Prouverson amour en actes L’amour se nourrit de petits gestes banals : chaque fois qu’au cours de la journĂ©e , vous faĂźtes savoir Ă  votre partenaire combien vous tenez Ă  lui, vous ĂȘtes sĂ»r d’entretenir la flamme de votre amour. A cĂŽtĂ© de la plaque ? Mais bien souvent, il nous arrive de montrer Continuer la lecture de Des actes pertinents pour l’amour (2) →
Les diffĂ©rentes façons de dire je t’aime Les 5 langages de l’amour de Gary Chapman vous permettra de nourrir votre relation sans Ă©touffer votre partenaire. En effet, dire je t’aime dix fois par jour n’est peut-ĂȘtre pas toujours le meilleur moyen pour exprimer son affection
 Parce qu’entendre je t’aime » et se sentir aimĂ© sont deux choses bien diffĂ©rentes. Aimer est un verbe d’action. C’est pourquoi, certains actes sont beaucoup plus fort que ces trois petits mots rĂ©unis. Pourtant, il semblerait que nos bonnes intentions ne soient pas toujours comprises Ă  leur juste valeur et de simples quiproquos peuvent basculer une relation vers l’incomprĂ©hension et le dĂ©samour. Les langages de l’amour de Gary Chapman Gary Chapman auteur des langages de l’amour » pense qu’il existe cinq diffĂ©rentes maniĂšres de se sentir aimĂ©. Les diffĂ©rentes façons de dire je t’aime se regroupent en Cinq langages d’amour. Il souligne que gĂ©nĂ©ralement nous nous sentons aimĂ©s seulement avec un seul de ces cinq langages. MĂȘme si nous apprĂ©cions les cinq langages, un seul d’entre eux rempli notre rĂ©servoir d’amour et nous sĂ©curise affectivement. D’autre part, l’auteur souligne qu’il est frĂ©quent d’ĂȘtre en couple avec une personne qui ne parle pas le mĂȘme langage que nous. Cependant, nous avons tendance Ă  aimer comme nous aimerions ĂȘtre aimĂ©es ou comme nous avons appris Ă  aimer
 Et si nous ne faisons qu’exprimer notre amour en anglais et que notre conjoint parle russe, nous ne saurons peut-ĂȘtre jamais que nous nous aimons ! En rĂ©sumĂ© vous dĂ©couvrirez dans cet article, les diffĂ©rentes façons de dire je t’aime, Ă  travers ces cinq langages d’amour. Vous pourrez mettre des mots sur certains de vos ressentis et dĂ©couvrir ce qui est nĂ©cessaire pour vous sentir aimĂ©. Ensuite, vous pourrez mieux discerner les besoins affectifs de votre conjoint pour apprendre Ă  parler sa langue sentimentale et ainsi amĂ©liorer votre relationnel. 1. Les moments de qualitĂ© Parmis les diffĂ©rentes façons de dire je t’aime, nous retrouvons “les moments de qualitĂ©â€. Certaines personnes sont trĂšs sensibles au temps que vous lui accordez et aux moments privilĂ©giĂ©s que vous passez ensemble. Par contre, les soirĂ©es oĂč vous regardez la tĂ©lĂ© cĂŽte Ă  cĂŽte n’en font pas partie ! Dans ce cas votre attention est captĂ©e par le film, pas pour votre conjoint
 Un des aspects centraux de ce langage rĂ©side dans l’ ĂȘtre ensemble». Il ne s’agit pas uniquement de proximitĂ© comme ensemble » dans une mĂȘme piĂšce. C’est ĂȘtre ensemble » de maniĂšre Ă  se sentir proche sur le plan Ă©motionnel. En outre, de se sentir sur la mĂȘme longueur d’onde, d’ĂȘtre accordĂ© et dans l’unitĂ©. C’est pourquoi, certains couples pensent qu’ils se consacrent du temps mutuellement alors qu’ils vivent uniquement dans une proximitĂ© physique. Si vous partagez une partie de cartes avec votre enfant, vous vivez probablement un moment d’intimitĂ©. Vous ĂȘtes ensemble et proche affectivement. Si lors de cette mĂȘme partie vous ĂȘtes en mĂȘme temps au tĂ©lĂ©phone, ou en train de cuisiner, etc. votre attention est partiellement dĂ©tournĂ©e et vous ĂȘtes en train de passer Ă  cĂŽtĂ© d’un moment de qualitĂ©. De plus, ces moments de qualitĂ© demandent aussi des dialogues de qualitĂ©. Il s’agit lĂ  d’une conversation dans laquelle deux personnes partagent leurs expĂ©riences, leurs pensĂ©es, leurs sentiments et leurs dĂ©sirs
 Le dialogue de qualitĂ© est diffĂ©rent de la parole valorisante, car il comprend une qualitĂ© dĂ©coute et un certain degrĂ© d’intimitĂ© Ă©changĂ©. En effet, les deux protagonistes doivent s’ouvrir, se confier, Ă©changer certains ressentis et par lĂ  aussi leur vulnĂ©rabilitĂ©, et parfois certaines de leur limite.. Il ne s’agit pas de consacrer tout son temps NĂ©anmoins, attention ! Il ne s’agit pas de consacrer tout son temps et son attention Ă  une autre personne ! Ni de devenir une poubelle Ă©motionnelle Ă  de longs monologues! Sachez ĂȘtre prĂ©sent et Ă  l’écoute sans subir. On parle d’échange d’amour cela doit ĂȘtre agrĂ©able pour les deux personnes de communiquer ensemble. Il y a quelques rĂšgles ou plutĂŽt des Ă©tapes pour accĂ©der Ă  l’intimitĂ©. Cela permet de ne pas s’ouvrir Ă  n’importe qui. Il est important de bien savoir s’entourer. Certaines personnes pourraient utiliser vos confidences contre vous. D’autre part, les activitĂ©s de qualitĂ© pourront vous aider Ă  favoriser les dialogues de qualitĂ©. Les moments de qualitĂ© permettent de favoriser la communication et crĂ©er du lien en partageant des souvenirs et des Ă©motions communes. Le but est de vivre ensemble une mĂȘme expĂ©rience et de s’accorder mutuellement une pleine attention. Il peut s’agir de jardinage, de cuisine, visite d’une exposition, une balade dans la nature
Les ingrĂ©dients essentiels pour qu’une activitĂ© soit de qualitĂ© sont L’un des deux dĂ©sire l’entreprendre L’autre accepte de s’y associer Les deux savent pourquoi ils le font s’exprimer leur amour en Ă©tant ensemble. 2. Les cadeaux Parmi les diffĂ©rentes façons de dire je t’aime, il y a “les cadeaux”. Les personnes qui parlent principalement ce langage ont besoin de plein de petits gestes d’attentions pour remplir leur rĂ©servoir d’amour. C’est comme cela qu’elles se sentent aimĂ©es. Faire des cadeaux est un langage d’amour universel qui transcende toutes les barriĂšres culturelles. Ils sont des symboles visibles de l’amour. En outre, les cadeaux peuvent revĂȘtir toutes les tailles, toutes les couleurs et toutes les formes. Ils peuvent ĂȘtre achetĂ©s, trouvĂ©s ou confectionnĂ©s. Ils peuvent ĂȘtre trĂšs onĂ©reux ou une simple marguerite cueillit dans un prĂšs ! En gĂ©nĂ©ral, les personnes qui possĂšdent ce langage apportent peu d’importance aux prix. Ce qui compte c’est l’intention. Le geste qui vient du cƓur. Le dĂ©sir de faire plaisir. Le plaisir qu’une personne est pu penser Ă  nous
 En somme, un cadeau veut dire regarde, je pense, Ă  toi » et peut-ĂȘtre mĂȘme je te connais », je sais ce dont tu as besoin » , je suis capable de te surprendre », je t’aime », tu es important pour moi ». Sa valeur marchande n’en a donc aucune importance puisque ce qui compte c’est que l’on ait pensĂ© Ă  vous avec le dĂ©sir de vous faire plaisir. C’est une pensĂ©e exprimĂ©e par le geste. Nul besoin d’une occasion spĂ©ciale pour agir ainsi. Faites-vous plaisir Ă  offrir, Ă  surprendre, Ă  donner de l’amour et du bonheur ! 3. Les services rendus Parmi les diffĂ©rentes façons de dire je t’aime, on retrouve “les services rendus”. Cuisiner, mettre la table, passer l’aspirateur, tondre le gazon, sortir la poubelle, changer les couches du bĂ©bĂ©, dĂ©sherber
 Tout cela constitue des services rendus. Ils exigent du temps, de l’effort, de l’énergie et de l’organisation. S’ils sont entrepris dans un esprit positif, dans une Ă©nergie de soutien et d’aide alors ils peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme d’authentiques expressions d’amour. Cela peut sembler anodin ou terre Ă  terre, mais cela parle Ă©normĂ©ment Ă  ceux qui parlent principalement le langage des services rendus. Attention ! L’amour formule des requĂȘtes et non des exigences. Par contre, Ă  partir du moment oĂč vous exigez quelque chose de votre conjoint, vous devenez le parent, et il/elle votre enfant. Vous lui dictez ce qu’il doit faire. Personne n’est parfait. Votre moitiĂ© est adulte, et elle est aussi votre Ă©gale. Si vous souhaitez dĂ©velopper une relation saine, il est important de connaĂźtre les dĂ©sirs et besoins de chacun. Cependant, votre façon de les exprimer revĂȘt d’une grande importance, car si vos requĂȘtes sont perçues comme des exigences, elles vont Ă©loigner votre partenaire. Qui aime l’autoritĂ©? Cela confĂšre un sentiment humiliant de domination, de contrĂŽle, de non-choix
 MĂȘme si ce n’est pas votre intention, reconnaissez votre maladresse de communication! La nuance est trĂšs subtile, mais une fois que vous la maĂźtriserez cela pourra vous servir dans vos relations en gĂ©nĂ©ral. N’exigez pas je veux/ j’ai besoin/ donne-moi / fais si », mais donnez plutĂŽt une orientation. Une suggestion. Laissez Ă  l’autre le choix. Par exemple Un ordre ChĂ©rie, il faut que tu sortes la poubelle, ça commence vraiment Ă  puer! Une requĂȘte Penses-tu pouvoir sortir les poubelles en allant chercher le pain? » L’amour rĂ©sulte toujours d’un choix Lorsque vous Ă©mettez un ultimatum vous ne manifestez pas d’amour Ă  l’égard de votre partenaire vous vous transformez en tyran. Vous le rabaissez et le dĂ©valorisez. A contrario, formuler comme une requĂȘte vous soulignez sa valeur et ses aptitudes Ă  le rĂ©aliser. Votre compagnon a le choix de rĂ©pondre Ă  votre demande ou de la rejeter. Être capable de lĂącher prise et de laisser l’espace Ă  l’autre de rĂ©pondre favorablement Ă  l’un de vos dĂ©sirs pour vous tĂ©moigner son intĂ©rĂȘt pour vous. Laisser le choix de s’impliquer volontairement dans votre relation sera une rĂ©elle preuve d’amour. Par ailleurs, en formulant des exigences vous ne n’aurez jamais l’assurance d’ĂȘtre aimĂ© parce que votre moitiĂ© agit par obĂ©issance, peut-ĂȘtre mĂȘme par crainte ou culpabilitĂ©, mais pas par amour, ou par plaisir de prendre soin de vous. contact physique Parmi les diffĂ©rentes façons de dire je t’aime, on retrouve “le toucher” ou “le contact physique”. C’est un puissant moyen pour communiquer son amour. Se tenir la main, les baisers, les enlacements, les relations sexuels sont autant de dialecte Ă  faire ressentir au conjoint qu’il est aimĂ©. Pour certaines personnes, le toucher, l’affection, la tendresse est le langage d’amour qu’elles comprennent le mieux. En effet, dans son esprit, si vous ne la touchez pas vous ne l’aimez pas ! Au contraire, la prendre dans vos bras et la serrez fort quelques secondes accompagnĂ©es d’un tendre baiser suffisent pour remplir son compteur d’amour
 Ce langage semble ĂȘtre plus fĂ©minin mĂȘme si beaucoup d’hommes pourraient penser qu’il s’agit de leur langage principal par rapport Ă  leur besoin sexuel. La pulsion sexuelle est diffĂ©rente du besoin Ă©motionnel d’ĂȘtre aimĂ©. Le langage du touchĂ© est composĂ© avant tout de gestes d’affection et de tendresse non sexuelle justement! 5. Les paroles valorisantes Parmi les diffĂ©rentes façons de dire je t’aime, il y a “les paroles valorisantes”. Se sont des petits mots doux des compliments, des mots d’apprĂ©ciation, de gratitudes, des paroles encourageantes et valorisantes
 Ce sont de puissants communicateurs d’amour. Sous la forme d’affirmation simple et directe, telles que tu es magnifique dans cette robe », quelle bonne idĂ©e tu as eu de nous amener dans ce restaurant », merci d’avoir pensĂ© à
 j’ai tellement de chance de t’avoir » La clef de ce langage consiste Ă  exprimer verbalement ce que vous aimez chez l’autre, et de cesser de critiquer et reprocher ce qui vous dĂ©plaĂźt. En effet, une personne qui possĂšde ce langage va ĂȘtre trĂšs sensible aux mots d’apprĂ©ciation, d’encouragement, etc., Toutefois elle sera profondĂ©ment blesser lorsque ses mĂȘmes mots deviennent des reproches et des apprĂ©ciations nĂ©gatives. C’est pareil pour les autres langages, si votre langage est le contact physique vous serez extrĂȘmement blessĂ© par l’absence de contact. Si vous parlez moment de qualitĂ©, l’absence de prĂ©sence et d’intimitĂ© avec votre partenaire vous procurera un grand vide affectif. A lire en complĂ©ment de cet article Ce langage est trĂšs rĂ©pandu chez les hommes qui ont besoin de se sentir important et valorisĂ© aux yeux de leur femme. Par consĂ©quent, je vous recommande de lire cet article Les hommes viennent de mars et les femmes de venues ». Cependant, Attention ! Autant certaines paroles peuvent blesser voire mĂȘme dĂ©truire une personne, autant certains mots peuvent nourrir notre rĂ©servoir affectif. NĂ©anmoins, pour que ces petits mots tout doux soient reçus comme marque d’amour, ils doivent venir du cƓur. Être sincĂšre. Il ne s’agit en aucun cas de manipulation ou de flatterie. Votre interlocuteur sentira l’énergie, la vibration de vos paroles, si vous voulez toucher son cƓur, vos mots doivent ĂȘtre bienveillants, sincĂšres et exprimĂ©s de maniĂšre juste et adĂ©quate. Vous pouvez lire l’article l’art de dire bonjour et des petites conversations un paragraphe traite des Ă©changes de reconnaissance. [/vc_column_text] Pour conclure les diffĂ©rentes façons de dire je t’aime Ainsi, nous ne nous sentons pas tous aimĂ©s de la mĂȘme maniĂšre
 Cela crĂ©er tellement de conflit, de frustrations, de souffrance alors qu’il ne s’agit que d’une mauvaise communication!! La question est surtout pourquoi ne parle-t-on pas davantage ces diffĂ©rentes façons de dire je t’aime Ă  travers ces 5 langages d’amour?!!?? Maintenant que vous avez cette prise de conscience, vous allez peut-ĂȘtre apprendre Ă  parler un deuxiĂšme langage amoureux, celui de votre partenaire, ou de vos enfants
 lorsque tout le monde aura son compteur rempli d’amour, beaucoup de choses pourraient changer positivement
 À vous d’en faire ou non l’expĂ©rience
 Avez-vous devinĂ© quel Ă©tait votre langage d’amour? Ou celle de votre conjoint? Si ce n’est pas encore le cas, il existe plusieurs moyens de le reconnaĂźtre Qu’est-ce qui vous blesse le plus profondĂ©ment?Le manque d’affection, les paroles dĂ©valorisantes et les reproches, que l’on ne vous consacre presque jamais du temps, que l’on refuse de vous donner un coup de main, que l’on je vous offre quelque chose que tries rarement
 De quelle maniĂšre exprimez-vous votre amour Ă  votre conjoint ?Il est fort probable que vous exprimez Ă  votre conjoint votre amour par votre langage principal et que vous faites pour lui ce que vous aimeriez qu’il fasse pour vous Qu’avez-vous le plus souvent rĂ©clamĂ© Ă  votre conjoint ? Faites le quizz en cliquant ici 😉 [/vc_column][/vc_row]
Lesparoles valorisantes constituent le premier langage de l’amour. Au sein d’un couple, tout comme dans toute relation sociale, se soutenir par des paroles douces est un acte capital. Les compliments sont de puissants communicateurs d’amour. Qu’est-ce qu’une parole valorisante ? Nous parlons ici de compliments directs ou indirects (propos rapportĂ©s, propos
1Ouvrir les Noms divins d’un auteur du dĂ©but du vie siĂšcle aprĂšs JĂ©sus-Christ qui se cache sous le pseudonyme de Denys l’ArĂ©opagite », le converti de saint Paul aprĂšs son discours sur l’ArĂ©opage dans le livre des Actes des ApĂŽtres Ac 17, demeure une entreprise difficile pour un lecteur du xxie siĂšcle Ă  cause de son style dĂ©routant, marquĂ© par les sources nĂ©oplatoniciennes de son vocabulaire et son langage mystĂ©rique ». 2Les premiĂšres pages de ce traitĂ©, oĂč l’auteur affirme son intention d’expliquer les noms divins, ce que sont ces noms divins et comment ils doivent ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ©s, conduisent Ă  une rĂ©flexion sur l’hymnologie des noms divins et le silence devant l’Ineffable ». Cette Ă©tude portera Ă  la fois sur les Noms divins et sur la ThĂ©ologie mystique de Denys l’ArĂ©opagite. 3Que signifie une hymnologie des noms divins » ? Quels sont ces noms divins ? Et quel est le statut du discours sur les noms divins et la limite du langage devant l’Ineffable ? Telles sont les questions que je me poserai. 4Dans le premier chapitre des Noms divins, Denys se demande quel est le but des Noms divins et quelle est la tradition au sujet des noms divins ». Il se fixe comme but ÎșÎżÏ€áœč l’explication des noms divins ጀΜᜱπυΟÎč Μ áœ€ÎœÎż-ΌᜱΜ, comme il le dit au dĂ©but DN 585 B et 597 B et Ă  la fin du traitĂ© DN 984 A. 5Platon avait dĂ©jĂ  posĂ© la question des noms divins dans le Cratyle et Proclus, le philosophe qui a le plus influencĂ© Denys, dans sa ThĂ©ologie platonicienne. 6Pour Socrate, nous ne savons rien des dieux, ni de leurs personnes, ni des noms qu’ils peuvent bien se donner Ă  eux-mĂȘmes » et la maniĂšre la plus juste est de faire comme dans les priĂšres oĂč nous avons pour loi de les invoquer sous des noms » quelle que soit leur origine Cratyle 400d. Invoquer Dieu sous des noms » semble la maniĂšre la plus juste de le nommer. 7Quant Ă  Proclus, il reprend, dans son traitĂ© des attributs divins » qui forme la deuxiĂšme partie du premier livre de la ThĂ©ologie platonicienne, les attributs tirĂ©s des Lois, de la RĂ©publique, du PhĂšdre et du PhĂ©don de Platon et conclut en distinguant trois degrĂ©s dans les noms divins ceux qui sont rĂ©ellement divins demeurent au niveau des dieux eux-mĂȘmes et ne sont connus que par eux, ceux qui existent au niveau de l’intellect sont comme des similitudes » áœÎŒÎżÎč᜜Όαα des premiers et ceux qui sont produits au niveau du discours sont des images des ĂȘtres divins » ΔጰÎșáœčΜα Μ ΞΔ᜷Μ. Chaque nom, ajoute-t-il, est comme une statue des dieux áŒ„ÎłÎ±Î»ÎŒÎ±Î± Μ ΞΔΜ » ThĂ©ol. Plat. I, 29. 8Pour Denys, les noms divins sont fournis par les Oracles λáœčÎłÎčα sacrĂ©s », c’est-Ă -dire par l’Écriture sainte, c’est pourquoi on ne doit absolument oser ni dire, ni mĂȘme penser quoi que ce soit au sujet de la DĂ©itĂ© suressentielle et cachĂ©e en dehors de ce qui nous a Ă©tĂ© divinement rĂ©vĂ©lĂ©par les Oracles sacrĂ©s » DN 588 A. Les noms divins ne sont donc pas tirĂ©s de la pensĂ©e humaine, mais ils sont rĂ©vĂ©lĂ©s. La DĂ©itĂ© suressentielle et cachĂ©e DN I, § 1 9Or, dĂšs le dĂ©but, Dieu, ou la DĂ©itĂ© », est caractĂ©risĂ© par ces deux attributs suressentiel et cachĂ© », suressentiel, c’est-Ă -dire au-delĂ  de l’ĂȘtre, et cachĂ©, car Dieu est un Dieu cachĂ© », comme le dit le prophĂšte IsaĂŻe Vraiment, tu es un Dieu qui se cache » Is 45, 15. 10La dĂ©finition de Dieu comme suressentiel », qui est une dĂ©finition philosophique, dĂ©termine la question de la connaissance de Dieu et celle du langage sur Dieu. 11La vĂ©ritable connaissance de Dieu est la connaissance de son inconnaissance ou encore la connaissance de ce qu’il n’est pas. Aussi bien les philosophes paĂŻens que les thĂ©ologiens chrĂ©tiens l’affirment. 12Plotin dit dans les EnnĂ©ades Ă  propos de l’Un Nous disons ce qu’il n’est pas, nous ne disons pas ce qu’il est » Enn. V, 3 [49] 14, 4-8 ; et encore tout ce qui est dit de lui l’est par nĂ©gation » Enn. VI, 8 [39] 11, 34-35. 13ClĂ©ment d’Alexandrie a cette trĂšs belle phrase dans les Stromates Si [du Christ] nous nous avancions par la saintetĂ© vers l’abĂźme, nous nous approcherions en quelque maniĂšre de l’intellection du Tout-Puissant, reconnaissant non ce qu’il est, mais ce qu’il n’est pas » Strom. V, 11, 71, 3. Nous ne pouvons pas savoir de Dieu ce qu’il est, mais ce qu’il n’est pas, telle est la voie de la thĂ©ologie nĂ©gative. L’homme peut savoir ce que Dieu n’est pas, c’est-Ă -dire tout ce que lui, l’homme, connaĂźt, mais non ce que Dieu est, car il est au-delĂ  de toute connaissance. Dieu est un abĂźme » insondable, et c’est par la saintetĂ© » que nous pouvons nous approcher de l’intellection du Tout-Puissant ». 14Si Dieu est suressentiel », il est au-delĂ  de la raison, de l’intellect et de l’essence » et par consĂ©quent de toute connaissance, mais la science suressentielle » de la DivinitĂ© sera prĂ©cisĂ©ment son inconnaissance » DN 588 A. 15Cette science suressentielle », dit Denys, est une contemplation des splendeurs plus sublimes » dans la mesure oĂč le rayon des Oracles thĂ©archiques se livre Ă  nous » DN 588 A. Notre capacitĂ© Ă  contempler les choses divines » est donc proportionnĂ©e Ă  la mesure oĂč le rayon se livre Ă  nous », mais aussi Ă  notre propre capacitĂ© de le recevoir C’est selon la mesure proportionnĂ©e Ă  chaque intellect que les choses divines se dĂ©voilent et se donnent Ă  contempler » DN 588 A. 16Denys commence par affirmer la transcendance divine qui ne peut ĂȘtre pensĂ©e ou nommĂ©e Dieu est une Essence suressentielle, un Intellect inintelligible et une Parole ineffable, et par consĂ©quent, il est sans intelligibilitĂ©, sans parole et sans nom » ጀΜáœčηο, áŒ„Î»ÎżÎłÎż, áŒ€ÎœáœœÎœÏ…ÎŒÎż pour l’esprit humain qui ne peut penser ni dire quoi que ce soit au sujet de Celui qui est au-delĂ  de l’intelligence ou de la parole. 17Dieu est au-delĂ  de tout et cependant Cause de tout ce qui est et, tout en Ă©tant pour tous la Cause de leur ĂȘtre, pourtant n’est pas, en tant qu’elle est au-delĂ de toute essence ». 18VoilĂ  la double caractĂ©ristique de Dieu il est Ă  la fois Au-delĂ  de tout » et Cause », Au-delĂ  de tout ce qui est et Cause de ce qui est. Et tous les noms divins vont ĂȘtre considĂ©rĂ©s selon ce double aspect. 19Mais — dernier paradoxe — la Cause de l’ĂȘtre n’est pas en tant qu’elle est au-delĂ  de toute essence ». C’est une doctrine nĂ©oplatonicienne. 20Platon dans le ParmĂ©nide, Plotin dans la VIeEnnĂ©ade Enn. VI, 9, Porphyre Sentence 26, Proclus Theol. plat. II, 5 [38, 26-39, 5] et Damascius De prim. princ. 7 [17, 24 – 18, 1] ont tous dissertĂ© sur le non-ĂȘtre Όᜎ ᜄΜ de la Cause suressentielle de tout ĂȘtre. Damascius parle d’une privation par supĂ©rioritĂ©, comme le non-ĂȘtre qui signifie le supra-substantiel ». C’est donc un non-ĂȘtre par supĂ©rioritĂ© » ou par Ă©minence ». Le Bien DN I, § 3 21Sans transition, Denys passe alors de la considĂ©ration de la DĂ©itĂ© suressentielle » Ă  celle du Bien qui caractĂ©rise la Cause et qui est le premier des noms divins. 22Le Bien est incommunicable, nĂ©anmoins il se communique et apparaĂźt par des illuminations proportionnĂ©es aux intellects saints ». Il y a une thĂ©ophanie lumineuse du Bien et les intellects doivent tendre vers elle, tout en honorant le secret de la ThĂ©archie » DN 589 B. 23Il faut Ă  la fois honorer le secret de la ThĂ©archie par un chaste silence » et se tendre vers les splendeurs qui brillent pour nous dans les Oracles sacrĂ©s et, par leurs lumiĂšres, [ĂȘtre] entraĂźnĂ©s vers les hymnes thĂ©archiques, en Ă©tant Ă©clairĂ©s par elles ». L’opposition entre le chaste silence » et les hymnes » correspond Ă  la distinction entre l’Au-delĂ  de tout et la Cause de tout, principe de toute illumination. 24VoilĂ  l’origine des hymnes thĂ©archiques » ils sont en quelque sorte imprimĂ©s » Denys parle d’une empreinte » dans l’intellect par les lumiĂšres thĂ©archiques » et, en retour, les hymnes thĂ©archiques » permettent de voir les lumiĂšres thĂ©archiques » et de chanter le Principe bĂ©nĂ©fique de toute sainte illumination », comme cause, principe, ĂȘtre et vie de tout », etc. Hymnologie sacrĂ©e DN I, § 4 25En conclusion, Denys s’adresse Ă  TimothĂ©e, le destinataire du traitĂ© des Noms divins VoilĂ  Ă  quoi nous avons Ă©tĂ© initiĂ©s par les divins Oracles. Et tu pourras trouver que, pour ainsi dire, toute l’hymnologie sacrĂ©e des thĂ©ologiens dispose, selon les processions bienfaisantes de la ThĂ©archie, par mode de rĂ©vĂ©lation et par mode de louange, les noms divins DN 589 D. La connaissance des noms divins est une initiation ». 26Et cette initiation est due Ă  la philanthropie divine C’est Ă  ces lumiĂšres que nous aussi avons Ă©tĂ© initiĂ©s maintenant, d’une façon qui nous est proportionnĂ©e, Ă  travers les voiles sacrĂ©s, l’amour de Dieu pour l’homme » DN 592 B. Les noms divins sont des processions bienfaisantes de la ThĂ©archie ». 27Ils sont aussi des puissances ». C’est le terme clĂ© que Denys rĂ©pĂšte pour chaque nom divin. Le terme grec est bien Ύ᜻ΜαΌÎč et non pas áŒÎœáœłÏÎłÎ”Îčα, et c’est en rĂ©fĂ©rence Ă  GrĂ©goire Palamas que les orthodoxes, comme Vladimir Lossky, parlent des Ă©nergies » des noms divins. L’hymnologie sacrĂ©e dispose les noms divins par mode de rĂ©vĂ©lation et par mode de louange ». Tout le traitĂ© est une hymnologie des noms divins. 28L’idĂ©e d’une hymnologie » des noms divins se trouve chez les philosophes nĂ©oplatoniciens. Ainsi lorsque Proclus dĂ©crit le voyage de l’ñme sur la voie des nĂ©gations, il dit que, aprĂšs avoir dĂ©passĂ© l’intelligible, elle se prosterne, comme devant le soleil », les yeux fermĂ©s et, aprĂšs avoir vu le soleil de la lumiĂšre des dieux intelligibles sortir de l’ocĂ©an », descend de cette quiĂ©tude toute remplie de Dieu et chante un hymne en l’honneur de la transcendance de l’Un CĂ©lĂ©brons-le comme par un hymne, [
] et disons qu’il est dieu entre tous les dieux, hĂ©nade entre les hĂ©nades, plus ineffable que tout silence et plus inconnaissable que toute existence, dieu saint, cachĂ© dans la saintetĂ© des dieux intelligibles Theol. plat. II, 11 [65, 5-15]. 29Denys reprendra cette idĂ©e d’un Dieu plus ineffable que tout silence et plus inconnaissable que toute existence ». 30Dans les Noms divins, il veut cĂ©lĂ©brer Dieu comme Monade ou HĂ©nade et comme TrinitĂ©, Ă  cause de la manifestation en trois Hypostases de la FĂ©conditĂ© suressentielle de laquelle toute paternitĂ©, au ciel et sur terre, reçoit son ĂȘtre et son nom » Ep 3, 15, et comme Cause. Enfin il cĂ©lĂšbre JĂ©sus, [qui] de simple qu’il Ă©tait, est devenu composĂ© et lui, l’Éternel, a pris une durĂ©e temporelle, et est devenu intĂ©rieur Ă  notre nature 
 » L’incarnation du Christ amĂšne Denys Ă  parler des symboles L’amour de Dieu pour l’homme [qui se dĂ©ploie] dans les Oracles et les traditions hiĂ©rarchiques, enveloppe les intelligibles sous les sensibles, les suressentiels sous les Ă©tants, et attribue forme et figure Ă  ce qui est impossible Ă  former et Ă  figurer, multipliant et façonnant la simplicitĂ© au-dessus de la nature et sans contour par la variĂ©tĂ© des symboles partiels DN 592 B. 31Ainsi Ă  partir de la DĂ©itĂ© suressentielle dont on ne peut connaĂźtre ce qu’elle est, mais seulement ce qu’elle n’est pas, Ă  partir de la Cause de tout ce qui est, on peut connaĂźtre les noms divins, et Ă  partir de l’incarnation du Christ, qui attribue forme et figure Ă  ce qui est impossible Ă  former et Ă  figurer », on peut s’exprimer en symboles. Denys introduit ainsi les trois modes de la thĂ©ologie qui est nĂ©gative, affirmative et symbolique. Vision bĂ©atifique et transfiguration du Christ 32Cette section sur les noms divins s’achĂšve sur la thĂ©ophanie visible du Christ dans la vision de gloire, thĂ©ophanie semblable Ă  celle de la transfiguration, oĂč les bienheureux seront comme les disciples au jour de cette trĂšs divine Transfiguration, participant Ă  son don de lumiĂšre intelligible, dans un intellect sans passions et immatĂ©riel, et Ă  l’union au-dessus de l’intellect par les jaillissements inconnaissables et bienheureux de ses rayons surĂ©tincelants » DN 592 C. 33L’intellect sans passion et immatĂ©riel » sera semblable aux Intellects supra-cĂ©lestes », c’est-Ă -dire les Anges, et nous serons alors Ă©gaux aux Anges » áŒ°áœ±ÎłÎłÎ”Î»ÎżÎč, Lc 20, 36. 34Quant Ă  l’union au-dessus de l’intellect » avec la lumiĂšre intelligible, Denys dit que c’est Ă  la cessation de toute activitĂ© intellectuelle que se produit une telle union des intellects dĂ©ifiĂ©s avec la LumiĂšre plus que divine » DN I, 5, 593 B. 35N’oublions pas que Plotin et les nĂ©oplatoniciens affirment la transcendance de l’Un premiĂšre Hypostase, par rapport Ă  l’Intellect seconde Hypostase et Ă  l’Âme troisiĂšme Hypostase, ce qui sous-tend les affirmations de Denys sur l’union au-dessus de l’intellect. 36Cette union des intellects dĂ©ifiĂ©s » avec cette lumiĂšre est une union au-dessus de l’intellect » dont il ne peut y avoir une connaissance et qui est cĂ©lĂ©brĂ©e de la maniĂšre la plus appropriĂ©e par la nĂ©gation de tous les Ă©tants Μ ᜄΜΜ ጀϕαÎčÏáœłÎ” ». 37Nous retrouverons cette supĂ©rioritĂ© de la thĂ©ologie nĂ©gative dans la ThĂ©ologie mystique. Objection DN I, § 5 38C’est alors que Denys se pose l’objection de la possibilitĂ© mĂȘme d’un discours des noms divins si la DĂ©itĂ© est supĂ©rieure Ă  tout discours » Et pourtant, si la DĂ©itĂ© est supĂ©rieure Ă  tout discours et Ă  toute connaissance et est Ă©tablie absolument au-dessus de l’intellect et de l’essence, embrassant tout, comprenant tout, et anticipant tout, mais Ă©tant elle-mĂȘme absolument insaisissable Ă  tous, et s’il n’y a d’elle ni sensation, ni imagination, ni opinion, ni nom, ni parole, ni contact, ni science, comment un discours Sur les noms divins pourra-t-il ĂȘtre traitĂ© alors qu’on dĂ©montre que la DĂ©itĂ© suressentielle est sans appellation et au-dessus de tout nom ? DN 593 A-B. Anonyme et polyonyme DN I, § 6. ThĂ©ologie affirmative et thĂ©ologie nĂ©gative 39Denys rĂ©pond en faisant la distinction entre la DĂ©itĂ© sans nom anonyme et la DĂ©itĂ© susceptible de tous les noms polyonyme Ce que sachant, les thĂ©ologiens la cĂ©lĂšbrent Ă  la fois comme “sans nom” áœĄ áŒ€ÎœáœœÎœÏ…ÎŒÎżÎœ et “à partir de tout nom” ጐÎș παΜ᜞ ᜀΜáœčÎŒÎ±Îż » DN 596 A. Celui-lĂ  n’est-il pas en vĂ©ritĂ© le nom admirable, celui qui est au-dessus de tout nom ᜞ ᜑπáœČρ π៶Μ áœ„ÎœÎżÎŒÎ± Ph 2, 9, le sans nom ᜞ áŒ€ÎœáœœÎœÏ…ÎŒÎżÎœ, situĂ© au-dessus de tout nom nommĂ©, soit dans ce siĂšcle, soit dans le siĂšcle Ă  venir Ep 1, 21 ? DN 596 Α. D’autre part, comme ayant de nombreux noms Ï€ÎżÎ»Ï…áœœÎœÏ…ÎŒÎżÎœ lorsqu’ils la montrent inversement en train de dire Je suis celui qui est Ex 3, 14, la Vie Jn 11, 25, la LumiĂšre Jn 8, 12, Dieu Jn 1, 1, la VĂ©ritĂ© Jn 14, 6, ou lorsque les experts Ăšs choses divines eux-mĂȘmes le cĂ©lĂšbrent sous une foule de noms, Lui qui est Cause de tout DN 596 Α. Cause de tout DN I, § 7. ThĂ©ologie affirmative 40Le Dieu susceptible de nombreux noms polyonyme est la DĂ©itĂ© en tant que BontĂ©, et Providence » 597 B — et nous verrons qu’un certain nombre de noms dĂ©pendent de la Providence qui dĂ©signe la relation de Dieu Ă  tout ce qui est. Formes et figures humaines DN I, § 8. ThĂ©ologie symbolique 41La DĂ©itĂ© peut ĂȘtre aussi exprimĂ©e par des symboles ou des figures car, Ă  cĂŽtĂ© de la thĂ©ologie nĂ©gative et de la thĂ©ologie affirmative, il y a place pour la thĂ©ologie symbolique, comme Denys le dit dans le dernier chapitre de la HiĂ©rarchie cĂ©leste, oĂč il mentionne le symbolisme du feu, du vent, du corps humain, des animaux, et du char d’ÉzĂ©chiel, et dans la Lettre IX sur les nourritures de la Sagesse oĂč il parle de ces signes sacrĂ©s ጱΔρᜰ υΜΞ᜔Όαα dont on a eu l’audace d’user pour reprĂ©senter Dieu, en projetant au-dehors et en multipliant les apparences visibles des choses cachĂ©es φαÎčΜáœčΌΔΜα Μ Îșρυφ᜷Μ, [
] en sorte que celui qui pourrait voir la belle apparence Î”áœÏ€ÏáœłÏ€Î”ÎčαΜ cachĂ©e Ă  l’intĂ©rieur [de ces signes] les trouverait tous mystiques, conformes Ă  Dieu ΌυÎčÎșᜰ Îșα᜶ ΞΔοΔÎčήῆ πᜱΜα et pleins d’une grande lumiĂšre thĂ©ologique EP IX, 1105 BC. 42La dĂ©couverte du sens du symbole se fait par la nĂ©gation du sensible qui dĂ©couvre en quelque sorte le noyau du fruit aprĂšs avoir enlevĂ© sa chair. La chair du fruit est le symbole, son noyau le mystĂšre. Initiation áŒÏ€ÎżÏ€Î”áœ·Î± et explication ጀΜᜱπυΟÎč 43En conclusion, Denys revient sur les deux modes de connaissance des noms divins l’initiation et l’explication, qui s’adressent aux sens spirituels l’une s’adresse au regard qui contemple les contemplations thĂ©ophaniques », l’autre aux oreilles » qui Ă©coutent les explications des saints noms divins » DN 597 C. 44Enfin Denys rappelle l’attitude fondamentale de ces contemplations thĂ©ophaniques » des noms divins, elles doivent ĂȘtre dirigĂ©es vers la vision de Dieu oĂč se dĂ©couvrira leur sens ultime Par une pensĂ©e dirigĂ©e vers la vision de Dieu, soyons initiĂ©s, au sens propre du terme, aux contemplations thĂ©ophaniques ᜰ Î˜Î”ÎżÏ†Î±ÎœÎ”áż– áŒÏ€Îż-πΔ᜻ΌΔΜ, Îșυρ᜷ Î”áŒ°Ï€Î”áż–Îœ, ΞΔρ᜷α et ouvrons les oreilles saintes aux explications ጀΜαπ᜻ΟΔÎč saintes des saints noms divins DN 597 B. Du Bien au Bien ou du Bien Ă  l’Un la disposition des noms divins 45Quel est maintenant le plan des Noms divins ? Processions, providences et puissances 46Le traitĂ© des Noms divins commence par une priĂšre Ă  la TrinitĂ© qui est Principe du Bien et au-dessus du Bien » Examinons la dĂ©nomination parfaite du Bien qui manifeste toutes les processions de Dieu, aprĂšs avoir invoquĂ© la TrinitĂ© qui est principe du Bien et au-dessus du Bien et qui manifeste la totalitĂ© de ses trĂšs bonnes providences. Car c’est vers elle comme Principe du Bien qu’il nous faut nous Ă©lever par la priĂšre DN III, 1, 680 B. 47La contemplation comme la priĂšre est une Ă©lĂ©vation de l’esprit » vers Dieu. ΠρáœčοΎο, ÎŒÎżÎœáœ”, ጐπÎčÏÎżÏ†áœ” 48La TrinitĂ© est principe du Bien, et le Bien est le principe de tout ce qui est Le Bien est, comme disent les Oracles, ce Ă  partir de quoi toutes choses ont surgi et sont comme produites par une cause absolument parfaite, et en quoi toutes choses subsistent, comme en un fondement tout-puissant qui les garde et les maĂźtrise, et vers quoi toutes choses se convertissent, comme le terme propre Ă  chacune et ce Ă  quoi toutes choses aspirent DN IV, 4, 700 B. 49C’est le mouvement de la procession πρáœčοΎο, de la conversion ጐπÎč-ÏÎżÏ†áœ” et de la permanence ÎŒÎżÎœáœ” qui structure l’ensemble des noms divins. Denys dit qu’il y a un mouvement de procession et de conversion du Beau et du Bien vers le Beau et le Bien DN IV, 10, 705 C-D et que Dieu est Principe, comme Cause et Fin » DN V, 10, 825 B. 50Il ne faut pas distinguer trois parties du traitĂ© correspondant aux trois moments de la procession, de la permanence et de la conversion. Cependant il y a trois noms divins dont Denys dit expressĂ©ment qu’ils sont agents ou effets de la conversion des Ă©tants il s’agit de la LumiĂšre DN IV, 3, 701 B, de la Similitude DN IX, 6, 913 C et de la Paix DN XI, 952 A. 51D’autre part, Denys dit, au chapitre X, que le Tout-Puissant et l’Ancien des Jours sont des noms qui concernent le procĂšs du principe Ă  la fin áŒ€ÎŒÏ†Îżáż–Îœ ᜞ ጐΟ áŒ€ÏÏ‡áż† ÎŽÎčᜰ Ï€ÎŹÎœÎœ ጄχρÎč Î­Î»ÎżÏ… αᜐ᜞Μ Ï€ÏÎżÏŠÎ­ÎœÎ±Îč ÎŽÎčΎαÎșΜΜ, 937 B, ce qui est aussi vrai de la Paix. Enfin la Cause de tout » est Ă  la fois appelĂ©e Dieu des dieux » chap. XII et Un » chap. XIII. 52L’unitĂ© de la structure des Noms divins doit ĂȘtre cherchĂ©e dans la Ύ᜻ΜαΌÎč, car seule la puissance permet de penser l’unitĂ© des deux mouvements de procession et de conversion, et plus particuliĂšrement dans cette puissance unitive » vis unitiva qu’est l’éros, comme l’enseigne HiĂ©rothĂ©e dans ses Hymnes sur l’amour DN IV, 15-17. En cela l’Amour divin se montre, de maniĂšre singuliĂšre, sans fin ni principe, comme un cercle perpĂ©tuel qui, Ă  cause du Bien, Ă  partir du Bien, dans le Bien et vers le Bien ᜄπΔρ Îč ጀΐΎÎčÎż Îș᜻Îșλο ÎŽÎčᜰ áŒ€ÎłÎ±ÎžáœčΜ, ጐÎș ጀ-γαΞοῊ Îșα᜶ ጐΜ áŒ€ÎłÎ±Îž Îșα᜶ Δጰ áŒ€ÎłÎ±ÎžáœčΜ, parcourt une orbite impeccable ; et dans le mĂȘme et selon le mĂȘme, il ne cesse de procĂ©der, de demeurer et de revenir au mĂȘme point. C’est cela que notre illustre initiateur a exposĂ©, de façon inspirĂ©e, dans ses hymnes sur l’amour DN IV, 14, 712 D-713 A. 53L’éros apparaĂźt alors comme la puissance qui meut tous les ĂȘtres vers Dieu, comme l’a bien vu Dante, Ă  la fin de la Divine comĂ©die, pour qui l’amour meut le monde et les Ă©toiles, et le mouvement des Noms divins il n’y a qu’une seule puissance qui Ă  la fois sort de Dieu, comme une force amoureuse surabondante, se dĂ©verse de la source originelle, des supĂ©rieurs aux infĂ©rieurs, poussant les infĂ©rieurs Ă  se retourner vers les supĂ©rieurs DN IV, 15, 713 A-B, et qui revient Ă  Dieu, attirĂ©e par sa fin qui est aussi son principe. 54Ce cercle perpĂ©tuel » de l’amour le conduit de la ÎŒÎżÎœáœ” Ă  la πρáœčοΎο et de nouveau de l’ጐπÎčÏÎżÏ†áœ” Ă  la ÎŒÎżÎœáœ”, de l’Un au multiple et de nouveau du multiple Ă  l’Un. Car l’amour unifie tout dans l’Un, il est la puissance unifiante ». Tous les noms sont appelĂ©s des puissances » DN 645 A et la Puissance est un des noms divins chap. VIII, mais seuls l’Éros DN IV, 709 D et la Paix DN XI, 952 A sont appelĂ©s puissance unifiante » ΎύΜαΌÎč áŒ‘ÎœÎżÏ€ÎżÎŻÎż. L’amour est au cƓur des Noms divins, parce qu’il est la cause et l’unitĂ© du mouvement circulaire ÎŒÎżÎœáœ”, πρáœčοΎο, ጐπÎčÏÎżÏ†áœ”. 55Mais quelles sont la structure et l’unitĂ© des Noms divins ? Pour Ă©tablir le plan des Noms divins, il faut noter les phrases charniĂšres », au dĂ©but de chaque chapitre, elles nous permettent de voir l’articulation du plan des Noms divins d’aprĂšs le texte mĂȘme de ce traitĂ© et non d’aprĂšs une structure arbitraire, extĂ©rieure au texte. 56Comme Thomas d’Aquin dans son Exposition sur les Noms divins, je distingue deux parties la premiĂšre sur Dieu chap. I-III et la seconde sur les processions » chap. IV-XIII, considĂ©rĂ©es en tant qu’elles sont » les noms Ă©tiologiques », c’est-Ă -dire de la Cause, le Bien, le Beau, l’Amour chap. IV, et la triade Être, Vie, Sagesse chap. V-VII et se perfectionnent » les noms sotĂ©riologiques », la Puissance, la Justice, le Salut, chap. VIII, en tant qu’elles se comparent entre elles » les noms opposĂ©s », le Grand, le Petit, chap. IX, dont le rĂ©sultat est l’ordre pacifique de la crĂ©ation », c’est-Ă -dire la Paix, chap. XI, en tant qu’elles sont ordonnĂ©s Ă  une fin » la sanctification et la seigneurie de Dieu sur l’univers, chap. XII, et enfin, les noms de la fin elle-mĂȘme ou les noms de la Cause, qui sont uniquement le Parfait et l’Un chap. XIII. 57Le grand mouvement de procession et de conversion des noms divins commence avec le Bien et s’achĂšve avec l’Un, et ce mouvement est un mouvement circulaire qui va du Bien au Bien » Il n’existe qu’une seule puissance simple qui se meut d’elle-mĂȘme vers une sorte de fusion unifiante ጑ΜÎčÎș᜔Μ ÎčΜα Îșρ៶ÎčΜ Ă  partir du Bien jusqu’au dernier des Ă©tants, et qui, Ă  partir de celui-ci, se recourbe elle-mĂȘme en cercle Ă  travers tous [les Ă©tants], Ă  partir d’elle-mĂȘme et par elle-mĂȘme et sur elle-mĂȘme et s’enroule toujours de la mĂȘme façon sur elle-mĂȘme DN IV, 14, 713 D. 58Mais, au-delĂ  mĂȘme du Bien Cause de tout, la procession des noms a sa source dans l’union ጕΜÎč et la distinction ÎŽÎčÎŹÎșρÎčÎč divines au sein mĂȘme de la TrinitĂ©, au chapitre II, et s’achĂšve avec la conversion de tout vers l’Un ጕΜ, qui fait l’unitĂ© de tous les attributs positifs », au chapitre XIII. De l’Union ጕΜÎč Ă  l’Un ጕΜ tel est le mouvement et le plan du traitĂ© des Noms divins, qui est vĂ©ritablement un traitĂ© thĂ©ologique. Le divin Éros 59Il y a pourtant un nom divin qui est Ă  part car il est au cƓur du mouvement de procession πρáœčοΎο et de conversion ጐπÎčÏÎżÏ†áœ” des noms divins qui va du Bien au Bien », c’est l’Éros, l’amour divin ᜁ ΞΔῖο ጔρ. 60Denys a Ă©tĂ© directement influencĂ© par le Commentaire de Proclus sur le Premier Alcibiade de Platon. Cependant la conception dionysienne de l’éros a une autre source que Proclus, c’est OrigĂšne. LĂ  encore il y a deux sĂ©ries de sources, nĂ©oplatoniciennes et chrĂ©tiennes. Le Commentaire sur le Premier Alcibiade de Proclus 61Du Commentaire sur le Premier Alcibiade de Proclus, Denys a repris le principe unitaire et primordial de l’amour áŒĄ ጑ΜÎčα᜷α Îșα᜶ Ï€ÏÎżÏ…ÏÎłáœž οῊ áŒ”ÏÎż ጀρχ᜔ et le caractĂšre mĂ©diateur de l’amour entre l’union et la distinction c’est lĂ  oĂč existent Ă  la fois unitĂ© et distinction entre les ĂȘtres qu’apparaĂźt l’amour comme mĂ©diateur áœ…Ï€ÎżÏ… ÎŽáœČ áŒĄ ጕΜÎč Îșα᜶ áŒĄ ÎŽÎčᜱÎșρÎčÎč Μ ᜄΜΜ, ጐÎșΔῖ Îșα᜶ ᜁ ጔρ ÎŒáœłÎż áŒÎŸáœłÏ•Î·ÎœÎ”. Car il est le lien υΜΎΔÎčÎș᜞ Îłáœ±Ï ጐÎč des ĂȘtres sĂ©parĂ©s, celui qui unit Ï…ÎœÎ±ÎłÎłáœč les ĂȘtres qui viennent Ă  sa suite Ă  ceux qui le prĂ©cĂšdent, celui qui convertit ጐπÎčρΔπÎčÎșáœč les ĂȘtres de second rang vers ceux du premier, celui qui Ă©lĂšve et perfectionne les ĂȘtres plus imparfaits. L’amour agit en Ă©levant ceux qui ont part Ă  la puissance qui procĂšde de lui vers le Beau et en crĂ©ant, en tous les ĂȘtres, un lien unique et une amitiĂ© unique et indissoluble, et entre ces ĂȘtres et avec le Beau lui-mĂȘme » In Alc., p. 33, l. 9-14. 62La dĂ©finition de l’amour comme puissance unifiante » a eu, dans sa traduction latine vis unitiva, une grande fortune dans tout le Moyen Âge. On la trouve chez Thomas d’Aquin aussi bien dans son Commentaire des Noms divins — C’est pourquoi l’amour est le lien des amants, car, selon Denys, au chapitre 4 des Noms divins, il est une sorte de force unitive » Praeterea, amor est nexus amantium quia secundum Dionysium, cap. 4 De divinis nominibus est quaedam vis unitiva —, que dans la Somme ThĂ©ologique, Ă  propos de l’Esprit Saint S. T., Ia, q. 37, a. 1, obj. 3. Éros et agapĂš chez OrigĂšne 63Cependant la conception dionysienne de l’éros a une autre source que Proclus, c’est OrigĂšne. Du Commentaire sur le Cantique des Cantiques d’OrigĂšne, Denys a retenu le nom mĂȘme d’éros donnĂ© Ă  Dieu ainsi que les deux citations de Pr 4, 6-8 sur la Sagesse, et de la Lettre aux Romains d’Ignace d’Antioche, Mon Ă©ros a Ă©tĂ© crucifiĂ© » Ad Rom. 7, 2 qui se trouvent toutes deux Ă  la fois dans le Prologue § 25 et 36 du Commentaire d’OrigĂšne et dans les Noms divins. 64Il est sans importance que, dans les divines Écritures on dise amour, ou charitĂ©, ou tendresse utrum amor dicatur an caritas an dilectio, si ce n’est que le nom de charitĂ© est d’une telle Ă©lĂ©vation que mĂȘme Dieu lui-mĂȘme est appelĂ© charitĂ©, au dire de Jean Mes bien-aimĂ©s, aimons-nous les uns les autres, car la charitĂ© est de Dieu, et quiconque aime est nĂ© de Dieu et connaĂźt Dieu. Mais celui qui n’aime pas ne connaĂźt pas Dieu, car Dieu est charitĂ© » 1 Jn 4, 7 In Cant., prol., § 25. 65DĂšs lors, il importe peu que l’on dise que Dieu est aimĂ© ou qu’il est chĂ©ri, et je ne pense pas que l’on puisse ĂȘtre blĂąmĂ© si on donne Ă  Dieu le nom d’ Amour » Ă©ros, comme Jean celui de charitĂ© » agapĂš. Ainsi, je me rappelle qu’un des saints du nom d’Ignace, a dit du Christ Mon Amour est crucifiĂ© », et pour cela je ne le juge pas digne de blĂąme In Cant, prol. § 36. Éros chez GrĂ©goire de Nysse 66À la suite d’OrigĂšne, GrĂ©goire de Nysse, dans les HomĂ©lies sur le Cantique des Cantiques, explique pourquoi Ă©ros traduit mieux que agapĂš l’excĂšs de l’amour La nature humaine ne peut exprimer ce surplus [qu’est l’amour divin]. Aussi a-t‑elle pris pour symbole pour nous faire comprendre son enseignement ce qu’il y a de plus violent ᜞ Ï•ÎżÎŽÏáœčÎ±ÎżÎœ dans les passions qui s’exercent en nous, je veux dire la passion de l’amour ጐρÎčÎș᜞Μ Ï€áœ±ÎžÎż, afin que nous apprenions par-lĂ  que l’ñme qui a les yeux fixĂ©s áŒÎœÎ±Î”Îœáœ·Î¶ÎżÏ…Î±Îœ sur la BeautĂ© inaccessible de la nature divine, est Ă©prise ጐρ៶Μ d’elle, autant que le corps a de penchant pour ce qui lui est connaturel Ï…ÎłÎłÎ”Îœáœł, changeant en apathie la passion, en sorte que toute disposition charnelle Ă©tant Ă©teinte, notre Ăąme brĂ»le en nous amoureusement ጐρÎčÎș de la seule flamme de l’Esprit Oratio I, 773 B-C. 67GrĂ©goire reprend aussi dans ses HomĂ©lies sur le Cantique des Cantiques, la citation des Proverbes 4, sur la Sagesse que Denys citera Ă©galement Aime-la passionnĂ©ment, et elle te gardera ; Ă©treins-la, et elle t’élĂšvera, honore-la pour qu’elle t’embrasse » puisque c’est la Sagesse qui te le dit, aime áŒ€Îłáœ±Ï€Î·ÎżÎœ autant que tu le peux, de tout ton cƓur, de toutes tes forces, dĂ©sire autant que tu le pourras. Mais j’ajouterai audacieusement ces paroles Aime passionnĂ©ment ጐρᜱΞηÎč, car la passion est irrĂ©prĂ©hensible et impassible, quand elle s’adresse Ă  des ĂȘtres incorporels Oratio I [GNO 6, 23]. 68L’amour passionnĂ© de la Sagesse Pr 4, 6 et la crucifixion de l’amour Ă©ros selon Ignace d’Antioche, sont les modĂšles de l’éros chrĂ©tien. Mais avant Ignace d’Antioche ou OrigĂšne, le modĂšle de Denys l’ArĂ©opagite est Paul de Tarse, comme il le dit dans les Noms divins. Saint Paul et l’amour extatique2 2 Cf. Y. de Andia, Henosis. L’union Ă  Dieu chez Denys l’ArĂ©opagite Philosophia antiqua 71, Leiden, ... Mais l’amour divin est Ă©galement extatique, ne laissant pas les amants s’appartenir Ă  eux-mĂȘmes, mais Ă  ceux qu’ils aiment. La preuve c’est que les supĂ©rieurs sont faits [pour ĂȘtre] la providence des infĂ©rieurs, les Ă©gaux pour une cohĂ©sion mutuelle, et les infĂ©rieurs pour une conversion plus divine vers les premiers. C’est pourquoi le grand Paul, possĂ©dĂ© par l’amour divin et ayant reçu part Ă  sa puissance extatique, dit de sa bouche inspirĂ©e Je vis, mais non plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » ; en vĂ©ritable amant sorti de lui », comme il le dit lui-mĂȘme, pour Dieu », vivant non plus sa propre vie, mais celle de Celui qu’il aime, comme trĂšs aimĂ©e DN IV, 13, 712 A. 69La preuve » de la puissance extatique » ጐÎșαÎčÎșᜎ Ύ᜻ΜαΌÎč de l’amour, c’est qu’il pousse les ĂȘtres Ă  sortir d’eux-mĂȘmes pour ĂȘtre la providence πρáœčÎœÎżÎčα des infĂ©rieurs, la cohĂ©sion Ï…ÎœÎżÏ‡áœ” des Ă©gaux entre eux et la conversion ጐπÎčÏÎżÏ•áœ” des infĂ©rieurs envers les supĂ©rieurs. 70Denys fonde le caractĂšre extatique de l’éros sur la parole de saint Paul dans l’épĂźtre aux Galates Je vis, mais non plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » Ga 2, 20. Le participe parfait ጐΟΔηÎș᜜ caractĂ©rise Paul qui, en vĂ©ritable amant, est sorti de lui » cf. 2 Co 5, 13 et ne vit plus sa propre vie, mais celle de Celui qu’il aime. 71Cette loi de l’Amour divin de ne plus s’appartenir Ă  soi-mĂȘme, mais de sortir de soi par amour, est celle de Dieu lui-mĂȘme l’extase de l’homme en Dieu se double de l’extase de Dieu en l’homme. Denys poursuit Mais il faut aussi oser dire, dans l’intĂ©rĂȘt de la vĂ©ritĂ©, ceci Lui-mĂȘme, Cause de tout, par l’Amour beau et bon de tous les ĂȘtres, dans la surabondance de sa BontĂ© amoureuse, sort de lui-mĂȘme par ses providences Ă  l’égard de tous les Ă©tants et, pour ainsi dire, se laisse sĂ©duire par la bontĂ©, la dilection et l’amour ; et, de sĂ©parĂ© [qu’il Ă©tait] de tout et au-dessus de tout, il se laisse entraĂźner Ă  [ĂȘtre] en tous selon la puissance suressentielle par laquelle il sort de lui-mĂȘme sans se sĂ©parer de lui-mĂȘme DN IV, 13, 712 A-B. 72L’extase de l’Amour divin se manifeste dans sa providence et sa puissance il sort de lui-mĂȘme ጔΟ áŒ‘Î±Ï…ÎżáżŠ Îłáœ·ÎœÎ”Î±Îč par ses providences Ă  l’égard de tous les Ă©tants », sans se sĂ©parer de lui-mĂȘme » ጀΜΔÎșÏ•Îżáœ·Î·ÎżÎœ áŒ‘Î±Ï…ÎżáżŠ. 73La procession πρáœčοΎο hors de soi est insĂ©parable de la permanence ÎŒÎżÎœáœ” en soi. La doctrine de HiĂ©rothĂ©e 74Cette triple dimension de l’amour comme liaison entre les Ă©gaux, providence envers les infĂ©rieurs et conversion vers les supĂ©rieurs, se retrouve Ă©galement dans les Hymnes sur l’amour du TrĂšs saint HiĂ©rothĂ©e L’amour, que nous appellerions soit divin, soit angĂ©lique, soit intellectuel, soit psychique, soit physique, concevons-le comme une puissance d’unification et de mĂ©lange qui meut les ĂȘtres supĂ©rieurs Ă  [devenir] la providence envers les infĂ©rieurs, les ĂȘtres de mĂȘme rang, Ă  leur tour, vers une liaison mutuelle, et, en dernier lieu, ceux qui sont situĂ©s en bas Ă  la conversion vers les meilleurs qui sont placĂ©s au-dessus DN IV, 15, 713 A-B. 75Nous retrouvons le Commentaire sur le Premier Alcibiade de Proclus. 76HiĂ©rothĂ©e rĂ©partit ou classe les amours multiples, dans l’ordre de la procession, Ă  partir d’un seul ጐÎș οῊ ጑Μáœč, puis, il les ramĂšne, dans un mouvement de conversion, Ă  l’Amour unique Δጰ ᜞Μ ጕΜα [
] ጔρα. 77L’amour, puissante unifiante » qui ramĂšne le multiple Ă  l’Un, n’est autre que l’Amour unique et unifiĂ© qui est leur pĂšre Δጰ ᜞Μ ጕΜα Îșα᜶ Ï…ÎœÎ”Ï€Ï…Îł-ÎŒáœłÎœÎżÎœ ጔρα Îșα᜶ πᜱΜΜ αᜐΜ Ï€Î±áœłÏÎ± ». Il est l’Amour divin ᜁ ΞΔῖο ጔρ dont il a Ă©tĂ© question aux § 10 DN 708 B et 13 712 A de ce chapitre IV. La paternitĂ© » de cet Amour unique indique qu’il engendre les multiples amours et les transcende. 78Il doit ĂȘtre distinguĂ© de l’amour total qui procĂšde de tous les Ă©tants ᜁ ጐÎș Μ ᜄΜΜ ጁπᜱΜΜ ᜁλÎčÎș᜞ ጔρ par l’origine mĂȘme de la procession l’Amour divin ᜁ ΞΔῖο ጔρ Ă  cause du Bien, Ă  partir du Bien, dans le Bien et vers le Bien » 708 B parcourt comme un cercle », tandis que l’amour total ᜁ ᜁλÎčÎș᜞ ጔρ, qui procĂšde de tous les Ă©tants », s’élĂšve vers la Cause absolue de tout amour. L’Amour divin engendre l’amour dans les Ă©tants qui, Ă  leur tour, dĂ©sirent la Cause de tout amour. 79Enfin HiĂ©rothĂ©e dit qu’il faut rĂ©duire l’amour total » et l’Amour divin » Ă  un seul Amour Allons plus loin, rĂ©duisant maintenant Ă  l’un ces [deux puissances], disons qu’il n’existe qu’une seule puissance simple et qui se meut d’elle-mĂȘme vers une sorte de fusion unifiante Ă  partir du Bien jusqu’au dernier des Ă©tants, et, Ă  partir de celui-ci, en sens inverse et de maniĂšre suivie, se recourbant elle-mĂȘme en cercle Ă  travers tous [les Ă©tants] vers le Bien, Ă  partir d’elle-mĂȘme et par elle-mĂȘme et sur elle-mĂȘme et s’enroulant toujours de la mĂȘme façon sur elle-mĂȘme DN IV, 17, 713 D. 80L’Éros divin, cette puissance simple », qui parcourt un cercle Ă  partir du Bien jusqu’au dernier des Ă©tants » et Ă  travers tous les Ă©tants vers le Bien », opĂšre une sorte de fusion unifiante » entre les Ă©tants. 81Cette puissance simple » Ό᜷α Îč áŒÏ€Î»áż† Ύ᜻ΜαΌÎč est Ă©galement la puissance suressentielle » áœ‘Ï€Î”ÏÎżáœ»ÎčÎż Ύ᜻ΜαΌÎč dont il est question au § 13 et dans la Lettre IX En les contemplant de la sorte, nous pourrons vĂ©nĂ©rer cette Source de Vie qui s’épanche en soi-mĂȘme et qui demeure en soi-mĂȘme, cette Puissance unique, simple, qui se meut et agit spontanĂ©ment, qui ne sort pas de soi-mĂȘme, mais qui constitue en soi la connaissance de toutes les connaissances, car elle ne cesse jamais de se contempler elle-mĂȘme EP IX, 1104 B-C. 82C’est dans cette Lettre IX sur les nourritures de la Sagesse que Denys, Ă  propos de l’ivresse de la Sagesse, dit que Dieu lui-mĂȘme est hors de soi » Et si l’homme ivre est hors de son bon sens, appliquant l’image Ă  Dieu, on doit comprendre que, dans sa transcendance qui est au-delĂ  de toute intelligence, il se sĂ©pare de l’acte intellectif, se situant au-delĂ  mĂȘme du plan oĂč se distinguent intellection et intelligible, au-delĂ  mĂȘme de toute existence. Ivre de tout bien possible, affirmons simplement que Dieu est ainsi hors de soi, car c’est trop peu dire de lui attribuer tout ensemble la plĂ©nitude de tous les biens. Il surpasse toute dĂ©mesure et, en mĂȘme temps sa demeure est extĂ©rieure et transcendante Ă  tout ce qui existe EP IX, 112 C. 83Telle est la doctrine de HiĂ©rothĂ©e, son illustre initiateur » comme Denys le nomme, dans ses Hymnes sur l’amour DN IV, 15-17. 84 Dieu est amour » ᜁ ϑΔ᜞ áŒ€Îłáœ±Ï€Î· ጐ᜷Μ 1 Jn 4, 8, et cette passion d’amour ጔρ a poussĂ© Dieu Ă  sortir de lui-mĂȘme et Ă  produire dans l’existence des ĂȘtres qui dĂ©sirent revenir Ă  leur Auteur et s’unir Ă  Lui, en s’unissant les uns aux autres. Le silence devant l’Ineffable Le silence 85Nous avons vu que, dans le premier chapitre des Noms divins, Denys disait qu’il faut honorer d’une part le secret de la ThĂ©archie, secret au-dessus de l’intellect et de l’essence, avec un respect sacrĂ© de l’intellect qui s’interdit toute investigation, et, d’autre part, les rĂ©alitĂ©s ineffables, avec un chaste silence » DN I, 2, 589 B. 86Le respect sacrĂ© » et le chaste silence » sont la rĂ©ponse de l’homme au secret » divin. 87Le respect » ΔᜐλᜱÎČΔÎčα, terme du vocabulaire religieux indique Ă  la fois la crainte des dieux, la rĂ©serve, la rĂ©vĂ©rence, le respect et la piĂ©tĂ© envers eux, comme le dit Plutarque voir Numa 22. 88Le silence ÎčÎłáœ” est exigĂ© du cĂ©lĂ©brant dans la cĂ©lĂ©bration des mystĂšres paĂŻens Garde le silence, ĂŽ myste ! » Orac. Chald. 132. 89C’est une forme de priĂšre dans le nĂ©oplatonisme Plotin dit qu’il faut ĂȘtre unis Ă  Dieu, prĂ©sent dans le silence » Enn. V, 8 [13] 11, 5-6 et Proclus que c’est par le silence qu’il faut cĂ©lĂ©brer l’ineffabilitĂ© de l’Un et sa causalitĂ© sans cause, supĂ©rieure Ă  toutes les causes » Theol. plat. II, 9 [58, 23-24]. Car l’Un est plus ineffable que tout silence » Theol. plat. II, 11 [65, 13]. Comment, en effet l’ñme pourrait-elle s’unir au plus ineffable de tous les ĂȘtres autrement qu’en faisant taire en elle-mĂȘme toute parole inutile ? » Trois Ă©tudes sur la Providence, III, 54, 17-19. 90De mĂȘme selon Damascius Celui-lĂ  [l’Indicible], c’est par un silence parfait qu’il faut l’honorer, et d’abord mĂȘme par une inconnaissance parfaite, celle qui tient toute connaissance pour indigne » De prim. princ., t. I, 5. Enfin Porphyre dit, dans le De abstinentia II, 34, qu’il faut prier par le silence pur » ÎŽÎčᜰ Îčγῆ ÎșαΞαρ៶. 91Pour Denys l’ArĂ©opagite, plusieurs termes disent l’au-delĂ  de la parole le silence ÎčγΟ, l’absence de parole áŒ€Î»ÎżÎłÎŻÎ± ou de voix áŒ€Ï†ÎœÎŻÎ± et l’Ineffable áŒˆÏ†ÎžÎ­ÎłÎșÎż. 92Il y a diffĂ©rents silences chez Denys 1 le silence ÎčγΟ comme respect » devant les rĂ©alitĂ©s ineffables, 2 le silence comme absence de la parole áŒ€Î»ÎżÎłÎŻÎ± et 3 l’union sans parole avec l’Ineffable áŒˆÏ†ÎžÎ­ÎłÎșÎż, 4 dans la TĂ©nĂšbre plus que lumineuse du silence initiateur du secret » ᜁ áœ‘Ï€áœłÏ-Ï†Îż ῆ ÎșρυφÎčÎżÎŒáœ»ÎżÏ… Îčγῆ ÎłÎœáœčÏ†Îż MT I, 1, 997 B. Le silence comme respect sacrĂ© » du secret de la DĂ©itĂ© 93Le silence est dit chaste » ou sage » ÏŽÏ†ÏÎżÎœ car il ne cherche pas Ă  pĂ©nĂ©trer le secret au-delĂ  de l’intellect » ᜞ ᜑπáœČρ ÎœÎżáżŠÎœ. Denys se tait devant les rĂ©alitĂ©s qui le dĂ©passent. Ce sont les derniers mots de la HiĂ©rachie cĂ©leste Nous avons souci tout ensemble de maintenir notre propos dans de justes proportions et d’honorer par notre silence le secret qui nous dĂ©passe Îșα᜶ ᜎΜ ᜑπáœČρ áŒĄÎŒáŸ¶ ÎșρυφÎčηα Îčγῇ ÎčÎŒÎźÎ±ÎœÎ” » CH 340 B. 94Dans ce texte de la HiĂ©rarchie cĂ©leste, comme dans le prĂ©cĂ©dent des Noms divins, le silence honore » ÎčΌέ le secret » divin. 95Non seulement l’homme, mais aussi l’Ange se taisent devant l’Ineffable. 96L’ange, dit Denys dans le chapitre des Noms divins sur le mal, fait resplendir sans mĂ©lange en lui-mĂȘme, autant que possible, la bontĂ© du silence du Sanctuaire inaccessible ᜎΜ áŒ€ÎłÎ±ÎžÎ·Î± ῆ ጐΜ áŒ€ÎŽÏÎżÎč Îčγῆ » DN IV, 22, 724 B. 97Il faut se tourner vers la ThĂ©ologie mystique pour dĂ©couvrir le silence Ă  la fois comme terme de la remontĂ©e vers Dieu et comme attribut de la TĂ©nĂšbre elle-mĂȘme qui est nommĂ©e TĂ©nĂšbre lumineuse du silence ». Le silence comme absence de la parole áŒ€Î»ÎżÎłÎŻÎ± 98Dans le troisiĂšme chapitre de la ThĂ©ologie mystique, Denys oppose l’abondance Ï€ÎżÎ»Ï…Î»ÎżÎłÎŻÎ± du discours symbolique Ă  la briĂšvetĂ© du discours ÎČÏÎ±Ï‡Ï…Î»ÎżÎłÎŻÎ± intellectuel et enfin Ă  l’absence de parole áŒ€Î»ÎżÎłÎŻÎ± de l’union mystique Montant d’en bas vers ce qui est au-dessus, selon la mesure de sa remontĂ©e, il se restreint et, Ă  la fin de toute la remontĂ©e, il perdra tout Ă  fait la voix et s’unira complĂštement Ă  l’Ineffable » MT III, 1033 A-C. 99L’ascension mystique se double d’une diminution et, Ă  la fin de la montĂ©e, d’une perte totale de la parole. C’est aphone » que MoĂŻse arrive au sommet du SinaĂŻ. L’union avec l’Ineffable áŒˆÏ†ÎžÎ­ÎłÎșÎż 100Dans la ThĂ©ologie mystique, Dieu est nommĂ© Ă  la fois l’Ineffable » MT 1033 C et Celui qui est totalement inconnu ᜁ παΜΔλ áŒ„ÎłÎœÎż » MT 1001 A. 101Il y a comme un traitĂ© des noms divins nĂ©gatifs, qui est la reprise des noms de Dieu du traitĂ© des Noms divins, mais sur le mode nĂ©gatif. En face de ces noms divins nĂ©gatifs, Denys note une sĂ©rie d’attitudes nĂ©gatives qui sont requises pour l’entrĂ©e dans la TĂ©nĂšbre de l’inconnaissance et la rencontre avec le Dieu ineffable et inconnaissable la privation d’intelligibilitĂ© áŒ€ÎœÎżÎ·ÎŻÎ± devant le Dieu inintelligible áŒ„ÎœÎżÏ…, la privation ou l’absence de parole áŒ€Î»ÎżÎłÎŻÎ± devant le Dieu indicible áŒ„Î»ÎżÎłÎż, le fait de se taire ou le mutisme áŒ€Ï†ÎžÎ”ÎłÎŸÎŻÎ± devant le Dieu silencieux ou muet áŒ„Ï†ÎžÎ”ÎłÎșÎż, la cĂ©citĂ© ጀÎČÎ»Î”ÏˆÎŻÎ± devant le Dieu invisible áŒ€ÏÎ±Îż, et enfin l’inconnaissance áŒ€ÎłÎœÎŻÎ± devant le Dieu inconnaissable áŒ„ÎłÎœÎż. 102Dieu pourra ĂȘtre dit Silence ÎčγΟ, Repos áŒĄÏ…Ï‡ÎŻÎ±, IneffabilitĂ© áŒ€Ï†ÎžÎ”Îł-ÎŸÎŻÎ±. Il Ă©chappe Ă  toute vision et Ă  tout contact comme Ă  toute connaissance. C’est pourquoi le mystique, pour le connaĂźtre, doit procĂ©der Ă  une ligature » de toutes les opĂ©rations des sens et de l’intelligence suspension de toute connaissance ou absence de toute activitĂ© intellectuelle áŒ€ÎœÎ”ÎœÎ”ÏÎłÎ·ÎŻÎ±, fermeture de la bouche áŒ€Ï†ÎžÎ”ÎłÎŸÎŻÎ±, fermeture des yeux ጀÎČÎ»Î”ÏˆÎŻÎ±, absence de vision et de connaissance áŒ€ÎłÎœÎŻÎ±. 103Et de mĂȘme que Dieu demeure inconnaissable en lui-mĂȘme, l’union Ă  Dieu se fait selon un mode inconnaissable. Comme le couple d’adjectifs ineffable et inconnaissable áŒ„Ï†ÎžÎ”ÎłÎșÎż Îșα᜶ áŒ„ÎłÎœÎż qualifie le mystĂšre divin, le couple d’adverbes correspondants áŒ€Ï†ÎžÎ­ÎłÎș Îșα᜶ áŒ€ÎłÎœÏŽ qualifie le mode de l’union Ă  Ce qui est ineffable et inconnaissable » Nous sommes unis, d’une maniĂšre ineffable et inconnaissable, Ă  ce qui est ineffable et inconnaissable » DN 585 B. Aussi bien les unions ineffables et inconnaissables » áŒ„ÏÏÎ·ÎżÎŻ Δ Îșα᜶ áŒ„ÎłÎœÎżÎč DN 593 C des anges que celles des intellects humains se font sous un mode inconnaissable. 104Le dernier silence que mentionne Denys, dans la ThĂ©ologie mystique, est celui de la TĂ©nĂšbre elle-mĂȘme qu’il nomme TĂ©nĂšbre lumineuse du silence ». La TĂ©nĂšbre lumineuse du silence » et l’Ineffable 105La ThĂ©ologie mystique commence par une priĂšre Ă  la TrinitĂ© TrinitĂ© suressentielle, plus que divine et plus que bonnne, toi qui veilles sur la divine sagesse des chrĂ©tiens, dirige-nous vers la plus haute cime plus qu’inconnaissable et plus que lumineuse des Oracles mystiques, lĂ  oĂč les mystĂšres simples, absolus et immuables de la thĂ©ologie ont Ă©tĂ© ensevelis dans la TĂ©nĂšbre plus que lumineuse du silence initiateur du secret, faisant surĂ©tinceler dans l’obscuritĂ© la plus profonde la lumiĂšre la plus Ă©clatante et, dans ce qui est complĂštement impalpable et invisible, emplissant outre mesure de splendeurs de toute beautĂ© les intellects aux yeux clos MT I, 1, 997 B. La TĂ©nĂšbre plus que lumineuse du silence initiateur du secret » 106DĂ©jĂ  GrĂ©goire de Nysse, dans la Vie de MoĂŻse V. M. II, 163, nomme la TĂ©nĂšbre TĂ©nĂšbre lumineuse » λαΌπρ᜞ ÎłÎœÏ†Îż, mais il n’associe pas, comme Denys, la lumiĂšre au silence. Chez GrĂ©goire, il s’agit d’un oxymoron, d’une opposition de deux contraires la lumiĂšre et la tĂ©nĂšbre, chez Denys, de la voie d’éminence la TĂ©nĂšbre est dite TĂ©nĂšbre » parce qu’elle est qualifiĂ©e superlativement comme plus que lumineuse » et cela correspond Ă  la dĂ©finition qu’il en donne dans la Lettre V, en prĂ©sentant la TĂ©nĂšbre comme lumiĂšre inaccessible » 1073 A, selon la doxologie de 1 Tm 6, 16 Dieu qui seul possĂšde l’immortalitĂ©, qui habite une lumiĂšre inaccessible, que nul homme n’a vu ni ne peut voir ». 107Dans la fin de ce paragraphe, Denys poursuit la mĂ©taphore lumineuse, mais il donne la raison de ce silence » devant les mystĂšres simples de la thĂ©ologie » et la TĂ©nĂšbre du silence ». Le simple » et l’immuable » ne peuvent ĂȘtre dits par un discours, et la thĂ©ologie des mystĂšres » est un ensevelissement » dans la TĂ©nĂšbre qui repose sur la cime des Oracles mystiques », comme sur le sommet du SinaĂŻ. 108Toute la thĂ©ologie » est un discours, un logos, qui est fondĂ© sur la Parole de Dieu, ce qu’il nomme les Oracles mystiques », et la Sagesse de cette connaissance chap. VII est la Sagesse des chrĂ©tiens ». Cependant la thĂ©ologie mystique », comme le dit Denys Ă  la fin de ce petit traitĂ©, s’achĂšve dans l’unio mystica qui est au-delĂ  de toute parole, de la thĂ©ologie affirmative comme de la thĂ©ologie nĂ©gative, car ce sont encore des discours », alors qu’elle est au-delĂ  de la parole. 109L’unio mystica n’est plus de l’ordre du discours c’est un contact » ÎžÎŻÎŸÎč, un toucher » áŒÏ€Î±Ï†Îź ou une intuition » ጐπÎčÎČολΟ avec la TĂ©nĂšbre plus que lumineuse du silence » qui suppose un renoncement au voir et Ă  l’entendre. Car la diffĂ©rence entre les nĂ©oplatoniciens paĂŻens et chrĂ©tiens, c’est qu’il n’y a pas de tĂ©nĂšbre » chez les premiers. L’Ɠil qui contemple le Bien-Soleil est Ă©bloui et, dans cet Ă©blouissement, devient lui-mĂȘme lumiĂšre dans les EnnĂ©ades de Plotin Enn. VI, 9, alors que, pour GrĂ©goire de Nysse, dans la Vie de MoĂŻse, c’est le non-voir qui est un voir » et que, pour Denys l’ArĂ©opagite, MoĂŻse ou celui qui entre dans la TĂ©nĂšbre de l’inconnaissance » ferme les yeux » ou n’a plus d’yeux » áŒ€Ï€ÎżÎŒÏÎ”Îč et n’a plus de voix » ou devient aphone ». Fermer les yeux 110Je ne rĂ©siste pas au plaisir de citer Plotin qui donne comme exemple de la fermeture des yeux ce passage de l’OdyssĂ©e oĂč Ulysse ferme les yeux devant la beautĂ© de CircĂ© pour Ă©chapper Ă  son envoĂ»tement et s’enfuir vers la BeautĂ© essentielle. 111Plotin, compare Ulysse, qui ne consentit pas Ă  rester auprĂšs de CircĂ© la magicienne et de Calypso malgrĂ© les plaisirs des yeux et toutes les beautĂ©s sensibles qu’il y trouvait », au philosophe qui abandonne la vision des yeux et l’éclat des corps qu’il admirait auparavant pour s’enfuir vers cette beautĂ© dont ils sont les images », et il dĂ©clare que, pour effectuer cette fuite » et ce voyage », il faut cesser de regarder et, comme en fermant les yeux Όᜎ ÎČÎ»áœłÏ€Î”ÎčΜ, Ă©changer cette maniĂšre de voir pour une autre » Enn. I, 6 [1] 1, 8. 112C’est bien cette fermeture des yeux pour contempler l’invisible que Denys mentionne, lorsque l’ñme devenant dĂ©iforme, grĂące Ă  l’union inconnaissable, s’élance, en des Ă©lans aveugles αῖ áŒ€ÎœÎżÎŒÎŒáœ±ÎżÎč ጐπÎčÎČολαῖ vers les rayons de la lumiĂšre inaccessible » DN IV, 11, 708 D. Il faut non seulement fermer les yeux, mais ĂȘtre aveugle » et s’élancer vers la lumiĂšre inaccessible par des Ă©lans aveugles ». C’est pourquoi la tradition mystique postĂ©rieure parlera de mort mystique » pour dĂ©signer l’état du mystique dans l’union mystique. Mais alors que celui qui entre dans la TĂ©nĂšbre est aveuglĂ©, la TĂ©nĂšbre elle-mĂȘme est plus que lumineuse » et le silence » qui l’habite est lui-mĂȘme lumineux. Conclusion La louange et le silence 113Parler d’une hymnologie des noms divins » c’est donner une dimension liturgique Ă  un traitĂ© thĂ©ologique. Il ne s’agit pas seulement d’expliquer les noms divins, mais de louer Dieu Ă  travers cette litanie de noms. C’est pourquoi le traitĂ© commence par une priĂšre Ă  la TrinitĂ© qui est Principe du Bien et au-dessus du Bien » DN III, 1, 680 B. 114Il y a un ordre dans l’exposition des noms divins qui va du Bien Ă  l’Un du Bien chap. IV, qui Ă©tend sa bontĂ© Ă  tous les Ă©tants », comme le soleil illumine tout ce qui existe, jusqu’à l’Un chap. XIII qui rassemble tout dans son unitĂ©. 115Il y a un Ă©galement un cercle perpĂ©tuel qui va du Bien au Bien DN IV, 14, 712 C et ce cercle est celui de l’Amour divin qui se montre, de maniĂšre singuliĂšre, sans fin ni principe, comme un cercle perpĂ©tuel qui, Ă  cause du Bien, Ă  partir du Bien, dans le Bien et vers le Bien, parcourt une orbite impeccable ; et, dans le mĂȘme et selon le mĂȘme, ne cesse de procĂ©der, de demeurer et de revenir au mĂȘme point » DN IV, 14, 712 D-713 A. 116L’éros est au cƓur des Noms divins et c’est son maĂźtre HiĂ©rothĂ©e qui a initiĂ© » Denys Ă  son mystĂšre par ses Hymnes sur l’amour. 117Cependant l’union Ă  Dieu qui est inconnaissable est une union au-dessus de l’intellect » et lorsque MoĂŻse entre dans la TĂ©nĂšbre divine, il est aveugle et muet. 118Le silence devant l’Ineffable est la fin de cette initiation. Le silence est l’absence de parole áŒ€Î»ÎżÎłáœ·Î± devant Celui qui est au-delĂ  de toute parole, mais aussi dans l’union Ă  Celui qui se dĂ©couvre comme Ineffable áŒ€Ï†ÎžáœłÎłÎż. Il y a un dĂ©passement du langage lui-mĂȘme car Celui dont on parle n’est pas seulement Celui qui est Ineffable, mais Celui auquel on s’unit dans la nomination mĂȘme. 119Les philosophes nĂ©oplatoniciens parlent de contact » ; ainsi Proclus, dans la ThĂ©ologie platonicienne, recommande de laisser derriĂšre soi tout ce qui vient aprĂšs l’Un, [et de] s’établir au contact de cet indicible et de cet au-delĂ  de tout ce qui existe υΜᜱπΔΞαÎč ጀρρ᜔ Îșα᜶ πᜱΜΜ áŒÏ€áœłÎșΔÎčΜα Μ ᜄΜΜ » Theol. plat. I, 3 [16, 23-24]. C’est ce mĂȘme verbe ᜻Μαπ, attacher ensemble » ou unir », que Denys reprend pour dire que nous sommes unis υΜαπáœčΌΔΞα, d’une maniĂšre ineffable et inconnaissable, Ă  ce qui est ineffable et inconnaissable, selon l’union qui est supĂ©rieure Ă  notre puissance et activitĂ© intellectuelle » DN I, 1, 588 A. 120Ce qui est dit sur Dieu, ce sont les noms divins ; ce qui est cherchĂ©, c’est l’union qui est supĂ©rieure Ă  notre puissance et activitĂ© intellectuelle » avec Celui dont on parle. 121L’union elle-mĂȘme est au-delĂ  de toute parole la thĂ©ologie, qu’elle soit affirmative ou nĂ©gative, est encore un discours ; dans l’union, il n’y a plus de discours, plus de thĂ©o-logie. Le silence marque la limite du langage thĂ©ologique qui parle sur Dieu, alors que l’union Ă  Dieu est une entrĂ©e en Dieu, analogue Ă  l’entrĂ©e de MoĂŻse dans la TĂ©nĂšbre. L’actualitĂ© de Denys l’ArĂ©opagite 122Je voudrais terminer par une ouverture sur l’actualitĂ© de Denys. 123La grande actualitĂ© de Denys est l’importance de la thĂ©ologie nĂ©gative, non seulement dans la philosophie moderne, mais Ă©galement dans le dialogue avec les religions. 124L’actualitĂ© de Denys l’ArĂ©opagite dans le dialogue avec les religions a Ă©tĂ© soulignĂ©e par le pape BenoĂźt XVI, dans une catĂ©chĂšse du 14 mai 2008, Ă  Rome, citĂ©e par Beate Regina Suchla 3 B. R. Suchla, Dionysius Areopagita. Leben – Werk – Wirkung, Freiburg i. B., Herder, 2008, p. 259. Aujourd’hui il y a une nouvelle actualitĂ© de Denys l’ArĂ©opagite il nous apparaĂźt comme le grand mĂ©diateur dans le dialogue moderne entre la chrĂ©tientĂ© et la thĂ©ologie mystique de l’Asie, dont la caractĂ©ristique repose dans la conviction que l’on ne peut pas dire ce qu’est Dieu de lui on peut seulement parler d’une maniĂšre nĂ©gative, de Dieu on peut seulement parler avec le ne pas ». Et seulement lorsqu’on entre dans cette expĂ©rience du rien », on peut l’atteindre. Et c’est lĂ  qu’il y a une proximitĂ© entre la pensĂ©e de l’ArĂ©opagite et certaines des religions asiatiques. Il peut ĂȘtre aujourd’hui un mĂ©diateur, comme il l’était entre l’esprit grec et l’ 4 Voir J. Monchanin, Apophatisme et Apavāda », Mystique de l’Inde, mystĂšre chrĂ©tien HermĂšs 19, P ... 125Denys est mĂ©diateur » entre les penseurs de l’Asie et du christianisme, comme Jules Monchanin en Inde4. 126Enfin il y a une actualitĂ© de Denys dans la philosophie moderne. 5 Article Ă  paraĂźtre dans J. Rivera – J. O’Leary Ă©d., Routledge Handbook to Theology and Phenome ... 127Dans un article Ă  paraĂźtre sur la place de Denys dans la PhĂ©nomĂ©nologie5 », j’ai retenu trois auteurs Édith Stein, Jean-Luc Marion et Jacques Derrida. 128Édith Stein a Ă©tudiĂ© la thĂ©ologie symbolique de Denys l’ArĂ©opagite, pour prĂ©parer son livre sur Jean de la Croix. 129Jean-Luc Marion et Jacques Derrida se sont surtout intĂ©ressĂ©s Ă  la thĂ©ologie nĂ©gative. Marion, dans De SurcroĂźt, distingue la nĂ©gation et la dĂ©nĂ©gation », mais il parle aussi, dans Dieu sans l’ĂȘtre, du silence et de la priĂšre. 130Jacques Derrida, dans son livre DiffĂ©rance 1968, met en relation, d’une maniĂšre paradoxale, la diffĂ©rance » et la thĂ©ologie nĂ©gative. Dans Sauf le nom, il se demande si l’apophase incline Ă  l’athĂ©isme », ou si elle tĂ©moigne du plus insatiable dĂ©sir de Dieu », et il cite le PĂšlerin chĂ©rubinique d’Angelius Silesius lecteur de Tauler, de Ruysbroeck, de Boehme et surtout d’Eckhart qui emploie la mĂ©taphore du dĂ©sert On doit aller au-delĂ  de Dieu [
] OĂč dois-je aller ? Je dois tendre au dĂ©sert au-delĂ  de Dieu PĂšlerin chĂ©rubinique I, 7. 131Qu’en est-il de l’actualitĂ© de la thĂ©ologie mystique ? 132Vladimir Lossky, philosophe et thĂ©ologien orthodoxe, dans son livre Essai sur la thĂ©ologie mystique de l’Église d’Orient, prend comme modĂšle la ThĂ©ologie mystique de Denys, en insistant Ă©galement sur la thĂ©ologie nĂ©gative, alors que Denys est critiquĂ© par des penseurs catholiques comme n’ayant pas d’expĂ©rience mystique » ! Mais Denys ne parle pas de lui-mĂȘme. 133Peu d’auteurs s’intĂ©ressent Ă  l’union au-delĂ  de l’intellect », qui se fait dans le silence. Ce n’est plus la question de l’unio mystica qui est centrale, mais celle du langage, ou plutĂŽt le langage ne conduit plus vers l’union avec l’Innommable qu’il nomme, au-delĂ  mĂȘme du langage, dans le silence.
Ilest vrai que les actes valent bien mieux que les paroles, c'est comme pour les promesse, la meilleur façon de tenir une promesse est

J’ai l’impression qu’on ne parle pas la mĂȘme langue ! » . Sans Ă©quivoque, cette phrase est l’une de celles que j’entends le plus en sĂ©ance ! Et je ne parle pas de couples biculturels, qui s’expriment chacun dans une langue maternelle diffĂ©rente. Pourquoi avons-nous parfois l’impression de ne pas nous comprendre en amour ? De quelles maniĂšres, exprimez-vous votre amour dans votre vie de couple ? Parlez-vous les mĂȘmes langages de l’amour que votre amoureux ? DĂ©couvrons ensemble ce concept. Les 5 langages de l’amour vu par Gary Chapman Gary Chapman est l’auteur du bestseller » Les langages de l’amour ». Selon son concept, la sincĂ©ritĂ© des sentiments ne suffit pas pour pĂ©renniser la relation amoureuse. Pour dĂ©couvrir le secret des couples qui durent au-delĂ  de la phase du coup de foudre, il est nĂ©cessaire d’apprendre Ă  se comprendre l’un et l’autre. Sur le papier, la tĂąche semble aisĂ©e un couple, ce sont deux ĂȘtres humains, qui communiquent dans le quotidien, ils ont la mĂȘme langue maternelle ou ils ont trouvĂ© une langue commune de communication. S’ils communiquent au quotidien, dans leur vie amoureuse, ils devraient se comprendre ! Oui, mais voilĂ , lorsqu’on parle d’amour, de preuves d’amour, de besoins amoureux, la tĂąche se complique d’un coup. Ainsi, ce qui est important Ă  vos yeux, ce qui constitue une preuve d’amour pour vous, peut ĂȘtre totalement insignifiant pour votre conjoint. Ce dernier sera par consĂ©quent en demande d’amour constante. L’ amour que vous lui donnez n’est pas exprimĂ© dans un langage amoureux qu’il comprend. Comment faire alors ? Il faut apprendre le langage amoureux de votre moitiĂ©. Qu’est-ce qui est important pour elle et pour lui ? Gary Chapman dĂ©crit 5 formes de langages de l’amour les paroles valorisantes, les cadeaux, les services rendus, les moments de qualitĂ© et le toucher physique. Il s’agit lĂ  d’une langue que l’on nomme une langue Ă©motionnelle. Comprendre le langage amoureux de l’autre pour remplir le rĂ©servoir d’amour Vous avez peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  entendu parlĂ© du rĂ©servoir d’amour pour les enfants ? Il s’agit d’une mĂ©taphore pour expliquer que notre besoin d’attention doit ĂȘtre nourri et rempli comme un rĂ©servoir, comme un seau par exemple. Et pour ce concept, nous restons toute notre vie des enfants nous nous sentons bien, notre amour de soi est nourri lorsque ce rĂ©servoir d’amour est rempli. Nous avons confiance en nous lorsque notre seau est plein. Nous sommes valeureux, nous nous sentons capables de rĂ©aliser de grandes choses, si seulement notre jauge d’amour est proche du maximum. Étymologiquement, savez-vous que le mot courage dĂ©rive justement du mot cƓur ? Un signe de l’importance de nourrir nos cƓurs n’est-ce pas ?À chaque fois que nous nous sentons aimĂ©, apprĂ©ciĂ© ou reconnu, le niveau de remplissage augmente. Ceci est rĂ©alisable lorsque les langages d’amour s’accordent dans notre relation de couple. Les paroles valorisantes Les paroles valorisantes constituent le premier langage de l’amour. Au sein d’un couple, tout comme dans toute relation sociale, se soutenir par des paroles douces est un acte capital. Les compliments sont de puissants communicateurs d’amour. Qu’est-ce qu’une parole valorisante ? Nous parlons ici de compliments directs ou indirects propos rapportĂ©s, propos dits Ă  son entourage de type » tu es trĂšs Ă©lĂ©gante » » j’apprĂ©cie quand tu fais ça, etc., de paroles encourageantes, et de paroles humbles. Le ton de la voix est aussi important que les mots employĂ©s. Pour prendre conscience de l’importance des paroles valorisantes pour prouver votre amour, je vous invite Ă  faire un compliment par jour pendant 1 mois, et de revenir me dire en commentaires ce que vous avez observĂ© en vous et pour votre Les cadeaux Pour certaines personnes, les cadeaux sont des belles preuves d’amour. D’aucuns affirment ne pas se sentir matĂ©rialistes les cadeaux n’ont pas plus de sens que ça dans leur vie. Vivre son couple sans cadeau matĂ©rialiste est leur credo. Cependant, par le terme cadeau, on Ă©voque l’attention que l’on porte Ă  l’élu de son cƓur pendant toute la durĂ©e du processus du cadeau y penser, chercher l’attention exacte qui fera plaisir, le cadeau par lui-mĂȘme et le moment choisi pour l’offrir. Le prix du cadeau importe peu, l’affection est au centre du processus. Nous avons tendance Ă  offrir des cadeaux Ă  dates fixes la Saint Valentin, anniversaire, NoĂ«l etc., parfois plus par obligation que par attention particuliĂšre et c’est dommage. Pour redĂ©couvrir le pouvoir des cadeaux, je vous invite Ă  pratiquer ce langage de l’amour pendant une semaine et Ă  offrir des petits cadeaux Ă  votre partenaire. Venez ensuite partager ce que ces offrandes ont gĂ©nĂ©rĂ© dans votre relation amoureuse et en vous. Les services rendus La notion de services rendus est une notion trĂšs importante. Selon votre vision du couple, selon votre Ă©ducation, cette notion peut ĂȘtre assez compliquĂ©e Ă  mettre en place. Elle nĂ©cessite de sortir des stĂ©rĂ©otypes homme-femme. Si vous rencontrez des difficultĂ©s Ă  savoir quel service, vous pouvez rendre Ă  votre je vous invite Ă  prendre quelques instants pour dresser une liste. Vous pouvez faire appel Ă  vos enfants loin des diktats sociĂ©taux, ils auront plĂ©thore d’idĂ©es de petits services Ă  vous rendre entre Ă©poux. Les moments de qualitĂ© Les moments passĂ©s ensemble demeurent malheureusement rares de nos jours. Ils constituent pourtant un des langages de l’amour. Pour en dĂ©couvrir l’importance, je vous invite Ă  tenter l’expĂ©rience et Ă  vous asseoir ensemble pendant 20 minutes. 20 minutes Ă  vous consacrer l’un Ă  l’autre et l’autre ! La proximitĂ© et l’intimitĂ© ne sont pas la mĂȘme chose, nous parlons ici de moment d’intimitĂ©. Il existe plusieurs variantes pour ces moments de qualitĂ©. Nous distinguons ainsi ‱ les dialogues de qualitĂ© pendant lesquels les partages d’expĂ©riences, de sentiments et d’avis sont Ă  l’honneur‱ les activitĂ©s que l’on pratique ensemble pour recrĂ©er des liens et garnir notre banque de souvenirs. Vous n’avez aucune idĂ©e d’activitĂ©s Ă  partager ? Je vous propose ce petit exercice lister de votre cĂŽtĂ© puis ensemble 5 activitĂ©s que vous avez envie de partager avec votre conjoint. Une activitĂ© ensemble, ce n’est pas forcĂ©ment s’inscrire Ă  l’annĂ©e pour pratiquer un sport ! Se promener, dĂ©couvrir ce chĂąteau dont vous avez toujours rĂȘvĂ© prĂšs de chez vous, ou dĂ©couvrir ce nouveau food truck qui vient de s’installer ! Le toucher physique Le cinquiĂšme et dernier langage de l’amour est le toucher physique. Le toucher physique regroupe plusieurs types de touchers de la tendresse Ă  la sexualitĂ©. Se tenir la main, se prendre dans les bras, poser la main sur l’épaule, faire l’amour, etc reprĂ©sentent diffĂ©rents aspects du toucher et mĂšnent Ă  une complicitĂ© Ă©panouie. Ce toucher physique est primordial pour nos vies. Nous avons en effet, sur l’ensemble de notre corps, de trĂšs nombreux capteurs sensoriels. Chaque geste amoureux, chaque effleurement, chaque toucher lĂ©ger ou appuyĂ© vont les activer et gĂ©nĂ©rer une Ă©motion positive. Il est donc important de partager avec son partenaire, de l’observer et de le questionner pour identifier les formes de toucher qu’il des crises de couple, le toucher s’avĂšre le premier Ă©lĂ©ment de la vie amoureuse Ă  ĂȘtre mis de cĂŽtĂ©. Il reprĂ©sente un baromĂštre. Comment faire quand ce toucher commence Ă  disparaĂźtre ? Je vous invite alors Ă  rĂ©apprendre Ă  vous tenir la main, Ă  rĂ©apprendre Ă  accueillir l’autre d’une maniĂšre physique en le touchant lorsqu’il rentre le soir ou lorsque vous rentrez Ă  la maison. Dans votre activitĂ© sexuelle, je vous invite Ă  initier des massages et Ă  remettre le toucher au centre de votre vie. Comment identifier son ou ses langages de l’amour ? DĂ©couvrir votre principal langage de l’amour et celui de votre conjoint est trĂšs important pour remplir votre rĂ©servoir Ă©motionnel de maniĂšre rĂ©guliĂšre. Pour l’identifier, je vous propose de rĂ©pondre aux questions suivantes ‱ Que fait mon partenaire qui m’affecte ? ‱ Qu’oublie-t-il de faire qui m’attriste ? ‱ Comment j’exprime mon amour ?‱ Comment j’apprĂ©cie que mon homme ou ma femme m’exprime le sien ? À trĂšs bientĂŽt, CĂ©line Domecq

Sil'émission Mots croisés du 16 avril devrait se dérouler en l'absence des deux favoris, France2 organisera en revanche deux émissions spéciales de

Prouvons notre amour au Seigneur au delĂ  de nos paroles., c'est l'exhortation de notre pasteur Boubacar Doumbia ce dimanche 18 mai. Les deux lectures de rĂ©fĂ©rence se feront dans Jean 21 verset 15-17 et Apocalypse 21-5. Dans Jean 21 v. 15-17, JĂ©sus-Christ ressuscitĂ© se rĂ©vĂšle Ă  ses disciples en leur prĂ©parant un dĂ©jeuner aprĂšs qu'ils revenaient de la pĂȘche. AprĂšs qu'ils eurent mangĂ©, JĂ©sus dit Ă  Simon Pierre Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu plus que ne m'aiment ceux-ci ? Il lui rĂ©pondit Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. JĂ©sus lui dit Pais mes agneaux. Il lui dit une seconde fois Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu ? Pierre lui rĂ©pondit Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. JĂ©sus lui dit Pais mes brebis. Il lui dit pour la troisiĂšme fois Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu ? Pierre fut attristĂ© de ce qu'il lui avait dit pour la troisiĂšme fois M'aimes-tu ? Et il lui rĂ©pondit Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t'aime. JĂ©sus lui dit Pais mes brebis. » Nous mettons cette parole en lien avec un autre verset dans Apocalypse 21-5, et plus particuliĂšrement avec son verset 4 [...] Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonnĂ© ton premier amour. » Dieu a-t-il besoin de notre amour ? Ces deux passages nous rĂ©vĂšlent une vĂ©ritĂ© Dieu a besoin de notre amour. Dans ces passages, JĂ©sus Christ est ressuscitĂ©, et c'est lui qui s'adresse aux disciples et Ă  l'Ă©glise d'EphĂšse. Ainsi, pour chacun d'entre nous et pour Son Église, JĂ©sus a une soif, celle de se sentir aimĂ©. Nous pouvons aisĂ©ment nous demander que puisque JĂ©sus est Dieu, a-t-il vraiment besoin que nous l'aimions? Cependant, ce besoin de Dieu d'ĂȘtre aimĂ© par les hommes se ressent dans ces textes. En effet, il demande par trois fois Ă  Simon Pierre s'il l'aime. Nous nous rappelons alors que ce dernier l'avait reniĂ© par trois fois on appelle ce passage la restauration de Simon Pierre ». Mais le Seigneur nous donne ici un enseignement, car cette question, il nous la pose Ă©galement. En effet, le Seigneur veut que nous l'aimions de tout notre cƓur, de toute notre cƓur, de toute notre pensĂ©e et de toute notre force Marc 1230. Dieu veut que nous lui prouvions et que nous lui manifestions notre amour. Il dit Ă  l'Ă©glise d'EphĂšse qu'il n'est pas encore comblĂ©, car cette Ă©glise avait perdu son premier amour. Quand le Seigneur vient vers Pierre, il l'interpelle et ce dernier se sent mal Ă  l'aise. La diffĂ©rence entre les paroles et les actes Aimer en paroles c'est important. Quand Dieu est venu Ă©tablir une alliance avec IsraĂ«l, il utilise l'image du couple. Par exemple, lorsqu'IsraĂ«l se dĂ©tourne de Lui, Dieu dĂ©finit Son peuple comme une femme adultĂšre. Dieu dit qu'il est un Dieu jaloux. Cependant, lorsque JĂ©sus est venu sur terre il a dĂ©montrĂ© l'amour de Dieu pour les hommes, en allant de lieu en lieu, en faisant des miracles et des guĂ©risons. Il est allĂ© jusqu'Ă  donner sa vie sur la croix. Nous devons savoir que nous devons aussi nous laisser aimer par Dieu, accepter sa dĂ©claration d'amour et faire alliance avec Lui en nous convertissant. Dieu veut une relation avec nous Dieu nous montre une diffĂ©rence fondamentale dans la religion, nous faisons tout comme un rituel et par devoir, cependant ce n'est pas ce que Dieu attend de nous. En effet, il ne veut pas une religion mais une relation. Cette relation est fondĂ©e sur Son amour pour nous. Ainsi, si nous n'Ă©coutons pas cette question "m'aimes-tu?", nous risquons alors de tomber dans la religion. Si nous ne prenons pas garde, notre amour peut diminuer et faire place au rituel. C'est ce que Dieu rĂ©vĂšle Ă  l'Ă©glise d'Ephese et c'est un signe de la fin des temps car la charitĂ© du plus grand nombre se refroidira. Pierre avait dit Ă  JĂ©sus qu'il l'aimerait jusqu'Ă  la mort. Ce n'Ă©tait malheureusement que des paroles, car nous savons que par la suite, il renia son sauveur par trois fois. Au delĂ  des paroles, Dieu veut des actes. Un amour qui n'existe qu'en pensĂ©e n'est pas suffisant et l'amour doit se concrĂ©tiser par des faits. Il y a quelques semaines, le Seigneur nous encourageait Ă  affectionner les choses d'en haut. Si nous aimons Dieu, celui qui l'aime aura toujours son cƓur et ses pensĂ©es tournĂ©es vers lui. Ainsi, celui qui affectionne les choses d'en-haut affectionne Ă©galement dieu. Si nous voulons rechercher les choses d'en-haut il faut tout d'abord aimer JĂ©sus et le mettre en prioritĂ© dans notre vie. Ce qui fera la force de l'Ă©glise est la relation avec son Seigneur, et ce, afin d'Ă©viter tout refroidissement et abandon. Comment aimer Dieu ? Dieu attend de chacun de nous notre rĂ©ponse Ă  sa question m'aimes-tu? » Comment l'aimer? Plus que tout sur terre pĂšre, mĂšre, biens... aimer Dieu c'est aussi garder Ses commandements. Enfin, aimer Dieu c'est s'attacher Ă  Lui. Tout cela est Ă  notre portĂ©e. JĂ©sus donne Son esprit Ă  celui qui l'aime un esprit d'amour, de force et de sagesse. Prenons conscience de la teneur de notre relation avec Christ. Posons-nous la question de l'Ă©tat de notre amour actuel pour le seigneur. Lasagesse en parole et en acte. Platon, Extrait de l'Apologie de Socrate : Face Ă  ceux qui sont faits ses juges, Socrate se dĂ©fend. Sachant qu'il risque la mort et sans violence, il oppose une parole de sagesse, de paix et d'amour aux accusations de "corrompre la jeunesse". Car toute mon occupation est de vous persuader, jeunes et vieux, qu
Quelle confiance accorder Ă  un interlocuteur qui vous abreuve de belles paroles, mais dont vous pouvez rĂ©guliĂšrement vĂ©rifier qu’il fait en rĂ©alitĂ© tout le contraire de ce qu’il dit ? Probablement aucune. Or dans le contexte Ă©conomique tourmentĂ© qui est le nĂŽtre, la confiance est une valeur en hausse dans l’acte d’achat. Ce qui nous impose plus que jamais d’ĂȘtre cohĂ©rents. Le piĂšge du discours corporate» Le discours corporate devrait ĂȘtre celui de l’entreprise, d’UNE entreprise. Or on constate souvent, peut-ĂȘtre parce qu’il traite de thĂšmes trop gĂ©nĂ©raux, que ce discours est sensiblement le mĂȘme d’une entreprise Ă  l’autre. Plus grave, il flirte avec les superlatifs sur des sujets aussi sensibles que le service client, l’innovation ou la RSE. Attention danger ici, les faux arguments sont un excellent vivier pour les crises d’image
 Pour que le rĂȘve ne se transforme pas en cauchemar Le principe qui voudrait que la communication doive faire rĂȘver se rĂ©vĂšle de moins en moins vrai. Si vous vendez du rĂȘve, il faut livrer du rĂȘve ou la sanction tombera pas de rĂ©achat. Alors que si votre produit a de rĂ©els atouts, que vous parvenez Ă  les identifier et Ă  les expliquer, vous avez toutes les chances que votre client en redemande. Pour que le rĂȘve ne se transforme pas en cauchemar, soyez objectifs dans vos briefs et ne demandez pas Ă  votre agence qu’elle transforme votre citrouille en carrosse La thĂ©orie des petits pas La rĂ©activitĂ© est indispensable pour vos clients et vous ĂȘtes moins bon sur ce critĂšre que vos concurrents ? PlutĂŽt que d’essayer de convaincre que vous ĂȘtes le meilleur, explorez ce que vous pouvez faire pour vous amĂ©liorer, dĂ©finissez des Ă©tapes et communiquez Ă  l’issue de chacune d’elles. La communication, ça se prĂ©pare et se pratique aussi sur le terrain. Avoir un discours cohĂ©rent, c’est faire ce que l’on dit avant de dire ce que l’on fait.
Ence moment. Nouveaux messages Nouveaux messages de profil. Connexion S'inscrire. Quoi de neuf. Nouveaux messages. Menu Connexion S'inscrire Forums. Catégorie Principale . Islam. les paroles ou les actes? Initiateur de la discussion fakal34; Date de début 16 Déc. 2005; F. fakal34. 16 Déc. 2005 #1 TOut es t dans la question, qu est ce qui est plus
4 aoĂ»t 2022 Tout au long de ma vie, le message et les enseignements du Christ ont Ă©tĂ© mon guide et en eux je trouve de l’espoir. » Chef de l’Église d’Angleterre, la Reine Elizabeth s’est adressĂ©e aux Ă©vĂȘques dans une lettre Ă  l’occasion de la 15e ConfĂ©rence de Lambeth. Alors que nous sortons tous de la pandĂ©mie, je sais que la ConfĂ©rence se dĂ©roule Ă  un moment de grand besoin de l’amour de Dieu, Ă  la fois en paroles et en actes », commence-t-elle par affirmer. Elle reconnaĂźt leur engagement continu envers l’unitĂ© des chrĂ©tiens dans un monde en mutation » et leur recherche du rĂŽle de l’Église pour rĂ©pondre aux besoins de l’époque actuelle », mais aussi leur implication dans le domaine de l’environnement. Nous vivons Ă©galement Ă  une Ă©poque oĂč les effets du changement climatique menacent la vie et les moyens de subsistance de nombreuses personnes et communautĂ©s, notamment les plus pauvres et les moins capables de s’adapter et de s’ajuster. » Avant de conclure, elle rappelle, tout au long de ma vie, le message et les enseignements du Christ ont Ă©tĂ© mon guide et en eux je trouve de l’espoir ». CrĂ©dit image / Alessia Pierdomenico © Info ChrĂ©tienne - Courte reproduction partielle autorisĂ©e suivie d'un lien "Lire la suite" vers cette page. SOUTENIR INFO CHRÉTIENNEInfo ChrĂ©tienne Ă©tant un service de presse en ligne reconnu par le MinistĂšre de la Culture, votre don est dĂ©ductible de vos impĂŽts Ă  hauteur de 66%.
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les paroles et les actes en amour