, aucune parcelle du terrain conquis. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°343 de la 10e armĂ©e en date du 13 octobre 1918 RĂ©giment animĂ© du plus haut esprit offensif. À peine reformĂ©, comprenant un bataillon de jeunes indigĂšnes qui n’avaient jamais vu le feu, a, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, Ă©tĂ© engagĂ© du 2 au 16 septembre 1918, dans des conditions exceptionnellement dures. MalgrĂ© des tirs d’artillerie particuliĂšrement violents, dans une atmosphĂšre saturĂ©e de gaz toxiques, a arrachĂ© Ă  l’ennemi des positions formidablement garnies de mitrailleuses auxquelles celui-ci se cramponnait dĂ©sespĂ©rĂ©ment. OpposĂ© aux rĂ©giments allemands les plus rĂ©putĂ©s, les a bousculĂ©s en leur causant de lourdes pertes et en leur faisant 560 prisonniers dont 3 officiers. A progressĂ© de plus de 7 kilomĂštres, capturant de nombreuses piĂšces d’artillerie et un matĂ©riel considĂ©rable. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°347 de la 10e armĂ©e en date du 10 novembre 1918 8e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 5 citations A enlevĂ© en moins de quatre heures, sous l’énergique commandement de son chef, le lieutenantcolonel Dufoulon, deux puissantes lignes successives ennemies contre lesquelles de nombreuses attaques antĂ©rieures s’étaient brisĂ©es, faisant 1 285 prisonniers, 30 officiers dont 3 officiers supĂ©rieurs. A soutenu avec un moral qui a fait l’admiartion de tous, des bombardements ininterrompus pendant plusieurs jours, rĂ©sistant Ă  deux contre-attaques particuliĂšrement violentes sans abandonner la moindre partie du terrain conquis. » — Ordre gĂ©nĂ©ral de la 2e armĂ©e en date du 6 novembre 1916 RĂ©giment indigĂšne d’élite, modĂšle de courage, de dĂ©vouement et de loyalisme. Energiquement commandĂ© par son chef, le lieutenant-colonel Dufoulon, le 15 dĂ©cembre 1916, a fait l’admiration de tous par le brio et l’entrain avec lesquels il a enlevĂ©, dans un Ă©lan magnifique, tous les objectifs importants qui lui avaient Ă©tĂ© assignĂ©s, arrivant le premier sur la position et favorisant par ses habiles manƓuvres la progression des rĂ©giments voisins. A capturĂ© plus de 1 000 prisonniers, 10 mitrailleuses, un important matĂ©riel, et au cours d edeux reconnaissances particuliĂšrement audacieuses et pĂ©rilleuses, a dĂ©truit 9 piĂšces de canon ennemies. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°573 de la 2e armĂ©e en date du 5 janvier 1917 RĂ©giment indigĂšne de grande valeur entraĂźnĂ© au moral comme au physique par son chef, le lieutenant-colonel Dufoulon, a, pendant les journĂ©es des 23, 24 et 25 octobre 1917, sous l’énergique impulsion des chefs de bataillon Morand, Rothenflue et Pidaut, montrĂ© sa fougue habituelle et son mĂ©pris absolu du danger. A puissamment contribuĂ© Ă  l’enlĂšvement de la formidable position du fort de la Malmaison puis du bois des Pelleries et d’Entre-deux-Monts, oĂč il a mis en dĂ©route les bataillons de contre-attaque ennemis. A atteint avec un entrain admirable tous les objectifs, poursuivant l’ennemi au-delĂ  de l’Ailette, lui infligeant de lourdes pertes, faisant de nombreux prisonniers, prenant 17 canons et un grand nombre de mitrailleuses. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°529 de la 6e armĂ©e en date du 13 novembre 1917 Pendant les opĂ©rations rĂ©centes, sous les ordres du Lieutenant-colonel Dufoulon, a combattu sans rĂ©pit des forces supĂ©rieures et constamment renouvelĂ©es. MalgrĂ© la fatigue et les pertes, a menĂ© trois attaques successives avec l'allant et l'enthousiasme qui le caractĂ©risent et rĂ©ussi Ă  arrĂȘter et Ă  refouler I' ennemi, faisant des prisonniers et prenant des mitrailleuses. » — Ordre gĂ©nĂ©ral de la 3e armĂ©e en date du 4 juin 1918 RĂ©giment d'Ă©lite, sous l'habile direction de son Chef, le Lieutenant-colonel Dufoulon, s'est particuliĂšrement distinguĂ© les 16, 17 et 18 octobre 1918 en attaquant avec un entrain et une Ă©nergie admirables, une position dĂ©fendue par un ennemi supĂ©rieur en nombre, puissamment organisĂ©e dans un village dominant tout le terrain, rĂ©sistant avec le sang-froid des troupes habituĂ©es au succĂšs, aux plus violentes rĂ©actions de l'ennem renouvelant jusqu'Ă  quatre fois ses attaques sans se laisser impressionner par les vides creusĂ©s dans ses rangs, conservant jusqu'au bout un mordant superbe, qui a fait l'admiration des corps voisins et obligeant l'ennemi Ă  engager devant lui des forces considĂ©rables. » — Ordre gĂ©nĂ©ral de la 1re armĂ©e en date du 8 novembre 1918 9e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 3 citations Sous le commandement du lieutenant-colonel Clavery, engagĂ© depuis six jours dans des conditions trĂšs dures qui lui avaient valu des pertes sensibles, s'est lancĂ© Ă  l'attaque, le 18 juillet 1918, avec une fougue merveilleuse a enlevĂ© tous ses objectifs, s'emparant, dans les journĂ©es des 18 et 19 juillet de 200 prisonniers et 28 canons. Bien que rĂ©duit par les pertes et privĂ© d'une grande partie de ses cadres, a maintenu ses gains et repoussĂ© toutes les contre-attaques ennemies. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°342 de la 10e armĂ©e en date du 9 octobre 1918 Sous les ordres du lieutenant-colonel Clavery, vient de prendre part Ă  une dure et glorieuse offensive, du 26 septembre au 15 octobre 1918. MalgrĂ© la faiblesse de ses effectifs au dĂ©but des opĂ©rations, malgrĂ© les fatigues de marches de nuit incessantes, ce rĂ©giment, animĂ© du mĂȘme entrain et du mĂȘme esprit de sacrifice que son colonel, a attaquĂ© avec son ardeur lĂ©gendaire des positions allemandes fortement dĂ©fendues et parsemĂ©es de mitrailleuses. Par son Ă©lan et sa tĂ©nacitĂ©, par la manƓuvre toutes les fois qu'elle a Ă©tĂ© possible, a forcĂ© l'ennemi Ă  battre en retraite, l'a poursuivi sans rĂ©pit en bousculant toutes ses tentatives de rĂ©sistance, rĂ©alisant au total une avance de 30 kilomĂštres, et capturant des prisonniers et un trĂšs nombreux matĂ©riel. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°11333 de la 4e armĂ©e en date du 8 novembre 1918 Sous les ordres du lieutenant-colonel Clavery et des chefs de bataillon Bidaut, Jaillet et SauzĂšde, le 11 juin 1918, engagĂ© dans des conditions trĂšs pĂ©rilleuses, aprĂšs une nuit d'autos-camions, a franchi, au dĂ©part, avec un ordre et un entrain admirables un tir de barrage extrĂȘmement dense a conquis de haute lutte les deux premiers objectifs. MalgrĂ© les pertes sĂ©vĂšres et un tir meurtrier de mitrailleuses sur son flanc gauche, a fait 79 prisonniers dont 2 officiers, pris des mitrailleuses lĂ©gĂšres et lourdes. A organisĂ© en une nuit les positions conquises et s'y est maintenu pendant trente-six heures, jusqu'Ă  sa relĂšve, sous un bombardement des plus violents, ayant 18 officiers et 696 hommes mis hors de combat. S'Ă©tait dĂ©jĂ  distinguĂ© plusieurs fois depuis le dĂ©but de la campagne en particulier dans les attaques de la Somme et du Cornillet. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°356 de la 10e armĂ©e 10e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations 11e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2 citations Jeune rĂ©giment indigĂšne, formĂ© Ă  l'image de son chef, le lieutenant-colonel Charles-Roux, dont il partage la confiance, l'ardeur et la vaillance communicatives. Les 16 et 17 octobre 1918, sous le commandement provisoire du chef d'escadrons Beugnot, et aprĂšs une lutte dont l'opiniĂątretĂ© ne se dĂ©mentit pas un instant, est parvenu Ă  arracher Ă  l'ennemi, dans des conditions qui eussent fait hĂ©siter les plus braves, le passage de la Serre. Par cette manƓuvre hardie, exĂ©cutĂ©e sous de violents feux de mitrailleuses et d'artillerie, a contraint l'ennemi Ă  la retraite et dĂ©cidĂ©, sur un front garni de dĂ©fenses et protĂ©gĂ© par 1 000 Ă  1 500 mĂštres d'inondations, de l'offensive de toute la division dont il fait partie. A pris ensuite la tĂȘte de la poursuite et talonnĂ© l'adversaire jusqu'Ă  10 kilomĂštres en lui faisant des prisonniers. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°164 du GQG en date du 8 novembre 1918 RĂ©giment magnifique, bien que de rĂ©cente formation, sous le commandement de son chef aussi modeste qu’hĂ©roĂŻque, le lieutenant-colonel Charles-Roux, a attaquĂ© sans rĂ©pit, les 20, 21 & 23 juillet 1918, devant Tigny et le bois d’Hartennes toujours avec le mĂȘme entrain, le mĂȘme esprit de sacrifice et de dĂ©vouement, malgrĂ© des pertes trĂšs lourdes, malgrĂ© la dĂ©sorganisation de ses cadres, faisant des prisonniers, prenant des mitrailleuses et se cramponnant au terrain conquis. » — Note n° du GQG en date du 17 dĂ©cembre 1918, citation Ă  l’ordre de la 10e armĂ©e 13e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4 citations Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a, les 20, 21 et 22 aoĂ»t 1918, malgrĂ© une chaleur torride, Ă  travers un terrain extrĂȘmement difficile, conquis les objectifs fixĂ©s avec un entrain et une allure remarquables, rĂ©duisant de nombreux nids de mitrailleuses et capturant des groupes ennemis embusquĂ©s dans les creutes. A atteint, le premier de toute l’armĂ©e, l’objectif final, faisant tomber par la manƓuvre la rĂ©sistance d’un village qui arrĂȘtait sa progression. AprĂšs avoir pendant 6 jours et sous les plus violents bombardements toxiques maintenu les positions qu’il venait de conquĂ©rir, a franchi de vive force, le 29 aoĂ»t, grĂące Ă  une habile manƓuvre du lieutenant-colonel Morin, un canal et une riviĂšre, malgrĂ© des difficultĂ©s qui auraient rebutĂ© un chef de corps moins Ă©nergique, et malgrĂ© des pertes sĂ©vĂšres, s’est emparĂ© de deux villages et a rĂ©ussi Ă  Ă©tablir une tĂȘte de pont qu’il a conservĂ©e en dĂ©pit de bombardement intenses et de trois contre-attaques repoussĂ©es Ă  la baĂŻonnette. Au cours de ces opĂ©rations, a capturĂ© 9 officiers, prĂšs de 500 prisonniers, 9 canons, 70 mitrailleuses. ordre n° 344 de la 10e armĂ©e en date du 12 octobre 1918 » — Ordre n° 6400 du GQG en date du 28 septembre 1918 Sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, au cours des attaques du 18 et du 19 juillet 1918, a fait preuve d’un magnifique Ă©lan, surmontant toutes les rĂ©sistances, a enlevĂ© de haute lutte les objectifs qui lui Ă©taient assignĂ©s et notamment un village organisĂ© et opiniĂątrement dĂ©fendu. S’est emparĂ© de 120 prisonniers et de 9 canons. » — Ordre n° 342 de la 10e armĂ©e en date du 9 octobre 1918 Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a pris part avec son Ă©lan, sa tĂ©nacitĂ© et son mĂ©pris du danger habituels, Ă  une victorieuse offensive pendant la pĂ©riode du 25 septembre au 15 octobre 1918. TrĂšs habilement conduit par son colonel, excellent manƓuvrier, il a dans une premiĂšre pĂ©riode, brisĂ© les rĂ©sistances de l’ennemi, en particulier a pris de haute lutte un point d’appui trĂšs fortement dĂ©fendu et a fait tomber par encerclement la rĂ©sistance de boqueteaux remplis de mitrailleuses. Dans une seconde pĂ©riode, a poursuivi l’ennemi en retraite avec une activitĂ© infatigable, bousculant ses arriĂšre-gardes malgrĂ© la fatigue de nombreuses nuits sans sommeil et de marches ininterrompues, laissant derriĂšre lui le champ de bataille couvert des morts de l’ennemi, capturant 11 canons et une centaine de prisonniers, et rĂ©alisant une avance de trente kilomĂštres. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 1449 de la 4e armĂ©e en date du 12 novembre 1918 RĂ©giment d'Ă©lite qui a fait preuve, toutes les fois qu'il a Ă©tĂ© engagĂ©, des plus belles qualitĂ©s d'entrain et de dĂ©vouement. AppelĂ© les 11, 12 et 13 juin 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, Ă  participer Ă  une contre-offensive gĂ©nĂ©rale, a exĂ©cutĂ© pendant deux jours consĂ©cutifs, une sĂ©rie d'attaques sur des positions fortement occupĂ©es a arrĂȘtĂ©, ainsi, une attaque ennemie importante en prĂ©paration, atteint ses objectifs et capturĂ© 7 canons, des mitrailleuses, des prisonniers, dont un E. M. de Bataillon et un important matĂ©riel. » — Ordre de la 10e armĂ©e 1e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs 5 citations La 3e brigade maocaine 9e rĂ©giment de marche de zouaves et 1er rĂ©giment mixte de zouaves et tirailleurs n’a cessĂ© de se distinguer depuisle dĂ©but de la campagne, vient, sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Cherrier et des lieutenants-colonels Cazenove et Mingasson, de faire preuve de persĂ©vĂ©rance et d’un entrain hĂ©roĂŻque, en enlevant Ă  l’ennemi, par une lutte pied Ă  pied qui a durĂ© plus de seize jours, tous les points d’appui fortifiĂ©s qu’il tenait Ă  l’ouest du canal de l’Yser, le rejetant dĂ©finitivement sur la rive orientale, lui infligeant d’énormes pertes et lui faisant de nombreux prisonniers. » — Ordre du dĂ©tachement d’armĂ©e de Belgique La 153e division d’infanterie 2e et 4e bataillons de chasseurs Ă  pied, 9e rĂ©giment de zouaves, 1er rĂ©giment mixte de zouaves et tirailleurs, 39e et 60e rĂ©giments d’artillerie de campagne, compagnies du gĂ©nie 9/7 et 9/57 aprĂšs avoir montrĂ©, sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Deligny, un esprit offensif trĂšs remarquable, les 24, 2 et 26 fĂ©vrier 1916 a fait preuve, les jours suivants, d’une tenacitĂ©, d’une nedurance, d’un entrain, d’une volontĂ© de rien cĂ©der Ă  l’ennemi, au-dessus de tout Ă©loge. A tenu pendant onze jours consĂ©cutifs nuit et jour, en terrain dĂ©couvert sans relĂšve possible sous un effroyable bombardement de tous calibres, un secteur dont elle n’a pas perdu un pouce et dont elle ne sortait que pour tenter des contre-attaques en vu d’arrĂȘter l’offensive ennemie. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 55 de la 2e ArmĂ©e, en date du 24 mars 1916 A peine retirĂ© d’une glorieuse bataille, Ă  laquelle il avait pris la part la plus active, aprĂšs l’avoir prĂ©parĂ©e par toute une sĂ©rie de combats prĂ©liminaires, insouciant de ses pertes rĂ©centes, se jette, sous le commandement du lieutenant-colonel Moreaux, dans une nouvelle bataille, avec plus d’ardeur encore, marchant en dĂ©pit des barrages d’artillerie et de mitrailleuses, Ă  une allure d’étapes, brisant les rĂ©sistances successives sur une profondeur de 20 kilomĂštres, capturant Ă  l’ennemi dĂ©fait 300 prisonniers, un nombreux matĂ©riel, et contribuant, par son avance irrĂ©sistible, Ă  l’encerclement d’un bien plus grand nombre. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n 137 de la 1re ArmĂ©e, en date du 30 septembre 1918 RĂ©giment d’élite, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Moreaux, le 1er rĂ©giment mixte de zouaves et tirailleurs a pris Ă  la bataille du 18 au 21 juillet 1918, la part la plus glorieuse, s’emparant successivement sur 7 kilomĂštres de profondeur de trois positions fortement dĂ©fendues, capturant 27 canons, 170 mitrailleuses, 1100 prisonniers, et infligeant Ă  l’ennemi de fortes pertes. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n° 344 de la 10e ArmĂ©e, en date du 12 octobre 1918 RĂ©giment d’élite, toujours fidĂšle Ă  ses belles traditions d’hĂ©roĂŻsme. Le 27 septembre 1918, s’est portĂ© Ă  l’attaque des lignes allemandes qu’il a enlevĂ©es de haute lutte, capturant 110 pisonniers et un matĂ©riel considĂ©rable. A bousculĂ© l’ennemi sur le Chemin des Dames et l’a refoulĂ© au nord de l’Ailette. AprĂšs quatorze jours de combats incessants, a forcĂ© le passage et en deux jours de poursuite a rĂ©alisĂ© une avance de 18 kilomĂštres, dĂ©livrĂ© 5 villages, rĂ©duisant plusieurs centres de rĂ©sistance dĂ©fendus avec acharnement. le 19 octobre, s’est emparĂ© d’un point d’appui fortement organisĂ© oĂč il a fait 105 prisonniers. Le 22 octobre, d’un nouveau bond victorieux de 3 kilomĂštres, a brisĂ© la rĂ©sistance de la Hunding Stellung et atteint la rive de la Souche. » — Citation Ă  l’ordre de la 10e armĂ©e. Ordre n° 7251 du GQG, en date du 9 dĂ©cembre 1918 4e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs 6 citations et drapeau dĂ©corĂ© de la lĂ©gion d'honneur RĂ©giment hĂ©roĂŻque, qui créé au dĂ©but de la guerre, s'est montrĂ©, dĂšs ses premiĂšres batailles, le digne et valeureux descendants des vieux rĂ©giments de zouaves et de tirailleurs dont il a prolongĂ© la tradition. A derriĂšre lui un passĂ© dĂ©jĂ  chargĂ© de gloire. S'est toujours signalĂ© par une inĂ©branlable tĂ©nacitĂ© et par sa ferme volontĂ©, d'aller, s'il fallait, jusqu'au sacrifice total. AprĂšs avoir glorieusement combattu Ă  Lassigny, en 1914, et Ă  Ypres, en 1915, a brillamment vaincu l'ennemi Ă  Douaumont 24 octobre 1916, Ă  Louvemont 15 dĂ©cembre 1916, Ă  La Malmaison 23 octobre 1917, Ă  Longpont 18 juillet 1918 et sur l'Oise 20 aoĂ»t-4 septembre 1918. Par deux fois, a arrĂȘtĂ© la ruĂ©e dĂ©jĂ  victorieuse de l'ennemi, Ă  Roye-sur-Matz 30 mars 1918 et Ă  Carlepont 29 mai-5 juin 1918. » — DĂ©cret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la LĂ©gion d'honneur au Drapeau 4e RMZT futur 16e RMT- Le prĂ©sident de la RĂ©publique Le 24 octobre 1916, sous l’énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a enlevĂ© d’un Ă©lan admirable les premiĂšres tranchĂ©es allemandes, puis, successivement, l’ouvrage de la ferme de Thiaumont a inscrit une page glorieuse Ă  son histoire en s’emparant, dans un irrĂ©sistible assaut, du village de Douaumont. » — Ordre gĂ©nĂ©ral de la 2e armĂ©e en date du 13 novembre 1916 Le 15 dĂ©cembre 1916, sous l’habile et Ă©nergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a, d’un magnifique Ă©lan, enfoncĂ© les lignes allemandes sur une profondeur de 2 kilomĂštres, s’emparant, malgrĂ© une vive rĂ©sistance de l’ennemi, de trois organisations successives fortement retranchĂ©es, capturant 1 038 prisonniers, dont 27 officiers et prenant ou dĂ©truisant 5 canons de 77, 10 canons de tranchĂ©e et un nombreux matĂ©riel de guerre. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°573 de la 2e armĂ©e en date du 5 janvier 1917 Sous l’énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a attaquĂ©, le 23 octobre 1917, des positions ennemies puissamment organisĂ©es et sur lesquelles la garde prussienne avait l’ordre de tenir Ă  tout prix a enlevĂ©, d’un splendide Ă©lan, plusieurs lignes de tranchĂ©es solidement dĂ©fendues puis, manƓuvrant avec vigueur vers un deuxiĂšme objectif et brisant la rĂ©sistance opiniĂątre de l’adversaire, s’est emparĂ©, aprĂšs plusieurs combats corps Ă  corps, de la moitiĂ© est du village de Chavignon, rĂ©alisant ainsi une avance de plus de 3 kilomĂštres. A fait, au cours de sa progression, 900 prisonniers, dont 18 officiers des rĂ©giments de la garde prussienne a capturĂ© 10 canons, 12 minenwerfer, 26 mitrailleuses et une grande quantitĂ© d’armes, de munitions et de matĂ©riel. » — Ordre gĂ©nĂ©ral de la 6e armĂ©e en date du 13 novembre 1917 Les 28 et 29 mars 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Vernois, a dĂ©fendu avec la plus grande Ă©nergie les positions confiĂ©es Ă  sa garde, repoussant victorieusement et aprĂšs de violents corps Ă  corps toutes les tentatives faites par un ennemi agressif pour dĂ©boucher de ses positions et s’emparer de la station de Roye-sur-Matz, gagnant mĂȘme du terrain au nord de ce dernier village, interdisant Ă  ce mĂȘme ennemi, les 30 et 31 mars, d’étendre son attaque vers l’Est, lui infligeant des pertes sanglantes et facilitant, par l’énergie de sa dĂ©fense et la vigueur de ses contre-attaques locales, le retour offensif d’un corps voisin. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°494 de la 3e armĂ©e en date du 24 aoĂ»t 1918 RĂ©giment d’élite qui a montrĂ© une fois de plus qu’on pouvait entiĂšrement compter sur lui. Le 18 juillet 1918, Ă©nergiquement commandĂ© par la chef de bataillon Dhomme, renforcĂ© par le bataillon Deranque, du 8e Tirailleurs, est parti Ă  l’assaut avec un entrai rĂ©sistances, refoulant l’ennemi sur une profondeur de 7 kilomĂštres, lui faisant subir des pertes cruelles et capturant 950 prisonniers, 26 canons, 150 mitrailleuses et un nombreux matĂ©riel. » — Ordre gĂ©nĂ©ral n°342 de la 10e armĂ©e en date du 22 septembre 1918 RĂ©giment d’élite. Sous le commandement du colonel Vernois, est parti Ă  l’attaque, les 18 et 20 aoĂ»t 1918, avec un entrain merveilleux. ArrĂȘtĂ© un moment par l’ennemi, qui occupait une position formidablement dĂ©fendue par des mitrailleuses en nombre considĂ©rable et qui lui causait des pertes sĂ©vĂšres, l’a manƓuvrĂ© et obligĂ© Ă  une retraite prĂ©cipitĂ©e. Continuant la poursuite, est arrivĂ© au bord de la riviĂšre sur les talons de l’ennemi, l’empĂȘchant rĂ©alisant ainsi une avance de 10 kilomĂštres, faisant plus de 100 prisonniers, s’emparant de 2 canons et d’un matĂ©riel considĂ©rable. » — Ordre gĂ©nĂ©ral de la 10e armĂ©e Seconde Guerre mondiale[] 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4 citations Superbe rĂ©giment qui, sous l'ardente impulsion d'un chef manƓuvrier, le lieutenant-colonel Gonzales de Linares, a fait preuve des plus belles qualitĂ©s guerriĂšres. Par une action hardie, qui modifiait en pleine bataille les dispositions initiales, s'est emparĂ©, le 12 janvier 1944, de la Monna Acquafondata, trĂšs Ăąprement dĂ©fendue. Poussant ensuite sans trĂȘve et sans laisser aucun rĂ©pit Ă  l'ennemi, a rejetĂ© celui-ci, dĂšs le 15 janvier 1944, sur San Elia. A conservĂ© pendant trois semaines de batailles dans un pays extrĂȘmement difficile une attitude agressive, fournissant spontanĂ©ment aux autres rĂ©giments de tirailleurs de la division une aide prĂ©cieuse. S'est emparĂ© de nombreux prisonniers, d'un armement et d'un matĂ©riel important. » — 1re citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 3e lors de la campagne d'Italie en 1943-44, Ordre n° 096 D, le 25 mars 1944, gĂ©nĂ©ral Giraud Glorieux RĂ©giment qui, aprĂšs s'ĂȘtre particuliĂšrement distinguĂ© pendant la campagne d'hiver, vient Ă  nouveau de s'imposer Ă  l'admiration de tous au cours de la bataille de Rome. CommandĂ© avec maitrise par un chef animĂ© d'un esprit offensif aigu, et douĂ© d'un sens manƓuvrier trĂšs sur, le colonel de Gonzalez de Linares, le 3e a, depuis le 14 mai, menĂ© une poursuite ardente soutenue sans relĂąche, malgrĂ© les efforts de l'ennemi. Se lançant au devant des rĂ©serves adverses par la brĂšche de Castelforte, surprend par sa vitesse l'ennemi qui tente de se rĂ©tablir sur l'Orange-Linie, enlevant Coreno et Auzonia, se jette ensuite le 16 mai sur la position d'arrĂȘt dite Dora-Linie, particuliĂšrement forte du fait du terrain et l'enlĂšve Ă  la suite d'actions Ă  la fois hardies et souples, prenant d'assaut le MĂŽle de la Bastia et s'emparant, sans dĂ©semparer, dĂšs le 17 mai, du Goulet d'Esperia. Bousculant les Ă©lĂ©ments retardataires ennemis couvrant la Ligne Hitler , il gagne de vitesse le Kampf-Groupe de la 26e chagĂ© de son occupation, puis repousse les contre-attaques lacĂ©es par le 9e RĂ©giment, dĂ©truit Ă  bout portant, avec l'appui du 7e Chasseurs, les casemates et tout le systĂšme dĂ©fensif de cette position organisĂ©e, le 18 mai Ă  la CĂŽte 101. Se prĂ©cipite dĂšs le 19, Ă  la poursuite de l'ennemi dĂ©sorganisĂ©, et le bouscule jusqu'Ă  San Giovanni Incarico dont il s'empare en manƓuvrant habilement, au milieu d'une bataille de chars qui n'arrivent pas Ă  ralentir son Ă©lan. A fait au cours de cette randonnĂ©e un trĂšs grand nombre de prisonniers et pris un important matĂ©riel de toutes sortes. Reprenant le combat dĂšs le 2 juin, part en pointe, entrainant tout derriĂšre lui, dĂ©passant, malgrĂ© la forme en retrait de nos lignes, les Ă©lĂ©ments alliĂ©s; parvient ainsi, en se battant, aux abords de la capitale dont il assura, dĂšs le 4 juin, le dĂ©bordement par le Nord-Est en venant border les rives du Tibre. A Ă©tĂ© de ce fait le premier Ă  porter le drapeau de la France Ă  Rome. » — 2e citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 3e aprĂšs le percement de la ligne Gustav par les troupes françaises en mai 1944, DĂ©cision n° 130 du 22 juillet 1944 - gĂ©nĂ©ral Juin Plaque commĂ©morative en face de la Chartreuse de Montrieux RĂ©giment d'Ă©lite, dĂ©jĂ  deux fois citĂ© pendant la campagne d'Italie, et qui vient de se couvrir d'une nouvelle gloire, au lendemain mĂȘme de son dĂ©barquement sur la terre de France. Magistralement commandĂ© depuis le dĂ©but des opĂ©rations par un chef douĂ© des plus belles qualitĂ©s militaires, le colonel Gonzales de Linares, le 3e a, par ses trois bataillons, pris une part capitale aux opĂ©rations de Toulon et de Marseille. Son 1er bataillon, Ă©nergiquement commandĂ© par le commandant de Rocquigny, a enlevĂ© la position clĂ© du Croupatier, au nord de Toulon, puis s'est jetĂ© au cƓur de la ville, sans tenir compte de son infĂ©rioritĂ© numĂ©rique, coupant Ă  l'ennemi tout itinĂ©raire de repli, lui faisant 200 prisonniers et capturant un Ă©norme butin. Son 3e bataillon, sous les ordres d'un chef dynamique, le capitaine Ruault, s'est frayĂ© un passage dans les dĂ©fenses avancĂ©es du nord de Toulon, les 19, 20 et 21 aout, portant par une habile manƓuvre ses Ă©lĂ©ments au Revest, puis Ă  Dardennes et le Moulins. A ensuite pris un part importante dans l'attaque en force exĂ©cutĂ©e contre la poudriĂšre de Saint-Pierre le 22, enlevant sans un impĂ©tueux Ă©lan le quartier de Saint-Anne, en dĂ©pit d'une rĂ©sistance acharnĂ©e de l'adversaire, lui prenant plusieurs centaines de prisonniers. A enfin coopĂ©rĂ© Ă  la chute de Marseille, grĂące Ă  l'action dĂ©cisive de son 2e bataillon qui, sous les ordres d'un chef ardent, le commandant Valentin, s'est emparĂ© de la colline de Notre-Dame-de-le-Garde, fortement organisĂ©e et tenue, pivot de la dĂ©fense adverse. A ainsi prouvĂ© Ă  la France retrouvĂ©e, l'Ă©tonnante vitalitĂ© et l'esprit de sacrifice immuable de la vieille armĂ©e d'Afrique. » — 3e citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 3e lors de la campagne de France en 1944, DĂ©cision n° 158, le 21 novembre1944, gĂ©nĂ©ral de Gaulle Magnifique RĂ©giment, toujours au plus fort des batailles, qui, aprĂšs s'ĂȘtre couvert de gloire en Italie, en Provence et dans le Jura, vient de se distinguer encore dans les Vosges, en Alsace, et en les ordres du Colonel Agostini, malgrĂ© la pluie, la neige et le froid, s'est Ă©lancĂ©, le 4 octobre, Ă  l'assaut des Vosges ou s'accrochait un ennemi puissamment fortifiĂ©. A conquis de haute lutte, en dix jours de combats acharnĂ©s et malgrĂ© des pertes sanglantes, les crĂȘtes couvrant la vallĂ©e de la Moselotte, puis cette vallĂ©e elle-mĂȘme. Le 22 novembre 1944, s'est jetĂ© sur les positions dĂ©fendant le col de Bussang, les a enlevĂ©es d'un Ă©lan irrĂ©sistible, et a forcĂ© les portes de l'Alsace. Au dĂ©but de 1945, brusquement appelĂ© Ă  dĂ©fendre Strasbourg dangereusement menacĂ© au Nord, a opposĂ© aux troupes de choc allemandes une rĂ©sistance inĂ©branlable. Son troisiĂšme bataillon, encerclĂ© dans Kilstett, par deux bataillons d'Ă©lite allemands puissamment appuyĂ©s par des chars, rĂ©sista avec acharnement, dĂ©fendant le village maison par maison, permettant ainsi Ă  la contre-attaque des autres Ă©lĂ©ments du RĂ©giment de le dĂ©gager, obligeant l'ennemi Ă  se replier avec de lourdes pertes en hommes et en matĂ©riel, lui faisant 500 prisonniers et mettant dĂ©finitivement Strasbourg Ă  l'abri des visĂ©es allemandes. Le 15 mars, chargĂ© de la rupture de la ligne fortifiĂ©e allemande, au Nord de Bischwiller , aprĂšs deux jours de combats acharnĂ©s et sanglants au milieu des champs de mines et des ruines de villages pilonnĂ©s par l'artillerie, atteignit ses objectifs, força l'ennemi Ă  la retraite, l'obligeant Ă  repasser la Lauter . Le 18 mars, aprĂšs avoir libĂ©rĂ© le territoire jusqu'Ă  la frontiĂšre, poussa ses Ă©lĂ©ments de pointe en territoire allemand. Reprenant l'offensive, se porte Ă  Spire aprĂšs avoir traversĂ© la ligne Siegfried. Passe Ă  ce moment sous le commandement du lieutenant-colonel de la Boisse, franchit le Rhin par surprise et avec des moyens de fortune, dans la nuit du 30 au 31 mars, crĂ©e une tĂȘte de pont malgrĂ© une violente rĂ©action de l'ennemi, bouscule et refoule des Ă©lĂ©ments jusqu'Ă  l'Enz, aprĂšs une poursuite de 80 kilomĂštres. Reprend ensuite sa progression jusqu'Ă  Stuttgart en brisant les rĂ©sistance ennemies Ă©chelonnĂ©es entre l'Enz et la capitale du Wurtemberg. Au cours de toutes ces opĂ©rations s'est emparĂ© d'Ă©normes quantitĂ©s d'armes et de matĂ©riel et a fait plus de 3 000 prisionniers. » — 4e citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 3e lors de la campagne de France en 1944, DĂ©cision n° 1215, le 1er octobre 1945, gĂ©nĂ©ral de Gaulle 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 4 citations Le 4e RĂ©giment de Tirailleurs Tunisiens, magnifique rĂ©giment qui a su jusqu'Ă  la derniĂšre minute, sous les ordres du colonel BessĂšres et des chefs de bataillon Roche, Schler, Galaup et Germain, se montrer digne de son passĂ©. EngagĂ© sur l'Oise Ă  peine dĂ©barquĂ© en France, il contient la ruĂ©e ennemie entre l'Isle-Adam et Persan Beaumont avec quelques Ă©lĂ©ments dont le sacrifice permet aux restes des grandes unitĂ©s, retraitant depuis la Somme, de se reformer. Constamment harcelĂ© par l'ennemi, il couvre au cours des journĂ©es des 13, 14 et 15 juin 1940, les mouvements de repli. Le 16 juin, il se fraye un passage Ă  travers les Ă©lĂ©ments motorisĂ©s adverses qui, dĂ©bouchant de Paris vers Versailles, lui barraient la route vers la rĂ©gion de Rambouillet et reprend sa place dans le dispositif pour faire face Ă  l'avance adverse. Le 16 juin, Ă  Ablis, pris en tĂȘte, de flanc et sur les arriĂšres, submergĂ© par une attaque massive d'engins blindĂ©s et d'infanterie, il se bat jusqu'Ă  l'Ă©puisement de ses moyens, perdant 90 % de ses effectifs, ajoutant ainsi par son hĂ©roĂŻsme et son esprit de sacrifice, animant d'un mĂȘme souffle Français et Tunisiens, une page nouvelle Ă  ses traditions et son faste guerrier. » — 1ere citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e, Juin 1940 RĂ©giment hĂ©ritier d'un lourd passĂ© de gloire, le 4e RĂ©giment de Tirailleurs Tunisiens, sous les ordres du colonel Roux, s'est montrĂ© digne de sa lĂ©gendaire rĂ©putation. Dans une action magnifique d'audace, a percĂ© le 25 janvier 1944 la position allemande Gustave assise sur un terrain qui paraissait la rendre imprenable. D'un seul Ă©lan, s'est emparĂ© le mĂȘme jour de la position-clĂ© du BelvĂ©dĂšre. A poussĂ© ensuite sans rĂ©pit pour Ă©largir la brĂšche malgrĂ© de furieuses contre-attaques allemandes incessamment rĂ©pĂ©tĂ©es et l'afïŹ‚ux de rĂ©serves ennemies. S'est ensuite accrochĂ© au terrain avec une Ă©nergie farouche malgrĂ© les pertes subies et la fatigue ressentie. A vengĂ© ainsi la mort de son colonel tombĂ© au champ d'honneur dont l'esprit du devoir et de sacrifice exprimait les qualitĂ©s mĂȘmes de son rĂ©giment. S'est emparĂ© de nombreux prisonniers et d'un important matĂ©riel. » — 2e citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e aprĂšs la bataille du BelvĂ©dĂšre 25 janvier au 4 fĂ©vrier 1944; Ordre gĂ©nĂ©ral n°96 du 25 mars 1944 par le gĂ©nĂ©ral Giraud[63] RĂ©giment d'Ă©lite, le 4e RĂ©giment de Tirailleurs Tunisiens a terminĂ© la campagne d'Italie par la prise de Sienne et, dĂšs le dĂ©barquement en France, a affirmĂ© de nouveau ses qualitĂ©s militaires. Le 5 septembre 1944, lancĂ© de nuit par son chef, le colonel Guillebaud, a traversĂ© les lignes de retraite ennemies, a coupĂ© Ă  Baume-les-Dames les colonnes allemandes se repliant de Besançon, capturant de nombreux prisonniers, dĂ©truisant plusieurs chars et faisant sauter un train de munitions et de troupe. AprĂšs avoir dans un terrain trĂšs difficile, devant un ennemi tenace et mordant, brillamment rĂ©sistĂ© aux contre-attaques ennemies appuyĂ©es de chars lourds, s'est maintenu sur la rive Sud du Doubs, permettant ainsi par son action audacieuse l'encerclement de Besançon. Le 12 septembre 1944, s'est emparĂ© de Pont-de-Roide-Vermondans aprĂšs de durs combats, a rĂ©sistĂ© pendant deux jours Ă  des contre-attaques menĂ©es jusqu'au corps Ă  corps, infligeant Ă  l'ennemi de lourdes pertes et obligeant Ă  abandonner la partie. S'est emparĂ© de nombreux prisonniers et d'un important matĂ©riel. » — 3e citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e, Mars 1945 Magnifique rĂ©giment, le 4e RĂ©giment de Tirailleurs Tunisiens qui, sous les ordres du colonel Guillebaud, n'a cessĂ© d'ajouter Ă  sa gloire au cours de l'Ăąpre lutte soutenue dans les Vosges par la 3e DIA, d'octobre Ă  dĂ©cembre 1944. Les 6 et 7 octobre, il s'empare de Ramonchamp, de Lettraye, Ăąprement dĂ©fendus. Le 17 octobre, il maintient, contre les efforts acharnĂ©s de l'ennemi en subissant de lourdes pertes, ses positions Ă  l'est de Vagney. AprĂšs un sĂ©jour prolongĂ© en ligne dans de trĂšs mauvaises conditions atmosphĂ©riques, il repart Ă  l'attaque et conquiert Rochesson et la ferme Xatis les 3, 4 et 5 novembre. Le 17 dĂ©cembre, il enlĂšve d'assaut Orbey aprĂšs de farouches combats, dĂ©truisant ou capturant un bataillon ennemi. En janvier 1945, il couvre Strasbourg. Remis en ligne dans la tĂȘte de pont d'Oberhoffen, il subit pendant vingt jours les tirs d'artillerie et de mortiers. Le 15 mars, jaillissant de ses positions, il enlĂšve le camp d'Oberhoffen puissamment couvert de champs de mines, ouvrant ainsi la voie Ă  la poursuite qui achĂšve de libĂ©rer la basse Alsace. Reprenant la tĂȘte de la division, le 4e RTT bouscule le 17 mars les arriĂšre-gardes ennemies qui couvrent la ligne Siegfried et franchit d'un rapide Ă©lan la Lauter Ă  Lauterbourg et Scheibenhardt, et conquiert ainsi Phonneur d'ĂȘtre la premiĂšre unitĂ© française Ă  fouler le sol allemand. EngagĂ© pour la bataille sur le Neckar sous les ordres du colonel Goutard, il a remarquablement manƓuvrĂ© pour faire tomber le mĂŽle de rĂ©sistance de Lechelberg, coupant ainsi la retraite de la 198e VGD. Il enlĂšve successivement Lauffen le 7 avril, Rettiegheim le 9. Il participe en flĂšche Ă  la manƓuvre de Stuttgart en forçant le 7 avril la position allemande au Sud de l'Enz, s'empare de Pforzheim, capturant plus de 1000 prisonniers. Dans un Ă©lan irrĂ©sistible, il atteint la capitale du Wurtemberg oĂč il entre le 21 avril 1945. Il clĂŽture ainsi glorieusement au cƓur de l'Allemagne la longue sĂ©rie de ses victoires de Tunisie, d'Italie, des Vosges et de l'Alsace. » — 4e citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e, Janvier 1946 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 3 citations Magnifique rĂ©giment qui sous les ordres du colonel Chappuis [
] s'est montrĂ© digne de son passĂ© lĂ©gendaire. Le 12 janvier 1944, dans une action hardie et opiniĂątre soutenue, s'est emparĂ© du Monna Casale, clĂ© de la position ennemie, Ăąprement dĂ©fendue par un ennemi qui a lancĂ© trois furieuses contre-attaques sur le premier objectif. S'est ensuite emparĂ© du Passero et a rejetĂ©, le 15 janvier 1944, aprĂšs un combat sanglant, un adversaire brave et dĂ©terminĂ© au-delĂ  du Rapido. Sans se laisser dĂ©semparer par la rĂ©sistance ennemie sur le Carella, a Ă©paulĂ© dĂšs le 27 janvier, le 4e sur la position clĂ© du BelvĂ©dĂšre, repoussant les furieuses contre-attaques ennemies, s'accrochant avec dĂ©termination au terrain conquis et progressant hĂ©roĂŻquement avec une Ă©nergie farouche malgrĂ© les pertes subies et la fatigue d'une bataille de trois semaines dans un pays des plus difficiles. A capturĂ© de nombreux prisonniers et un important matĂ©riel. » — 1re citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 7e lors de la bataille du BelvĂ©dĂšre en Italie du 25 janvier au 4 fĂ©vrier 1944, Ordre gĂ©nĂ©ral n° 096, 25 mars 1944 - gĂ©nĂ©ral Giraud Magnifique RĂ©giment, hĂ©ritier des plus belles traditions de l'ArmĂ©e d'Afrique, [
] vient de prendre une part capitale dans les opĂ©rations qui ont amenĂ© la libĂ©ration de Marseille. EngagĂ© dans la rĂ©gion d'Aubagne, le 20 aoĂ»t 1944, contre un ennemi encore solide et combatif, grĂące Ă  une audacieuse et habile manƓuvre, a rĂ©ussi Ă  trouer son dispositif, en n'hĂ©sitant pas Ă  escalader les massifs difficiles du Plan de l'Aigle et de la Grande Etoile. Faisant preuve d'une trĂšs belle endurance, malgrĂ© l'ennemi, a poussĂ© sans dĂ©semparer sur Marseille, dont il a Ă©tĂ© le premier Ă  atteindre les faubourgs Ă  Camoins, Ă  la Valentine et Ă  la Rose. Le 23 au matin, s'est jetĂ© seul dans la ville dĂ©fendue par une garnison forte d'une dizaine de milliers d'hommes. A menĂ© courageusement et mĂ©thodiquement un difficile combat de rues, traquent sans arrĂȘt l'ennemi et l'a acculĂ© au port. A capturĂ© de nombreux prisonniers et un important matĂ©riel. » — 2e citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 7e lors de la prise de Marseille en aoĂ»t 1944, DĂ©cision n° 158, le 21 novembre 1944 - gĂ©nĂ©ral de Gaulle Glorieux rĂ©giment qui, aprĂšs s'ĂȘtre distinguĂ© en Tunisie, en Italie et dans les combats de Marseille, prend une part non moins glorieuse Ă  une dure campagne d'hiver dans les Vosges et en Alsace. Le 4 octobre 1944, se heurtant dans la forĂȘt de Longegoutte Ă  un ennemi particuliĂšrement mordant, le RĂ©giment [
] bouscule l'adversaire en sept jours de combats acharnĂ©s et malgrĂ© de furieuses contre-attaques, le rejette au nord de la Moselotte, libĂšre Saulxures et Bamon le 11 octobre et s'empare de la TĂȘte des Cerfs le 14. AprĂšs avoir tenu dans des conditions particuliĂšrement difficiles le Haut du Faing, le 7e RTA [
] se lance ardemment dans la bataille pour les Cols des Vosges. Du 25 novembre au 1er dĂ©cembre 1944, bouscule la rĂ©sistance opiniĂątre de l'ennemi dans la vallĂ©e de Ventron, s'empare de l'important passage du col d'Oderen et ouvre ainsi Ă  la Division la route de l'Alsace. Descendant ensuite hardiment dans la vallĂ©e de la Thur, libĂšre le village de Kruth et pousse ses avant-gardes jusqu'Ă  proximitĂ© immĂ©diate de l'ennemi retranchĂ© sur la route des crĂȘtes. Le 30 janvier 1945, achĂšve, avec la mĂȘme ardeur, le nettoyage de la tĂȘte de pont allemande au sud de Strasbourg, et atteint le Rhin sur toute l'Ă©tendue de son secteur
 » — 3e citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 7e aprĂšs les batailles des Vosges et d'Alsace, DĂ©cision n° 594, le 3 avril 1945 - gĂ©nĂ©ral de Gaulle NĂ©cropoles[] Quelques nĂ©cropoles dans lesquelles les tombes de tirailleurs sont particuliĂšrement nombreuses[64] NĂ©cropoles Guerre Nombre de tombes StĂšles musulmanes Douaumont Meuse 1914-1918 16 117 592 Notre-Dame-de-Lorette Pas-de-Calais 1914-1918 40 000 576 La ferme de Suippes Marne[65] 1914-1918 9 256 1 959 CondĂ©-Folie Somme 1940 3 310 829 Rougemont Doubs 1944 2 177 1 251 Sigolsheim Haut-Rhin 1944 1 589 792 Venafro Italie 1944 4 578 3 130 Monte Mario Italie 1944 1 709 1 142 Hommages[] Hommages de personnalitĂ©s militaires et civiles[] Hommages de personnalitĂ©s militaires et civiles Les tirailleurs algĂ©riens Ă©crivirent pour l'armĂ©e française des pages parmi les plus glorieuses de son histoire. Au cours de la guerre 1914-1918, leur discipline et leur courage leur valurent les plus hautes distinctions. Au cours de la 2° guerre mondiale, ils renouvelĂšrent leurs exploits, en Tunisie, puis en Italie. Ils furent parmi les remarquables combattants qui, Ă  Cassino, obligĂšrent la Wehrmacht Ă  se replier. C'est la 3° division algĂ©rienne, sous le commandement du gĂ©nĂ©ral de Monsabert, qui, au prix de combats acharnĂ©s et de lourdes pertes, enleva le BelvĂ©dĂšre et ouvrit une brĂšche dans la ligne Gustav. Les tirailleurs algĂ©riens participĂšrent avec les pieds-noirs au dĂ©barquement en Provence et Ă  la libĂ©ration de la France. A leur retour d'Indochine, la majoritĂ© d'entre eux reprit le combat en AlgĂ©rie, essentiellement dans les montagnes, pour mener une guerre, qui, au dĂ©part, leur Ă©tait incomprĂ©hensible. » — GĂ©nĂ©ral AndrĂ© Lenormand[66] Le rĂŽle jouĂ© pendant la grande guerre par les indigĂšnes algĂ©riens a Ă©tĂ© grand, leur sang s'est mĂȘlĂ© au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquĂ©rant des droits lĂ©gitimes par des sacrifices communs. » — Henri des Lyons de Feuchins[67] Les tirailleurs de la 3e DIA, la division des trois croissants, Ă©criront sur les pentes des Apennins quelques-unes des plus belles pages d'hĂ©roĂŻsme de l'histoire de l'armĂ©e française. Ces enfants de la vieille Numidie que leur chef, le gĂ©nĂ©ral de Montsabert, qualifie de par leur origine d'hĂ©ritiers de la IIIe Augusta enlĂšveront le Monna Casale 1395 mĂštres, le Monna Acqua Fondata 1325 mĂštres, s'accrochent au BelvĂ©dĂšre avant de forcer la ligne Gustav et de marcher sur Rome. » — Pierre Montagnon[68] Le 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens accomplit un des faits d'armes les plus brillants de la guerre au prix de pertes Ă©normes. » — Charles de Gaulle, Ă  propos du fait d'armes accompli par le 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens lors de la bataille du BelvĂ©dĂšre du 25 janvier au 4 fĂ©vrier 1944[69] Le 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens avait rĂ©alisĂ© un des plus hauts faits d'armes de notre histoire militaire en s'emparant du BelvĂ©dĂšre. » — GĂ©nĂ©ral Augustin Guillaume, Ă  propos du fait d'armes accompli par le 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens lors de la bataille du BelvĂ©dĂšre du 25 janvier au 4 fĂ©vrier 1944[70] On ne peut prĂ©sager de l'avenir de notre Pays, mais il est permis de penser qu'on ne reverra jamais une troupe plus magnifique, ayant plus d'allant et davantage animĂ©e du dĂ©sir de se battre. Le soldat du Corps ExpĂ©ditionnaire Français en Italie, en 1944, aura droit dans l'Histoire, Ă  prendre place au premier rang des plus beaux soldats qu'ait jamais eu la France. » — GĂ©nĂ©ral RenĂ© Chambe[71] Pour trop de nos contemporains, les campagnes de Tunisie et d'Italie restent des inconnues, Ă©clipsĂ©es qu'elles ont Ă©tĂ© par les rĂ©cits de la RĂ©sistance et de la DĂ©portation et l'Ă©popĂ©e de la 2e Juin n'a pas, comme Leclerc, une rue dans toutes nos villes. Et pourtant ses soldats ont contribuĂ© Ă  la LibĂ©ration, sur le plan stratĂ©gique en perçant le redoutable front dĂ©fensif allemand d'Italie, et sur le plan moral, en montrant aux AlliĂ©s et au monde que l'armĂ©e française Ă©tait redevenue crĂ©dible. Le courage des poilus de 14-18 reste un symbole du courage militaire mais il a Ă©tĂ© rejoint par celui des combattants d'Italie. Ces derniers avaient en effet Ă  vaincre trois adversaires Ă  la fois un hiver rigoureux Ă  des altitudes Ă©levĂ©es, un terrain trĂšs accidentĂ© et un ennemi trĂšs aguerri aprĂšs quatre ans de campagne incessantes et victorieuses, supĂ©rieurement armĂ© et terriblement pugnace. Les engagĂ©s algĂ©riens et marocains constituaient l'essentiel des troupes du Corps ExpĂ©ditionnaire Français d'Italie. Ils ont fait la preuve de leur bravoure et de leur fidĂ©litĂ© Ă  la France mais ils se sont battus essentiellement par attachement Ă  leurs chefs directs, gradĂ©s Français de carriĂšre ou pieds noirs mobilisĂ©s. [...] Il en rĂ©sulte que nous avons une immense dette de reconnaissance Ă  la fois vis-Ă -vis de ces soldats maghrĂ©bins et de leurs descendants, et vis-Ă -vis de leurs chefs. » — GĂ©nĂ©ral Jean Delaunay, ancien Chef d'Ă©tat-major de l'armĂ©e de terre française de 1980 Ă  1983[72] Il serait inadmissible que dans la communautĂ© française de demain, les hĂ©ros de la campagne de libĂ©ration, descendants des glorieux tirailleurs qui Ă  l'Alma, Ă  SolfĂ©rino, Ă  Wissembourg, Ă  Verdun et devant la ligne Maginot versĂšrent leur sang pour la France continuent Ă  ĂȘtre traitĂ©s en Français auxiliaires. » — Jacques Marquette, en 1944, aprĂšs la libĂ©ration de la France[73] Voies portant le nom de rĂ©giments de tirailleurs[] En mĂ©moire des libĂ©rateurs La rue des Tirailleurs tunisiens » Ă  Scheibenhard en Alsace. Avenue du TreiziĂšme Tirailleurs et Pont du 13e Tirailleurs AlgĂ©riens Ă  Limal Belgique Boulevard du 7e Tirailleurs AlgĂ©riens Ă  Marseille 13 Place du 3e RTA Ă  Toulon 83 Place du 3e RTA Ă  Damprichard 25 Place du 3e RTA Ă  Kilstett 67[74] Rue du 3e RTA Ă  Pontarlier 25 Rue du 3e RTA Ă  Bussang 88 Rue de 3e et 7e RTA Ă  Saulxures-sur-Moselotte 88 Rue des Tirailleurs Tunisiens Ă  Scheibenhard 67 Rue du 15e RTA Ă  PĂ©rigueux 24 Bibliographie[] Tirailleurs algĂ©riens et tunisiens 1830/1964, Carnets de la Sabretache, numĂ©ro spĂ©cial, 1980, sĂ©rie 55 Anthony Clayton, Histoire de l'ArmĂ©e française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994 Robert HurĂ©, L'ArmĂ©e d'Afrique 1830-1962, Charles-Lavauzelle, 1977 Dominique Lormier, C'est nous les Africains, Calmann-Levy, 2006 Les Africains, Historama, hors-sĂ©rie no 10, 1970 Antoine Mattei capitaine au 124e rĂ©giment de ligne, Étude sur les tirailleurs algĂ©riens, etc., 1872 Razik Alex Menidjel, Les Tirailleurs algĂ©riens, Éditions Publibook, 2007 ISBN 2748336321 "De l'AlgĂ©rie au Rhin, Journal de Guerre du 3e Tirailleur de Marche", 168 pages, 47 illustrations 38 photographies et 9 cartes Auguste Picard, Ă©diteur, Paris, 1920 Tarek, Batist, Yasmina Khadra prĂ©face et Kamel Mouellef, Turcos, le jasmin et la boue, Tartamudo, 2011 Notes et rĂ©fĂ©rences[] Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l'article intitulĂ© Turcos » voir la liste des auteurs. ↑ 14 rĂ©giments combattants au 31 aout 1918. 5 sont créés entre septembre et novembre 1918 mais ne participent pas au combats ↑ 6 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e. Seules 23 unitĂ©s 17 rĂ©giments et 6 bataillons de l'ArmĂ©e de Terre la reçoivent en 1914-1918 ↑ Les tirailleurs algĂ©riens Ă©crivirent pour l'armĂ©e française des pages parmi les plus glorieuses de son histoire. Au cours de la guerre 1914-1918, leur discipline et leur courage leur valurent les plus hautes distinctions. Au cours de la 2° guerre mondiale, ils renouvelĂšrent leurs exploits, en Tunisie, puis en Italie. Ils furent parmi les remarquables combattants qui, Ă  Cassino, obligĂšrent la Wehrmacht Ă  se replier. C'est la 3° division algĂ©rienne, sous le commandement du gĂ©nĂ©ral de Monsabert, qui, au prix de combats acharnĂ©s et de lourdes pertes, enleva le BelvĂ©dĂšre et ouvrit une brĂšche dans la ligne Gustav. Les tirailleurs algĂ©riens participĂšrent avec les pieds-noirs au dĂ©barquement en Provence et Ă  la libĂ©ration de la France. À leur retour d'Indochine, la majoritĂ© d'entre eux reprit le combat en AlgĂ©rie, essentiellement dans les montagnes, pour mener une guerre, qui, au dĂ©part, leur Ă©tait incomprĂ©hensible », gĂ©nĂ©ral AndrĂ© Lenormand, La guerre d'AlgĂ©rie », in Historia Magazine, n°218/25, 6 mars 1972 ↑ Paul Gaujac, Le Corps expĂ©ditionnaire français en Italie, Histoire et Collections, 2003, p. 33 ↑ Le 14 mars [1855], trois postes avancĂ©s des Russes sont vigoureusement enlevĂ©s par nos troupes sous la direction du gĂ©nĂ©ral Bisson, de service Ă  la tranchĂ©e ; les ennemis reviennent en nombre pour reprendre le terrain sur lequel le colonel du GĂ©nie Frossard a dĂ©jĂ  mis ses travailleurs Ă  l'Ɠuvre. Assaillies par le nombre, les compagnies engagĂ©es tiennent rĂ©solument, mais elles sont cruellement Ă©prouvĂ©es. Trois compagnies de Tirailleurs algĂ©riens, commandĂ©es par le chef de bataillon Gibon, accourent opportunĂ©ment Ă  leur aide; elles se lancent Ă  la baĂŻonnette sur l'ennemi, et le refoulent aprĂšs une lutte acharnĂ©e oĂč plusieurs des siens sont tuĂ©s ou blessĂ©s. À la suite de ce fait d'armes, le corps fut citĂ© dans l'ordre gĂ©nĂ©ral du 19 mars 1855 du gĂ©nĂ©ral commandant en chef l'armĂ©e d'Orient pour l'audace avec laquelle, "dans la nuit du 14 au 15 mars, trois compagnies se sont jetĂ©es sur une masse d'infanterie russe, l'ont mise en dĂ©route et refoulĂ©e dans la place". », Journal Officiel, Le livre d'or des tirailleurs indigĂšnes de la province d'Alger ou, Fastes et services des bataillons d'Alger et de Titheri, devenus ler RĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens, Bastide, 1866, ↑ Le livre d'or des tirailleurs indigĂšnes de la province d'Alger, ↑ 7,0 7,1 7,2 et 7,3 Anthony Clayton, Histoire de l'ArmĂ©e française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, ↑ Le colonel Laure avait servi en Afrique presque toujours aux zouaves ou aux troupes indigĂšnes depuis vingt annĂ©es. Il n'avait pas fait la campagne de CrimĂ©e, le rĂ©giment auquel il Ă©tait attachĂ© Ă  cette Ă©poque comme lieutenant-colonel ayant Ă©tĂ© maintenu en Afrique. Les tirailleurs qu'il commandait sont les mĂȘmes que ceux qui bondissaient comme des panthĂšres Ă  l'Alma, Ă  Inkermann, Ă  Traclir et Ă  Kinburn, et qui s'Ă©lancĂšrent si bravement dans la gorge de Malakoff »., Charles Adam, La Guerre d'Italie histoire complĂšte des opĂ©rations militaires dans la pĂ©ninsule, Librairie populaire des villes et des campagnes, 1859, p. 43 ↑ Le livre d'or des tirailleurs indigĂšnes de la province d'Alger, Bastide, 1866 ↑ Henri Dunant, Un Souvenir de Solferino, Fick, 1862, p. 34 ↑ Lucien Darier-Chatelain, Historique du 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens, G. Heim, 1888 ↑ Pierre Dufour, 1er rĂ©giment de Tirailleurs, Lavauzelle, p. 28 ↑ Les 2e et 3e RTA seront dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'Honneur pour avoir pris ces deux drapeaux. En 1859, lors de la bataille de Magenta, NapolĂ©on III dĂ©cide que les rĂ©giments ayant pris un drapeau Ă  l'ennemi pourront ĂȘtre dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur. Le 2e Zouaves est ainsi le premier Ă  recevoir la lĂ©gion d'Honneur le 4 juin 1859. Suivront ensuite les 51e, 57e, 76e et 99e de ligne, le 3e Zouaves, le 3e RTA, le 1e Chasseurs d'Afrique et le Drapeau des chasseurs unique pour l'ensemble des bataillons ↑ Histoire de l'armĂ©e française, Pierre Montagnon, Ă©ditions Pygmalion, 1997 ↑ Pierre Dufour, 1er rĂ©giment de Tirailleurs, Lavauzelle, p. 32 ↑ gĂ©nĂ©ral Maurice Faivre, Les Combattants musulmans de la guerre d'AlgĂ©rie des soldats sacrifiĂ©s, Editions L'Harmattan, 1995, p. 12 ↑ Le Turco Ă©tait un tirailleur algĂ©rien qui, lors de la guerre franco-prussienne de 1870, a rĂ©ussi Ă  arrĂȘter pendant quelques heures une colonne de Prussiens qui se dirigeaient vers OrlĂ©ans. AprĂšs avoir tuĂ© plusieurs ennemis, il tomba Ă  son tour. Deux monuments rappellent son action hĂ©roĂŻque l'un, rĂ©cemment amĂ©nagĂ©, se trouve Ă  l'angle de la rue des Hauts-Bois, l'autre plus imposant, dans le cimetiĂšre de Chanteau. Chaque annĂ©e, en dĂ©cembre, a lieu une commĂ©moration en son souvenir ↑ Jacques FrĂ©meaux, Les Colonies dans la Grande Guerre, 14-18, 2006, p. 63 et 202 ↑ Anthony Clayton, Histoire de l'ArmĂ©e française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, ↑ Jacques FrĂ©meaux, op. cit., ↑ composĂ©e non de Marocains lors de la bataille de la Marne mais de 6 bataillons de tirailleurs algĂ©riens et tunisien qui seront regroupĂ©s pour former le 7e RTA le 1er octobre 1914 au sein de cette mĂȘme division, 4 bataillons de Zouaves, et 3 bataillons de coloniaux, Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918., 1919 ↑ Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918 sur Gallica, ↑ Le gĂ©nĂ©ral commandant la IXe ArmĂ©e cite Ă  l'ordre de l'armĂ©e la 1re division du Maroc, commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Humbert pour la vaillance, l'Ă©nergie, la tĂ©nacitĂ© dont elle a fait preuve aux combats de la Fosse-Ă -l'Eau le 28 aoĂ»t et dans les journĂ©es des 6, 7, 8 et 9 septembre Ă  Montdement, Montgivroux, Saint-Prix. Les rĂ©sultats obtenus, comme aussi les pertes qu'elle a subies, en tĂ©moignent. Tous, zouaves, coloniaux, tirailleurs indigĂšnes ont fait d'une façon admirable leur devoir », ordre gĂ©nĂ©ral N° 11 dĂ» 22 septembre 1914 de la IXe ArmĂ©e, marĂ©chal Foch ↑ La division marocaine aux Marais de Saint-Gond et la 45e sur l'Ourcq ↑ Adolphe Messimy, Mes souvenirs, Librairie Plon, 1937, p. 178 ↑ Lieutenant-Colonel Gelez, Les tirailleurs algĂ©riens in La Revue des Deux-Mondes, n° 5-8, 1951, ↑ Baron des Lyons de Feuchins, Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en BlessĂ©s des Nations BelligĂ©rantes, Journal Officiel, Documents parlementaires, Annexe n° 335, 1924 ↑ Nombre de tuĂ©s par annĂ©e 1914 6 500 , 1915 8 350, 1916 6 100, 1917 5 200, 1918 8 450, 1919 1 300, Gilbert Meynier, L'AlgĂ©rie rĂ©vĂ©lĂ©e, Droz, 1981, p. 174 ↑ La Hundling-Stellung, derniĂšre ligne de dĂ©fense allemande composĂ©e de tranchĂ©es, casemates, barbelĂ©s.... qui passait par Saint-Quentin-le-Petit. ↑ Note de l'EMA, mars 1940, Archives du SHAT, 9N22 ↑ Jean-François Muracciole, Histoire de la France libre, Presses universitaires de France, 1996, ↑ Anthony Clayton, Histoire de l'ArmĂ©e française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, ↑ StĂ©phane Simonnet, Atlas de la LibĂ©ration de la France, Paris, Ă©d. Autrement, 1994, rĂ©imp. 2004 ISBN 2-7467-0495-1 , p. 51. ↑ Paul-Marie de La Gorce, L'Empire Ă©cartelĂ© 1936-1946, DenoĂ«l, 1988, p. 496 ↑ État-major, 1er bureau, Effectifs des forces terrestres en Afrique du Nord, Archives du SHAT, 10P241 ↑ Paul-Marie de La Gorce, L'Empire Ă©cartelĂ© 1936-1946, DenoĂȘl, 1988, ↑ Paul Gaujac, Le Corps expĂ©ditionnaire français en Italie, Histoire et collections, 2003, p. 31 ↑ Paul-Marie de La Gorce, L'Empire Ă©cartelĂ© 1936-1946, DenoĂ«l, 1988, p. 497 ↑ Pierre Montagnon, Histoire de l'AlgĂ©rie, Pymalion, 1998, p. 246 ↑ Cdt. Petitjean, Le rĂ©armement des troupes françaises en Afrique du Nord 1943-1944, Revue historique de l'armĂ©e, n°4, 1953, p. 111-125 ↑ Paul-Marie de La Gorce, L'Empire Ă©cartelĂ© 1936-1946, DenoĂȘl, 1988, p. 497 ↑ Michel Bodin, LES AFRICAINS DANS LA GUERRE D'INDOCHINE 1947-1954, l'Harmattan, 2000, ↑ en North African units in Indochina ↑ Olivier de Maison Rouge, La Guerre d'Indochine 1945-1954, La BruyĂšre, 1989 ↑ Michel Bodin, Les Africains dans la guerre d'Indochine, 1947-1954, Harmattan, 2000, p. 172 ↑ Les Troupes coloniales dans la Grande Guerre actes du colloque organisĂ© pour le 80e anniversaire de la bataille de Verdun, IHCC-CNSV, 1997, p. 90 ↑ 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens, rĂ©giment de marche de la LĂ©gion Ă©trangĂšre RMLE, rĂ©giment d’infanterie coloniale du Maroc RICM, 3e rĂ©giment de zouaves ↑ La MĂ©daille Militaire, site ↑ La LĂ©gion d'honneur, site ↑ 5e citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e, Ordre du 13 octobre 1918, ↑ 56 000 sur 2 351 000 hommes, Jacques FrĂ©meaux, op. cit., p. 69. Au total environ 815 rĂ©giments de toutes les armes ont Ă©tĂ© engagĂ©s par la France au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale et seules 23 unitĂ©s de l'ArmĂ©e de Terre dont 6 bataillons ont obtenu au moins 6 citations Ă  l'ordre de l'armĂ©e rĂ©compensĂ©es par la fourragĂšre au couleur de la LĂ©gion d'honneur ↑ Le 5 juillet 1919, un dĂ©cret du prĂ©sident de la RĂ©publique Raymond PoincarĂ©, attribue la LĂ©gion d'honneur ou la MĂ©daille militaire, pour ceux Ă©tant dĂ©jĂ  dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur aux drapeaux de 14 rĂ©giments 23e RI, 26e RI, 152e RI, 153e RI, 3e Zouaves, 4e Zouaves, 8e Zouaves, 9e Zouaves, 2e RTA, 4e RTT, 7e RTA, 4e mixte Zouaves-Tirailleurs 16e RTT, 43e RIC, RICM qui se sont illustrĂ©s au cours de la guerre. Au total 19 drapeaux de l'ArmĂ©e de Terre ont Ă©tĂ© dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur ou de la MĂ©daille Militaire pour la pĂ©riode 1914-1918. Il n’y a pas de liaison directe entre le port d’une fourragĂšre et l’attribution au drapeau de la dĂ©coration correspondante, car, c’est uniquement le nombre de citations Ă  l’ordre de l’ArmĂ©e qui est pris en compte pour l’attribution de la fourragĂšre Ă  une unitĂ©, Bulletin des lois de la RĂ©publique française, Imprimerie royale, 1919, p. 2023-2035 ↑ Il n’y a pas de liaison directe entre le port d’une fourragĂšre et l’attribution au drapeau de la dĂ©coration correspondante car c’est uniquement le nombre de citations Ă  l’ordre de l’ArmĂ©e qui est pris en compte pour l’attribution de la fourragĂšre Ă  une unitĂ© ↑ 54,0 et 54,1 Les fourragĂšres, site ↑ citĂ©s deux ou trois fois Ă  l'ordre de l'armĂ©e ↑ citĂ©s quatre ou cinq fois Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e ↑ citĂ©s six fois Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e. Au total environ 815 rĂ©giments de toutes les armes ont Ă©tĂ© engagĂ©s par la France au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale et seuls 17 rĂ©giments et 6 bataillons de l'armĂ©e française reçurent la fourragĂšre au couleur de la LĂ©gion d'honneur ↑ Jean-Louis Larcade, Zouaves et tirailleurs, Argonaute, 2000 ↑ La dĂ©cision de construire la Grande MosquĂ©e de Paris, premiĂšre mosquĂ©e construite en France, est prise aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale pour rendre hommage aux 36 000 MaghrĂ©bins, essentiellement des tirailleurs, tuĂ©s lors de ce conflit, Maurice Barbier, La LaĂŻcitĂ©, L'Harmattan, 1995, p. 98 ↑ Les Africains, Historama, hors-sĂ©rie n° 10, 1970 ↑ 23e RI, 26e RI, 152e RI, 153e RI, 3e Zouaves, 4e Zouaves, 8e Zouaves, 9e Zouaves, 2e Tirailleurs, 3e Tirailleurs, 4e Tirailleurs, 4e Mixte Zouaves Tirailleurs, 43e RIC, RICM. Au total 19 drapeaux de l'ArmĂ©e de Terre ont Ă©tĂ© dĂ©corĂ©s de la LĂ©gion d'honneur ou de la mĂ©daille militaire pour la pĂ©riode 1914-1918 ↑ Bulletin des lois de la RĂ©publique française, Imprimerie royale, 1919, p. 2023-2035 ↑ Paul Gaujac, L'armĂ©e de la victoire de Naples Ă  l'Ăźle d'Elbe. 1943-44, Ă©d. Charles-Lavauzelle, 1985, p. 48 ↑ MinistĂšre des Anciens Combattants et Victimes de guerre, Atlas des nĂ©cropoles nationales, La Documentation française, 1994 ↑ RelevĂ© NĂ©cropole nationale La Ferme de Suippes ↑ GĂ©nĂ©ral AndrĂ© Lenormand, Historia Magazin, n°218, 6 mars 1972, la guerre d'AlgĂ©rie, p. 25 ↑ Henri des Lyons de Feuchins, Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en BlessĂ©s des Nations BelligĂ©rantes, Ă©d. Journal Officiel, 1924, Documents Parlementaires, Annexe n° 335, p. 15 ↑ Pierre Montagnon, Histoire de l'AlgĂ©rie, Pierre Montagnon, Ă©d. Pymalion, 1998, p. 246 ↑ Charles de Gaulle, 'MĂ©moires de guerre. L'unitĂ©. 1942-1944', Plon, 1960, vol. 2, p. 267 ↑ Augustin Guillaume, Homme de guerre, France-Empire, 1977, p. 119 ↑ GĂ©nĂ©ral RenĂ© Chambe, L'Ă©popĂ©e française d'Italie, 1944, Flammarion, 1952, ↑ De SĂ©tif Ă  Marseille, par Cassino Carnets de guerre de Jean Lapouge, sous-lieutenant au 7e RTA, Jean Lapouge, Ă©d. Anovi, 2006, prĂ©face du gĂ©nĂ©ral Jean Delaunay ↑ Jacques Marquette, Une France nouvelle pour le monde nouveau 1944, Maison française, 1944, p. 133 ↑ Les monuments commĂ©moratifs de Kilstett Voir aussi[] Articles connexes[] Corps formĂ©s de tirailleurs[] ArmĂ©e d'Afrique Division marocaine 1re Guerre mondiale 3e division d'infanterie algĂ©rienne 2e Guerre mondiale Autres unitĂ©s de l'ArmĂ©e d'Afrique[] Tirailleur Zouaves Tirailleurs marocains Campagnes militaires[] Corps expĂ©ditionnaire français en Italie DĂ©barquement de Provence Liste des rĂ©giments[] 1er rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 2e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 3e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 5e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 6e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 8e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 9e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 10e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 11e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 12e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 13e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 14e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 15e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 16e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 17e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 18e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 19e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 19e bataillon de parachutistes algĂ©riens 20e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 21e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 22e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 23e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 24e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 25e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 26e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 27e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 28e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 29e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 31e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 32e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 33e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 35e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 36e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 37e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 39e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 43e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 47e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens 108e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens 1e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs 2e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs 3e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs 4e rĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs Liens externes[] GĂ©nĂ©ralitĂ©s[] Les Tirailleurs algĂ©riens, Historia Magazine, la guerre d'AlgĂ©rie, no 218/25, 6 mars 1972 par le gĂ©nĂ©ral AndrĂ© Lenormand Les Tirailleurs algĂ©riens et tunisiens - Historique Infanterie d'Afrique Insignes - Histoire - Drapeaux Campagnes militaires[] Parcours de guerre des rĂ©giments de marche des tirailleurs et rĂ©giments mixtes 1914-1918 Monte Cassino - la bataille du BelvĂ©dĂšre - Italie 1944 Les Français dans la campagne d'Italie 1943-1944 M&C n°34 - La campagne de Tunisie dĂ©c. 1942 - mai 1943 M&C n°38 - La campagne d'Italie sept. 1943 - mai 1945 DĂ©corations[] Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918, quelques citations individuelles de Tirailleurs ayant obtenu la LĂ©gion d'honneur en 1914-1918 Les FourragĂšres rouges Ă  la couleur de la LĂ©gion d'honneur dĂ©cernĂ©es en 1914-1918, supplĂ©ment du journal L'Illustration, 1919 Photos[] Cartes postales d'Afrique du Nord - Tirailleurs algĂ©riens Tirailleurs algĂ©riens en 1914-1918 RĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens en route vers le Nord, 1914-1918 DĂ©part des tirailleurs algĂ©riens dĂ©filant dans les rues de Paris, la nouba en tĂȘte, 1914-1918 ArrivĂ©e des tirailleurs algĂ©riens Ă  la gare de Lyon, 1914-918 Turcos rejoignant le front aprĂšs le bombardement de Reims, 1914-1918 Une infirmiĂšre donnant Ă  boire Ă  un Turco blessĂ©, 1914-1918 Tirailleur algĂ©rien causant avec des infirmiĂšres françaises, 1914-1918 Reconstitution[] 18e RTA Ailette 1940, reconstitue au sein du Collectif France 40 le 18e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens de 1940 v d mEmpire colonial français et territoires d’outre-mer Afrique Afrique française du Nord AFN AlgĂ©rie Maroc Tunisie Afrique-Occidentale française AOF CĂŽte d’Ivoire Dahomey GuinĂ©e Haute-Volta Mauritanie Niger SĂ©nĂ©gal Soudan français Afrique-Équatoriale française AEF Gabon Moyen-Congo Oubangui-Chari CĂŽte française des Somalis Tchad Protectorats et autres Cameroun Togo Gambie Albreda - Île James Faits historiques ArmĂ©e d’Afrique créée en 1830 ConquĂȘte de l’AlgĂ©rie 1830-1847 Spahis 1831-1962 Tirailleurs algĂ©riens 1842-1964 Tirailleurs sĂ©nĂ©galais 1857-1960 ConquĂȘte de la Tunisie 1881 PremiĂšre Guerre du Dahomey 1890 Seconde Guerre du Dahomey 1892-1894 Mission Voulet-Chanoine 1899 Mission Joalland-Meynier 1899-1900 Goumiers marocains 1908-1956 Tirailleurs marocains 1915-1956 Guerre du Rif 1921-1926 Situation politique en Afrique française libĂ©rĂ©e 1942-1943 Massacres de SĂ©tif, Guelma et Kherrata 1945 Guerre d’AlgĂ©rie 1954-1962 OcĂ©an Indien Comores Protectorat d'Anjouan Protectorat de Grande Comore Protectorat deMohĂ©li Protectorat de Mayotte et dĂ©pendances puis colonie de Madagascar, puis Territoire des Comores Mascareignes Île de France Maurice Seychelles La RĂ©union Île Bourbon Madagascar Fort-Dauphin Protectorat de Madagascar puis Colonie de Madagascar Canal du Mozambique Îles Éparses de l'ocĂ©an Indien TAAF Europa, Bassas da India, Juan de Nova, Glorieuses et Tromelin Sud de l’ocĂ©an Indien Archipel des Kerguelen TAAF Archipel des Crozet TAAF Îles Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam TAAF Faits historiques PremiĂšre expĂ©dition de Madagascar 1881-1882 PremiĂšre guerre franco-malgache 1883-1885 Seconde expĂ©dition de Madagascar 1894-1895 Insurrection malgache de 1947 AmĂ©rique Nouvelle-France Acadie Canada Louisiane QuĂ©bec Terre-Neuve Saint-Pierre-et-Miquelon Antilles françaises Berbice Dominique Guadeloupe HaĂŻti Martinique Sainte-Lucie Tobago Îles Vierges AmĂ©rique du Sud France antarctique France Ă©quinoxiale Guyane Inini Faits historiques Guerre de la ConquĂȘte 1754-1760 RĂ©volution haĂŻtienne 1791-1804 Asie Moyen-Orient Syrie dont Territoire Alaouite, province du Hatay et Grand Liban Établissements français de l’Inde Chandernagor Yanaon CĂŽte de Coromandel PondichĂ©ry, KĂąrikĂąl et Madras CĂŽte de Malabar MahĂ© Comptoirs chinois Concession française de Shanghai Kouang-TchĂ©ou-Wan Concession française d'Hankou Union indochinoise Annam Cochinchine Tonkin État du ViĂȘt Nam en 1949 Cambodge Laos Faits historiques Campagne de Cochinchine 1858-1862 Tirailleurs indochinois 1880-1945 Guerre franco-chinoise 1881-1885 ExpĂ©dition du Tonkin 1883-1885 Famine de 1945 au ViĂȘt Nam Guerre d’Indochine 1946-1954 OcĂ©anie,ocĂ©an Pacifiqueet Antarctique OcĂ©anie Nouvelle-CalĂ©donie Nouvelles-HĂ©brides Vanuatu OcĂ©an Pacifique Wallis-et-Futuna PolynĂ©sie française Île de Clipperton Antarctique La Terre-AdĂ©lie TAAF Voir aussi Premier empire colonial français Second empire colonial français Guerre de Sept Ans 1754/1756-1763 IdĂ©ologie coloniale française Troupes coloniales Exposition coloniale de 1931 Histoire de l'Empire colonial français pendant la Seconde Guerre mondiale ConfĂ©rence de Brazzaville 1944 Union française CommunautĂ© française Territoire d’outre-mer CollectivitĂ© d’outre-mer SociĂ©tĂ© coloniale des artistes français La catĂ©gorie Histoire coloniale de la France Erreur Lua dans ModuleCatĂ©gorisation_badges Ă  la ligne 154 attempt to index field 'wikibase' a nil value.

Cest ce qu'il y a de mieux, le béké, ce sont les descendants des blancs européens qui se sont reproduit en race pure dans les colonies». Là encore, nous voyons une distinction entre l'homme noir et l'homme blanc. L'homme blanc n'a jamais considéré le noir comme étant un homme, ou son égale, alors comment l'homme noir peut-il se considérer à l'égale de l'homme

RĂ©sumĂ©s La filiation Ă©tablie entre l’ArmĂ©e française d’Afrique et l’exercitus Africae romain est dĂ©sormais bien connue ; on en examine ici un aspect particulier les troupes auxiliaires ont-elles Ă©tĂ© l’objet d’un transfert similaire ? Plusieurs raisons expliquent que le lien entre supplĂ©tifs et auxilia ne fut jamais Ă©tabli les similitudes techniques et rĂ©glementaires relient la LĂ©gion Ă©trangĂšre aux auxilia et non Ă  la legio ; l’attention exclusive portĂ©e Ă  la lĂ©gion, unitĂ© romaine par excellence aux yeux des Français, qui ignoraient alors l’importance numĂ©rique et tactique des auxilia ; les conditions de recrutement et d’emploi tout Ă  fait diffĂ©rentes des supplĂ©tifs et des auxilia. The link between the French colonial army in North Africa and the Roman exercitus Africae has often been drawn. This article explores whether the same connection can be established between the Roman auxiliaries and the 19th-century auxiliaries from Northern Africa. The relationship has never been drawn for several reasons the comparison is less easy as the French Legion bears technical and statutory similarities with the auxilia but not with the Roman legio. Most scholarly attention has focused on the legio, the outstanding Roman military unit in French eyes, ignoring the tactical and numerical significance of the Roman auxilia. Lastly the conditions of recruitment and employment for auxilia and auxiliaries were entirely different. Ű§Ù„ŰčÙ„Ű§Ù‚Ű© Ű§Ù„Ù…Ű­ŰŻŰ«Ű© ŰšÙŠÙ† Ű§Ù„ŰŹÙŠŰŽ Ű§Ù„ÙŰ±Ù†ŰłÙŠ ŰšŰ„ÙŰ±ÙŠÙ‚ÙŠŰ§ ÙˆŰ§Ù„ŰŹÙŠŰŽ Ű§Ù„Ű±ÙˆÙ…Ű§Ù†ÙŠ ŰšŰ„ÙŰ±ÙŠÙ‚ÙŠŰ§ ۣ۔ۭۚŰȘ مŰčŰ±ÙˆÙŰ© ŰŹÙŠŰŻŰ§ ÙˆŰłÙ†ŰŻŰ±Űł Ù‡Ù†Ű§ Ù…ŰžÙ‡Ű±Ű§ ۟ۧ۔ۧ Ù…Ù†Ù‡Ű§ فهل ŰŁÙ† Ű§Ù„Ù‚ÙˆŰ§ŰȘ Ű§Ù„Ù…ŰłŰ§ŰčŰŻŰ© ۟۶ŰčŰȘ Ű„Ù„Ù‰ ŰȘŰ­ÙˆÙ„ Ù…Ù…Ű§Ű«Ù„ŰŸÙŠÙ…ÙƒÙ† ŰȘÙŰłÙŠŰ± ŰșÙŠŰ§Űš ŰȘ۱ۧۚ۷ ŰšÙŠÙ†Ű§Ù„ŰŹÙ†ÙˆŰŻ Ű§Ù„Ű„Ű¶Ű§ÙÙŠÙŠÙ† ÙˆŰ§Ù„ŰŹÙ†ÙˆŰŻ Ű§Ù„Ù…ŰłŰ§ŰčŰŻÙŠÙ† من ŰźÙ„Ű§Ù„ ŰčŰŻŰ© ۣ۳ۚۧۚ Ù…Ù†Ù‡Ű§ Ù†Ù‚Ű§Ű· Ű§Ù„ŰȘŰŽŰ§ŰšÙ‡ Ű§Ù„ŰȘÙ‚Ù†ÙŠŰ© ÙˆŰ§Ù„ŰȘÙ†ŰžÙŠÙ…ÙŠŰ© Ű§Ù„ŰȘي ŰȘ۱ۚ۷ Ű§Ù„ÙÙŠÙ„Ù‚ Ű§Ù„ŰŁŰŹÙ†ŰšÙŠ ŰšŰ§Ù„ŰŹÙ†ÙˆŰŻ Ű§Ù„Ù…ŰłŰ§ŰčŰŻÙŠÙ† ÙˆÙ„ÙŠŰł ŰšŰ§Ù„ŰŹÙŠŰŽ. Ű«Ù…Ű§Ù„Ű„Ù‡ŰȘÙ…Ű§Ù… Ű§Ù„ŰźŰ§Ű” Ű§Ù„Ű°ÙŠ Ű­Ű¶ÙŠ ŰšÙ‡ Ű§Ù„ÙÙŠÙ„Ù‚ ŰšŰ”ÙŰȘه ÙˆŰ­ŰŻŰ© Ű±ÙˆÙ…Ű§Ù†ÙŠŰ© ۭۚŰȘŰ© من ÙˆŰŹÙ‡Ű© Ù†ŰžŰ± Ű§Ù„ÙŰ±Ù†ŰłÙŠÙŠÙ† Ű§Ù„Ű°ÙŠÙ† ÙƒŰ§Ù†ÙˆŰ§ ÙŠŰŹÙ‡Ù„ÙˆÙ† Ű§Ù„ŰŁÙ‡Ù…ÙŠŰ© Ű§Ù„ŰčŰŻŰŻÙŠŰ© ÙˆŰ§Ù„ŰȘكŰȘÙŠÙƒÙŠŰ© للŰčÙ†Ű§Ű”Ű± Ű§Ù„Ù…ŰłŰ§ŰčŰŻŰ© ÙˆŰŁŰźÙŠŰ±Ű§ŰŽŰ±ÙˆŰ· Ű§Ù„Ű„Ù†ŰȘۯۧۚ ÙˆŰ§Ù„ŰȘŰŽŰșيل ŰšŰ§Ù„Ù†ŰłŰšŰ© Ù„Ù„ŰŹÙ†ÙˆŰŻ Ű§Ù„Ű„Ű¶Ű§ÙÙŠÙŠÙ† ÙˆŰ§Ù„ŰŹÙ†ÙˆŰŻ de page EntrĂ©es d’index Haut de page Texte intĂ©gral 1 Ex. Lorcin 2002. 2 Dondin-Payre 1991. 1Il est dĂ©sormais bien Ă©tabli que l’occupation de l’AlgĂ©rie par la France a inspirĂ© un parallĂšle avec la conquĂȘte romaine de l’Afrique1, au point que la comparaison a Ă©tĂ© Ă©tablie terme Ă  terme dans de nombreux domaines, dont celui des pratiques militaires2. 3 Saint-Marc-Girardin 1841. On peut comparer avec la situation en pĂ©ninsule ibĂ©rique telle qu’elle a ... 4 Boissier 1891, p. LII-LIII. RĂ©ponse du ministre [Saint-RenĂ© Taillandier], p. LX Le passĂ© a su, ... 5 Boissier 1895, p. V-VII et 25-26. 2Peu aprĂšs le dĂ©barquement de 1830, dans un long article intitulĂ© De la domination des Carthaginois et des Romains en Afrique comparĂ©e avec la domination française », Saint-Marc-Girardin prĂ©disait que les textes classiques aideraient Ă  surmonter les problĂšmes – Tite Live et Salluste pour les opĂ©rations militaires, et la Germanie de Tacite pour les relations avec les indigĂšnes3. Cette thĂ©matique de confrontation Ă  l’antiquitĂ© ne cessera d’ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e pendant des dĂ©cennies immĂ©diatement, l’emplacement des camps, la situation des garnisons, les itinĂ©raires suivis par les colonnes, l’ampleur et l’efficacitĂ© de la conquĂȘte, toutes les modalitĂ©s et les rĂ©sultats de l’occupation du pays par l’armĂ©e ont Ă©tĂ© mesurĂ©s Ă  l’aune de ce qu’on savait ou croyait savoir de l’action romaine. Un demi-siĂšcle plus tard, l’acadĂ©micien Gaston Boissier l’exprimait sur un ton emphatique Jusqu’ici je n’avais guĂšre cherchĂ© Rome qu’à Rome mĂȘme ou dans les environs ; j’ai reconnu qu’on pouvait la trouver ailleurs. Parmi les provinces qu’elle a conquises et civilisĂ©es, aucune ne garde autant son empreinte que l’Afrique 
. Les indigĂšnes nous regardent comme les descendants et les hĂ©ritiers de ceux qui les ont si longtemps gouvernĂ©s 
. Nous avons des prĂ©dĂ©cesseurs, des ancĂȘtres 
. Nous reprenons possession d’un ancien domaine 
. C’est ce que nos soldats avaient compris d’instinct, dĂšs les premiers jours de la conquĂȘte 
. Rien de ce qui avait pu intĂ©resser leurs lointains prĂ©dĂ©cesseurs ne les laissait indiffĂ©rents ils Ă©taient fiers des Ă©loges que l’empereur Hadrien leur dĂ©cerne dans son fameux ordre du jour retrouvĂ© Ă  LambĂšse, comme s’ils les avaient obtenus eux-mĂȘmes. Il leur semblait voir, dans ces braves gens que le prince fĂ©licite d’exĂ©cuter avec tant de prĂ©cision les manƓuvres les plus difficiles, des frĂšres d’armes, des camarades 
 »4. Ailleurs, Boissier compare Jugurtha Ă  Abd-el-Kader et Ă©value la tactique des gĂ©nĂ©raux français par rapport Ă  celle de Metellus face Ă  Jugurtha5. 6 Cagnat 1892 ; les deux Ă©ditions 1892, 1913 sont dĂ©diĂ©es Ă  l’ArmĂ©e française d’Afrique », formu ... 7 Le chant des Marocains, adaptĂ© pendant la Seconde guerre mondiale du chant de la Division Marocain ... 3La manifestation la plus flagrante de cette superposition est la dĂ©dicace Ă  l’ArmĂ©e française d’Afrique », par RenĂ© Cagnat, de sa monographie consacrĂ©e Ă  l’ArmĂ©e romaine d’Afrique »6 il ne ressortit en effet pas du hasard que, trĂšs rapidement, ce qui Ă©tait le corps expĂ©ditionnaire d’Alger » formĂ© pour le dĂ©barquement Ă  Sidi Ferruch en 1830 soit connu, y compris au MinistĂšre de la Guerre, comme ArmĂ©e d’Afrique » sans que la formule ait jamais Ă©tĂ© institutionnalisĂ©e. AdoptĂ©e par tous les milieux, la dĂ©nomination ArmĂ©e d’Afrique » a habitĂ© l’imaginaire trĂšs longtemps, au-delĂ  de la fin de la colonisation puisque son hymne, le chant les Africains », accompagna le dĂ©filĂ© de l’armĂ©e malienne sur les Champs ElysĂ©es le 14 juillet 20137. 8 Ranc 1877, p. 43 ; Ranc ne semble pas s’apercevoir que, en voulant railler l’armĂ©e française, il f ... 9 Cette lettre, souvent citĂ©e ainsi RavoisiĂ© 1846, p. 46, est systĂ©matiquement reproduite dans les ... 10 Exercitus Africae est employĂ© ici non au sens strict de l’armĂ©e de la province d’Africa mais au se ... 4Tout Ă©cart par rapport Ă  cet alignement sur les Romains est critiquĂ©. Le dĂ©portĂ© politique Arthur Ranc, ridiculisant l’établissement d’une garnison Ă  Batna quand les Romains avaient jetĂ© leur dĂ©volu sur le site de LambĂšse, se trouve paradoxalement conduit Ă  louer l’emplacement du pĂ©nitencier dans lequel il fut enfermĂ© LambĂšse
 Les Romains, ayant Ă  fonder un Ă©tablissement, avaient choisi un plateau vaste, Ă©levĂ©, rafraĂźchi par les contreforts de l’AurĂšs, arrosĂ© par des eaux abondantes et pures. Quand l’armĂ©e française arriva dans la contrĂ©e, les chefs militaires se gardĂšrent bien de suivre l’exemple des Romains 
. Si les Romains avait fait de LambĂŠsis une ville si considĂ©rable, c’est que la position Ă©tait bonne et le pays salubre, et puis l’eau, l’eau pure et fraĂźche, si rare en AlgĂ©rie. Le moindre colon ayant Ă  planter sa tente et Ă  se construire un gourbi ne s’y serait pas trompĂ©. Les chefs de l’armĂ©e française en jugĂšrent autrement. Ils fondĂšrent Batna dans un trou marĂ©cageux, Ă  11 kilomĂštres de LambĂšse, et en firent le chef-lieu de la subdivision militaire »8. L’analogie se prolonge jusqu’au registre symbolique ; en octobre 1839, Ă  l’occasion de l’expĂ©dition des Bibans, le duc d’OrlĂ©ans, fils de Louis-Philippe, passa par Cuicul-Djemilah, dont l’arc de triomphe, Ă©mergeant de la plaine, lui inspira une idĂ©e spectaculaire Ce serait une rĂ©compense digne de leurs [des soldats de l’armĂ©e d’Afrique] travaux que d’élever sur une des places de la capitale le plus beau souvenir qu’ait laissĂ© dans notre nouvelle possession le grand peuple qui nous y a donnĂ© de si mĂ©morables exemples. Je suis sĂ»r que chacun de ceux qui ont portĂ© les armes en Afrique et qui ont dĂ©pensĂ© dans ce difficile pays leur sang ou leur santĂ© seraient fiers de voir Ă  Paris avec cette simple inscription “L’ArmĂ©e d’Afrique Ă  la France”, ce monument qui rappellerait ce qu’il a fallu d’efforts et de persĂ©vĂ©rance Ă  nos soldats pour arriver Ă  ce rĂ©sultat ... »9. Si on extrait cet Ă©pisode de son contexte, il paraĂźt n’ĂȘtre qu’un caprice d’enfant gĂątĂ©, mais l’idĂ©e est en harmonie avec l’ambiance contemporaine, et, totalement extravagante Ă  premiĂšre vue, elle l’est moins si on se rappelle que le roi Louis-Philippe venait tout juste d’inaugurer, en 1836, l’arc de triomphe voulu par NapolĂ©on Ier. La suggestion du duc d’OrlĂ©ans tissait un rĂ©seau mĂ©moriel dont les racines plongeaient dans l’exercitus Africae10 pour se prolonger jusqu’aux conquĂȘtes algĂ©riennes d’une armĂ©e dont les guerres napolĂ©oniennes avaient fait Ă©clater la vaillance aux yeux du monde. 11 Le GĂ©nĂ©ral Ch. Philebert, commandant la 6e Brigade en Tunisie, relatait que Pendant son sĂ©jour ... 12 Nodier 1844, p. 192 La domination romaine a laissĂ© son squelette immense couchĂ© tout entier su ... 13 Adrien Dauzats a rĂ©alisĂ© plusieurs dessins prĂ©paratoires aquarellĂ©s, actuellement conservĂ©s dans l ... 14 Nodier 1844, p. 263 entre la premiĂšre et la seconde porte, le prince fait graver par les sapeu ... 15 Trajan fit Ă©difier un pont et creuser la roche pour faire passer une route lors des guerres daciqu ... 5L’armĂ©e ne s’en tient pas aux palabres elle prend Ă  son compte l’habitude des unitĂ©s romaines de graver des inscriptions commĂ©moratives de leurs accomplissements ; le mot habitude » convient aux nombreux tĂ©moignages, qui concernent tous les corps11. Le plus mĂ©morable est le passage des Portes de Fer lors de l’expĂ©dition des Bibans, la colonne commandĂ©e par le duc d’OrlĂ©ans, qui ralliait pour la premiĂšre fois par voie terrestre SĂ©tif Ă  Alger, traversa le 18 octobre 1839 la sĂ©rie de dĂ©filĂ©s des Bibans, dits Portes de Fer »12. Le peintre Adrien Dauzats, que le roi commandita pour enregistrer l’exploit, a placĂ© dans l’angle infĂ©rieur droit de son tableau un soldat d’un rĂ©giment de Ligne, qui, juchĂ© sur les Ă©paules d’un camarade, grave au marteau dans la paroi ArmĂ©e française [et non d’Afrique] 1839 »13. Ce geste, qui aurait pu n’ĂȘtre qu’un moyen indirect de lĂ©gender le tableau, correspond Ă  une rĂ©alitĂ© qui concrĂ©tise la double dimension d’un hĂ©ritage symbolique et de l’ampliation de cet hĂ©ritage, auquel la relation de Charles Nodier ne cesse de se rĂ©fĂ©rer14. Bien qu’aucun tĂ©moignage n’en fasse Ă©tat Ă  ma connaissance, il est possible que cette initiative ait Ă©tĂ© inspirĂ©e par la prĂ©sence, aux Portes de Fer danubiennes, de la tabula Traiana, cette inscription gravĂ©e dans une paroi rocheuse surplombant le Danube, commĂ©morant la montagne entaillĂ©e pour faire passer une route stratĂ©gique lors de la campagne contre les Daces15 le duc d’OrlĂ©ans en Afrique n’avait pas fait moins que Trajan dans les pays danubiens. 16 D. M. S. Tito Flauio Maximo praefecto legionis III Augustae heredes Iulii Secundi quon ... 17 Dondin-Payre 2010 l’opĂ©ration fut conduite avec une extrĂȘme minutie, les pierres numĂ©rotĂ©es repo ... 18 Dondin-Payre 1991 ; citation Colonel Carbuccia, ArchĂ©ologie de la Subdivision de Batna, manuscri ... 6Un des gestes les plus manifestes est celui du colonel Jean-Luc Carbuccia, commandant le 2e rĂ©giment de la LĂ©gion Ă©trangĂšre, Ă  Batna au milieu du xixe s. Il remarqua qu’un tremblement de terre avait endommagĂ© un des tombeaux qui parsemaient alors la plaine de LambĂšse. Convaincu, Ă  tort, que le dĂ©funt T. Flavius Maximus, prĂ©fet de la 3e lĂ©gion auguste16, Ă©tait terme Ă  terme son prĂ©dĂ©cesseur en charge d’une unitĂ© lĂ©gionnaire, Carbuccia fit restaurer l’édifice par ses soldats en 184917. Dans la porte factice fut insĂ©rĂ©e une plaque commĂ©morant la rĂ©habilitation. Jusque-lĂ  rien d’extraordinaire, mais Carbuccia organisa une cĂ©rĂ©monie militaire pour rendre hommage au prĂ©fet lĂ©gionnaire comme il l’aurait fait pour un camarade Un bataillon tout entier dĂ©fila devant le tombeau nouvellement restaurĂ©, saluant d’un feu de mousqueterie celui que nos soldats avaient presque le droit de regarder comme un ancĂȘtre puisque, comme eux, il avait donnĂ© sa vie pour la patrie sur la terre algĂ©rienne »18. Ce geste et le rĂ©cit que le colonel en transmit firent entrer dans la lĂ©gende le tombeau, aujourd’hui dĂ©truit. 19 Pellissier de Reynaud 1844, I, p. 142-143. Pellissier poursuit Une seule chose embarrassait un ... 7Dans tous les cas, la supĂ©rioritĂ© de l’armĂ©e française est fonciĂšrement incontestable Le 21 novembre 1838, une proclamation [du gĂ©nĂ©ral Clauzel] annonça aux troupes que, le lendemain, elles franchissaient la premiĂšre chaĂźne de l’Atlas. Les soldats se mirent aussitĂŽt Ă  discourir, autour de feux de bivouac, sur l’entreprise dans laquelle ils se trouvaient engagĂ©s. Les plus instruits, faisant appel Ă  leurs souvenirs classiques, racontaient les guerres des Romains, et faisaient connaĂźtre Ă  leurs camarades qu’aucune armĂ©e europĂ©enne n’avait paru dans ces contrĂ©es depuis ce peuple auquel on aime tant Ă  se comparer »19. 20 Le Bohec 1989b. 21 Benseddik 1982 ; Le Bohec 1989c. 8Peut-on affiner cette enquĂȘte en l’appliquant aux troupes auxiliaires d’Afrique du Nord aux Ă©poques romaine et contemporaine ? Cette interrogation est naturelle, puisque, outre la permanente 3e lĂ©gion Auguste20, l’Afrique romaine a comptĂ© de nombreuses unitĂ©s auxiliaires21. Naturelle mais dĂ©licate. 22 Holder 1980 ; Benseddik 1982. 9En premier lieu Ă  cause de la documentation alors qu’on ignore jusqu’au nombre et Ă  la nature des unitĂ©s auxiliaires dĂ©ployĂ©es dans les provinces d’Afrique Ă  un moment donnĂ©22, la chronologie fait que l’évolution alambiquĂ©e des unitĂ©s de l’armĂ©e française Ă  partir du dĂ©barquement de 1830 Ă  Sidi Ferruch est bien documentĂ©e. 10Ensuite, Ă  cause du vocabulaire. 23 Y. Le Bohec 1989c, p. 33 estime que les formules ont la mĂȘme signification. Sur les opĂ©rations m ... 24 Azan 1936. La dĂ©nomination ArmĂ©e d’Afrique » continua Ă  s’appliquer, outre aux troupes qui conqu ... 11L’équivalence entre exercitus Africae et la formule in Africa accolĂ©e Ă  une mention d’unitĂ© auxiliaire, admise par certains, ne semble pas aller de soi, puisque la plupart des unitĂ©s auxiliaires ne sont attestĂ©es que de façon trĂšs fugace en Afrique romaine, sans qu’on connaisse les modalitĂ©s et la durĂ©e de leur sĂ©jour, et sans que leur insertion dans ­l’exercitus Africae soit Ă©vidente23. Inversement, ArmĂ©e d’Afrique » englobe systĂ©matiquement toutes les troupes ayant, Ă  partir de 1830, complĂ©tĂ©, sur un mode fluctuant et variĂ©, le Corps expĂ©ditionnaire d’Alger » initial24. L’expression s’étendit par la suite Ă  toute unitĂ© recrutĂ©e en Afrique du Nord, les autres rĂ©gions d’Afrique Ă©tant concernĂ©es par l’ ArmĂ©e coloniale ». 25 À l’origine, le mot supplĂ©tif » renvoie globalement aux hommes jugĂ©s inaptes au service au front ... 12Pour l’armĂ©e française, le terme appropriĂ© est supplĂ©tif » qui dĂ©signe les combattants recrutĂ©s sur place, hors de la mĂ©tropole, pour complĂ©ter l’armĂ©e rĂ©guliĂšre25. 26 Le Bohec 1989a, p. 26-29 certaines unitĂ©s d’infanterie, dites montĂ©es », comportent un certain ... 27 Le Bohec 1989c, p. 145 note 68 bibliographie antĂ©rieure sur les numeri . 28 Ainsi, les goums marocains sont des unitĂ©s permanentes contrairement aux goums algĂ©riens. Au Maroc ... 29 AprĂšs les guerres de CrimĂ©e et de 1870 voir note 45, pour les guerres mondiales. 30 Hamdoune 1999. 13Dans l’armĂ©e romaine, les auxilia, immĂ©diatement repĂ©rables par leurs noms, se rĂ©partissent entre ailes de cavalerie, cohortes d’infanterie26 et numeri27. Cette seule mention suffit Ă  les identifier comme auxiliaires et Ă  connaĂźtre leur spĂ©cialisation. Dans l’armĂ©e française, le vocabulaire fluctue aucune dĂ©signation n’implique une origine, un statut ou une mission28. Le flou qui en dĂ©coule est minorĂ© par le lien Ă©troit entre pays de recrutement et terrains de combat les supplĂ©tifs sont employĂ©s dans leur pays d’origine, ou dans des rĂ©gions limitrophes ; ils y sont cantonnĂ©s, ne le quittent que dans des cas extraordinaires guerre de CrimĂ©e, 1853-1856, guerre de 1870, et y reviennent29. C’est l’exact opposĂ© des auxilia romains, qui, sauf exceptions, servent hors de leur province de crĂ©ation30. 31 Azan 1925 ; citation, p. 9. 14La mixitĂ© entre indigĂšnes non citoyens français et soldats français, pratiquĂ©e dĂšs les dĂ©buts, selon des proportions variables et l’encadrement par des officiers français sont comparables Ă  l’association entre citoyens romains et pĂ©rĂ©grins, opĂ©rĂ©e dans certains corps auxiliaires. En revanche, l’intĂ©gration systĂ©matique dans la communautĂ© citoyenne des auxiliaires pĂ©rĂ©grins romains au terme de leur carriĂšre n’est pas envisagĂ©e par la politique française. Bien au contraire aprĂšs l’engagement massif de supplĂ©tifs nord-africains et leur rĂŽle dĂ©cisif dans la premiĂšre guerre mondiale, les mises en garde se multiplient contre le danger de la pensĂ©e que les indigĂšnes d’Afrique du nord pourraient se substituer aux Français pour la dĂ©fense de leur patrie, aussi fausse que mĂ©prisable »31. 15Pourquoi avoir couru ce danger » ? 32 Hamdoune 1999, p. 2. 33 Une des manifestations de cette improvisation est l’incorporation des Volontaires de la Charte » ... 34 FrĂ©meaux 2009, p. 1-5. 35 L’armĂ©e d’Afrique comptait au dĂ©part trois escadrons de cavalerie chaque escadron compte environ ... 36 Les expulsĂ©s, dont le nombre Ă©tait estimĂ© Ă  1500, furent dirigĂ©s vers Smyrne et l’Asie Mineure S ... 37 Yusuf, figure lĂ©gendaire de l’armĂ©e d’Afrique, devint gĂ©nĂ©ral en 1856. Le MinistĂšre de la Guerre n ... 38 Quand Clauzel succĂ©da Ă  Bourmont en septembre 1830, il trouva 500 zouaves dĂ©jĂ  rĂ©unis Ă  Alger, 200 ... 39 ArrĂȘtĂ© du 1 octobre 1830 Il sera formĂ© un ou plusieurs bataillons de zouaves ». Sur 22 officie ... 40 Azan 1925 ; Willing 1996 ; FrĂ©meaux 2009. Voir note 45. 41 Si les unitĂ©s nouvelles extraordinaires ne deviennent pas des Ă©lĂ©ments fixes d’une armĂ©e rĂ©guliĂšre ... 42 Illustrations, voir https/ ... 43 1er Tirailleurs d’Épinal reconstituĂ© comme rĂ©giment rĂ©gulier en 1994 ; 1er Spahis de Valence recon ... 16Comme pour l’exercitus, une des raisons de l’incorporation d’indigĂšnes est la nĂ©cessitĂ© de pallier des lacunes et d’exploiter des compĂ©tences spĂ©cifiques. En AlgĂ©rie, trĂšs tĂŽt, dĂšs d’octobre 1830, plusieurs unitĂ©s irrĂ©guliĂšres » sont organisĂ©es concomitamment, sur des initiatives individuelles d’officiers, comme sous la RĂ©publique romaine des gĂ©nĂ©raux Ă  imperium levaient des auxilia prouincialia32. Le mot supplĂ©tif » reflĂšte l’improvisation et l’urgence qui ont prĂ©sidĂ© Ă  la levĂ©e des corps indigĂšnes de l’ArmĂ©e d’Afrique33, quand auxilia Ă©voque plus une complĂ©mentaritĂ© organisĂ©e, une exploitation pĂ©renne des ressources indigĂšnes. Longtemps, les officiers français, qui recrutaient personnellement leurs hommes, se comportĂšrent plus en chefs de tribus qu’en supĂ©rieurs hiĂ©rarchiques34. Ainsi, pour remĂ©dier Ă  l’absence presque complĂšte de cavalerie dans le corps expĂ©ditionnaire français de 183035, pendant que les fantassins de la garde du dey, les janissaires honnis, Ă©taient expulsĂ©s vers l’Asie Mineure36, les sibahis, cavaliers turcs Ă  son service, qui, au mĂȘme moment, se mettent au service des Français, sont confiĂ©s Ă  Joseph Vantini, lui-mĂȘme Français raflĂ© enfant par les pirates, devenu officier du dey sous le nom de Yusuf. Il les organise en escadrons de spahis irrĂ©guliers »37. ParallĂšlement, la tribu Zouaoua, Ă  l’est d’Alger, rejoignit l’armĂ©e française et fut organisĂ©e par le mĂȘme Yusuf en bataillons de zouaves », comportant chacun un quart d’officiers indigĂšnes et un cinquiĂšme de soldats français38 ; levĂ©s en cas de besoin, sans contrat, payĂ©s en fonction des services rendus, ils retournent Ă  leur tribu une fois l’engagement terminĂ©39. En mĂȘme temps, toujours dĂšs 1830, sous l’autoritĂ© du capitaine Marey-Monge, des cavaliers indigĂšnes sont constituĂ©s en deux escadrons provisoires » de chasseurs d’Afrique ». Les spahis et les chasseurs d’Afrique des cavaliers, les zouaves et les tirailleurs dits turcos fantassins40, plus tard structurĂ©s en rĂ©giments rĂ©guliers41, devinrent une allĂ©gorie de l’AlgĂ©rie, incarnĂ©e par leur uniforme, le mythique habillement maure » – veste courte, pantalon bouffant, calotte ou turban, large ceinture destinĂ©e Ă  limiter les problĂšmes intestinaux imputĂ©s par les mĂ©decins au froid et non Ă  l’eau42. Il est si chargĂ© de symbolique qu’il fut repris au xxe s. quand deux unitĂ©s furent reconstituĂ©es comme rĂ©giments rĂ©guliers43. 44 CitĂ© par FrĂ©meaux 2009, p. 4 ; Azan 1925 ; Iani 2009. 45 Turco Ă  l’origine fantassin, voir note 40 est devenu dans la langue commune un terme gĂ©nĂ©rique d ... 17Pour les Français, l’enrĂŽlement de supplĂ©tifs comporte aussi une dimension socio-politique l’exploitation par les conquĂ©rants des compĂ©tences des conquis concourt Ă  les rapprocher. Il n’est pas de tribu qui ne compte quelques-uns de ses enfants sous notre drapeau », ce qui constitue une puissance considĂ©rable au service des idĂ©es que nous voulons propager dans la population arabe »44. En apparence, cela paraĂźt coĂŻncider avec la politique d’intĂ©gration romaine, mais la perspective est inverse les auxilia qui ne servent pas dans leur province d’origine, qui combattent aux cĂŽtĂ©s des lĂ©gions, face Ă  un ennemi qui n’est pas leur semblable, qui finissent intĂ©grĂ©s dans la collectivitĂ© citoyenne, n’ont rien de commun avec les supplĂ©tifs français, qui restent attachĂ©s Ă  leur pays et Ă  leur condition, dont l’utilisation est justifiĂ©e par des faiblesses de l’armĂ©e française. Les auxiliaires romains, Ă©troitement complĂ©mentaires des lĂ©gionnaires, sont Ă  la fois intĂ©grĂ©s Ă  des corps d’armĂ©e dans l’Empire et identifiĂ©s par leur appartenance Ă  des unitĂ©s dĂ©finies ; il pourrait sembler que les supplĂ©tifs, le plus souvent amalgamĂ©s par petits groupes dans des rĂ©giments rĂ©guliers français, sont mieux assimilĂ©s que les auxiliaires romains, mais le but est d’éviter qu’un isolement identitaire ne leur inspire des aspirations d’égalitĂ©. Ce n’est pas un hasard si l’unique tombe de supplĂ©tif de la guerre de 1870 sur le territoire français est anonyme, dĂ©diĂ©e au Turco »45. 46 Une ordonnance du 21 mars 1831 crĂ©e deux escadrons de chasseurs numides » ou chasseurs algĂ©rie ... 47 Créé en 1854-55, Ă  la suite des trois autres, ce rĂ©giment de zouaves de la Garde impĂ©riale » d’ ... 18On voit surgir ici et lĂ  quelques rappels antiques, comme les adjectifs maure », ou numide » qui fut accolĂ© Ă  un titre d’unitĂ© de cavalerie46 ; la figure de porte-drapeau zouave dont la hampe est surmontĂ©e d’une aigle a l’air romain, mais cet accessoire est un hĂ©ritage du Second empire47. 48 Azan 1925, p. 59. 19Le seul parallĂšle explicite entre auxilia et supplĂ©tifs que j’ai trouvĂ© date de la premiĂšre moitiĂ© du xxe s., et est ambigu Les soldats numides d’Annibal ont pu, sans autre attirail que quelque Ă©lĂ©phants et sans l’appui mĂȘme de leur patrie, traverser l’Espagne, la Gaule, les Alpes pour aller dominer la puissante Italie ; leurs descendants, Ă©clairĂ©s par le gĂ©nie pacifique de la France, et Ă©quipĂ©s de tous les perfectionnements de la science moderne, sauront atteindre Ă  travers le Sahara et mettre en valeur les richesses incalculables qui demeurent inexploitĂ©es dans les immenses territoires de l’Afrique française »48. La comparaison n’est pas Ă©tablie avec les auxilia romains, mais avec les ennemis puniques venus attaquer les Romains jusque dans leur patrie ; et elle aboutit Ă  une instrumentalisation des supplĂ©tifs au profit des Français ils vont contribuer Ă  Ă©tendre la domination de la mĂ©tropole sur l’Afrique noire. 49 FormĂ©e par le gĂ©nĂ©ral de Monsabert, elle est composĂ©e de trois rĂ©giments de tirailleurs 3e et 7e ... 50 Monsabert 2000, p. 194 Nous sommes, vis-Ă -vis des AlliĂ©s, ce que nos indigĂšnes sont vis-Ă -vis ... 51 Juin 1959, p. 264. Sur la participation de la division Ă  la campagne d’Italie, et les polĂ©miques q ... 52 Heurgon 1978, p. 115. De mĂȘme J. Heurgon souffla l’idĂ©e de la prise d’armes de l’unitĂ© sur le foru ... 20Je n’ai retrouvĂ© un vĂ©ritable lien qu’au milieu du xxe s. la 3e Division d’infanterie algĂ©rienne, formĂ©e en 194449, fut dotĂ©e d’un insigne composĂ© de la Victoire de Constantine et de trois croissants tricolores, symbole traditionnellement associĂ© aux rĂ©giments indigĂšnes d’Afrique du nord. L’initiateur se proposait, par ce choix qui les Ă©galait Ă  l’armĂ©e romaine, de rĂ©habiliter les troupes françaises dĂ©considĂ©rĂ©es au sein des armĂ©es alliĂ©es50. Le marĂ©chal Alphonse Juin, natif de BĂŽne dĂ©partement de Constantine, qui commanda la division lors de l’attaque du Mont Cassin, explicite C’était la division chĂšre Ă  mon cƓur, celle de Constantine, composĂ©e de gens de chez moi et de Tunisiens, leurs voisins. Or, elle venait de rĂ©vĂ©ler en quatre jours de bataille que, sous l’insigne tricolore des trois croissants qu’elle arborait fiĂšrement, elle Ă©tait la digne hĂ©ritiĂšre de la iiie Augusta, la glorieuse lĂ©gion de Numidie au temps de l’occupation romaine »51. AssurĂ©ment, cette vision lui fut soufflĂ©e par le grand latiniste Jacques Heurgon, alors intĂ©grĂ© Ă  la 3e DIA dont il inspirait le commandant52. 53 Sur l’acquisition de la citoyennetĂ© française par les lĂ©gionnaires, ... 21La lĂ©gion, logiquement absente de la seconde partie consacrĂ©e aux auxiliaires, est omniprĂ©sente dans la premiĂšre, consacrĂ©e Ă  la continuitĂ© entre Rome et la France en Afrique du nord. La raison en est simple mĂȘme si, logistiquement, la LĂ©gion Ă©trangĂšre française correspond aux auxiliaires – des Ă©trangers, non citoyens, combattant dans des unitĂ©s spĂ©cifiques, engagĂ©s aux cĂŽtĂ©s des autres troupes, et recevant la citoyennetĂ© Ă  la fin de l’engagement53 –, elle seule, et non les auxiliaires, est invoquĂ©e par les Français pour argumenter la continuitĂ© avec Rome. Les parallĂšles techniques qu’on peut mettre en Ă©vidence entre auxilia et supplĂ©tifs ne sont que cela des rĂ©actions identiques Ă  des situations identiques, mĂȘme si elles ne sont pas identifiĂ©es comme telles. 22Les Ă©tudes anciennes dont Ă©taient imprĂ©gnĂ©s les officiers du xixe s. sont une cause de cette vision, qui valorise la seule lĂ©gion comme corps de troupe emblĂ©matique de Rome. L’exercitus Africae apparaissait comme un bloc, ces braves gens » fĂ©licitĂ©s par l’empereur Hadrien qu’évoquait Gaston Boissier, une masse victorieuse indistincte venue d’Europe qui montrait la voie aux Français. L’importance numĂ©rique et stratĂ©gique des auxiliaires romains Ă©tait alors inconnue, ils Ă©taient ressentis comme les comparses insignifiants et occasionnels des prestigieuses unitĂ©s lĂ©gionnaires. Dans tous les cas il aurait Ă©tĂ© impossible d’insĂ©rer l’image des troupes indigĂšnes, en partie hĂ©ritĂ©es des Turcs vaincus, en partie issues de populations Ă  combattre, dans le panorama dominant au xixe s. d’une Europe opposĂ©e aux barbares. Il fallut attendre les interventions dĂ©cisives des troupes indigĂšnes dans les guerres de libĂ©ration europĂ©ennes et l’affinement de la comprĂ©hension de la composition de l’armĂ©e romaine pour que le tableau se nuance, avant d’ĂȘtre mis en piĂšces Ă  l’époque contemporaine. Haut de page Bibliographie Ageron 1995, Les supplĂ©tifs algĂ©riens dans l’armĂ©e française pendant la guerre d’AlgĂ©rie », VingtiĂšme SiĂšcle, revue d’histoire 48, octobre-dĂ©cembre, p. 3-20. Andreani A. 1889, Loi du 15 juillet 1889. TraitĂ© pratique du recrutement et de l’administration de l’armĂ©e française, Nice. Audollent A. 1896, Victoire ailĂ©e du musĂ©e de Constantine », RA 16, p. 66-75. Azan P. 1925, L’armĂ©e indigĂšne nord-africaine, Paris. Azan P. 1936, L’armĂ©e d’Afrique de 1830 Ă  1852 Coll. du Centenaire de l’AlgĂ©rie, 1830-1930, Paris Bagnes d’Afrique 1981, F. Rude Ă©d., trois transportĂ©s en AlgĂ©rie aprĂšs le coup d’État du 2 dĂ©cembre 1851, Paris. Baris T. 2007, Le corps expĂ©ditionnaire français en Italie. Violences des “libĂ©rateurs” durant l’étĂ© 1944 », VingtiĂšme SiĂšcle. Revue d’histoire 93, 2007/1, p. 47-61. Benseddik N. 1982, Les troupes auxiliaires de l’armĂ©e romaine en MaurĂ©tanie CĂ©sarienne sous le Haut Empire, Alger. Boissier G. 1891, Discours prononcĂ© Ă  la sĂ©ance gĂ©nĂ©rale des SociĂ©tĂ©s savantes, le mercredi 27 mai 1891 », BCTH, p. LII-LIII. Boissier G. 1895, L’Afrique romaine. Promenades archĂ©ologiques en AlgĂ©rie et en Tunisie, Paris. Brunon J. 1955, À la gloire de l’armĂ©e d’Afrique depuis 1830. Catalogue d’exposition, Marseille, Palais de la Bourse, 19 mai -15 juillet 1955, Marseille. Cadiou F. 2008, Hibera in terra miles. Les armĂ©es romaines et la conquĂȘte de l’Hispanie sous la rĂ©publique 218-45 av. Madrid. Cagnat R. 1886, Notice d’un recueil autographe d’inscriptions vues et dessinĂ©es par feu le commandant De La Mare », Bull. Ă©pigr. de la Gaule, 1886, p. 232-243. Cagnat R. 1913, L’armĂ©e romaine d’Afrique et l’occupation militaire de l’Afrique sous les empereurs, Paris 1e Ă©d. 1892. Champeaux A. 2013, Le patrimoine de tradition des troupes indigĂšnes », Revue historique des armĂ©es 271, p. 89-106 [repris de Le patrimoine de tradition des troupes indigĂšnes », dans Les troupes de marine dans l’armĂ©e de terre, un siĂšcle d’histoire, 1900-2000, Limoges, 2001]. CIL = Corpus Inscriptionum Latinarum, consilio et auctoritate Academiae litterarum regiae Borussicae, Berlin. III, Inscriptiones provinciarum Europae Graecarum, Th. Mommsen, 1873 ; VIII, Inscriptiones Africae Latinae. 1 Inscriptiones Africae proconsularis et Numidiae, collegit G. Wilmanns, ed. Th. Mommsen, 1881. Guerre La 2014, M. Coltelloni-Trannoy, Y. Le Bohec dir., La Guerre dans l’Afrique romaine sous le Haut-Empire. Actes du 136e CongrĂšs national des sociĂ©tĂ©s historiques et scientifiques, Paris, 2014. Delamare 1850, Exploration scientifique de l’AlgĂ©rie pendant les annĂ©es 1840, 1841, 1842, 1843, 1844 et 1845, publiĂ©e par ordre du gouvernement et avec le concours d’une commission acadĂ©mique. ArchĂ©ologie, Paris. Discours Les 2003, Y. Le Bohec Ă©d., Les discours d’Hadrien Ă  l’armĂ©e d’Afrique. Exercitatio, Paris De l’archĂ©ologie Ă  l’histoire. Dondin-Payre M. 1991, L’exercitus Africae inspiratrice de l’armĂ©e française d’Afrique Ense et aratro », AntAfr 27, p. 141-149. Dondin-Payre M. 1998, L’utilisation symbolique des monuments archĂ©ologiques d’AlgĂ©rie », dans M. Khanoussi, P. Ruggeri, C. Vismara Ă©d., L’Africa romana XII, Atti del XII convegno di studio Olbia, 12-15 dicembre 1996, Sassari, Pubblicazioni del Dip. di Storia dell’UniversitĂ  degli studi di Sassari, 31, p. 1067-1099. Dondin-Payre M. 2010, NĂ©cropoles et tombeaux de LambĂšse », dans J. Leclant, Fr. DĂ©roche Ă©d., Monuments et cultes funĂ©raires d’Afrique du Nord. Actes de la IVe journĂ©e d’études nord-africaines, Paris, p. 77-121. FrĂ©meaux J. 2009, Les premiĂšres troupes supplĂ©tives en AlgĂ©rie », Revue historique des armĂ©es 255 repris et remaniĂ© de Aux origines des troupes supplĂ©tives. Le makhzen de la conquĂȘte », Guerre d’AlgĂ©rie Magazine, no 4, juillet-aoĂ»t 2002, p. 12-17. Galibert L. 1844, Histoire de l’AlgĂ©rie ancienne et moderne depuis les premiers Ă©tablissements des Carthaginois jusqu’à la prise de la Smalah d’Abd-el-Kader, Paris. Hamdoune Chr. 1999, Les auxilia externa africains des armĂ©es romaines iie siĂšcle av. – ive siĂšcle ap. Montpellier Études militaires 29. Heurgon J. 1978, Promenades avec le gĂ©nĂ©ral de Monsabert en Italie », dans J. de Monsabert Ă©d., Hommages au gĂ©nĂ©ral de Goislard de Monsabert, Paris-Limoges, p. 115-120. Holder P. 1980, Studies in the Auxilia of the Roman Army from Augustus to Trajan, Oxford BAR Int. Ser. 70. Iani P. 2009, Les supplĂ©tifs ralliĂ©s dans les guerres irrĂ©guliĂšres Indochine-AlgĂ©rie, 1945-1962 », Revue StratĂ©gique 93-96, p. 371-397. Juin A. 1959, MĂ©moires, Paris. Le Bohec Y. 1989a, L’armĂ©e romaine sous le Haut Empire, Paris. Le Bohec Y. 1989b, La troisiĂšme lĂ©gion Auguste, Paris Études d’AntiquitĂ©s africaines. Le Bohec Y. 1989c, Les unitĂ©s auxiliaires de l’armĂ©e romaine en Afrique proconsulaire et Numidie sous le Haut Empire, Paris Études d’AntiquitĂ©s africaines. Lorcin P. 2002, Rome and France Recovering Colonial Algeria’s Latin Past », French Historical Studies 25, p. 295-329. Magasin pittoresque 1840, ArmĂ©e d’Afrique. Corps indigĂšnes », Magasin pittoresque 8, p. 106-107. Monsabert J. de 2000, Notes de guerre, HĂ©lette. Montagnon P. 2012, L’ArmĂ©e d’Afrique. De 1830 Ă  l’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie, Paris. Nodier Ch. 1839, Journal de l’expĂ©dition des Portes de fer rĂ©digĂ© par Charles Nodier [d’aprĂšs les notes du duc d’OrlĂ©ans], Paris rééd. 1844. Pellissier de Reynaud E. 1844, Annales algĂ©riennes, Paris. Philebert Ch. 1895, La 6e Brigade en Tunisie, Paris-Limoges. Ranc A. 1877, Une Ă©vasion de LambĂšse. Souvenirs d’un excursionniste malgrĂ© lui, Bruxelles. RavoisiĂ© A. 1846, Exploration scientifique de l’AlgĂ©rie pendant les annĂ©es 1840, 1841, 1842. Premier volume. Beaux-arts architecture et sculpture, publiĂ©e par ordre du Gouvernement, Paris. Renard M. 2014, L’armĂ©e française et la religion musulmane durant la Grande Guerre 1914-1920 », Études coloniales 23 aoĂ»t 2014. Saint-Marc-Girardin Marc Girardin dit 1841, De la domination des Carthaginois et des Romains en Afrique comparĂ©e avec la domination française », Revue des deux Mondes 26, avril, p. 408-445. Sessions J. 2010, Le paradoxe des Ă©migrants indĂ©sirables pendant la monarchie de Juillet, ou les origines de l’émigration assistĂ©e vers l’AlgĂ©rie », Revue d’histoire du XIXe siĂšcle 41, p. 63-80. Shuval T. 2000, The Ottoman Algerian Elite and Its Ideology », International Journal of Middle East Studies 32 3, p. 323-344. Speidel 2006, Emperor Hadrian’s Speeches to the African Army. A New Text, Mainz. Willing P. 1996, Les spahis de 1834 Ă  1954 », Pieds-Noirs d’hier et d’aujourd’hui Haut de page Notes 1 Ex. Lorcin 2002. 2 Dondin-Payre 1991. 3 Saint-Marc-Girardin 1841. On peut comparer avec la situation en pĂ©ninsule ibĂ©rique telle qu’elle a Ă©tĂ© scrutĂ©e et dĂ©mythifiĂ©e par F. Cadiou 2008, p. 173-180. 4 Boissier 1891, p. LII-LIII. RĂ©ponse du ministre [Saint-RenĂ© Taillandier], p. LX Le passĂ© a su, grĂące Ă  vous, donner au prĂ©sent la meilleure leçon. Vous avez fait voir 
 qu’on ne fonde rien de stable sans le temps, et que, pour conquĂ©rir et pour coloniser une faible partie de cette Afrique, il a fallu du temps, beaucoup de temps, mĂȘme au peuple qui, cependant, a Ă©tĂ© le plus grand des peuples colonisateurs, Ă  ce peuple romain qui a fait du monde comme le domaine d’une ville ». Le prince fĂ©licite
 » Boissier fait allusion au discours d’Hadrien » ; voir Les discours 2003 ; Speidel 2006. 5 Boissier 1895, p. V-VII et 25-26. 6 Cagnat 1892 ; les deux Ă©ditions 1892, 1913 sont dĂ©diĂ©es Ă  l’ArmĂ©e française d’Afrique », formule calquĂ©e sur exercitus Africae qui, bien Ă©videmment, ne comportait pas l’adjectif Romanus. 7 Le chant des Marocains, adaptĂ© pendant la Seconde guerre mondiale du chant de la Division Marocaine créé pendant la PremiĂšre guerre, devint l’hymne de l’ArmĂ©e d’Afrique, connu comme Les Africains ». Il fut interdit de 1962 Ă  1969, notamment parce qu’il avait Ă©tĂ© adoptĂ© par l’OAS. 8 Ranc 1877, p. 43 ; Ranc ne semble pas s’apercevoir que, en voulant railler l’armĂ©e française, il fait l’éloge d’autres colonisateurs. Voir aussi Bagnes d’Afrique 1981. 9 Cette lettre, souvent citĂ©e ainsi RavoisiĂ© 1846, p. 46, est systĂ©matiquement reproduite dans les circulaires ministĂ©rielles organisant les honneurs funĂšbres rendus au duc d’OrlĂ©ans Dondin-Payre 1998. Ce ne fut pas la mort prĂ©maturĂ©e du duc d’OrlĂ©ans qui fit Ă©chouer le projet, qui, au contraire, faisait donc partie des hommages officiels prĂ©vus, mais la rĂ©ticence du GĂ©nie et du Train qui ne voyaient ni comment tracer rapidement des routes ni comment n’utiliser que les chemins existants. 10 Exercitus Africae est employĂ© ici non au sens strict de l’armĂ©e de la province d’Africa mais au sens mĂ©tonymique de toutes les troupes romaines en garnison en Afrique du Nord. 11 Le GĂ©nĂ©ral Ch. Philebert, commandant la 6e Brigade en Tunisie, relatait que Pendant son sĂ©jour Ă  Tataouin, la 6e Brigade, lĂ©gitimement fiĂšre d’avoir pĂ©nĂ©trĂ© si loin dans ces contrĂ©es jusqu’alors inconnues, a, Ă  l’instar des lĂ©gions romaines, laissĂ© une inscription qui rappelle son passage. Sur un immense rocher qui domine la riviĂšre et que le GĂ©nie a poli Ă  cet effet, on a Ă©crit en lettres gigantesques VIe Brigade de Tunisie / du 10 au 13 mai 1882 », Philebert 1895, p. 189. Plusieurs aquarelles dans Delamare 1850, ex. pl. 16, fig. 1 et p. 138 ; cf. Cagnat 1886, p. 242-243 En finissant, je vous signalerai des textes Ă©pigraphiques qui, pour n’ĂȘtre pas romains, n’en sont pas moins intĂ©ressants. Ce sont d’abord des inscriptions du xvie s. 
, puis des inscriptions du xixe s. qui pourraient ĂȘtre mises en regard de certains bulletins de victoire laissĂ©s par les Romains sur la terre d’Afrique comme la suivante D’un cĂŽtĂ© de la porte du fort Clauzel Ă  Bougie VII, p. 235 “La garnison / rĂ©duite Ă  900 hommes a Ă©levĂ© / ce fort / du 7 au 21 9bre en combattant / les 7,8,9,10,11 9bre 1835 / le Ct Larochette comdt supeur”. Ou classĂ©s parmi les mortes singulares dont un pays se fait honneur A cĂŽtĂ© de la porte du fort Clauzel VII, p 234 “A Naigeon, Ce / sapeur au 2me Rment du / GĂ©nie / tuĂ© le 20 9bre 1835 / en posant l’escalier du fort. / Ordre du jour du 13 Xbre”. Celle-ci lĂ©gendĂ©e “Bougie Saldae 7bre 1844. Echelle de 0,20 pour mĂštre” constitue le pendant des commĂ©morations de travaux publics romains. » 12 Nodier 1844, p. 192 La domination romaine a laissĂ© son squelette immense couchĂ© tout entier sur ce vaste pays ; en l’étudiant, on voit ce que fut, pendant sa vie, ce colosse que rien n’a pu faire oublier depuis qu’il a disparu du monde qu’il remplissait presque seul. L’étude du systĂšme d’occupation des Romains serait d’une grande utilitĂ© ; ce n’est qu’en marchant sur leurs traces que nous donnerons une haute importance Ă  notre magnifique conquĂȘte » ; p. 247 les Bibans que les Romains ne passĂšrent jamais » ; p. 249 des ruines romaines qui sont les derniĂšres traces des Romains que l’on doive rencontrer sur cette route jusqu’à Alger » ; p. 313-314 Ce chef qui a fait flotter nos drapeaux lĂ  oĂč les Romains avaient Ă©vitĂ© de faire flotter leurs aigles ». 13 Adrien Dauzats a rĂ©alisĂ© plusieurs dessins prĂ©paratoires aquarellĂ©s, actuellement conservĂ©s dans les collections du musĂ©e de Chantilly ; selon les versions, l’armĂ©e n’est pas au sec, mais les pieds dans un oued, le soldat est en train de graver le rocher ou la gravure est terminĂ©e et la colonne s’éloigne ; l’inscription varie aussi ArmĂ©e française 28 octobre 1839. 14 Nodier 1844, p. 263 entre la premiĂšre et la seconde porte, le prince fait graver par les sapeurs armĂ©e française 1839 ». 15 Trajan fit Ă©difier un pont et creuser la roche pour faire passer une route lors des guerres daciques du dĂ©but du iie s. Une inscription, connue Ă  l’époque moderne comme tabula Traiana, commĂ©more cette rĂ©alisation CIL, III, 1699 = 8267. Elle se trouvait en aplomb de la route, juste au-dessus du Danube ; Ă  la suite de la construction d’un barrage dans la seconde moitiĂ© du xxe s., le niveau du fleuve monta et l’inscription, ainsi que les vestiges du pont antique, furent dĂ©placĂ©s dans un parc du cĂŽtĂ© serbe. Avant 2004, un homme d’affaires roumain, nommĂ© Josif Constantin Drăgan, fit graver dans la paroi, juste en face, une immense tĂȘte du roi DĂ©cĂ©bale, qu’il lĂ©genda ainsi Decebalus rex Dragan fecit ! 16 D. M. S. Tito Flauio Maximo praefecto legionis III Augustae heredes Iulii Secundi quondam centurionis legionis suprascriptae, cui idem Maximus testamento suo monimentum sibi ex sestertium XII nummum faciendum delegauerat, ConsacrĂ© aux Dieux MĂąnes, Ă  Titus Flavius Maximus, prĂ©fet de la 3e lĂ©gion Auguste, par les hĂ©ritiers de Julius Secundus, autrefois centurion de la lĂ©gion susdite, auquel le mĂȘme Maximus avait, par testament, confiĂ© la mission de faire faire son tombeau pour un prix de 12 000 sesterces » CIL, VIII, 4317. 17 Dondin-Payre 2010 l’opĂ©ration fut conduite avec une extrĂȘme minutie, les pierres numĂ©rotĂ©es reposĂ©es Ă  leur ancien emplacement et la plaque funĂ©raire latine rĂ©intĂ©grĂ©e au-dessus du linteau. 18 Dondin-Payre 1991 ; citation Colonel Carbuccia, ArchĂ©ologie de la Subdivision de Batna, manuscrit inĂ©dit, BibliothĂšque de l’Institut de France MS 1369. Carbuccia dĂ©veloppe Ce monument le tombeau menaçait ruine de toutes parts ; je prescrivis immĂ©diatement de le dĂ©monter pour le reconstruire, trop heureux en ma qualitĂ© de Colonel de la 2e LĂ©gion Ă©trangĂšre française de rendre hommage Ă  l’un des chefs de cette immortelle 3e LĂ©gion qui a laissĂ© dans ce pays d’impĂ©rissables ruines ». 
 La garnison profitant de ce jour pour une promenade militaire est venue y [Ă  la pose de la pierre] assister et a rendu les honneurs militaires au chef de la 3e lĂ©gion Auguste par un feu de bataillon, puis la garnison a dĂ©filĂ© devant le monument funĂ©raire ». Carbuccia modifie l’expression de son grade pour reflĂ©ter celui de l’officier romain 2e lĂ©gion Ă©trangĂšre française au lieu de 2e rĂ©giment de lĂ©gion Ă©trangĂšre ou 2e Étranger. 19 Pellissier de Reynaud 1844, I, p. 142-143. Pellissier poursuit Une seule chose embarrassait un peu les commentateurs de la proclamation du gĂ©nĂ©ral Clauzel il y Ă©tait question, comme dans celle du vainqueur des Pyramides, d’un certain nombre de siĂšcles qui contemplaient l’armĂ©e française le chiffre variant selon les copies, les uns l’appliquaient Ă  l’Atlas lui-mĂȘme – qui certainement porte sur ses cimes bien des siĂšcles Ă©coulĂ©s ; d’autres pensaient qu’il s’agissait d’un antique tumulus, connu dans le pays sous le nom de Koubar-el-Roumia Tombeau de la ChrĂ©tienne – que l’on aperçoit de MouzaĂŻa, sur une colline au nord du pays des Hadjoutes ; enfin quelques plaisants prĂ©tendirent que les siĂšcles qui nous contemplaient n’étaient autres que certains gĂ©nĂ©raux que nous avait envoyĂ©s la Jeune France de Juillet, et qui, arrivĂ©s au terme d’une carriĂšre fort honorable sans doute, semblaient se survivre Ă  eux-mĂȘmes ». 20 Le Bohec 1989b. 21 Benseddik 1982 ; Le Bohec 1989c. 22 Holder 1980 ; Benseddik 1982. 23 Y. Le Bohec 1989c, p. 33 estime que les formules ont la mĂȘme signification. Sur les opĂ©rations militaires en Afrique romaine, La guerre 2014. 24 Azan 1936. La dĂ©nomination ArmĂ©e d’Afrique » continua Ă  s’appliquer, outre aux troupes qui conquirent la RĂ©gence d’Alger, Ă  celles de Tunisie, du Maroc et du Sahara, toutes armes et spĂ©cialitĂ©s confondues marine et armĂ©e de l’air comprises. L’ArmĂ©e d’Afrique est, entre autres, le nom d’une revue, sous-titrĂ©e Organe de liaison entre les officiers des rĂ©serves AlgĂ©rie-Tunisie et Maroc et leurs camarades de l’active », parue de 1924 Ă  1929 Ă  Alger. 25 À l’origine, le mot supplĂ©tif » renvoie globalement aux hommes jugĂ©s inaptes au service au front et insĂ©rĂ©s dans des services auxiliaires non combattants, ou aux services annexes services de santĂ©, de secrĂ©tariat, d’habillement ainsi qu’aux femmes, aux dĂ©buts de leur incorporation. Il semble n’ĂȘtre apparu qu’au dĂ©but du xxe s., lors de la conquĂȘte du Maroc ; d’autres mots ont eu cours aussi partisans », irrĂ©guliers », auxiliaires indigĂšnes ». Voir Andreani 1889, p. 98-100. Historique dans Ageron 1995, p. 3-5 ; FrĂ©meaux 2009. 26 Le Bohec 1989a, p. 26-29 certaines unitĂ©s d’infanterie, dites montĂ©es », comportent un certain nombre de cavaliers. 27 Le Bohec 1989c, p. 145 note 68 bibliographie antĂ©rieure sur les numeri . 28 Ainsi, les goums marocains sont des unitĂ©s permanentes contrairement aux goums algĂ©riens. Au Maroc on reprit la crĂ©ation des goums en 1908 ; ces unitĂ©s subsisteront jusqu’en 1956, quand elles seront intĂ©grĂ©es Ă  l’ArmĂ©e royale. 29 AprĂšs les guerres de CrimĂ©e et de 1870 voir note 45, pour les guerres mondiales. 30 Hamdoune 1999. 31 Azan 1925 ; citation, p. 9. 32 Hamdoune 1999, p. 2. 33 Une des manifestations de cette improvisation est l’incorporation des Volontaires de la Charte » ; le gouvernement nĂ© de la rĂ©volution de 1830 se dĂ©barrassa de l’assemblage complĂštement hĂ©tĂ©roclite de volontaires qui devaient exporter la rĂ©volution en Espagne en 1830 et de combattants des barricades Ă  Paris en les envoyant en AlgĂ©rie oĂč ils furent incorporĂ©s Ă  un rĂ©giment de zouaves ; l’échec fut total, et au bout de quelques mois le gĂ©nĂ©ral BerthezĂšne dĂ©cida de former des unitĂ©s de zouaves entiĂšrement indigĂšnes. Les volontaires parisiens passĂšrent alors dans les bataillons auxiliaires d’Afrique », qui, regroupĂ©s, formeront le 67e rĂ©giment d’infanterie, voir Galibert 1844, p. 401-402 ; Sessions 2010. 34 FrĂ©meaux 2009, p. 1-5. 35 L’armĂ©e d’Afrique comptait au dĂ©part trois escadrons de cavalerie chaque escadron compte environ 150 hommes un au 13e rĂ©giment de Chasseurs, deux au 17e. Peu employĂ©s jusqu’à la prise d’Alger, ils se rĂ©vĂ©lĂšrent trĂšs vite inefficaces face Ă  la rapiditĂ© et la dextĂ©ritĂ© des cavaliers arabes. 36 Les expulsĂ©s, dont le nombre Ă©tait estimĂ© Ă  1500, furent dirigĂ©s vers Smyrne et l’Asie Mineure Shuval 2000, p. 326-328. 37 Yusuf, figure lĂ©gendaire de l’armĂ©e d’Afrique, devint gĂ©nĂ©ral en 1856. Le MinistĂšre de la Guerre n’entĂ©rina l’insertion des spahis rĂ©guliers dans l’ArmĂ©e d’Afrique qu’en 1834. Septembre 1834 crĂ©ation des spahis rĂ©guliers d’Alger ; 10 juin 1835 crĂ©ation des spahis rĂ©guliers de BĂŽne ; 13 aoĂ»t 1836 crĂ©ation des spahis rĂ©guliers d’Oran. Ils sont alors dĂ©signĂ©s comme corps de cavalerie indigĂšne » et sont organisĂ©s en rĂ©giment en 1845. 38 Quand Clauzel succĂ©da Ă  Bourmont en septembre 1830, il trouva 500 zouaves dĂ©jĂ  rĂ©unis Ă  Alger, 2000 Ă©tant prĂȘts Ă  les rejoindre. Sur toutes les troupes indigĂšnes en AlgĂ©rie, Brunon 1955 ; Montagnon 2012 ; Champeaux 2013, p. 1-5. 39 ArrĂȘtĂ© du 1 octobre 1830 Il sera formĂ© un ou plusieurs bataillons de zouaves ». Sur 22 officiers 6 sont indigĂšnes, sur 673 sous-officiers et hommes de troupes 31 sont français ; au fil du temps la proportion de Français s’accrut, les indigĂšnes se dirigeant plutĂŽt vers les spahis. Les unitĂ©s de zouaves furent restructurĂ©es Ă  plusieurs reprises en 1842 3 bataillons sont organisĂ©s en un rĂ©giment ; en fĂ©vrier 1852 3 rĂ©giments sont créés, un par province Alger, Oran, Constantine, Ă  partir des 3 anciens bataillons. En mars 1855, un rĂ©giment des zouaves de la garde est créé, qui deviendra le 4e rĂ©giment en 1870. 40 Azan 1925 ; Willing 1996 ; FrĂ©meaux 2009. Voir note 45. 41 Si les unitĂ©s nouvelles extraordinaires ne deviennent pas des Ă©lĂ©ments fixes d’une armĂ©e rĂ©guliĂšre, elles disparaissent naturellement quand l’utilitĂ© spĂ©cifique qui a suscitĂ© leur crĂ©ation n’a plus cours. 42 Illustrations, voir 43 1er Tirailleurs d’Épinal reconstituĂ© comme rĂ©giment rĂ©gulier en 1994 ; 1er Spahis de Valence reconstituĂ© comme rĂ©giment rĂ©gulier en 1984. 44 CitĂ© par FrĂ©meaux 2009, p. 4 ; Azan 1925 ; Iani 2009. 45 Turco Ă  l’origine fantassin, voir note 40 est devenu dans la langue commune un terme gĂ©nĂ©rique dĂ©signant tout membre d’une troupe indigĂšne. Ici, le 5 dĂ©cembre 1870, a succombĂ© en dĂ©fendant la patrie un Turco. Seul par cinq dĂ©charges successives, il arrĂȘta un rĂ©giment prussien, et le bras cassĂ©, il tira quatre fois encore, puis tomba criblĂ© de balles. L’hĂ©roĂŻsme est un baptĂȘme. Dieu lui fasse misĂ©ricorde ». Cet Ă©loge funĂšbre, dont la tonalitĂ© chrĂ©tienne finale est rĂ©vĂ©latrice, fut rĂ©digĂ© par le lieutenant-colonel Testerode sans doute EugĂšne-Paul, du 36e rĂ©giment d’Infanterie de Ligne qui commandait l’unitĂ© dans laquelle Ă©tait incorporĂ© ce fantassin musulman restĂ© anonyme, auquel il fit Ă©riger en 1886 un mausolĂ©e en forme de pyramide prĂšs de Chanteau dans le Loiret. Plus tard, le Souvenir Français amĂ©nagea, au mĂȘme cimetiĂšre de Chanteau, un tombeau de style pseudo-musulman conforme aux critĂšres dĂ©finis par l’armĂ©e française ; il s’agit sans doute de la premiĂšre sĂ©pulture de soldat supplĂ©tif en mĂ©tropole, voir Renard 2014. À Juranville, toujours dans le Loiret, un Turco est nommĂ©, avec une orthographe erronĂ©e, sur la plaque et non sur une tombe apposĂ©e non par une autoritĂ© militaire, mais par le Souvenir français, sur la maison au PavĂ© de Juranville oĂč est rĂ©putĂ© s’ĂȘtre dĂ©roulĂ© l’épisode relatĂ© dans l’éloge funĂšbre À la MĂ©moire de Hamed-ben-Kacy, soldat au 3e RĂ©giment de Tirailleurs AlgĂ©riens qui, retranchĂ© dans cette maison, s’est dĂ©fendu avec acharnement contre un grand nombre de Prussiens et en a tuĂ© sept avant de succomber. 28 novembre 1870. À nous le souvenir, Ă  lui l’immortalitĂ© », voir 46 Une ordonnance du 21 mars 1831 crĂ©e deux escadrons de chasseurs numides » ou chasseurs algĂ©riens » ; ces cavaliers sont aussi dĂ©signĂ©s par l’oxymore zouaves fantassins Ă  cheval » parce que, par commoditĂ©, ils sont jumelĂ©s Ă  un bataillon de zouaves constituĂ© au mĂȘme moment ; c’est comme si on avait appelĂ© lĂ©gionnaires » les cavaliers des ailes attachĂ©es aux lĂ©gions romaines. 47 Créé en 1854-55, Ă  la suite des trois autres, ce rĂ©giment de zouaves de la Garde impĂ©riale » d’oĂč l’aigle est aussi connu comme 4e rĂ©giment de zouaves. Il fut dissous en 1870 ; ; Notices historiques sur le Corps des Zouaves 1830-1962, 48 Azan 1925, p. 59. 49 FormĂ©e par le gĂ©nĂ©ral de Monsabert, elle est composĂ©e de trois rĂ©giments de tirailleurs 3e et 7e Tirailleurs algĂ©riens, 4e Tirailleurs tunisiens. La Victoire de Constantine, expressĂ©ment choisie pour figurer sur cet emblĂšme, est une statuette romaine dĂ©couverte dans la casbah de Constantine lors de travaux, en 1855 Audollent 1896 ; une rĂ©plique fut placĂ©e au sommet du monument aux morts de la guerre de 1914, lui-mĂȘme en forme d’arc de triomphe romain. 50 Monsabert 2000, p. 194 Nous sommes, vis-Ă -vis des AlliĂ©s, ce que nos indigĂšnes sont vis-Ă -vis de nous. Ah, quand la France reprendra-t-elle sa place ? ». 51 Juin 1959, p. 264. Sur la participation de la division Ă  la campagne d’Italie, et les polĂ©miques qu’elle suscita, Baris 2007. 52 Heurgon 1978, p. 115. De mĂȘme J. Heurgon souffla l’idĂ©e de la prise d’armes de l’unitĂ© sur le forum de PompĂ©i illustration, R. Maumet, Montsabert le Romain, 53 Sur l’acquisition de la citoyennetĂ© française par les lĂ©gionnaires, ; elle peut ĂȘtre demandĂ©e Ă  partir de trois ans de service ; elle est accordĂ©e aprĂšs blessure au combat. Dans tous les cas le lĂ©gionnaire peut la de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Monique Dondin-Payre, Les auxiliaires militaires de l’armĂ©e d’Afrique hĂ©ritiers de l’exercitus Africae ? », AntiquitĂ©s africaines, 56 2020, 357-364. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Monique Dondin-Payre, Les auxiliaires militaires de l’armĂ©e d’Afrique hĂ©ritiers de l’exercitus Africae ? », AntiquitĂ©s africaines [En ligne], 56 2020, mis en ligne le 01 dĂ©cembre 2020, consultĂ© le 19 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page
Dated'inscription : 01/02/2021. Sujet: Re: Moi y'en a Ă©krir an franssĂ© 2022-08-03, 19:25. GOMER a Ă©crit: Citation : « L’etat ne devait pas decider car l’etat ne conait pas le passer de chacun, elle ne c’est pourquoi cela et arrive. L’etat ne conais rien de cet perssone sont but peut etre dans le but de faire une bonne action.
CĂŽte d'Ivoire 16 aoĂ»t 2022Trois ans de vide laissĂ© par Dj Arafat, ses fans divisĂ©s dans la commĂ©morationAbidjan © 2022 Afriquinfos- Trois ans aprĂšs le dĂ©cĂšs de DJ Arafat, le chanteur reste encore dans les mĂ©moires en [
] 12 aoĂ»t 2022 Afrique de l'Ouest 49 soldats ivoiriens dĂ©tenus Ă  Bamako La mĂ©diation togolaise patine, tous les esprits prĂ©parĂ©s pour une issue nĂ©gociĂ©e de ce diffĂ©rendLa nĂ©gociation reste privilĂ©giĂ©e pour obtenir la libĂ©ration de 49 soldats ivoiriens dĂ©tenus depuis un mois Ă  Bamako et accusĂ©s [
] Lire la suite » 11 aoĂ»t 2022 Afrique de l'Ouest AthlĂ©tisme Marie-JosĂ© Ta Lou Ă©tablit un nouveau record d’Afrique sur 100mMonaco © 2022 Afriquinfos- AprĂšs la dĂ©ception des Mondiaux d’AthlĂ©tisme oĂč elle a fini 7Ăšme de la finale, voilĂ  de quoi [
] Lire la suite » Afrique de l'Ouest En CĂŽte d’Ivoire, le Gouvernement accĂ©lĂšre les mesures pour endiguer la chertĂ© de la vieAbidjan © 2022 Afriquinfos- La chertĂ© de la vie sĂ©vit depuis plusieurs annĂ©es en CĂŽte d’Ivoire. Le PrĂ©sident de la [
] Lire la suite » 10 aoĂ»t 2022 Afrique de l'Ouest CĂŽte d’Ivoire Tidjane Thiam de retour au pays pour prĂ©parer la prĂ©sidentielle de 2025?Abidjan © 2022 Afriquinfos- En dĂ©cembre prochain, cela aurait fait 23 ans qu’il a quittĂ© son pays suite au coup [
] Lire la suite » 9 aoĂ»t 2022 Afrique de l'Ouest Le Groupe Africa Development Solutions, multinationale panafricaine Ă  fort impact, a officiellement lancĂ© sa filiale West Africa Commodities WACAbidjan © 2022 Afriquinfos- EngagĂ© dans la transformation locale des ressources africaines, le Groupe Africa Development Solutions a pour ambition [
] Lire la suite » 7 aoĂ»t 2022 Afrique de l'Ouest 62 ans d’indĂ©pendance de la CĂŽte d’Ivoire Un dĂ©gel de plus dans le vivre ensemble politique ivoirienNouveau signe de l’apaisement en cours en CĂŽte d’Ivoire, pays Ă  l’histoire rĂ©cente marquĂ©e par la violence politique, le prĂ©sident [
] Lire la suite » 3 aoĂ»t 2022 Afrique de l'Ouest La CĂŽte d’Ivoire veut quitter le rang peu honorable de 1er importateur de tilapia congelĂ© au mondeBouakĂ© © 2022 Afriquinfos- La ville de BouakĂ© a servi de lieu de lancement du Programme StratĂ©gique de Transformation de [
] Lire la suite » 25 juillet 2022 Afrique de l'Ouest La CĂŽte d’Ivoire Ă  l’ùre de son premier superphoneAbidjan © 2022 Afriquinfos- AprĂšs le smartphone, c’est autour de la CĂŽte d’Ivoire de se hisser sur le marchĂ© de [
] Lire la suite » 20 juillet 2022 Afrique de l'Ouest Tumeur de SĂ©bastien Haller L’international ivoirien reçoit le soutien de la planĂšte footballDortmund © 2022 Afriquinfos- L’information est tombĂ©e lundi. La nouvelle recrue de Dortmund, l’international ivoirien SĂ©bastien Haller a Ă©tĂ© diagnostiquĂ© d’une [
] Lire la suite » 18 juillet 2022 Afrique de l'Ouest Championnats du monde 2022 Ta Lou empĂȘchĂ©e de monter sur le podium du 100 m par des JamaĂŻcainesOregon © 2022 Afriquinfos- Une place sur le podium des championnats du Monde d’athlĂ©tisme, ce ne sera pour cette fois-ci [
] Lire la suite » 14 juillet 2022 Afrique de l'Ouest CĂŽte d’Ivoire Une proposition de lĂ©galisation de la polygamie optionnelle suscite un dĂ©bat sociĂ©talAbidjan © 2022 Afriquinfos- La Ligue ivoirienne des droits des femmes, l’Association ivoirienne pour le droit des femmes, accompagnĂ©es de [
] Lire la suite » 29 juin 2022 Afrique Paola Audrey Ndengue, experte des ICC en Afrique, a pris les rĂȘnes de Boomplay CĂŽte d’Ivoire’Abidjan © 2022 Afriquinfos- Le jeudi 9 juin 2022, Boomplay, premiĂšre application de streaming musical en Afrique, a annoncĂ© l’ouverture [
] Lire la suite » 27 juin 2022 Afrique de l'Ouest Programme d’Excellence en Gestion d’Entreprises PEGE Ecobank CĂŽte d’Ivoire, GIZ et BEM cĂ©lĂšbrent leurs diplĂŽmĂ©sAbidjan © 2022 Afriquinfos- Ecobank CĂŽte d’Ivoire, en collaboration avec l’agence de coopĂ©ration internationale allemande pour le dĂ©veloppement GIZ et [
] Lire la suite » 22 juin 2022 Afrique de l'Ouest CĂŽte d’Ivoire Endeavour Mining signe deux partenariats pour la formation professionnelle de 150 jeunes et l’alphabĂ©tisation de 500 personnesAbidjan © 2022 Afriquinfos- Endeavour Mining Ă  travers sa Fondation Endeavour’ a signĂ© le 14 juin 2022 Ă  Abidjan, deux [
] Lire la suite » 21 juin 2022 Afrique de l'Ouest 59 mille milliards de Fcfa qui consolident la place de leader de la CĂŽte d’Ivoire dans l’UEMOAAbidjan © 2022 Afriquinfos- Locomotive de l’économie dans la zone UEMOA, la CĂŽte d’Ivoire entend bien maintenir sa position. Elle [
] Lire la suite » Afrique de l'Ouest Rachel Keke, une dĂ©putĂ©e pas comme les autres au Parlement françaisParis © 2022 Afriquinfos- ÂgĂ©e de 48 ans, la Franco-Ivoirienne Rachel Keke a Ă©tĂ© Ă©lue dĂ©putĂ© au parlement français ce [
] Lire la suite » 17 juin 2022 Afrique de l'Ouest Internet trĂšs haut dĂ©bit fixe Orange CĂŽte d’Ivoire universalise la fibre optique en dĂ©cembre 2022Abidjan © 2022 Afriquinfos- Le 10 juin 2022, au cours d’une confĂ©rence de presse Ă  Orange Village, le siĂšge d’Orange [
] Lire la suite » 15 juin 2022 Afrique de l'Ouest La BAD renforce le capital de la Compagnie commune de rĂ©assurance, la CICA-RE, Ă  hauteur de 6,558 milliards FcfaAbidjan © 2022 Afriquinfos- La Banque Africaine de DĂ©veloppement BAD vient d’acquĂ©rir une participation de 5,47% du capital de la [
] Lire la suite » 9 juin 2022 Afrique de l'Ouest Miss YacĂ© Olivia dĂ©sormais dans le cercle fermĂ© des Ambassadeurs du tourisme ivoirienAbidjan © 2022 Afriquinfos- Sa dĂ©signation en tant qu’Ambassadeur du Tourisme ivoirien» coulait de source. Olivia YacĂ©, Miss CĂŽte d’Ivoire [
] Lire la suite » 7 juin 2022 Afrique de l'Ouest Orange CĂŽte d’Ivoire s’engage aux cĂŽtĂ©s de l’industrie culturelle ivoirienne Ă  travers des Festivals et concertsAbidjan © 2022 Afriquinfos- Orange CĂŽte d’Ivoire investit depuis plus de 10 ans dans la promotion de la culture ivoirienne [
] Lire la suite » Afrique de l'Ouest CĂŽte d’Ivoire Innovation 20 a organisĂ© le SASEN Business Forum, le rendez-vous BtoB de l’écosystĂšme start-up d’Afrique de l’OuestAbidjan © 2022 Afriquinfos- Le CI20 CĂŽte d’Ivoire Innovation 20 a organisĂ© ce jeudi 2 juin 2022 le SASEN Business [
] Lire la suite » 27 mai 2022 Afrique de l'Ouest Eternity’ d’Alpha Blondy installe un peu plus l’artiste parmi les icĂŽnes du reggaeAbidjan © 2022 Afriquinfos- Le reggaeman ivoirien Alpha Blondy sort ce 27 mai 2022, son nouvel album Eternity» en version [
] Lire la suite » 25 mai 2022 Afrique de l'Ouest Le Groupe Cofina confirme son leadership dans l’inclusion financiĂšre avec l’arrivĂ©e de DPI Ă  ses cĂŽtĂ©sAbidjan © 2022 Afriquinfos- Development Partners International DPI, sociĂ©tĂ© d’investissement de premier plan axĂ©e sur l’Afrique avec 2,8 milliards de [
] Lire la suite » 23 mai 2022 Afrique de l'Ouest Scudetto KessiĂ© et le Milan AC jubilent aprĂšs 11 ans d’attente Milan © 2022 Afriquinfos- Et de 19 pour le Milan AC. Dimanche, les ’Rosseneri ’’ ont soulevĂ© leur 19ĂšmetrophĂ©e de Champion [
] Lire la suite » Afrique Les Etats de la planĂšte s’engagent Ă  restaurer un milliard d’hectares de terres dĂ©gradĂ©es d’ici 2030 COP15La COP15 qui s’est achevĂ©e vendredi dernier Ă  Abidjan s’est engagĂ©e Ă  accĂ©lĂ©rer la restauration d’un milliard d’hectares de terres [
] Lire la suite » 19 mai 2022 Afrique de l'Ouest L’Agence SĂ©nĂ©galaise de la Reforestation et de la Grande Muraille Verte et la Fondation Endeavour dĂ©sormais partenaires pour la reforestation en AfriqueAbidjan © 2022 Afriquinfos – La Fondation Endeavour a signĂ© le17 mai 2022 en marge de la COP15 Ă  Abidjan, [
] Lire la suite » 16 mai 2022 Afrique de l'Ouest Ligue 1 Seko Fofana, 4Ăš Ivoirien en 14 Ă©ditions Ă  remporter le Prix Marc Vivien Foe’Paris © 2022 Afriquinfos- Le Meilleur joueur africain de la Ligue 1 française’ s’appelle Seko Fofana. Le milieu de terrain du [
] Lire la suite » Afrique de l'Ouest La durabilitĂ© de l’économie cacaoyĂšre mondiale au cƓur des prioritĂ©s de l’ICCOBerlin © 2022 Afriquinfos- Les revenus des producteurs, la dĂ©forestation, le travail des enfants, et de devoir de diligence constituent [
] Lire la suite » 13 mai 2022 Afrique de l'Ouest CĂŽte d’Ivoire Succession de Patrice Beaumelle, Jean Louis Gasset en pole position Abidjan © 2022 Afriquinfos- Finies les pĂ©ripĂ©ties Ă  la FĂ©dĂ©ration Ivoirienne de Football FIF avec l’élection d’un nouveau prĂ©sident. Place dĂ©sormais [
] Lire la suite » Afrique de l'Ouest OP 15 La DĂ©claration d’Abidjan’ veut produire des actes concrets en Afrique contre la dĂ©sertificationAbidjan © 2022 Afriquinfos- La COP15 contre la dĂ©forestation s’est ouvert le 9 mai 2022 Ă  Abidjan, en prĂ©sence de [
] Lire la suite » 6 mai 2022 Afrique de l'Ouest La Fondation Donwahi’ lance sa saison 2022-2023 Ă  travers deux expositions majeures, Africa in motion» et Reflections»ABIDJAN © 2022 Afriquinfos- La Fondation Donwahi pour l’art contemporain a inaugurĂ© le 2 mai dernier sa saison 2022-2023 avec [
] Lire la suite » 3 mai 2022 Afrique de l'Ouest Neptune Terminus’, 6Ăš album studio de Youssoupha qui explore de nouveaux sentiersAbidjan © 2022 Afriquinfos- Une annĂ©e aprĂšs la sortie de Neptune Terminus », son sixiĂšme album, le rappeur Youssoupha le réédite avec [
] Lire la suite » 25 avril 2022 Afrique de l'Ouest Une vue du parcours d’Idriss Diallo, ancien-nouveau patron’ Ă  la FIFAbidjan © 2022 Afriquinfos- Alors que de nombreux fans du football africain s’attendaient Ă  la victoire d’une autre lĂ©gende, Didier [
] Lire la suite » Afrique de l'Ouest FIF Quel avenir pour Drogba aprĂšs sa dĂ©faite sĂšche Ă  l’élection de la PrĂ©sidence ?Abidjan © 2022 Afriquinfos- La Renaissance » du football ivoirien devra encore attendre. Le projet portĂ© par l’ancien international ivoirien Didier Drogba, n’a [
] Lire la suite » 21 avril 2022 Afrique de l'Ouest TiĂ©moko Meyliet KonĂ©, un patriote Ă  la Vice-PrĂ©sidence de la CĂŽte d’IvoireAbidjan © 2022 Afriquinfos- TiĂ©moko Meyliet KonĂ©, jusque-lĂ , Gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest BCEAO, [
] Lire la suite » 19 avril 2022 Afrique de l'Ouest Le projet AGRIDOM ambitionne d’optimiser le potentiel agricole dans 3 pays africains via le travail dĂ©centAbidjan © 2022 Afriquinfos-Trois pays africains, notamment, la CĂŽte d’Ivoire, le Burkina Faso et la GuinĂ©e vont bĂ©nĂ©ficier du projet [
] Lire la suite » 14 avril 2022 Afrique de l'Ouest FEMUA 14 Du spectacle et encore de l’humanitaire avec la RDC comme invitĂ©e spĂ©cialeAbidjan © 2022 Afriquinfos La RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo RDC sera le pays invitĂ© d’honneur de la 14Ăš Ă©dition du [
] Lire la suite » 12 avril 2022 Afrique de l'Ouest Football Drogba et cinq concurrents en lice pour diriger la FIFAbidjan © 2022 Afriquinfos- A la date du 10 avril convenue pour la clĂŽture des candidatures, ce sont six 6 dossiers qui [
] Lire la suite » 1 avril 2022 Afrique de l'Ouest Recapitalisation du Prix FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny pour la paix’ Ă  hauteur de 6 millions de dollarsAbidjan © 2022 Afriquinfos- 6 millions de dollars, soit 3,52 milliards Fcfa c’est le montant que va coĂ»ter la [
] Lire la suite » 18 mars 2022 Afrique de l'Ouest MaĂźtrise de la lecture Lancement de la 1Ăšre Ă©dition du concours PlanĂšte J’aime Lire Ă  voix haute’Abidjan © 2022 Afriquinfos – En fin d’annĂ©e du CE2, les Ă©lĂšves doivent pouvoir lire Ă  voix haute de façon [
] Lire la suite » 17 mars 2022 Afrique de l'Ouest La FIF connaĂźtra dĂ©finitivement son patron le 23 avril prochain Abidjan © 2022 Afriquinfos- Sauf catastrophe, le CongrĂšs Ă©lectif de la FĂ©dĂ©ration Ivoirienne de Football FIF se tiendra le 23 avril [
] Lire la suite » 15 mars 2022 Afrique de l'Ouest Bilan global du MASA 2022 Abidjan © 2022 Afriquinfos- La capitale ivoirienne a pour la 12Ăšme fois abritĂ© le MarchĂ© des Arts du Spectacle d’Abidjan MASA. [
] Lire la suite » 14 mars 2022 Afrique de l'Ouest Le chocolat de Daloa en CĂŽte d’Ivoire honorĂ© au Salon de l’agriculture de ParisParis © 2022 Afriquinfos- Le chocolat de Daloa a Ă©tĂ© distinguĂ© Ă  la 58e Ă©dition du Salon de l’agriculture de Paris [
] Lire la suite » Afrique de l'Ouest Plateforme phygitale Orange Business Live’ Analyse des cinq grandes tendances technologiques qui façonneront les entreprises en 2022Abidjan © 2022 Afriquinfos – Le mercredi 9 mars 2022 a Ă©tĂ© marquĂ© par le retour de l’évĂšnement phygital business [
] Lire la suite » 11 mars 2022 Afrique de l'Ouest Orange CĂŽte d’Ivoire a rĂ©compensĂ© ses clients spectateurs de la CAN Cameroun 2021’Abidjan © 2022 Afriquinfos – Le 6 fĂ©vrier dernier, la grand-messe du football africain s’est achevĂ©e par la victoire du SĂ©nĂ©gal [
] Lire la suite » 10 mars 2022 Afrique de l'Ouest MedAfrique poursuit son Programme national de rĂ©habilitation de Centres de santé’, livre la 1Ăšre phase de rĂ©habilitation de l’HĂŽpital GĂ©nĂ©ral de YopougonAbidjan © 2022 Afriquinfos- Le 7 mars 2022, s’est dĂ©roulĂ© en prĂ©sence de Patrick Achi, Premier Ministre de la CĂŽte d’Ivoire [
] Lire la suite » Afrique de l'Ouest Il faudra encore patienter pour connaĂźtre le patron de la FIF, la CAN 2023 approcheAbidjan © 2022 Afriquinfos- Le dĂ©nouement de la crise que connaĂźt le football ivoirien devait ĂȘtre connu le 23 mars prochain. [
] Lire la suite » 9 mars 2022 Afrique de l'Ouest La star Meiway entame la cĂ©lĂ©bration de ses 30 ans de carriĂšre en FranceParis © 2022 Afriquinfos- Partiellement entamĂ©e en 2020 et reportĂ©e pour cause de la Covid-19, la tournĂ©e musicale devant marquer les [
] Lire la suite » 7 mars 2022 Afrique de l'Ouest HarcĂšlement dans le sport La direction d’Africa Sport remontĂ©e contre un prĂ©sumĂ© harceleurAbidjan © 2022 Afriquinfos-Le prĂ©sident de l’Africa sport d’Abidjan a dĂ©cidĂ© de suspendre M. TourĂ© Macadi, membre de l’encadrement technique [
] Lire la suite »La CĂŽte d’Ivoire officiellement la RĂ©publique de CĂŽte d’Ivoire, est un pays situĂ© sur la cĂŽte sud de l’Afrique de l’Ouest. La capitale politique de la CĂŽte d’Ivoire est Yamoussoukro au centre du pays, tandis que sa capitale Ă©conomique et sa plus grande ville est la ville portuaire d’Abidjan. Il borde la GuinĂ©e au nord-ouest, le LibĂ©ria Ă  l’ouest, le Mali au nord-ouest, le Burkina Faso au nord-est, le Ghana Ă  l’est et le golfe de GuinĂ©e ocĂ©an Atlantique au sud. La langue officielle de la rĂ©publique est le français, les langues autochtones locales Ă©tant Ă©galement largement utilisĂ©es, notamment le baoulĂ©, le dioula, le dan, Anyin et cebaara sĂ©noufo. Au total, il y a environ 78 langues diffĂ©rentes parlĂ©es en CĂŽte d’Ivoire. Le pays compte de grandes populations de musulmans, de chrĂ©tiens principalement catholiques romains et de diverses religions sa colonisation par les EuropĂ©ens, la CĂŽte d’Ivoire abritait plusieurs États, dont Gyaaman, l’Empire Kong et BaoulĂ©. La rĂ©gion est devenue un protectorat de la France en 1843 et a Ă©tĂ© consolidĂ©e en tant que colonie française en 1893 au milieu de la ruĂ©e europĂ©enne pour l’Afrique. Elle a obtenu son indĂ©pendance en 1960, dirigĂ©e par FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny, qui a dirigĂ© le pays jusqu’en 1993. Relativement stable par rapport aux normes rĂ©gionales, la CĂŽte d’Ivoire a Ă©tabli des liens politiques et Ă©conomiques Ă©troits avec ses voisins ouest-africains tout en maintenant des relations Ă©troites avec l’Occident , en particulier la France. La CĂŽte d’Ivoire a connu un coup d’État en 1999 et deux guerres civiles pour des motifs religieux, d’abord entre 2002 et 2007 et de nouveau en 2010-2011. En 2000, le pays a adoptĂ© une nouvelle constitution. La CĂŽte d’Ivoire est une rĂ©publique dotĂ©e d’un fort pouvoir exĂ©cutif confiĂ© Ă  son prĂ©sident. GrĂące Ă  la production de cafĂ© et de cacao, le pays Ă©tait une puissance Ă©conomique en Afrique de l’Ouest dans les annĂ©es 60 et 70, bien qu’il ait traversĂ© une crise Ă©conomique dans les annĂ©es 80, contribuant Ă  une pĂ©riode de troubles politiques et sociaux. Ce n’est que vers 2014 que le produit intĂ©rieur brut a de nouveau atteint le niveau de son pic dans les annĂ©es 70. Au 21e siĂšcle, l’économie ivoirienne a Ă©tĂ© largement basĂ©e sur le marchĂ©, et elle dĂ©pend encore fortement de l’agriculture, la production de cultures de rente des petits exploitants Ă©tant de la CĂŽte d’IvoireMigration terrestreLa premiĂšre prĂ©sence humaine en CĂŽte d’Ivoire a Ă©tĂ© difficile Ă  dĂ©terminer car les restes humains n’ont pas Ă©tĂ© bien prĂ©servĂ©s dans le climat humide du pays. Cependant, des fragments d’armes et d’outils rĂ©cemment trouvĂ©s en particulier, des haches polies coupĂ©es dans le schiste et des restes de cuisine et de pĂȘche ont Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©s comme une indication possible d’une grande prĂ©sence humaine pendant la pĂ©riode du PalĂ©olithique supĂ©rieur 15 000 Ă  10 000 avant JC. ou au minimum, la pĂ©riode nĂ©olithique. Les premiers habitants connus de la CĂŽte d’Ivoire ont laissĂ© des traces Ă©parses sur tout le territoire. Les historiens pensent qu’ils ont tous Ă©tĂ© dĂ©placĂ©s ou absorbĂ©s par les ancĂȘtres des habitants indigĂšnes actuels, qui ont migrĂ© vers le sud dans la rĂ©gion avant le 16e siĂšcle. Ces groupes comprenaient les EhotilĂ© Aboisso, Kotrowou Fresco, ZĂ©hiri Grand Lahou, Ega et DiĂšs Divo. PĂ©riodes prĂ©-islamique et islamique La premiĂšre histoire enregistrĂ©e apparaĂźt dans les chroniques des commerçants nord-africains berbĂšres, qui, dĂšs les premiers temps romains, ont menĂ© un commerce de caravanes Ă  travers le Sahara en sel, esclaves, or et autres marchandises. Les terminaux sud des routes commerciales transsahariennes Ă©taient situĂ©s Ă  la lisiĂšre du dĂ©sert, et Ă  partir de lĂ , le commerce complĂ©mentaire s’étendait jusqu’au sud jusqu’à la lisiĂšre de la forĂȘt tropicale. Les terminaux les plus importants, DjennĂ©, Gao et Tombouctou, sont devenus de grands centres commerciaux autour desquels les grands empires soudanais se sont dĂ©veloppĂ©s. En contrĂŽlant les routes commerciales avec leurs puissantes forces militaires, ces empires ont pu dominer les États voisins. Les empires soudanais sont Ă©galement devenus des centres d’éducation islamique. L’islam a Ă©tĂ© introduit dans l’ouest du Soudan par des commerçants musulmans berbĂšres d’Afrique du Nord; il s’est propagĂ© rapidement aprĂšs la conversion de nombreux dirigeants importants. À partir du 11Ăšme siĂšcle, Ă©poque Ă  laquelle les dirigeants des empires soudanais avaient embrassĂ© l’islam, il s’est propagĂ© vers le sud dans les rĂ©gions nord de la CĂŽte d’Ivoire contemporaine. L’Empire du Ghana, le plus ancien des empires soudaniques, a prospĂ©rĂ© dans la rĂ©gion englobant l’actuel sud-est de la Mauritanie et le sud du Mali entre le IVe et le XIIIe siĂšcle. Au sommet de sa puissance au XIe siĂšcle, ses royaumes s’étendaient de l’ocĂ©an Atlantique Ă  Tombouctou. AprĂšs le dĂ©clin du Ghana, l’Empire du Mali est devenu un puissant État musulman, qui a atteint son apogĂ©e au dĂ©but du 14e siĂšcle. Le territoire de l’empire du Mali en CĂŽte d’Ivoire Ă©tait limitĂ© Ă  l’angle nord-ouest autour d’OdiennĂ©. Son lent dĂ©clin Ă  partir de la fin du XIVe siĂšcle a fait suite Ă  une discorde interne et Ă  des rĂ©voltes d’États vassaux, dont l’un, Songhai, a prospĂ©rĂ© en tant qu’empire entre le XIVe et le XVIe siĂšcle. Songhai a Ă©galement Ă©tĂ© affaibli par la discorde interne, qui a conduit Ă  une guerre entre factions. Cette discorde a stimulĂ© la plupart des migrations vers le sud en direction de la ceinture forestiĂšre. La forĂȘt tropicale dense qui couvre la moitiĂ© sud du pays, a créé des barriĂšres aux organisations politiques Ă  grande Ă©chelle qui avaient vu le jour dans le nord. Les habitants vivaient dans des villages ou des grappes de villages ; leurs contacts avec le monde extĂ©rieur ont Ă©tĂ© filtrĂ©s par les commerçants longue distance. Les villageois vivaient de l’agriculture et de la moderne prĂ©-europĂ©enneCinq États importants ont prospĂ©rĂ© en CĂŽte d’Ivoire au cours de la pĂ©riode prĂ©-europĂ©enne du dĂ©but de la modernitĂ©. L’empire musulman de Kong a Ă©tĂ© Ă©tabli par les Jola au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle dans la rĂ©gion centre-nord habitĂ©e par les SĂ©noufo, qui avaient fui l’islamisation sous l’empire du Mali. Bien que Kong soit devenu un centre prospĂšre d’agriculture, de commerce et d’artisanat, la diversitĂ© ethnique et la discorde religieuse ont progressivement affaibli le royaume. En 1895, la ville de Kong serait mise Ă  sac et conquise par Samori Ture de l’empire Wassoulou. Le royaume d’Abron de Gyaaman a Ă©tĂ© Ă©tabli au 17Ăšme siĂšcle par un groupe Akan, l’Abron, qui avait fui la confĂ©dĂ©ration Ashanti en dĂ©veloppement d’Asanteman dans l’actuel Ghana. Depuis leur colonie au sud de Bondoukou, les Abron ont progressivement Ă©tendu leur hĂ©gĂ©monie sur le peuple Dyula Ă  Bondoukou, qui Ă©taient des arrivĂ©es rĂ©centes de la ville marchande de Begho. Bondoukou est devenu un important centre de commerce et d’islam. Les Ă©rudits coraniques du royaume ont attirĂ© des Ă©tudiants de toutes les rĂ©gions de l’Afrique de l’Ouest. Au milieu du XVIIe siĂšcle dans le centre-est de la CĂŽte d’Ivoire, d’autres groupes Akan fuyant l’Asante ont Ă©tabli un royaume BaoulĂ© Ă  Sakasso et deux royaumes Agni, IndĂ©niĂ© et Sanwi. Les BaoulĂ©, comme les Ashanti, ont dĂ©veloppĂ© une structure politique et administrative hautement centralisĂ©e sous trois dirigeants successifs. Il s’est finalement divisĂ© en chefferies plus petites. MalgrĂ© l’éclatement de leur royaume, les BaoulĂ© rĂ©sistent fortement Ă  l’asservissement français. Les descendants des dirigeants des royaumes Agni ont tentĂ© de conserver leur identitĂ© distincte longtemps aprĂšs l’indĂ©pendance de la CĂŽte d’Ivoire; aussi tard qu’en 1969, les Sanwi ont tentĂ© de se dĂ©tacher de la CĂŽte d’Ivoire et de former un royaume indĂ©pendant. Le roi actuel de Sanwi est Amon N’Douffou V depuis 2005. Etablissement de la rĂšgle françaiseLes premiers postes en CĂŽte d’Ivoire comprenaient un Ă  Assinie et un autre Ă  Grand Bassam, qui devint la premiĂšre capitale de la colonie. Les traitĂ©s prĂ©voyaient la souverainetĂ© française au sein des postes, et des privilĂšges commerciaux en Ă©change d’honoraires ou de coutumes payĂ©s annuellement aux chefs locaux pour l’utilisation des terres. L’arrangement n’était pas entiĂšrement satisfaisant pour les Français, car les Ă©changes Ă©taient limitĂ©s et des malentendus sur les obligations conventionnelles Ă©taient souvent apparus. NĂ©anmoins, le gouvernement français a maintenu les traitĂ©s dans l’espoir de dĂ©velopper le commerce. La France souhaitait Ă©galement maintenir une prĂ©sence dans la rĂ©gion pour endiguer l’influence croissante des Britanniques le long des cĂŽtes du golfe de GuinĂ©e. Les Français ont construit des bases navales pour Ă©loigner les commerçants non français et ont commencĂ© une pacification systĂ©matique de l’intĂ©rieur pour arrĂȘter les raids sur leurs colonies. Ils n’y sont parvenus qu’aprĂšs une longue guerre dans les annĂ©es 1890 contre des membres de la tribu Mandinka, principalement de Gambie. Cependant, les raids des BaoulĂ© et d’autres tribus orientales se sont poursuivis jusqu’en 1917. [citation nĂ©cessaire] La dĂ©faite de la France dans la guerre franco-prussienne en 1871 et l’annexion subsĂ©quente par l’Allemagne de la province française d’Alsace-Lorraine ont amenĂ© le gouvernement français Ă  abandonner ses ambitions coloniales et Ă  retirer ses garnisons militaires de ses postes de traite ouest-africains, les laissant dans les soins des commerçants rĂ©sidents. Le poste de traite de Grand Bassam en CĂŽte d’Ivoire a Ă©tĂ© confiĂ© Ă  un expĂ©diteur marseillais, Arthur Verdier, qui en 1878 a Ă©tĂ© nommĂ© rĂ©sident de l’établissement de CĂŽte d’Ivoire. En 1886, pour appuyer ses prĂ©tentions d’occupation effective, la France reprend Ă  nouveau le contrĂŽle direct de ses postes de traite cĂŽtiers ouest-africains et se lance dans un programme accĂ©lĂ©rĂ© d’exploration Ă  l’intĂ©rieur. En 1887, le lieutenant Louis Gustave Binger a commencĂ© un voyage de deux ans qui a traversĂ© des parties de l’intĂ©rieur de la CĂŽte d’Ivoire. À la fin du voyage, il avait conclu quatre traitĂ©s Ă©tablissant des protectorats français en CĂŽte d’Ivoire. Toujours en 1887, l’agent de Verdier, Marcel Treich-LaplĂšne, nĂ©gocia cinq accords supplĂ©mentaires qui Ă©tendirent l’influence française des eaux d’amont du bassin du fleuve Niger Ă  travers la CĂŽte d’Ivoire. Époque coloniale françaiseÀ la fin des annĂ©es 1880, la France avait Ă©tabli le contrĂŽle des rĂ©gions cĂŽtiĂšres de la CĂŽte d’Ivoire et, en 1889, la Grande-Bretagne a reconnu la souverainetĂ© française dans la rĂ©gion. La mĂȘme annĂ©e, la France nomme Treich-LaplĂšne gouverneur en titre du territoire. En 1893, la CĂŽte d’Ivoire est devenue une colonie française et le capitaine Binger a Ă©tĂ© nommĂ© gouverneur. Des accords avec le LibĂ©ria en 1892 et avec la Grande-Bretagne en 1893 ont dĂ©terminĂ© les limites est et ouest de la colonie, mais la limite nord n’a Ă©tĂ© fixĂ©e qu’en 1947 en raison des efforts du gouvernement français pour attacher des parties de la Haute-Volta aujourd’hui Burkina Faso et Soudan français aujourd’hui Mali en CĂŽte d’Ivoire pour des raisons Ă©conomiques et administratives. L’objectif principal de la France Ă©tait de stimuler la production des exportations. Des cultures de cafĂ©, de cacao et d’huile de palme ont rapidement Ă©tĂ© plantĂ©es le long de la cĂŽte. La CĂŽte d’Ivoire s’est distinguĂ©e comme le seul pays d’Afrique de l’Ouest avec une population importante de colons; ailleurs en Afrique occidentale et centrale, les Français et les Britanniques Ă©taient en grande partie des bureaucrates. En consĂ©quence, les citoyens français possĂ©daient un tiers des plantations de cacao, de cafĂ© et de bananes et ont adoptĂ© le systĂšme local de travail au long des premiĂšres annĂ©es de la domination française, des contingents militaires français ont Ă©tĂ© envoyĂ©s Ă  l’intĂ©rieur des terres pour Ă©tablir de nouveaux postes. Une partie de la population indigĂšne et des anciens propriĂ©taires d’esclaves ont rĂ©sistĂ© aux colons français. Parmi ceux qui ont offert la plus grande rĂ©sistance, Samori Ture, qui dans les annĂ©es 1880 et 1890 a conquis ses voisins, rĂ©tabli l’esclavage et fondĂ© l’Empire Wassoulou, qui s’étendait sur de grandes parties de l’actuelle GuinĂ©e, du Mali, du Burkina Faso et de la CĂŽte d’Ivoire. La grande armĂ©e bien Ă©quipĂ©e de Samori Ture, qui pouvait fabriquer et rĂ©parer ses propres armes Ă  feu, a attirĂ© un certain soutien dans toute la rĂ©gion de la part de chefs qui cherchaient Ă  affronter les deux parties. Les Français ont rĂ©pondu Ă  l’expansion et Ă  la conquĂȘte de Samori Ture par des pressions militaires. Les campagnes françaises contre Samori Ture, qui rencontrent une plus grande rĂ©sistance que d’habitude dans les guerres tribales, s’intensifient au milieu des annĂ©es 1890 jusqu’à sa capture en 1898 et la dissolution de son empire. L’imposition par la France d’une taxe d’entrĂ©e en 1900 pour soutenir le programme de travaux publics de la colonie a provoquĂ© des protestations inattendues. Beaucoup d’Ivoiriens considĂ©raient la taxe comme une violation des traitĂ©s de protectorat parce qu’ils estimaient que la France exigeait l’équivalent d’un coutume des rois locaux, plutĂŽt que l’inverse. Beaucoup, en particulier Ă  l’intĂ©rieur, considĂ©raient Ă©galement la taxe comme un symbole humiliant de soumission. En 1905, les Français ont officiellement aboli l’esclavage dans la majeure partie de l’Afrique occidentale française. De 1904 Ă  1958, la CĂŽte d’Ivoire faisait partie de la FĂ©dĂ©ration de l’Afrique de l’Ouest française. C’était une colonie et un territoire d’outre-mer sous la TroisiĂšme RĂ©publique. Pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, la France a organisĂ© des rĂ©giments de CĂŽte d’Ivoire pour combattre en France et les ressources des colonies ont Ă©tĂ© rationnĂ©es de 1917 Ă  1919. Quelque 150 000 hommes ivoiriens sont morts pendant la PremiĂšre Guerre mondiale. Jusqu’à la pĂ©riode qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, les affaires gouvernementales en Afrique occidentale française Ă©taient administrĂ©es depuis Paris. La politique de la France en Afrique de l’Ouest se reflĂšte principalement dans sa philosophie d’association», ce qui signifie que tous les Africains de CĂŽte d’Ivoire sont officiellement des sujets» français, mais sans droit de reprĂ©sentation en Afrique ou en politique coloniale française intĂšgre des notions d’assimilation et d’association. BasĂ©e sur la supĂ©rioritĂ© supposĂ©e de la culture française, dans la pratique, la politique d’assimilation signifiait l’extension de la langue, des institutions, des lois et des coutumes françaises aux colonies. La politique d’association affirmait Ă©galement la supĂ©rioritĂ© des Français dans les colonies, mais elle impliquait diffĂ©rentes institutions et systĂšmes de lois pour le colonisateur et le colonisĂ©. Dans le cadre de cette politique, les Africains de CĂŽte d’Ivoire ont Ă©tĂ© autorisĂ©s Ă  conserver leurs propres coutumes dans la mesure oĂč elles Ă©taient compatibles avec les intĂ©rĂȘts français, comme l’abolition rĂ©cente de la traite nĂ©griĂšre. Une Ă©lite indigĂšne formĂ©e Ă  la pratique administrative française formait un groupe intermĂ©diaire entre Français et Africains. AprĂšs 1930, un petit nombre d’Ivoiriens occidentalisĂ©s ont obtenu le droit de demander la nationalitĂ© française. La plupart des Ivoiriens, cependant, Ă©taient classĂ©s comme sujets français et Ă©taient rĂ©gis par le principe d’association. En tant que sujets de la France, les autochtones n’appartenant pas Ă  l’élite civilisĂ©e susmentionnĂ©e n’avaient aucun droit politique. Ils ont Ă©tĂ© rĂ©digĂ©s pour travailler dans les mines, dans les plantations, en tant que porteurs et sur des projets publics dans le cadre de leur responsabilitĂ© fiscale. Ils devaient servir dans l’armĂ©e et Ă©taient soumis Ă  l’indigĂ©nat, un systĂšme de droit distinct. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le rĂ©gime de Vichy est restĂ© sous contrĂŽle jusqu’en 1942, lorsque les troupes britanniques ont envahi sans grande rĂ©sistance. Winston Churchill a rendu le pouvoir aux membres du gouvernement provisoire du gĂ©nĂ©ral Charles de Gaulle. En 1943, les AlliĂ©s avaient rendu l’Afrique de l’Ouest française aux Français. La ConfĂ©rence de Brazzaville de 1944, la premiĂšre AssemblĂ©e constituante de la QuatriĂšme RĂ©publique en 1946, et la gratitude de la France pour la loyautĂ© africaine pendant la Seconde Guerre mondiale, ont conduit Ă  de profondes rĂ©formes gouvernementales en 1946. La citoyennetĂ© française a Ă©tĂ© accordĂ©e Ă  tous les sujets » africains, le le droit de s’organiser politiquement a Ă©tĂ© reconnu et diverses formes de travail forcĂ© ont Ă©tĂ© abolies. Entre les annĂ©es 1944-1946, de nombreuses confĂ©rences nationales et assemblĂ©es constituantes ont eu lieu entre le rĂ©gime français de Vichy et les gouvernements provisoires de CĂŽte d’Ivoire. Des rĂ©formes gouvernementales ont Ă©tĂ© mises en place Ă  la fin de 1946, qui ont accordĂ© la nationalitĂ© française Ă  tous les sujets » africains sous le contrĂŽle colonial des 1958, les gouverneurs nommĂ©s Ă  Paris administraient la colonie de CĂŽte d’Ivoire, en utilisant un systĂšme d’administration directe et centralisĂ©e qui laissait peu de place Ă  la participation ivoirienne Ă  l’élaboration des politiques. Alors que les administrations coloniales britanniques ont adoptĂ© des politiques de division et de gouvernement ailleurs, appliquant des idĂ©es d’assimilation uniquement Ă  l’élite Ă©duquĂ©e, les Français souhaitaient s’assurer que la petite mais influente Ă©lite Ă©tait suffisamment satisfaite du statu quo pour s’abstenir de tout sentiment anti-français. Bien que fortement opposĂ©s aux pratiques associatives, les Ivoiriens instruits pensaient qu’ils parviendraient Ă  l’égalitĂ© avec leurs pairs français par l’assimilation plutĂŽt que par une indĂ©pendance totale de la France. Cependant, aprĂšs la mise en Ɠuvre de la doctrine de l’assimilation Ă  travers les rĂ©formes d’aprĂšs-guerre, les dirigeants ivoiriens ont rĂ©alisĂ© que mĂȘme l’assimilation impliquait la supĂ©rioritĂ© des Français sur les Ivoiriens. Certains d’entre eux pensaient que la discrimination et l’inĂ©galitĂ© politique ne prendraient fin qu’avec l’indĂ©pendance; d’autres pensaient que le problĂšme de la division entre la culture tribale et la modernitĂ© se HouphouĂ«t-Boigny, fils d’un chef baoulĂ©, est devenu le pĂšre de l’indĂ©pendance de la CĂŽte d’Ivoire. En 1944, il a formĂ© le premier syndicat agricole du pays pour les producteurs de cacao africains comme lui. Furieux que la politique coloniale favorise les propriĂ©taires de plantations français, les membres du syndicat se sont unis pour recruter des travailleurs migrants pour leurs propres exploitations. HouphouĂ«t-Boigny a rapidement pris de l’importance et en moins d’un an a Ă©tĂ© Ă©lu au Parlement français Ă  Paris. Un an plus tard, les Français ont aboli le travail forcĂ©. HouphouĂ«t-Boigny a Ă©tabli une relation forte avec le gouvernement français, exprimant la conviction que la CĂŽte d’Ivoire bĂ©nĂ©ficierait de la relation, ce qu’elle a fait pendant de nombreuses annĂ©es. La France l’a nommĂ© ministre, le premier Africain Ă  devenir ministre dans un gouvernement europĂ©en. Un tournant dans les relations avec la France a Ă©tĂ© atteint avec la loi de 1956 sur la rĂ©forme de l’outre-mer, qui a transfĂ©rĂ© un certain nombre de pouvoirs de Paris aux gouvernements territoriaux Ă©lus de l’Afrique occidentale française et a Ă©galement supprimĂ© les inĂ©galitĂ©s de vote restantes. En 1958, la CĂŽte d’Ivoire est devenue un membre autonome de la CommunautĂ© française, qui avait remplacĂ© l’Union française. A l’indĂ©pendance 1960, le pays Ă©tait facilement le plus prospĂšre de l’Afrique de l’Ouest française, contribuant Ă  plus de 40% des exportations totales de la rĂ©gion. Lorsque HouphouĂ«t-Boigny est devenu le premier prĂ©sident, son gouvernement a offert aux agriculteurs de bons prix pour leurs produits afin de stimuler davantage la production, ce qui a Ă©tĂ© stimulĂ© par une importante immigration de travailleurs des pays voisins. La production de cafĂ© a considĂ©rablement augmentĂ©, propulsant la CĂŽte d’Ivoire au troisiĂšme rang de la production mondiale, derriĂšre le BrĂ©sil et la Colombie. En 1979, le pays Ă©tait le premier producteur mondial de cacao. Il est Ă©galement devenu le premier exportateur africain d’ananas et d’huile de palme. Des techniciens français ont contribuĂ© au miracle ivoirien». Dans d’autres pays africains, les gens ont chassĂ© les EuropĂ©ens aprĂšs l’indĂ©pendance, mais en CĂŽte d’Ivoire, ils ont affluĂ©. La communautĂ© française est passĂ©e de seulement 30 000 avant l’indĂ©pendance Ă  60 000 en 1980, pour la plupart des enseignants, des gestionnaires et des conseillers. Pendant 20 ans, l’économie a maintenu un taux de croissance annuel de prĂšs de 10%, le plus Ă©levĂ© des pays africains non exportateurs de pĂ©trole. Administration HouphouĂ«t-Boigny Le rĂ©gime de parti unique de HouphouĂ«t-Boigny n’était pas susceptible de compĂ©tition politique. Laurent Gbagbo, qui allait devenir prĂ©sident de la CĂŽte d’Ivoire en 2000, a dĂ» fuir le pays dans les annĂ©es 1980, aprĂšs avoir provoquĂ© la colĂšre de HouphouĂ«t-Boigny en fondant le Front populaire ivoirien. HouphouĂ«t-Boigny a misĂ© sur son large appel Ă  la population, qui a continuĂ© de l’élire. Il a Ă©tĂ© critiquĂ© pour son accent sur le dĂ©veloppement de projets Ă  grande Ă©chelle. Beaucoup estimaient que les millions de dollars dĂ©pensĂ©s pour transformer son village natal, Yamoussoukro, en nouvelle capitale politique Ă©taient gaspillĂ©s ; d’autres ont soutenu sa vision de dĂ©velopper un centre pour la paix, l’éducation et la religion au cƓur du pays. Au dĂ©but des annĂ©es 80, la rĂ©cession mondiale et une sĂ©cheresse locale ont provoquĂ© des ondes de choc dans l’économie ivoirienne. En raison de la surexploitation du bois et de l’effondrement des prix du sucre, la dette extĂ©rieure du pays a triplĂ©. Le crime a augmentĂ© de façon spectaculaire Ă  Abidjan, car un afflux de villageois a exacerbĂ© le chĂŽmage provoquĂ© par la rĂ©cession. En 1990, des centaines de fonctionnaires se sont mis en grĂšve, rejoints par des Ă©tudiants pour protester contre la corruption institutionnelle. Les troubles ont forcĂ© le gouvernement Ă  soutenir la dĂ©mocratie multipartite. HouphouĂ«t-Boigny est devenu de plus en plus faible et est dĂ©cĂ©dĂ© en 1993. Il a favorisĂ© Henri Konan BĂ©diĂ© comme son BĂ©diĂ©En octobre 1995, BĂ©diĂ© a Ă©tĂ© massivement réélu contre une opposition fragmentĂ©e et dĂ©sorganisĂ©e. Il a resserrĂ© son emprise sur la vie politique, emprisonnant plusieurs centaines de partisans de l’opposition. En revanche, les perspectives Ă©conomiques se sont amĂ©liorĂ©es, du moins superficiellement, avec une baisse de l’inflation et une tentative de dĂ©sendettement Ă  HouphouĂ«t-Boigny, qui a fait trĂšs attention Ă  Ă©viter tout conflit ethnique et a laissĂ© l’accĂšs aux postes administratifs ouverts aux immigrĂ©s des pays voisins, BediĂ© a insistĂ© sur le concept d’IvoiritĂ© pour exclure son rival Alassane Ouattara, qui avait deux parents du nord de la CĂŽte d’Ivoire, de se prĂ©senter future Ă©lection prĂ©sidentielle. Étant donnĂ© que les personnes originaires de pays Ă©trangers constituent une grande partie de la population ivoirienne, cette politique excluait de nombreuses personnes de nationalitĂ© ivoirienne et les relations entre les diffĂ©rents groupes ethniques se sont tendues, ce qui a entraĂźnĂ© deux guerres civiles au cours des dĂ©cennies d’État militaire de 1999De mĂȘme, BediĂ© a exclu de nombreux opposants potentiels de l’armĂ©e. Fin 1999, un groupe d’officiers mĂ©contents a organisĂ© un coup d’État militaire, mettant le gĂ©nĂ©ral Robert Guéï au pouvoir. BediĂ© s’est enfui en exil en France. La nouvelle direction a rĂ©duit la criminalitĂ© et la corruption, et les gĂ©nĂ©raux ont fait pression pour l’austĂ©ritĂ© et ont fait campagne dans les rues pour une sociĂ©tĂ© moins de Gbagbo Une Ă©lection prĂ©sidentielle a eu lieu en octobre 2000 au cours de laquelle Laurent Gbagbo a rivalisĂ© avec Guéï, mais ce n’était pas pacifique. La prĂ©paration des Ă©lections a Ă©tĂ© marquĂ©e par des troubles militaires et civils. Suite Ă  un soulĂšvement public qui a fait environ 180 morts, Guéï a Ă©tĂ© rapidement remplacĂ© par Gbagbo. Alassane Ouattara a Ă©tĂ© disqualifiĂ© par la Cour suprĂȘme du pays en raison de sa prĂ©tendue nationalitĂ© burkinabĂ©. La constitution actuelle et rĂ©formĂ©e plus tard ne permettait pas aux non-citoyens de se prĂ©senter Ă  la prĂ©sidence. Cela a dĂ©clenchĂ© de violentes manifestations au cours desquelles ses partisans, principalement du nord du pays, ont combattu la police anti-Ă©meute dans la capitale, civile ivoirienne Aux premiĂšres heures du 19 septembre 2002, alors que le prĂ©sident se trouvait en Italie, un soulĂšvement armĂ© s’est produit. Les troupes qui devaient ĂȘtre dĂ©mobilisĂ©es se sont mutinĂ©es, lançant des attaques dans plusieurs villes. La bataille pour la caserne principale de gendarmerie Ă  Abidjan a durĂ© jusqu’au milieu de la matinĂ©e, mais Ă  l’heure du dĂ©jeuner, les forces gouvernementales avaient sĂ©curisĂ© Abidjan. Ils avaient perdu le contrĂŽle du nord du pays et les forces rebelles ont fait leur forteresse dans la ville de BouakĂ©, dans le nord du pays. Les rebelles ont menacĂ© de repartir pour Abidjan, et la France a dĂ©ployĂ© des troupes depuis sa base dans le pays pour arrĂȘter leur progression. Les Français ont dĂ©clarĂ© qu’ils protĂ©geaient leurs propres citoyens du danger, mais leur dĂ©ploiement a Ă©galement aidĂ© les forces gouvernementales. Le fait que les Français aidaient l’une ou l’autre partie n’était pas Ă©tabli comme un fait; mais chaque camp accusait les Français de soutenir le camp opposĂ©. La question de savoir si les actions françaises ont amĂ©liorĂ© ou aggravĂ© la situation Ă  long terme est contestĂ©e. Ce qui s’est exactement passĂ© cette nuit-lĂ  est Ă©galement contestĂ©. Le gouvernement a affirmĂ© que l’ancien prĂ©sident Robert Guéï avait menĂ© une tentative de coup d’État, et la tĂ©lĂ©vision d’État a montrĂ© des photos de son cadavre dans la rue; Les demandes reconventionnelles ont dĂ©clarĂ© que lui et 15 autres personnes avaient Ă©tĂ© assassinĂ©s Ă  son domicile et que son corps avait Ă©tĂ© transportĂ© dans les rues pour l’incriminer. Alassane Ouattara s’est rĂ©fugiĂ© Ă  l’ambassade d’Allemagne ; sa maison avait Ă©tĂ© incendiĂ©e. Le prĂ©sident Gbagbo a interrompu son voyage en Italie et, Ă  son retour, a dĂ©clarĂ©, dans une allocution tĂ©lĂ©visĂ©e, que certains rebelles se cachaient dans les bidonvilles oĂč vivaient des travailleurs migrants Ă©trangers. Des gendarmes et des justiciers ont rasĂ© et brĂ»lĂ© des milliers de maisons, attaquant les habitants. Un cessez-le-feu prĂ©coce avec les rebelles, qui avait le soutien d’une grande partie de la population du nord, s’est avĂ©rĂ© de courte durĂ©e, et les combats sur les principales rĂ©gions productrices de cacao ont repris. La France a envoyĂ© des troupes pour maintenir les frontiĂšres du cessez-le-feu et des milices, y compris des chefs de guerre et des combattants du LibĂ©ria et de la Sierra Leone, ont profitĂ© de la crise pour s’emparer de parties de l’ Unity Government En janvier 2003, Gbagbo et les chefs rebelles ont signĂ© des accords crĂ©ant un gouvernement d’unitĂ© nationale ». Les couvre-feux ont Ă©tĂ© levĂ©s et les troupes françaises ont patrouillĂ© la frontiĂšre ouest du pays. Le gouvernement d’unitĂ© Ă©tait instable et des problĂšmes centraux persistaient, aucune des deux parties n’atteignant ses objectifs. En mars 2004, 120 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es lors d’un rassemblement de l’opposition, et la violence de la foule qui a suivi a conduit Ă  l’évacuation de ressortissants Ă©trangers. Un rapport ultĂ©rieur a conclu que les tueries Ă©taient prĂ©vues. Bien que des soldats de la paix des Nations Unies aient Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s pour maintenir une zone de confiance », les relations entre Gbagbo et l’opposition ont continuĂ© de se dĂ©tĂ©riorer. DĂ©but novembre 2004, aprĂšs l’échec effectif de l’accord de paix car les rebelles ont refusĂ© de dĂ©sarmer, Gbagbo a ordonnĂ© des frappes aĂ©riennes contre les rebelles. Au cours d’une de ces frappes aĂ©riennes Ă  BouakĂ©, le 6 novembre 2004, des soldats français ont Ă©tĂ© touchĂ©s et neuf tuĂ©s ; le gouvernement ivoirien a dit que c’était une erreur, mais les Français ont affirmĂ© que c’était dĂ©libĂ©rĂ©. Ils ont rĂ©agi en dĂ©truisant la plupart des avions militaires ivoiriens deux Su-25 et cinq hĂ©licoptĂšres, et de violentes Ă©meutes de reprĂ©sailles contre les Français ont Ă©clatĂ© Ă  Abidjan. Le mandat initial de Gbagbo en tant que prĂ©sident a expirĂ© le 30 octobre 2005, mais en raison du manque de dĂ©sarmement, une Ă©lection a Ă©tĂ© jugĂ©e impossible, de sorte que son mandat a Ă©tĂ© prolongĂ© pour un maximum d’un an, selon un plan Ă©laborĂ© par l’Union africaine et approuvĂ©e par le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations Unies. La date butoir de fin octobre approchant en 2006, l’élection Ă©tait considĂ©rĂ©e comme trĂšs peu susceptible d’ĂȘtre organisĂ©e Ă  ce moment-lĂ , et l’opposition et les rebelles ont rejetĂ© la possibilitĂ© d’une nouvelle prolongation du mandat de Gbagbo. Le Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU a approuvĂ© une nouvelle prolongation d’un an du mandat de Gbagbo le 1er novembre 2006; cependant, la rĂ©solution prĂ©voyait le renforcement des pouvoirs du Premier ministre Charles Konan Banny. Gbagbo a dĂ©clarĂ© le lendemain que les Ă©lĂ©ments de la rĂ©solution considĂ©rĂ©s comme des violations constitutionnelles ne seraient pas appliquĂ©s. Un accord de paix entre le gouvernement et les rebelles, ou Forces nouvelles, a Ă©tĂ© signĂ© le 4 mars 2007, puis Guillaume Soro, chef des Forces nouvelles, est devenu Premier ministre. Ces Ă©vĂ©nements ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s par certains observateurs comme renforçant considĂ©rablement la position de Gbagbo. Selon l’UNICEF, Ă  la fin de la guerre civile, les infrastructures d’eau et d’assainissement avaient Ă©tĂ© considĂ©rablement endommagĂ©es. Les communautĂ©s Ă  travers le pays ont dĂ» rĂ©parer leur approvisionnement en 2010 Les Ă©lections prĂ©sidentielles qui auraient dĂ» ĂȘtre organisĂ©es en 2005 ont Ă©tĂ© reportĂ©es Ă  novembre 2010. Les rĂ©sultats prĂ©liminaires annoncĂ©s de maniĂšre indĂ©pendante par le prĂ©sident de la Commission Ă©lectorale du siĂšge de Ouattara en raison de la fraude au sein de cette commission. Ils ont montrĂ© une perte pour Gbagbo en faveur de l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara. Le FPI au pouvoir a contestĂ© les rĂ©sultats devant le Conseil constitutionnel, accusant la fraude massive dans les dĂ©partements du nord contrĂŽlĂ©s par les rebelles des Forces nouvelles. Ces accusations ont Ă©tĂ© contredites par les observateurs des Nations Unies contrairement aux observateurs de l’Union africaine. Le rapport des rĂ©sultats a provoquĂ© de graves tensions et des incidents violents. Le Conseil constitutionnel, qui Ă©tait composĂ© de partisans de Gbagbo, a dĂ©clarĂ© illĂ©gaux les rĂ©sultats de sept dĂ©partements du Nord et que Gbagbo avait remportĂ© les Ă©lections avec 51% des voix – au lieu de Ouattara avec 54%, comme l’a rapportĂ© la Commission Ă©lectorale. AprĂšs l’inauguration de Gbagbo, Ouattara qui a Ă©tĂ© reconnu comme le vainqueur par la plupart des pays et les Nations Unies – a organisĂ© une inauguration alternative. Ces Ă©vĂ©nements ont fait craindre une rĂ©surgence de la guerre civile ; des milliers de rĂ©fugiĂ©s ont fui le pays. L’Union africaine a envoyĂ© Thabo Mbeki, ancien prĂ©sident de l’Afrique du Sud, pour arbitrer le conflit. Le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations Unies a adoptĂ© une rĂ©solution reconnaissant Alassane Ouattara vainqueur des Ă©lections, sur la base de la position de la CommunautĂ© Ă©conomique des États de l’Afrique de l’Ouest, qui a suspendu la CĂŽte d’Ivoire de tous ses organes de dĂ©cision, tandis que l’Union africaine a Ă©galement suspendu l’adhĂ©sion du pays. En 2010, un colonel des forces armĂ©es ivoiriennes, Nguessan Yao, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© Ă  New York dans le cadre d’une opĂ©ration amĂ©ricaine d’immigration et d’application des douanes d’un an chargĂ©e de se procurer et d’exporter illĂ©galement des armes et des munitions 4 000 armes de poing de 9 mm, 200 000 cartouches de munitions et 50 000 grenades lacrymogĂšnes, en violation d’un embargo de l’ONU. Plusieurs autres officiers de la CĂŽte d’Ivoire ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s parce qu’ils avaient un passeport diplomatique. Son complice, Michael Barry Shor, un commerçant international, Ă©tait situĂ© en civile 2011 L’élection prĂ©sidentielle de 2010 a conduit Ă  la crise ivoirienne de 2010-2011 et Ă  la deuxiĂšme guerre civile ivoirienne. Les organisations internationales ont signalĂ© de nombreuses violations des droits de l’homme par les deux parties. Dans la ville de DuĂ©kouĂ©, des centaines de personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es. À BlolĂ©quin, Ă  proximitĂ©, des dizaines de personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es. L’ONU et les forces françaises ont menĂ© une action militaire contre Gbagbo. Gbagbo a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© aprĂšs une descente dans sa rĂ©sidence le 11 avril 2011. Le pays a Ă©tĂ© gravement endommagĂ© par la guerre, et il a Ă©tĂ© observĂ© que Ouattara avait hĂ©ritĂ© d’un formidable dĂ©fi pour reconstruire l’économie et rĂ©unir les Ivoiriens. Gbagbo a Ă©tĂ© emmenĂ© devant la Cour pĂ©nale internationale de La Haye en janvier 2016. Il a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© acquittĂ© par le tribunal mais a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© sous condition en janvier 2019. La Belgique a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e comme pays politique de la CĂŽte d’Ivoire Le gouvernement est divisĂ© en trois branches le pouvoir exĂ©cutif, le pouvoir lĂ©gislatif et le pouvoir judiciaire. Le Parlement de CĂŽte d’Ivoire est composĂ© du SĂ©nat Ă©lu indirectement et de l’AssemblĂ©e nationale qui compte 255 membres Ă©lus pour un mandat de cinq ans. Depuis 1983, la capitale de la CĂŽte d’Ivoire est Yamoussoukro, tandis qu’Abidjan en est le centre administratif. La plupart des pays maintiennent leurs ambassades Ă  Abidjan. La population ivoirienne a souffert de la guerre civile en cours. Les organisations internationales des droits de l’homme ont notĂ© des problĂšmes avec le traitement des non-combattants captifs des deux cĂŽtĂ©s et la rĂ©apparition de l’esclavage des enfants dans la production de cacao. Bien que la plupart des combats aient pris fin fin 2004, le pays est restĂ© divisĂ© en deux, le nord Ă©tant contrĂŽlĂ© par les Forces nouvelles. Une nouvelle Ă©lection prĂ©sidentielle devait se tenir en octobre 2005, et les partis rivaux ont convenu en mars 2007 de procĂ©der, mais elle a continuĂ© d’ĂȘtre reportĂ©e Ă  novembre 2010 en raison de retards dans sa prĂ©paration. Des Ă©lections ont finalement eu lieu en 2010. Le premier tour des Ă©lections s’est dĂ©roulĂ© dans le calme et a Ă©tĂ© largement saluĂ© comme libre et Ă©quitable. Les ruissellements ont eu lieu le 28 novembre 2010, aprĂšs avoir Ă©tĂ© retardĂ©s d’une semaine par rapport Ă  la date d’origine du 21 novembre. Laurent Gbagbo en tant que prĂ©sident s’est prĂ©sentĂ© contre l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara. Le 2 dĂ©cembre, la Commission Ă©lectorale a dĂ©clarĂ© que Ouattara avait remportĂ© l’élection par une marge de 54% Ă  46%. En rĂ©ponse, le Conseil constitutionnel alignĂ© sur Gbagbo a rejetĂ© la dĂ©claration et le gouvernement a annoncĂ© que les frontiĂšres du pays avaient Ă©tĂ© scellĂ©es. Un porte-parole de l’armĂ©e ivoirienne a dĂ©clarĂ© La frontiĂšre aĂ©rienne, terrestre et maritime du pays est fermĂ©e Ă  tout mouvement de personnes et de marchandises. »L’économie de la CĂŽte d’IvoireLa CĂŽte d’Ivoire a, pour la rĂ©gion, un revenu par habitant relativement Ă©levĂ© 1 662 $ US en 2017 et joue un rĂŽle clĂ© dans le commerce de transit pour les pays voisins sans littoral. Le pays est la plus grande Ă©conomie de l’Union Ă©conomique et monĂ©taire ouest-africaine, constituant 40% du PIB total de l’union monĂ©taire. Le pays est le plus grand exportateur mondial de fĂšves de cacao et le quatriĂšme exportateur de marchandises, en gĂ©nĂ©ral, en Afrique subsaharienne aprĂšs l’Afrique du Sud, le NigĂ©ria et l’Angola. En 2009, les producteurs de fĂšves de cacao ont gagnĂ© 2,53 milliards de dollars pour les exportations de cacao et devraient produire 630 000 tonnes mĂ©triques en 2013. Selon la sociĂ©tĂ© Hershey, le prix des fĂšves de cacao devrait augmenter considĂ©rablement au cours des prochaines annĂ©es. La CĂŽte d’Ivoire compte Ă©galement 100 000 producteurs de caoutchouc qui ont gagnĂ© un total de 105 millions de dollars en liens Ă©troits avec la France depuis l’indĂ©pendance en 1960, la diversification des exportations agricoles et l’encouragement des investissements Ă©trangers ont Ă©tĂ© des facteurs de la croissance Ă©conomique de la CĂŽte d’Ivoire. Ces derniĂšres annĂ©es, la CĂŽte d’Ivoire a Ă©tĂ© soumise Ă  une concurrence accrue et Ă  une baisse des prix sur le marchĂ© mondial pour ses principales cultures agricoles le cafĂ© et le cacao. Cette situation, combinĂ©e Ă  une forte corruption interne, rend la vie difficile au cultivateur, Ă  ceux qui exportent vers les marchĂ©s Ă©trangers et Ă  la main-d’Ɠuvre, dans la mesure oĂč des cas de travail sous contrat ont Ă©tĂ© signalĂ©s dans la production de cacao et de cafĂ© du pays dans chaque Ă©dition du dĂ©partement amĂ©ricain de la Liste des biens produits par le travail des enfants ou le travail forcĂ© depuis 2009. L’économie de la CĂŽte d’Ivoire a connu une croissance plus rapide que celle de la plupart des autres pays africains depuis l’indĂ©pendance. Une raison possible Ă  cela pourrait ĂȘtre les taxes sur l’agriculture d’exportation. La CĂŽte d’Ivoire, le NigĂ©ria et le Kenya faisaient exception, car leurs dirigeants Ă©taient eux-mĂȘmes de grands producteurs de cultures commerciales et les pays nouvellement indĂ©pendants ont cessĂ© d’imposer des taux pĂ©naux d’imposition sur l’agriculture d’exportation, si bien que leur Ă©conomie se portait dĂ©mographie de la CĂŽte d’IvoireLe premier recensement national de la CĂŽte d’Ivoire en 1975 a dĂ©nombrĂ© 6,7 millions d’habitants. Jusqu’en 1998, la population du pays Ă©tait passĂ©e Ă  15 366 672 20 617 068 en 2009 et 23 919 000 en juillet 2014. Selon l’enquĂȘte gouvernementale de 2012, le taux de fĂ©conditĂ© Ă©tait de 5,0 enfants nĂ©s par femme, avec 3,7 en zone urbaine et 6,3 en zone de la CĂŽte d’IvoireUne grande partie de la population adulte, en particulier les femmes, est analphabĂšte. De nombreux enfants entre 6 et 10 ans ne sont pas scolarisĂ©s. La majoritĂ© des Ă©lĂšves du secondaire sont des hommes. À la fin de l’enseignement secondaire, les Ă©lĂšves peuvent passer l’examen du baccalaurĂ©at. Le pays compte un certain nombre d’universitĂ©s, comme l’UniversitĂ© de Cocody Ă  Abidjan et l’UniversitĂ© de BouakĂ© Ă  BouakĂ©. En 2012, 57 541 Ă©tudiants Ă©taient inscrits au niveau post-secondaire, 23 008 Ă©tudiants en licence ou master et 269 doctorants. Les inscriptions dans l’enseignement supĂ©rieur ont souffert pendant la crise politique, passant de 9,03% Ă  4,46% de la cohorte des 18 Ă  25 ans entre 2009 et langues de la CĂŽte d’Ivoire Le français, langue officielle, est enseignĂ© dans les Ă©coles et sert de lingua franca dans le pays. On estime que 70 langues sont parlĂ©es en CĂŽte d’Ivoire. L’une des plus courantes est la dyula, qui sert de langue commerciale, ainsi que de langue couramment parlĂ©e par la population musulmane. SportTousAthlĂ©tismeBasketballCyclismeFootballHandball
. 414 321 338 388 443 106 118 175

c est nous les descendants des régiments d afrique